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Douceur de sang } AMY

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Edgar A. Poe
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MessageSujet: Douceur de sang } AMY Douceur de sang  }  AMY Icon_minitimeSam 23 Mai - 1:25





douceur de sang


Impossible de deviner pourquoi les pieux de la mort comme moi décident de se joindre au commun des mortels. Si faible d'esprit, ceux qui possèdent toujours un corps, et pourtant si enrichissant de plaisir, comme n'importe quel pêché dégoûtant. Ils me donneront toujours envie de vomir, ces abjectes incandescents, mais la bile est, heureusement, quelque chose que je ne ressens ou ne goûte plus depuis ma tombe. Tiens, que faire, aujourd'hui?

Il arpentait ce corridor sans fin et sans secret pour une fois de plus dans l'immortalité de ses passe-temps. Rien dans les mains, rien dans les poches; pas même l'esquisse d'un mot sur un parchemin humide. Simplement une prestance dédaigneuse et hautaine, l'air de tout savoir et la conviction à l'état pure de pouvoir se jouer de tout. Mais ça, il le portait aussi souvent que ses vêtements noirs: c'est à dire toujours.

Les cachots l'avaient appelé d'une manière que seul les écrivains en manque d'inspiration peuvent comprendre, possiblement. Si sombre, si silencieux, toutefois dans la brise d'un échos morbide qui inspire le frisson. Plus aucun nerf pour avoir peur, et simplement un cœur sans pouls pour s'en inspirer. Avant de débuter le roman de la suite de toutes les œuvres, il faut s'imprégner, déguster et admirer. Aucun être vivant en vu, pas même celui d'un cadavre, pour l'instant. Ses gants sombres et impeccables n'avaient encore osé toucher la rouille d'une poignée lourde, et c'était peut-être pour le mieux, se disait-il. Aucune des cellules ne lui avait encore parlé.

Il trouva un flambeau brûlant sur son passage, et l'éteint d'un survole omniprésent de la main. L'obscurité était bien plus jolie, et bien plus propre. Il planait doucement à la vertu de l'art et de rien d'autre de plus pertinent, son corps s'écumant en brume foncé qu'il n'est à marcher de pas de vivant. Puis, il la vit.


Toujours aussi svelte et froide, elle m'apporte un frisson qui n'a rien de désagréable. Simplement une parfum perceptible par l'aura qui ne possède plus d'odorat. Au bout d'un couloir de pénombre total, baignant dans la beauté du néant, elle, clair comme le ciel de nuit et magnifique comme le trépas. Quelle coïncidence alléchante et extatique. Il faut bien naturellement que j'ai tendre la parole à notre chère Amy...

Il accéléra de vitesse pour arriver à la hauteur de Amy et se matérialisa d'entier. Pour paraître vivant? Non. Plutôt pour s'encrer prêt d'elle; par politesse, et par orgueil de pouvoir se permettre une telle vanité, admettons-le. Son visage portait le sourire aussi mesquin que cruel de ces hommes qui ont vite appris du viol et de la misogynie. C'était un air qu'il ne pouvait contrôler lorsqu'il côtoyait sa chère Madame Carter.

« Tiens, tiens... Ne serait-ce pas notre Sorcière Bleue vacant dans les couloirs, à porter fardeau éternel d'être Vénus de manoir? Une éternité que nous ne nous sommes pas mirés. Dis-moi, combien d'âmes, aujourd'hui, avez-vous esseulées? »

Poe se pencha pour saluer de révérence bâclée l'une des âmes rares qu'il pouvait appeler amie.

Il me fait grand bonheur de te voir. J'ai cette impression coriace que cela fait une des siècles que nos chemins ne se sont pas croisés, puisque, sans garce à croquer, le temps se fait l'ébauche de la lente pérennité. Une douce douleur, tu seras d'accord.

Regard sombre et vil, sur une minuscule touche incandescente de férocité. S'il insultait aussi gaiment Amy, c'est qu'il l'appréciait énormément. Assez pour que, sous ses airs arrogant se découvre, à l'oeil fin, quelque chose qui ressemblait à une liaison très étroite et belle, on oserait décrire, entre elle et lui.

Étire tes lèvres, je te l'ordonne. Le sourire d'une putain est exquis, celui d'une défunte qui lui a volé son caractère l'est davantage.

Je la nargue, en levant le menton. Comme il m'est impossible de ne pas la taquiner, comme je connais assez son caractère de forte tête. Quelle honnête et honneur de lui prêter d'aussi délicates paroles!

 


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MessageSujet: Re: Douceur de sang } AMY Douceur de sang  }  AMY Icon_minitimeJeu 28 Mai - 17:20


DOUCEUR DE SANG
Tellement de jours dans la plus incommensurable des tristesses. Cette douce fleur qui descend le long de mon dos, celle qui est humide et glacée. Celle qui décline la forme de mes envies. Cela va faire plusieurs semaines que je suis devenue une fantôme. Plusieurs semaines maintenant que je suis morte oui. Quel joie. Quel ironie. J'imaginais que plus rien ne me retenait à cette vie que j'avais volontairement envoyé balader en l'air, et me voilà à présent portant la plus détestable des croix dans ce monde. Celle de l'éternité. Ce constat avait refroidi mon cœur davantage que la mort elle-même. Cette femme que je suis devenue n'est celle qui était encore vivante. Pas celle que j'avais pour coutume d'être en dehors de ce manoir. La mort m'a fait perdre quelques souvenirs, mais rien de bien important j'imagine. Plus rien n'a d'importance de toute façon. La vie, la mort. Tout ceci n'est qu'une vaste mascarade. Il n'existe plus à présent que les ténèbres. Je ne pourrais jamais Le retrouver. Tout est fini et ce n'est que ma faute. Il ne pourra jamais me pardonner. Je n'aurai plus jamais l'occasion de le faire. Depuis plusieurs jours maintenant s'est achevé le cœur d'Amélia Adler. Mon nom de jeune fille comme un poignard au creux de mon âme.

C'est en ces lieux humides que je viens déchirer ma robe, aguichant les imbéciles vivants qui viendraient à essayer de m'attraper. Quand finalement ce cachot les dévore, je peux jouer avec eux. Je peux leur faire autant goûter au paradis qu'à l'enfer. Rien ne peut plus me retenir de laisser ma folie s'emparer de leurs corps, plus rien ne peut me stopper. Un vent soudain me caresse la peau, allant jusqu'à passer entre mes cheveux, et également dans ce qu'il me restait des lambeaux de ma robe sur mon corps. Ce n'est pas n'importe quel vent, c'est une créature des limbes qui vient à moi, une créature semblable à moi. Une créature en tout pareil point comme moi. Un fantôme. Levant ma tête du spectacle que je comtemplais, je tourne mes yeux vers l'homme. Oh, Edgar. Je l'apprécie beaucoup, c'est un homme qui a du goût et au verbe si bien tourné. Restant tout d'abord froide, j'apprécie de jouer ce rôle que je me donne naturellement. Si la putain doit sourire, elle sourira. Mes lèvres s'étendent en une joie presque cadavérique, mon regard enjôleur rendant certainement le tout très menaçant. Je croise les bras pour faire redresser ma poitrine, la gonflant presque et rendant mon décolleté un peu plus rondouillet.

-- Depuis combien de temps ? Oh, très certainement beaucoup trop longtemps. Vous m'avez manqué. Votre plume n'a pas de semblable pour flatter mes hanches.

Je fais glisser mes mains le long de ces mêmes hanches, tout en posant mon regard en face de moi. Un homme dormait dans le cachot. C'était le dernier jouet auquel j'avais fait peur dans le manoir. Je l'ai directement amené à un gardien qui s'est dépêché de l'envoyer ici. Tant mieux pour moi. Je souris d'un air carnassier, et le montre de la main dans un geste d'une grande délicatesse. Sa peau collait à ses os, ses os de vivant qui portait encore sa carcasse pleines d'espoirs. Ce putain de souffle qui tremblait sur ses lèvres. Mon vetnre gronde, il a faim. Qu'importe si la chair dont je me repais n'a que la couleur de l'humanité. De mes attributs, je l'en ferai souffrir. Il regrettera la vie. Si je n'ai ni le pardon, ni la vie, pourquoi les autres l'auraient ? Je ricane doucement en remontrant l'homme d'un geste artistique de la main :

-- Ma nouvelle victime. Ce sera mon troisième aujourd'hui. Il s'est endormi avant que j'arrive, la fatigue d'avoir été trainé par un gardien, sans aucun doute. J'ai hâte qu'il se réveille, vraiment hâte.

Je fis claquer ma langue en regardant l'écrivain, ce même sourire en coin toujours sur mon visage.

-- Vous voulez jouer vous aussi ?

Quelques griefs contre l'humanité ?




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MessageSujet: Re: Douceur de sang } AMY Douceur de sang  }  AMY Icon_minitimeLun 1 Juin - 19:47





douceur de sang


La mélancolie est un voile que Amy a toujours porté avec un raffinement de reine. Le tristesse lui teint la peau, lui vitre les yeux et lui noue le souffle avec volupté. Si je m'en préoccupe? Non. La peine est une chose importante, voire cruciale au défunt. Le deuil est inlassable et nous apporte les richesses des plus noires pénombres de notre conscience.

C'est pourquoi un grognement pourpre et svelte osa traverser ses lèvres lorsqu'elle lui redonna ses paroles. Il s'était dit plus d'une fois qu'il l'aurait bien violé sur place, mais que la tentation était l'agacement était une bien meilleure volupté dans leur relation. De toute façon, la résignation face au viol était de l'heure. Comment un fantôme pouvait s'éprendre du physique s'il n'en avait plus? La cervelle nous amène bien au delà de l'illusion: dans le retranchement des réalités. C'était bien le drame vivant du mort qu'était Poe. Comme il aimait se bercer à cette idée.

Un jeu? Elle me propose un jeu, et mes lèvres s'étirent, faiblement. Je m'en lécherais les babines si j'avais la conviction de devenir fauve. Alors, simplement, j'ajuste mes gants noirs sur mes poignets, question de ne jamais me salir pour si peu.

Ils étaient entrés dans une pièce où un jeune homme ayant vieillit de cent ans par cicatrices et autres vacarmes corporels était attaché comme une pièce de viande à battre pour en retirer les mouches. Ses nerfs tressaillaient à en faire trembler ses membres, et sa poitrine osseuse peinait à soulever les côtes à dénombrer sous ses seins flasques. Poe soupira de ridicule, de dédain, sans doute aussi. Pourquoi se battre à rester en vie quand la mort lui scierait si bien, pourtant? Quelle idiotie, quelle idiotie humain flagrante! pensa abruptement l'écrivain défunt.

« Sais-tu que ta question n'est que rhétorique, ma chère? Peut-être stupide, aussi; bien certainement qu'il me doit de plaisir saugrenue de jouer avec toi à harceler le commun des mortels. J'en trouverais même un honneur. »

Mains dans les poches, Poe fit quelques pas silencieux et paresseux vers la victime sans chance. Quelque chose pour ne pas avoir à « respirer » le même air que lui, mais à bien l'examiner, tout de même. L'identifier, lui trouver une vie et un nom, un passé et un présent était primordiale, sans quoi l'œuvre de la torture ne valait grand chose.

Trentaine avancé, ancien membre ecclésiastique, à voir la coupe de ses cheveux en couronne. Quelle ironie que de chercher un Dieu, si bien à le vénérer, alors qu'il se terre dans la tour d'un manoir, des pieds au dessus des pleures qu'il cause par ses battements de paupières. S'amuser à terroriser le pieux est un charme sans égal; par une parole ou un geste de la main, on peut faire fondre toutes ses croyances et ses régimes de bonne foi. Et surtout, voir l'étincelle prendre le goût amer de la glaise dans leurs yeux désespérés qui comprennent crier à l'aider à quelque chose qui ne leur viendra jamais en aide.

« Je me sens impatient et lasse aujourd'hui, ma chère Socrière Bleue. Permets-moi de réveiller notre petit rat comme il se doit, et il sera tout à toi. »

Une idée comme le Diable en personne aurait put faire, celui des fable et des bible à l'envers. Les deux torches de la cellules s'éteignirent dans un courant d'air glaciale, celui que les pores de peau d'un pauvre pouls seuls pouvait incommoder. Une brise légère qui ne fit que balayer en douceur la poussière au dessus du sol et baigner la pièce d'un noir sans fond. Dans l'obscurité, la peur s'anima. Un frisson épouvantable devait avoir éveiller le dit rat car une inspiration aiguë de stupeur anima soudain ses cordes vocales. Puis, très posément, les torches se rallumèrent d'un bleu dense. Comme celles que l'ont pouvait trouver dans les corridors les plus sacrés et mystiques du manoir.  

Te voilà bercer d'une charmante ambiance, petit rat. Celle que j'apprécie particulièrement, et qui te laisse croire à l'impossible dès que tu sauras ouvrir les yeux. Allez, décolle-les du pue qui colle tes cils et regarde moi. Regarde nous. Sache que tu es coincé ici jusqu'à ta folie si elle ne te ronge pas déjà la cervelle.

Ce que l'homme enchaîné fit. Il vit Poe qui portait un air cruel sur lui, puis regarda la pièce. Plus il prenait conscience de son état, plus la panique lui saisissait la gorge. Il tenta bien évidemment de s'enfuir, mais c'était vain. Il se débattu un peu, pas très longtemps, car il s'immobilisa en voyant Amy.

Oh! ce merveilleux petit sacrilège qui nous empoigne l'estomac quand on sait que tout est perdu.

« Quels odieux châtiment as-tu exercé sur ce pauvre homme, Amy? plaisanta Edgar d'un air cynique. Il semble déconfit et mal en point plus que je l'aurais imaginé, souffla-t-il avant de se tourner vers la morte et lui offrir un sourire narquois. Je vois que tu n'as pas perdu de tes talents. Qu'aurais-tu à proposer? On lui découpe les paupières pour qu'il puisse admirer ton charme, ou bien on lui déchire la langue pour qu'il puisse goûter à ta vulgarité? »

Sur quoi il s'écarta pour offrir jeu à sa compagne, toujours en la regardant. L'homme enchaîné criait, mais c'était évident à ignorer.

 


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MessageSujet: Re: Douceur de sang } AMY Douceur de sang  }  AMY Icon_minitimeMar 23 Juin - 20:24


DOUCEUR DE SANG

Sombre, délectable ténèbre où les limbes me recherchent sans jamais me trouver. A moins que cela ne soit moi qui ne les trouve que trop. Je ne sais comment décrire cette mélancolie qui s'épend dans mon cœur. Je sais qu'elle perce des trous dans mes muscles comme de l'acide. C'est atroce. Mais je pense pouvoir arranger cela. Réparer ces petites blessures le long de mon âme. En faisant le mal. En souffrant le vivant. La douleur doit pouvoir s'infiltrer dans leurs veines. Jusqu'au plus profond de leurs sens. Tous leurs sens. Doivent être détruit. Anéanti dans les méandres obscures de la souffrance. Comment mieux décrire ? C'est impossible. Aussi m'approchai-je aussi simplement que cela de l'homme qui dormait pourtant encore. Les propositions et paroles de l'écrivain fantôme était comme une gentille symphonie à mes oreilles. Jouer. Jouer à faire le mal et la douleur tout autour de nous. Jusqu'à ce que la glauque réalité nous rattrape. Je veux entendre ses cris se torturer. Je sais que tout ceci devrait être de plaisir. Mais je sais transformer le plaisir en douleur d'une manière très particulière. Ce n'est pourtant pas mon genre. Ce n'était pourtant pas mon genre. Je soupire doucement, conservant un sourire des plus ténébreux. Je murmure.

--Je ne lui ai rien fait. Je l'ai juste guidé jusqu'à une Brute qui en a fait son petit 4h. Ce n'est que maintenant que les jeux du cirque commencent.

Et avec les jeux s'amenuisèrent l'espoir d'une mort rapide pour l'homme bien étrangement encore vivant. Il se réveilla sans comprendre ce qu'il faisait ici face à deux fantômes. Cette incompréhension dans ses yeux ne dura pas longtemps. Ses minutes d'attente pouvaient se compter en seconde, bien évidemment. Mais qu'est-ce que je raconte, moi...je ne sais plus où se trouve le bien du mal, j'essaie tant bien que mal de sortir la tête de l'eau. Avec la seule manière qu'il me reste à imaginer. La plus terrifiante. Personne ne saura jamais tout ce qui s'étreint dans les entrailles de mon âme. Cette noirceur contre laquelle j'ai tant lutté pour rien. Tout ceci était vain. Mais est-ce qu'Edgar le comprendrait ? Non. C'est un écrivain qui prends plaisir de conter la souffrance des autres. Mais de là à la comprendre, il ne fallait pas aller trop loin dans les rêves. Je m'agenouille près de l'être humain qui s'était mis à brailler tout ce qu'il était possible de crier. Comment croire qu'autant de son pouvait jaillir du sang d'un imbécile. Doucement, je me mis à caresser ses cheveux en souriant au fantôme masculin qui se trouvait à mes côtés.

--Tes idées sont merveilleuses. J'aime tout particulièrement l'idée de lui arracher les paupières...

J'eus alors un petit rire. C'était évident. Les vivants devaient souffrir le trépas des êtres qui les entourent. Bien que je ne connaisse cette être ni d'Adam ni d'ÊVe, il fallait qu'il souffre pour combler ma propre haine, ma propre blessure, plus profonde que la plus terrible des larmes. Déployant un ongle particulièrement allongé de ma main, je l'approcha de ses yeux tout en portant ma main à son entrejambe. Un membre vivant. Palpitant de sang. Un haut-le-coeur s'éprit dans mon bas-ventre, une bien étrange émotion que je ne cherchais plus à réfréner. Ma langue se mit à caresser ma lèvre inférieure, automatiquement. Mon ongle, long à cause du manque d'entretien durant mes dernières heures de vie, s'approcha davantage de la paupière de ma victime. En me concentrant avec beaucoup de force, je pus toucher sa chair. La violenter. Lentement, Doucement. Priant que l'écrivain serait là pour tenir ce qu'il restait du corps de l'homme, afin qu'il ne bouge pas trop. Je n'avais envie de lui soutirer que les paupières. Afin qu'il puisse ensuite voir le reste du spectable sans en louper une seule miette. Tout en appuyant la main sur l'entrejambe, je passa une langue sur la joue sale et mal rasée du prisonnier. Si j'avais été vivante, je n'aurai senti qu'horreur, mauvaise odeur et dégoût sur ma langue qui aurait été à présent couverte de boue, de sueur et de sang. Mais à cet instant, je ne sentais que la chair humaine. Vivante. Une lueur s'éclaira dans mes yeux et je termina de détruire la première paupière. Cela lui faisait de grands yeux, le rendant presque regardable. J'eus un petit rire, voyant les sang qui s'écoulait doucement comme de longues larmes. C'était le châtiment que je souhaiterai à tous mes ennemis. Par chance, chaque être vivant ici constituait pour moi un ennemi. Je continua de lui déchirer la deuxième tout en savourant le contact de sa queue contre ma main qui avait traversé le maigre tissu qui lui servait de pantalon.


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MessageSujet: Re: Douceur de sang } AMY Douceur de sang  }  AMY Icon_minitimeVen 24 Juil - 2:53





douceur de sang


Et la délicieuse vulgaire approuva mon idée comme une complaisance malsaine. J'en souris, de bonne grâce. Et je me penchai sur le gueux qui n'avait d'autre à faire que de geindre comme un glouton de pitié. Quel porc à charcuter, et quel douceur à l'oreille qui ne s'épuise jamais de l'insensibilité. Amy mis une main sur sa verge gorgée, probablement ratatiné et déconfite à l'heure qu'il était, et amena son ongle à son œil. Moi, simplement, je ne pris la peine de me mettre à sa hauteur et le gardais sur place à écraser son cou de ma semelle. Elle était déjà souillé, je n'avais donc pas à m'en préoccuper.

Il hurla. Il hurla comme dans mon imagination, lorsque je veux trouver le paisible dans la plume et le parchemin. Eus-je rêvé, ou pendant un instant eus-je reconnu Ernest Valdemar? Oui, oui... Il me faisait grandement penser à Ernest et ses cris de mort – de mort! - qui lui explosaient la langue. À l'exception que la magnétisme était entre deux esprits harassés et assoiffé. Quelle satisfaction enrageante. Je me forçai à mettre davantage de pression contre sa petite jugulaire qui battait comme un triomphe arrogant et l'agressivité me donna envie de piétiner cette carotide galeuse et crasseuse jusqu'à ce qu'elle et ses amies deviennent plates comme son décès. J'en serrai les dents et en souris de jubilation. Mais je me contenais, car l'extase sait faire jouir à celui qui attend, patiemment.

Amy lui arracha les paupières qui ne furent plus que deux lambeaux poisseux sur le sol de poussière et de dalles immortelles. Notre cher Ernest était désormais si laid que son visage empestait l'horreur. Qu'on l'aurait reniflé des prunelles à s'en retroussé les globes de dégoût. En plus qu'il bêlait comme un veaux qu'on égorge, et pleurait, et cillait. Dans ses lamentation, on l'entendit prononcer à tout effort:

Non! Pitié! Pourquoi?! Que me voulez-vous?!

Si insignifiant et idiot que Poe en fut propulsé dans les arrêtes tranchantes de sa cervelles. Celles qui nous avisent de justesse que l'on s'apprête à perdre l'appui à la raison. Il semblait débordé d'agressivité et, pourtant, à garder contrôle sur son être comme il serait contradictoire de penser. Le défunt empoigna le visage du torturé, et le regarda dans les yeux. Des yeux maintenant immense, on pourrait jurer, depuis que leurs couvertures leur manque.

« Tu es un abcès. Tu es seul. Tu es seul, à jamais, et tu vas mourir. Seul. Et à jamais, éructa-t-il comme une répétition maudite. On pourrait même croire que la rage est intériorisé. Car tout le monde meurt seul. Tous les fantômes sont seuls. Nous sommes les crevards d'abcès. Et nous allons te crever. »

Je le lâchai vulgairement, et avec force, que sa tête aille s'amortir lourdement sur le sol. Celui que j'appelle Ernest se mis à hurler et hurler encore. Je me retournai et fermai violemment la porte du cachot pour que l'on se retrouve dans l'intimité malsaine qui patauge entre l'agresseur et sa victime. Cette fois, je m'adressai à Amy, en me remettant à ses côtés. Comme si j'avais été le plus fidèle des bourreaux.

« Dis-moi, ma chère Sorcière Bleue avide de foutoir à déglutir, qu'as-tu en tête à agripper ce phallus pullulant et rabougri? Il me fait vomir à voir. J'ai envie de ressentir les vers lui sortir par les yeux. Je vois la hargne en toi. Je vois la hargne en nous. Les défouloirs ne sont plus de courants équivoques, maintenant. Montre-moi la rage d'une sublime qui a été la garce d'un temps moderne et déganté pendant bien trop d'années de pouls découpé! »

Envie de pousser son amie, envie de voir sa furie et de la vivre avec elle. Et l'envie était tenace.


 


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MessageSujet: Re: Douceur de sang } AMY Douceur de sang  }  AMY Icon_minitimeJeu 24 Sep - 11:06


DOUCEUR DE SANG

Ses hurlements furent de plus douces berceuses à mes oreilles que n'importe quel autre soupir. C'était le cri de mes ennemis qui souffraient. Qui souffraient de la vie tout comme je souffrais d'être morte. C'était si incroyable à ressentir, la chaleur bouillante du sang qui traversait ma chair invisible. Alors que ses cris transperçaient les murs tout autour de lui, ricochant sur les pierres et dans les oreilles de mes futurs victimes, je poussa un gémissement d'excitation.

Cet humain en décomposition, cherchant les derniers flux de vie pour survivre à la douleur...tout ceci la rendait fébrile d'une haine et d'un dégout dont elle n'avait pas encore pris conscience. Elle était éteinte, morte. Autant dans son cœur que son corps. Elle aurait aimé...tellement aimé...mais tout était fini. Désormais, la seule chose qui pouvait la rendre légitime de rester dans cet immonde univers, c'était la haine du vivant. La haine de celui qui pouvait encore respirer, dont la chair pouvait encore bander et se faire tremper. Elle rit en entendant les paroles de son ami fantôme.

Oui, la haine qui se trouve en nous. La violence de notre rage. Je souris alors de toutes mes dents, ma folie ne pouvant être qu'évidente dans mon regard bleu sombre. Une humidité flasque trempait mes cuisses, il était temps de leur offrir ce qu'ils voulaient. Je me leva pour voleter autour d'eux en gémissant comme la détestable et désirable sirène nymphomane que j'étais. Mes vêtements disparurent autour de moi, dévoilant ma peau de satin  que j'amena à genoux devant ma victime et mon cher allié. Courbant mon dos pour offrir ma croupe à la vue de ce dernier, je pris les cheveux du cadavre vivant pour le redresser dos contre le mur.

--Regarde bien ce que tu as devant toi...

Mes attributs féminins, source de fantasme, étaient totalement offert à la vue déchirée de l'homme. Sa vue ensanglantée était-elle assez performante encore pour qu'il s'excite devant cette magnifique créature que je suis. J'eus un grand rire en me rapprochant, les genoux écartés, secouant ainsi mes morceaux de chairs. Que de possibilités. Est-ce qu'on allait le torturer en faisant des choses devant lui ? Cela pourrait devenir si drôle. Je m'amuse tellement dans cette spirale de terreur et d'horreur. Je suis horrible. Je n'ai jamais eu le droit de vivre. Je me venge en empêchant les autres de vivre à leur tour. Doucement, je fis une tête toute triste envers Edgar.

--Certes...il doit avoir une queue si petite, frippé et certainement pleines de saloperies...mais c'est tout ce que je mérite, n'est-ce pas ? Moi la petite pute de Londres...je ne mérite rien d'autre...j'ai déjà été si sali, je ne suis qu'un bout de viande...à moins que tu ne penses autre chose de moi... ?

Je termina mon petit monologue par un petit couinement en ouvrant à moitié la bouche, mimant un mouvement de va et vient avec son bassin vers le sol.



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