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L'Épistolaire du Pardon [Fini]

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Morgan T. Connhelly
admin hypocondriaque et alcoolique
Morgan T. Connhelly
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MessageSujet: Re: L'Épistolaire du Pardon [Fini] L'Épistolaire du Pardon [Fini] - Page 2 Icon_minitimeSam 4 Jan - 5:28


l'épistolaire d'un pardon
sur une plume tremblante




Je m’exténue à trembler l’hésitation et l’affront. Pour, au final, recracher l’idée qui eut été un délire – certes! Un délire! Je ne pouvais avouer de telles. Pas à ma douce damascus. Pas après si peu d’échange et l’effleure d’un touché inachevé… Je revois ses pulpeuses. Elles me font frémir. Ce n’est pas ces lèvres qui appartiennent à ce visage, aussi doux soit-il, mais l’inverse. Comment un ange peut-il être détenteur d’un si ravissant pêché? Si désireux et irrésistible qu’il possède dès lors l’inéluctable rencontre de ma chaire embrassant la sienne… Je reste inerte devant son pigeonnier, au bas de sa porte. Un délire. C’est un délire. Je délire. J’entends.

Cette voix des abysses qui eut jadis été l’écho de mon pouls à travers ma cage thoracique et ses flammes. Elle eut été le fruit de mon imagination, celle qui eut porté les écrits majestueux d’une plume d’amour, de mes prunelles à mon ouïe intérieure. Je suis secoué. Vivement. Je sursaute. Vacille. Entrechoque mon âme contre mes os. Je n’ai besoin de me retourner pour donner la bouche qui dicte ses mots. Je n’ai même besoin de réfléchir, de penser : elle est déjà l’élue de mes songes. J’échappe.

La lettre. Sur le sol. Et avant même d’adresser un regard à la charmante, je m’accroupi dans l’immédiat. À mes tympans se fait la joie de concocter l’analyse d’un bonheur, le sien, de me voir. Ô combien serait drame si elle apprenait à quel point je me réjouis de la savoir à côté de moi, à pas moins de quelques mètres! Si elle pouvait calculer ma terreur aussi… Je ramasse l’enveloppe en vitesse, mes doigts dansent cette nervosité jolie qu’adoptent mes tripes dès que j’ai souvenance qu’elle fait partie de ma vie. Et je range ce qui aurait été la conclusion à l’épistolaire dans la poche intérieure de ma redingote. Contre mon cœur qui n’est plus rien. Je lève le regard.

De ma posture de mendiant. Devant la créature divine. Un genou à terre, je la regarde. Et je ne peux m’y résoudre, je lui souris. À elle et ses rubescentes tentatrices. Elle dont la poitrine se soulève avec grâce d’une apnée qui m’est plus que chère. Elle qui se rose du teint frais, mais dont la peau de soie, de porcelaine, de lait, reste intacte et pâle comme la glace. Frisson. Je frissonne. Jusqu’au bout des doigts. Mes sourcils se plissent bien légèrement, comme si une guérison apaisait avec volupté une plaie trop longtemps souffrante. Mes yeux lui tendent mollement et doucement tous les étincelles qui jaillissent de mon aorte à cette seconde. De cette position, de ce calme euphorie dans mes poumons, j’aurais pus demander sa main. J’en aurais eut la joie, jamais le courage, bien évidemment. Alors je soupire.

Quel niais, quel impoli je fais! Mais je ne peux m’en empêcher. Mon œil est captif du sien. Il le dévore. Sans gêne ou trêve. Je me redresse sans savoir regarder ailleurs. Lentement. Pour me retrouver debout devant elle, toujours une tête au dessus d’elle. Sinon plus. Mais je me sens toujours si petit et frêle devant cette perfection. Qui saigne.

Mon sourire s’estompe comme la bougie sur le vent tiède. Sa tempe est meurtrie. Regard en biais pour constater qu’elle n’est pas poursuivit. Alors je n’ai que comme seul réflexe que de m’approcher d’elle, et empoigner son menton. Bien doucement. Comme on cueille la première fleur de printemps. Du bout de mon pouce et du revers de mon index. Je n’ose plus fixer ses iris épatants. Je suis bien trop proche d’elle, je dérive bien trop dans son intimité. Alors je tourne délicatement son menton pour avoir regard sur sa blessure. Des cheveux, si soyeux et sombre qu’ils m’en donnent le vertige, que je tasse de ma main libre avec la minutie d’un chirurgien. Mèche par mèche. Comme si je ne veux trop me permettre de toucher ce joyau précieux. Alors là seulement j’extirpe mon mouchoir de ma poche et je viens essuyer le rubescent. Celui qui s’harmonise velours avec ses pulpeuses. J’ai fièvre.

Mais ne défaille point. Mon tissu absorbe le sang et dévoile une légère contusion et une ecchymose naissante pour s’y marier. Rien de grave. Mais je minaude, presque silencieusement. Plainte à la douleur ou refoulement de bonheur trop intense. Et ce silence. Il apaise. Il approfondit la présence de celle que je caresse du bout des doigts. Dont j’étire le cou qui se porte à une gorge et sa chaire tendu sur le chemin parfait d’un sentier de baisers. Je l’observe un instant. Envieux. D’un air piteux, sans doute. Qui fait biais sur ses lèvres, en remontant sur son cou blanc. Je viens frôler à peine perceptiblement sa lèvre inférieure du bout de mon pouce. Je détourne le regard.

Je laisse la belle. Je ne touche plus à la belle Elizabeth. J’ai bien assez fait outrance. Je me recule. Mais ne peux m’empêcher de la regarder. Encore. Je rougis. À m’en faire mal d’une brûlure écarlate au visage. Pourquoi l’avoir soignée? Plutôt : pourquoi avoir eut ce sentiment prompt et libre de la soigner? De lui porter attention? De la cajoler… Parce qu’elle eut fait de même avec mes griffes à la jambe? Plutôt parce que je l’aime..? Et je me donne explication :

V-v-v-v-ous av-v-v-iez une b-b-b-less-s-sure…

Je suis sot – mais quel amoureux ne l’est pas? Je suis sans moyen. Devant Elizabeth. Devant sa présence. Et toujours, j’affiche un sourire niais sur le coin de mes lèvres. Je devrais lui demander la raison de son essoufflement, de sa saignée, de ses rougeurs. Mais je ne dis rien. Moi qui croyais lui donner des adieux avec ces aveux en lettre, ce mot que justement je ne lui donnais plus pour ne pas la faire fuir. Moi qui espérait tellement moins de ce moment… Suis comblé. Je reste immobile devant celle qui est tout pour moi. Je ne fais rien d’autre. Rien que de me perdre sur son visage, dans son regard, la musique de sa respiration. Et ma voix parle d’elle-même.

Je suis aussi heureux de vous voir…


©BoogyLou

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Elizabeth C. Dieron
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MessageSujet: Re: L'Épistolaire du Pardon [Fini] L'Épistolaire du Pardon [Fini] - Page 2 Icon_minitimeLun 6 Jan - 0:48

























Elizabeth C. Dieron - Morgan T. Connhelly


EPISTOLAIRE DU PARDON







Elizabeth n'aurait su exprimer en quelques mots seulement toutes les émotions qui la traversèrent quand elle vit cet homme au milieu de sa chambre, perdu comme si cela n'était pas sa place. Pourtant, elle ne le voyait qu'ici, bien ici, au milieu de ce tapis sans aucune nuance de rouge: la douceur rosâtre sur ses joues était la seule chose d'un peu écarlate qu'elle pouvait aimer. Oh oui, cet homme, elle l'avait attendu à travers ses lettres. Son contact lui avait donné tellement de courage, elle voulait percer le secret de l'émotion qu'il avait fait naître en elle. L'écrivain n'avait su expressivement l'écrire dans ses mots, tant ce sentiment était encore inconnu....ou tout simplement oublié. Elle avait déjà tant oublié, comment pouvait-elle avoir oublié les simples élans de son cœur? Et pourtant c'était bien cela le malheur. Tout comme la jeune femme avait refusé d'accepter à l'offre de sa lettre d'amnésie afin de comprendre pourquoi elle était arrivée là, elle voulait comprendre cet inconnu. Car oui, il était encore un inconnu, autant pour lui même que pour elle. Qu'est-ce qu'était un nom dans cet univers impitoyable.

Mais c'est alors qu'il fit quelques pas vers elle. Encore un, et un autre. Toujours un peu plus près de son corps il se pose, jusqu'à se retrouver à seulement quelques centimètres. Elle pouvait sentir son souffle chaud, et cela manquait de lui faire perdre la tête. Ses doigts entouraient son menton pour lui laisser voir la plaie qu'elle avait au front. Ah oui, celle-là. La jeune femme avait fini par l'oublier, se souvenir des choses rouges dont le sang qui coulait n'était pas l'une de ses occupations préférés. Il glissa alors un tissu sur sa plaie, avec attention, délicatesse et envie, la faisant presque pâlir. Lui, dans sa chambre, si proche. Elle n'arrivait pas à le croire et pourtant son corps battait la chamade. Son odeur était musquée mais tendre et agréable à sentir, elle pouvait en reprendre de grandes bouffés autant qu'elle en voulait, autant qu'elle en désirait: Dieu seul savait combien elle en voulait d'ailleurs. A ce propos...sa main droite descendit machinalement à la main où se trainait son alliance oubliée. Qui était le possesseur de l'autre bague d'or? Au fond de son cœur, elle n'arrivait pas à croire que cela puisse être à quelqu'un d'autre que lui. Le voir ainsi proche de son propre corps lui donnait envie de l'embrasser, mais elle se retint.

Il recula pourtant, et cela la rendit si glacée qu'elle commença à frissonner de tous ses membres. Pourquoi l'abandonnait-il à la fraicheur de sa chambre? Elle était si bien, proche de lui. D'une voix tremblante, il lui rappella qu'elle avait une blessure et que ce n'était que pour cela qu'il l'avait approcher. Oui...peut-être avait-il bien compris que ces envolés étaient folles et qu'il devait se contenir mais...Elizabeth n'attendait qu'un mot de sa part pour s'envoler dans ses bras, pourquoi ne le disait-il pas? Elle ne pouvait faire le premier pas, cela ne convenait pas à quelqu'un comme elle. De même qu'il ne convenait normalement pas à un homme de se trouver dans sa chambre durant la nuit. Un homme marié, mais dont on ignorait l'autre partie, tout comme elle. Comme l'idée était malsaine. Mais voilà qu'il fit répéter sa voix jusqu'à l'oreille de la douce. Oh, oui! Elle lui avait manqué, il était heureux de la voir! Voilà une parole qui réchauffa son cœur jusque dans ses entrailles que les émotions avaient refroidit. Pourquoi ne voulait-il donc pas la prendre dans ses bras si elle lui avait tant manqué? Non...Cela ne se faisait pas. Pourtant, elle le remercia d'un grand sourire et voulut faire un pas vers lui. Non, surtout pas. Que vas-tu faire pauvre idiote? Lui caresser le torse d'une main hasarde, l'embrasser accidentellement? Pff. Elizabeth s'arrêta donc et partit s'asseoir sur le lit. Il était tellement confortable:

Elizabeth: Vous aviez une lettre pour moi? Venez-vous asseoir s'il vous plait...nous avons du passer une dure journée dans ce manoir plein de danger...il est temps de se reposer.








Epistolaire du Pardon

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MessageSujet: Re: L'Épistolaire du Pardon [Fini] L'Épistolaire du Pardon [Fini] - Page 2 Icon_minitimeLun 6 Jan - 1:43


l'épistolaire d'un pardon
sur une plume tremblante




Je vois cette biche et ses constellations de vœux: une étoile brillante dans sa prunelle qui étincelle on n'aurait oser croire quelle passion. Elle est ravissante. Elle est blanche, et pure. Loin de moi. D'à peine un mètre qui nous séparerait, cette distance bien raisonnable que je croule entre nous deux de mon recul est maintenant la frontière d'un ravin de distance. Je pense à toutes ses lettres écrites où je rêvais à sa peau contre la mienne - maintenant seulement je comprends que depuis lors je suis éperdu. Je ne désire qu'une lèvre. Qu'une lèvre! Et je meurs dans son étreinte. Ma douce damascus porte ses épines: et l'amour est le poison le plus vorace de toute âme. Je ne peux plus affronter l'envie. Je baisse le menton.

Elle est pure... Ce suspend en mes idées est coupé par la plus scintillante des alliances. Que mon regard accroche en sa descente. Il s'y pose, en fait, à tire d'elle de tous les émois possibles. Je fronce les sourcils, quelque peu. Il y a ce retour en parchemin, cette vague de doute et d’incroyable hasard en moi. Et si cette femme que j'aime de la première parole - que j'aime... Dont je suis épris plus qu'à la vie ne soi! - était celle qui avait partagé ma vie dans cet antan que personne ne connait? Un hasard... Peut-être qu'il en était de pure logique, probablement. Nous ne savons rien de nos pas jusqu'à ce manoir. Peut-être les avions nous tracé ensemble. Jusque dans les murs morbides et sombres. Jusqu'à en perdre la mémoire... Je tombe.

Dans sa voix. Elle me parle. J'eus été distrait l'instant d'une marche jusqu'à sa couche. Jusqu'au trône du pêcher. Je la vois sur une couverture qu'elle me tend en siège. Elle est la rosée innocente qui se pose sur la pétale. Ciel, je ne dois la dévorer! La folie des songes m'entraîne dans une nuit de noce contre la tendre Elizabeth. Je suis au dessus d'elle, et sa peau de soie est dévoilé de moult courbes qui ne peuvent que me donner vertige. Je sens son corps de porcelaine enfreindre le mien, si brûlant, si frissonnant. Sa gorge dévoile la jugulaire d'un pouls de vacarme, mais je doute qu'il s'agit du mien. Remonter la prunelle sur sa poitrine, ses épaules dénudées, son cou de lait, son menton... Apogée de mes délices, les pulpeuses qui me tentent. Et son regard qui ne me prit de l'embrasser. Comme j'eus longtemps fait cauchemar obsessif. Comme je rêve en ce moment même. J'écarquille les yeux. Je perds pied.

N-n-n-n-n-ce serait p-p-p-préférable qu-qu-qu-qu...

Élan de recul foudroyant. Comme si on m'eut poussé agressivement. Je vacille, si bien que mon équilibre en tombe de mes mains. Une commode devient mon appui du moment, canne de fortune, et j'y pose mon poids en toute timidité. Un tourment de bruit; le meuble de noisetier si fin qui est bousculé sur place. Le vase d'une plante est poussé par la choc et s'affale sur le sol pour s'éclater à laisser dégager une poussière douce. J'en sursaute et me replace sur les talons. Mon cœur est un troupeau de mille bêtes, mais je ne veux en devenir une. J'angoisse et je désire. Je me sens en nage et tremble si fort que je crois l'inconscience me submerger. Je porte regard affolé sur la poterie meurtrie.

Je ne sais plus me faire confiance. J'eus violenté une inconnue au sang, j'eus dépassé la colère de Shiva sans raison que je puisse dicter. Et le dernier organe foliacé que je veux abîmer, ni même froissé du bout de la labelle est Elizabeth. Je ne veux perdre ce contrôle qui est en suspend sur ce fil de fer pénible. Il me fait nausée et m'étourdit. Je crois défaillir tant les tentations me sont fortes et l'aiguille précellence si près de mon aorte...

P-p-p-p-pardonez-nez... C-c-c-ce n-n-n-n'est... J-j-je... J-j-j-e dois y aller...

Je ne peux rester un instant de plus dans cette pièce. Je dérape complètement. Je demande air, celle que j'irais chercher à la bouffée de la belle. Mais je ne peux. Je ne peux laisser la folie m'engloutir. Pas maintenant. Je touche les talons vivement sans même prendre bienséance d'une révérence ou quelconque salutation. Comme à notre dernière rencontre où je l'eus laissée en toute grossièreté. Je me déteste pour ces affronts. Elle mérite tellement mieux. Mais je m'en voudrais au suicide de la toucher au dérapage. Dans mon élan de retour, je rentre la tête dans mes épaules et penche mon cou légèrement vers mon torse, carapace contre moi-même.

Et je frémis douloureusement.

Et j'aime.

©BoogyLou

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MessageSujet: Re: L'Épistolaire du Pardon [Fini] L'Épistolaire du Pardon [Fini] - Page 2 Icon_minitimeVen 10 Jan - 0:51

























Elizabeth C. Dieron - Morgan T. Connhelly


EPISTOLAIRE DU PARDON





Elizabeth attendait un appel de l'homme qui s'était ainsi introduit chez elle, depuis des jours et des jours telle une merveilleuse créature annonciatrice de bonnes nouvelles, avec ses lettres qu'il déposait chaque temps dans le pigeonnier. Elle avait cru l'espace d'un temps que c'était l'oiseau qui était en contact avec lui...mais en fait non. A chaque secondes qu'elle passait dans la chambre, il avait marché sur son sol. Ses pieds étaient entrés en contact avec le même sol qu'elle avait foulé sans savoir. Cette idée la renversait. Doucement, paisiblement, comme si rien ne pouvait les atteindre ici. Voilà comment elle ressentait la situation: ici, il était dans une safe zone où rien ne pouvait leur faire du mal. Il était là, avec elle, ce beau prince charmant comme venu la réveiller d'un long sommeil dans la chambre de sa haute tour. Elle lui sourit adorablement en montrant une place à côté du lit. Elle ne pensait à nul mal, bien que ce soit inconvenant d'ainsi présenter son lit à un homme. Non, la douce ne voulait rien précipiter, mais tout ce qu'elle voulait, c'était passer quelques temps en sa compagnie, respirer son odeur et converser d'esprits à esprits.

Coupure du songe d'été. Rupture si brutal d'un rêve qui ne pouvait être vrai. Elle pensait que tout ce passerait comme dans son esprit, mais il fallait bien vite qu'elle se rende à l'évidence: dès qu'elle se mettait à imaginer une scène, il fallait que cette scène disparaisse de son destin. C'était implacable, indéfinissable et pourtant inchangeable. Elle l'observa avec une moue de tristesse:

Elizabeth: Je ne veux que votre compagnie...s'il vous plait...ne me laissez pas...

L'écrivain se releva du lit bien rapidement quand elle se rendit compte que son interlocuteur commençait à trembler tout en reculant. Il semblait appeuré par elle. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire de mal? La douce ne voyait pas en quoi elle avait fauté. Tout ce qu'elle voulait c'était ne plus être seule, avoir quelqu'un avec qui parlé. Quand elle correspondait avec lui, ces moments où elle lui écrivait et où elle le lisait, elle avait la sensation de ne plus être seule au monde. Elle  ne voulait plus que ça change, elle le voulait avec elle. Rien que son esprit et sa présence à ses côtés. Qu'importe ce qu'il fallait faire pour cela. Une étincelle se mut dans ses yeux et elle se mit à comtempler sans émotion la trace rougeâtre du sang sur sa chemise. Ah oui. Elle marcha encore un peu en direction de l'être de ses pensées, tendant une main presque suppliante. Mais c'était impossible, il heurta la table et fit tomber l'un de ses objets. Ce n'était que le cadet de ses soucis. Ne vous en allez pas. Voilà ce qui tourner inlassablement dans sa tête, mais elle ne pouvait rien faire pour surmonter son mal. Comment l'aider à comprendre qu'elle ne lui voulait aucun mal, bien au contraire, et qu'il ne devait pas avoir peur de lui-même...? Un feu brutal s'alluma en elle, lui donnant une rage impressionnante.

Elle s'avance encore vers lui, l'intimant silencieusement de ne point bouger de sa place première. Ses yeux se heurtaient à la beauté des siens, et elle ne savait que faire pour se défaire de cette folie qui la prenait quand elle imaginait qu'à tout instant, il pouvait la quitter, il pouvait la quitter par peur de tout. Elle avait envie de hurler de l'intérieur, de peur d'être à nouveau seule. De se retrouver dans sa chambre et de devoir regarder en face son reflet brisé, où la tâche de sang viendrait la narguer. Son correspondant à la beauté fragile rentra sa tête dans ses épaules en signe de défense et s'enfuit sans autre mot, encore une fois, comme un voleur. Mais cette fois, il s'est emparé de son cœur. Ce dernier se brisa en voyant son dos disparaître par la porte. Aussi essaya-t-elle de le rejoindre en courant, prenant le cadrant de la porte à travers ses mains pour s'écrier à l'extérieur:

Elizabeth: Ne me laissez pas seule! MORGAN! NE M'ABANDONNE PAS!

Elle glissa contre son cadre de porte, une main sur son front blessée, la fatigue commençait à la prendre, insatisfaite. Ainsi agenouillée dans sa robe, la  belle se mit à pleurer: il était déjà parti, comme un fantôme dans la nuit que l'on ne saurait aimé.






Epistolaire du Pardon

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