Célébrité : Christopher Walken Mementos : 46 Date d'inscription : 26/02/2014
Sujet: Yes, sir. [Jeremiah Rockwood] Dim 2 Mar - 0:26
Yes, sir.
Les couloirs du manoir étaient successivement emplie d'un bruit de pas au rythme saccadé, simultanément accompagné du ''toc'' glacial de la pointe d'une canne. Quelque-chose était traîné sur le sol, butant de temps en temps sur les tapis qui ornaient l'ensemble de la demeure. Le silence autour était tel que tout bruit, même infime, devenait un brouhaha insupportable, malsain et sordide. Droit, vêtu d'un costume deux pièces parfaitement taillé, de chaussures au cuir encore ferme et d'une chemise immaculée, Ambroise déambulait dans l'enceinte du manoir. Seul quelques tâches de sang avaient souillé le col de son vêtement, ainsi que sa bouche déformée par la colère. D'une main, l'homme tirait un corps par le bras, de l'autre, il s'appuyait sur le pommeau d'or d'une canne toute d'os vêtu. Le torse du jouet servant de ballet, se soulevait au rythme d'une respiration douloureuse et difficile. Rien ne pouvait arrêter Ambroise, qui semblait être lancé et bien déterminé à garder une main sur cet homme malchanceux. Aujourd'hui, la brute était parti à la chasse. Un des pensionnaire avait fait parler de lui, comme étant un des rares survivant à n'être jamais passé entre les mains d'un sadique. Ambroise refusait qu'il en reste ainsi. Sans aide, seul, un amnésique ne pouvait en aucun cas survivre et il ne fallait surtout pas que ses esclaves perdent de vue cette règle fondamentale. Ne voulant pas être démérité, il s'était attaqué à cet être qui avait tant peiné pour se retrouver vivant à l'heure qu'il est. Ambroise l'avait traqué toute une journée. Au début, la chasse s'avéra être particulièrement amusante, une petite partie de la matinée, elle le resta. La peur avait gagné la victime qui devenait de plus en plus incontrôlable, de plus en plus paniqué et donc de plus en plus incohérente. Seulement, au fil de la journée, Ambroise s'impatienta, trouvant que le jeu perdait de son intérêt et de sa vivacité. L'homme se fatiguait et la brute, elle, commençait sérieusement à trouver le temps long. C'est en plein milieu de l'après-midi, alors que la faim avait envahi le corps et l'esprit d'Ambroise, que celui-ci mit enfin la main sur le survivant. Tout se passa très vite. Alors que le sexagénaire s'appliquait à lui faire goûter son plaisir, l'amnésique ne l'entendit pas de la même oreille et s'appliqua, lui, à lui mordre férocement ce qu'il lui avait introduit dans la bouche. La douleur s'empara de lui, l'extase également. Mais lorsque la victime fut remplie de ce qu'Ambroise avait déversé, l'affliction, elle, continua. L'extase, elle, s'arrêta. Laissant place à une sensation insupportable, désagréable et vite irritable. L'insolent se releva, cracha et se mit à courir du mieux qu'il le pouvait. Fou de rage, Ambroise s'arrangea, refermant son pantalon et se lança à la poursuite du pauvre animal. Malgré son âge avancé, il le rattrapa vite. Celui-ci avait précautionneusement sectionné le talon d'Achille du fuyard, avant de se donner au plaisir de la chaire. L'individu aurait mieux fait de se laisser faire, quitte à en souffrir légèrement, plutôt que d'infliger à Ambroise une douleur non-désirée. Il mourrait dans quelques heures ou deviendrait un esclave des plus docile.
« Tu vas souffrir petit. » murmura Ambroise en léchant le sang de sa victime, sur le pourtour de ses lèvres fines.
Il n'en avait pas fini avec et désirait s'occuper de celui-ci plus tard, voulant tout d'abord manger quelque-chose, ainsi qu'inspecter sa verge douloureuse. Non pas qu'une quelconque souffrance lui déplaise, mais une infection serait mal venue, surtout à cet endroit. Il pénétra dans les cachots, explosa à coup de canne le crâne d'un des amnésiques suppliant à travers les grilles de la prison et jeta son nouvel animal de compagnie dans une des salles les plus éloignées, au cas où il l'oublierait ici. Ambroise ne désirait pas que quelqu'un le nourrisse. Douloureusement, il s'infiltra dans un des laboratoires à la recherche d'un quelconque remède de grand-mère, afin d'arrêter l'infection. Les nerfs à fleur de peau, la douleur, la fatigue et la faim, s'emparèrent d'Ambroise. Son pied heurta le mur, son point s'écrasa sur une fiole, lui lacérant la peau et ses dents se plantèrent à l'intérieur de son bras. Le calme revint immédiatement, il sourit en voyant qu'il avait enfin trouvé ce dont il avait besoin et s'en empara. Rapidement, son pantalon se retrouva sur le sol et le liquide glissa sur la plaie béante. Ambroise balança la tête en arrière et un râle bruyant sorti de sa bouche grande ouverte. Se massant, il murmura lentement.
« Qui... Me... DérANGE ? »
Le ton de sa voix augmenta progressivement, tout en se retournant, arborant un visage au rictus mauvais. Mélange de plaisir et de colère. La surprise balaya toutes expressions sur sa face maintenant pâle, le laissant droit comme un i. Mine de rien, Ambroise sourit à pleine dents, sans pour autant stopper ses soins bienfaiteurs. Il ne voulait pas donner le plaisir à quiconque de l'avoir surprise, surtout pas quand il s'agissait de cette personne présence, devant lui.
« Bonjour, Jeremiah. » Murmura-t-il d'une voix calme, voix qu'il prenait uniquement quand il s'agissait de monsieur Rockwood. « Comment allez-vous ? »
Dernière édition par Ambroise S. Montmorency le Dim 2 Mar - 15:01, édité 2 fois
Jeremiah H. Rockwood
sadique et charismatique maître du monde
En savoir plus
Ancien métier : Vous regarder vous débattre dans le manoir Localisation : À la fin de toutes choses. Célébrité : Christoph Waltz Mementos : 43 Date d'inscription : 21/07/2013
Sujet: Re: Yes, sir. [Jeremiah Rockwood] Dim 2 Mar - 11:28
Yes, sir.
Jeremiah se dégourdissait les jambes dans son manoir comme il en avait pris l'habitude ces derniers temps. Après tout, il était chez lui, il avait le droit d'en profiter un minimum, non ? Parfois, il se demandait si les amnésiques n'en profitaient pas plus que lui. En une journée, certains des prisonniers devaient parcourir plus de mètres dans ses couloirs que lui en un mois. Mais que voulez-vous... Quand on est Lord, il existe des priorités et des obligations que l'on se doit de suivre. Mais Jeremiah ne s'en plaignait pas. Bien au contraire. Tout était parfait. Et il veillait bien à ce que tout le reste. Mais il avait su bien s'entourer. Le petit jeu qu'il avait organisé dans le Manoir marchait parfaitement, tout s'y prenait et, mine de rien, cela était extrêmement productif. Les recherches des Scientifiques avançaient bien, certaines choses étaient même parfaitement acquises. Certaines choses que même les plus brillants scientifiques de la société n'auraient jamais cru possible. Il faut dire que la communauté extérieure n'avait pas le cran de faire ce qu'il s'accomplissait ici. Les Brutes et les Scientifiques n'étaient pas des fous échappés de l'asile. Ils avaient juste l'audace de faire ce qui était parfois nécessaire pour faire avancer la Science, avec un grand S, oui.
Jeremiah était maintenant dans sa partie préférée de son habitation : les sous-sols. C'était ici que tout se jouait réellement. Là qu'étaient conservés les cobayes des Scientifiques et de quelques Brutes zélées. Ces dernières faisaient bien ce qu'elles voulaient, d'ailleurs. Et leurs petits fantasmes et délires, étrangement, se révélaient très efficaces. Le Lord déambulait désormais dans les cachots. Avec un sourire provoqué par un amusement non-dissimulée, il jetait des coups d'œil satisfaits au travers des barreaux des portes des cellules où gémissaient quelques prisonniers encore conscients. C'est alors qu'il remarqua la présence d'un cadavre à moitié affalé sur le sol, ses épaules étant retenues par les barreaux de sa prison. Jeremiah eut un petit sourire en voyant l'état de sa tête, où du moins, ce qu'il en restait. Le crâne avait été fracassé sans plus de cérémonie et une flaque de sang s'était déjà répandue un peu partout autour du cadavre. Le Lord enjamba précautionneusement le liquide écarlate, toujours avec ce même sourire amusé. Il semblerait qu'une Brute se soit fait plaisir quelques instants. Alors qu'il passait devant un des laboratoires des Scientifiques, il entendit quelques bruits de verre cassé, un râle, et d'autres bruits de fioles qu'on bougeait. Intrigué, il entra sans frapper ni prévenir de sa présence, son sourire insolent toujours gravé sur ses lèvres.
Il reconnut alors Ambroise Montmorency. Il devait être sans aucun doute le responsable du décès un peu brutal du prisonnier de tout à l'heure... Enfin, ce n'était pas très important. La Brute nota sa présence et aboya son mécontentement de se savoir dérangé. Mais Rockwood ne répondit pas. Il préféra croiser les mains dans son dos et relever fièrement le menton, attendant que Mr Montmorency se retourne. D'ailleurs, qu'était-il en train de faire à moitié dénudé...? Quoiqu'il en soit, la Brute se retourna et fut visiblement surprise de voir le Lord ici. Jeremiah répondit alors par un sourire encore plus grand à sa question. Si il allait bien ? Oh, mais Rockwood allait toujours bien ! Ce n'était pas secret. Il regarda alors brièvement l'endroit qu'Ambroise essayait visiblement de soigner avant de se concentrer sur ses yeux, y plantant son regard. Cependant, il ne laissa pas paraître la grande curiosité qui commençait à l'envahir. Comment Montmorency avait-il pu se retrouver dans un laboratoire dans les cachots, blessé à un endroit pareil ? Il se souvint alors que la Brute faisait partie de ces figures d'autorités ayant quelques fantasmes un peu étranges et qui avaient des chances de finir mal. Et apparemment, cela avait été visiblement le cas pour l'un d'eux. Il releva le menton et continua à sourire à son interlocuteur.
- Et vous ? Il semblerait que vous ayez eu... euhm... un petit incident ?
Il lui sourit de plus belle, le regardant par en-dessous cette fois-ci, avec un air provocateur. Il aimait ce sentiment de pouvoir qu'il avait sur chaque vie de ce Manoir. Bon, il n'allait rien faire à Ambroise, qu'il traitait déjà un peu plus comme son égal qu'un simple Gardien ou un misérable Dément. Mais il pouvait se permettre tout dire et cela était... jouissif.
- On est tombé sur plus fort que soi ?
Ambroise S. Montmorency
En savoir plus
Célébrité : Christopher Walken Mementos : 46 Date d'inscription : 26/02/2014
Sujet: Re: Yes, sir. [Jeremiah Rockwood] Dim 2 Mar - 15:00
Yes, sir.
La gorge serrée, les mains toujours en actions. Ambroise observa son maître qui ne mit que quelques instants avant de remarquer ce qu'il était en train de faire. La brute n'était pas pudique, bien au contraire. Il était fièrement membré et n'avait pour le coup rien à cacher sous une honte maladive. Entre hommes, pourquoi devrait-on se sentir rougir ? Ce genre de tracas ne préoccupaient en aucun cas monsieur Montmorency, qui de toutes manières, couchait aussi bien avec femmes, hommes ou enfants. Le sourire de Jeremiah emplie le bas ventre d'Ambroise, qui déglutit tout en essayant de se contrôler. Une bouffée de colère monta en lui, l'obligeant à serrer les dents plus encore. S'il n'avait pas été en face de celui-ci, il aurait très bien pu se défouler sur un quelconque objet, afin d'effacer de son esprit les images perverses animant fermement ce qu'il tenait entre les mains. Avec monsieur Rockwood, tout était différent. Le contrôle était de rigueur en sa présence, ses pulsions devaient être bannies et le respect avait, depuis le début, était instauré. Toutes ces choses allaient à l'encontre de l'habituel comportement d'Ambre, qui ne supportait pas de devoir se maintenir, se retenir, se plier aux règles. Paradoxalement, ce maintient de l'ordre excité au plus au point la brute, animé d'une frustration délectable jouant avec ses nerfs. Lorsque sa voix ricocha contre les murs de la pièce, Ambroise tressaillit. Il se retourna immédiatement, rinça ses mains, ainsi que son membre, puis se rhabilla précautionneusement. La douleur c'était estompée, laissant en lui une chaleur sourde, alors que celui-ci se gonflait face à la présence de cet homme, près de lui. Le choc fut rude, quand il le provoqua d'une simple phrase. Ambroise n'était pas ce qu'on peut appeler un... Bon joueur. L'idée d'être humilié ainsi par un de ces rampants, ne lui plaisait guère. Habituellement, la brute se serait volontiers occupé du joli visage de Jeremiah, comblant sa gorge, afin de voir qui était le plus fort, le plus puissant. Mais là, il ne pu que se retenir une nouvelle fois, contraint d'admettre qu'il n'avait pas tort. Tout en s'essuyant les mains, Ambroise se posta droit devant son interlocuteur.
« Un petit jeu ayant mal tourné, rien de bien méchant. Après avoir avalé quelque chose j'irais lui faire payer le prix de son inconscience. » Il se stoppa, caressant du regard son maître. « Que me vaut l'honneur de votre présence, monsieur ? »
Montmorency était peut-être le seul à s'adresser de cette manière à l'hôte de ce manoir. Il éclata de rire, chose qu'il faisait assez souvent et se calma net. L'idée de se retrouver seul et dans cette situation face à Jeremiah, lui était assez cocasse. La présence du dit homme le rendait nerveux, à la limite de l'hyperactivité.
« Ma question est stupide, excusez-moi. Vous deviez sûrement vous dégourdir les jambes. J'ai peut-être fait trop de bruit, j'en suis navré. » Exclama Ambroise tout en lui adressant un sourire carnassier.
Il se tourna, ouvrit un placard et en sorti une bouteille couverte d'une pellicule de poussière relativement importante. Le manoir regorgé de ce genre de liquide, soigneusement éparpillé avec grand soin afin qu'il puisse les retrouver avez aisance. D'un mouvement joyeux et brusque il tourna sur lui-même et leva la bouteille en l'air.
« Que diriez-vous si nous buvions un verre, ou deux, monsieur ? »
Du même compartiment, Ambroise dégota deux verres comportant le même taux de saleté. Les lavant rapidement, il ouvrit la bouteille d'eau de vie et en versa le contenu dans les deux récipients. Un grand sourire collé aux lèvres, il tendit son présent à Jeremiah. Pressé d'en boire le contenue, au risque de perdre le contrôle de ses gestes et de son esprit.
Jeremiah H. Rockwood
sadique et charismatique maître du monde
En savoir plus
Ancien métier : Vous regarder vous débattre dans le manoir Localisation : À la fin de toutes choses. Célébrité : Christoph Waltz Mementos : 43 Date d'inscription : 21/07/2013
Jeremiah continuait de regarder Ambroise avec son petit sourire amusé. Son interlocuteur semblait être dans une profonde réflexion avec lui-même et cela intrigua le Lord. Après tout, les pensées des Brutes étaient les seules que Rockwood ne pouvait deviner puisque ses suivants avaient gardé leur mentalité d'avant. En effet, les Amnésiques étaient plus que prévisibles : la peur n'avait pas tant de manière de se manifester que cela. Quant aux Déments, cela faisait un bout de temps maintenant qu'il le côtoyait. Il était désormais familier à toute forme de folie. Les Scientifiques, cependant, sont divisés : certains étaient proche de l'état mental de la démence mais certains... avaient plus la mentalité des Brutes. Enfin quoiqu'il en soit, Jeremiah ne savait pas à quoi Ambroise pensait, cela l'intriguait fortement mais pour rien au monde il ne le lui montrerait. Non, bien sûr que non. Il affichait donc toujours son petit et éternel sourire et le laissa parler. Oui, il le laissa parler dans le vide. Parler de son petit incident avec un prisonnier apparemment. Tenter de se rattraper de cet événement dont il avait visiblement honte et menacer le coupable alors que celui-ci n'était même pas présent. En attendant, Jeremiah notait tout dans sa mémoire. Il se plaisait à avoir des petits détails comme celui-ci sur ses sujets.
Puis, Ambroise lui proposa de boire un verre. Quelle étrange proposition ! Cela ne serait jamais venu à la tête de Jeremiah surtout qu'ils se trouvaient dans un des laboratoires et Dieu sait ce qu'on pouvait y trouver comme affaires dedans. Rockwood avait au moins le mérite de ne pas fouiller dans les affaires d'autrui. Il fouillait dans la vie, mais pas dans les affaires. De plus, alors que son interlocuteur s'emparait d'une bouteille sûrement savamment choisie, le Lord se rendit compte qu'il n'avait absolument pas soif, même après sa petite randonnée dans les couloirs. La Brute trouva alors deux verres dont la propreté laissait parfaitement à désirer. Cela faisait combien de temps que le Scientifique de ce laboratoire n'avait pas mis les pieds ici ? Parce que l'endroit avait un tel niveau de poussière que cela en était dérangeant. Il demanderait à un Gardien de mener l'enquête à l'occasion. De toute façon, ceux-là n'avaient rien d'autre de mieux à faire que de chercher des hommes amnésiques un peu partout dans le manoir. Ce n'était pas un Scientifique qui allait leur poser problème... Il reporta ensuite son attention sur Ambroise qui lui offrit son verre avec un sourire. Jeremiah le prit poliment mais ne le remercia pas. À moins que son sourire qui n'avait toujours pas disparu pouvait être considéré comme un « merci »... En tout cas, il resta silencieux, et baissa les yeux vers la boisson dont la forte odeur d'alcool lui chatouillait déjà les narines. Il ne plissa pas le nez bien que l'envie en soit forte. Non, il n'avait vraiment pas envie de boire. Et cette boisson ne lui faisait absolument pas envie. Bah, après tout, il était le maître de la maison et en face de lui se tenait son suivant qui était inférieur hiérarchiquement, après tout. Le Lord pouvait bien faire ce qu'il voulait chez lui. Bon certes, ce qu'il s'apprêtait à faire, jamais il ne le ferait en présence de la Reine Victoria ou autres grandes figures de la royauté britannique. Il planta alors son regard dans celui d'Ambroise et toujours avec un sourire poli, jeta le liquide suspect et peu attirant du verre poussiéreux par-dessus son épaule. Il reposa alors le petit récipient sur une table recouverte par une couche assez importante de poussière et croisa de nouveau ses mains dans son dos, l'air satisfait. Continuant de le regarder droit dans les yeux avec les lèvres étirées dans un rictus de contentement, il lui dit d'un ton franc, joyeux et innocent :
- Je n'ai pas soif, merci. Mais allez-y, buvez, je vous en prie !
Qui sait ce qu'il y avait pu y avoir dans cette boisson...? Jeremiah avait développé une sorte de légère paranoïa sur ce qu'on lui offrait dans son manoir. Les cadeaux empoisonnés, il s'en méfiait depuis toujours et il n'était pas à l'abri d'une trahison d'une de ses Brutes, mine de rien. Quant aux représailles des Amnésiques et autres Déments, ce n'était pas à écarter non plus. Il releva le menton et inspira légèrement, regardant Ambroise d'un peu plus haut désormais.
Ambroise S. Montmorency
En savoir plus
Célébrité : Christopher Walken Mementos : 46 Date d'inscription : 26/02/2014
Sujet: Re: Yes, sir. [Jeremiah Rockwood] Ven 7 Mar - 3:52
Yes, sir.
Le geste de Monsieur Rockwood laissa un goût amère dans la bouche d'Ambroise qui se contenu un maximum pour ne pas le noyer dans cette flaque qui venait de se former sur le sol. Le sourire toujours collé aux lèvres, il resta figé quelques secondes, observant son maître tel un lion à qui on a coupé les griffes, ainsi que les crocs. La voix de Jeremiah ricocha contre les murs, s'immisçant de manière impudique à l'intérieur de son âme. Lui qui aurait souhaité rester de marbre à l'attaque frontal de son jeune maître, ne pu s'empêcher de rire nerveusement, agitant son corps de spasmes. Apparemment hilare. Reprenant le contrôle de son esprit et de ses membres, le fou rire jeté aux oubliettes, Ambre bu d'une traite le liquide qui laissa dans sa gorge une brûlure revigorante. Le verre à présent vide, il s'en resservit un autre, mais le laissa entre ses mains, jouant nerveusement avec. L'air grave, il plongea ses yeux dans ceux de Jeremiah. Le silence n'était pas une chose désagréable en somme, mais l'incapacité de Monsieur Montmorency à dire quoi que ce soit face à l'homme présent dans cette pièce, était une perspective stressante. Et face au stress Ambroise avait la fâcheuse manie de parler, parler, parler... De tout et de rien, enchaînant les phrases dépourvus de sens. Depuis son arrivée au manoir, l'état mental d'Ambroise avait déclin à grande vitesse. Ses crises se faisaient plus présente, incontrôlable. Ses sentiments se laissaient aller, se libérant à n'importe quel moment. L'ennui n'existait plus dans l'enceinte de l'établissement, étant donné que dans l'esprit malade d'Ambre, il n'y avait plus de place pour une lassitude, quel qu'elle soit. Toutes sortes d'envies se bousculaient dans les entrailles de son cerveau capricieux. Et Ambroise ne peinait pas vraiment à les assouvir compulsivement. Les déboires des uns, font le bonheur des autres, non ? Il l'avait bien assimilé, surtout depuis que sa vie avait été rythmé par l'horreur et la souffrance. Et, en quelque sorte, les défis que se faisait Ambroise à lui-même, c'étaient transformés en une perpétuelle retenue face à son bienfaiteur, l'innocente envie de l'enfourcher était réprimée maintenant depuis un long moment.
« Vous vouliez peut-être me voir pour une raison particulière, maître ? » Demanda Monsieur Montmorency, respectueusement.
La tension palpable dans la pièce devenait de plus en plus insoutenable et le fait qu'Ambroise soit visiblement le seul à en souffrir, n'arrangeait pas vraiment les choses. Pendant moins d'une seconde, Ambre ferma les yeux et quelques images obscènes investir ses paupières closes. Lui, attrapant Jeremiah, le prenant inlassablement sur la table poussiéreuse située au milieu de la pièce, les cris, les murmures, la jouissance absolue et la plénitude au sens plein, complètement plein. Alors que cette douce folie passait par vague dans son corps tendu, Ambroise décida de se calmer et posa de nouveau ses prunelles d'un bleu passé sur l'homme, acteur de ses fantasmes. Une légère teinte rosée avait coloré ses joues et son entre-jambe devenait douloureuse, mais l'âge étant, Ambroise savait contrôler son corps du mieux qu'il le pouvait et s'arrangeait tant bien que mal à dissimuler tous sentiments. Bon ou mauvais. Le sourire ayant réapparu sur son visage, il engloutit de nouveau la boisson irisée toujours entre ses mains.
« Vous êtes vraiment certain de ne pas vouloir boire un peu ? » Finit-il par demander, tendant la bouteille de nouveau vers son maître. « J'en garde un peu partout dans la manoir, au cas où... »
Un sourire malade apparu sur son visage, il avait envie de partir, de manger et de finalement s'écrouler sur son lit. La discussion ne menait à rien et la présence de Monsieur Rockwood était assez déplaisante aujourd'hui. Surtout, avec une érection conséquente. Ambroise eu envie de se frapper, de se mutiler, mais il n'en fit rien, ne voulant pas passer pour plus dérangé encore que ce que pouvait penser son bienfaiteur.
Spoiler:
Excuse-moi pour la réponse un peu courte... ><
Jeremiah H. Rockwood
sadique et charismatique maître du monde
En savoir plus
Ancien métier : Vous regarder vous débattre dans le manoir Localisation : À la fin de toutes choses. Célébrité : Christoph Waltz Mementos : 43 Date d'inscription : 21/07/2013
Sujet: Re: Yes, sir. [Jeremiah Rockwood] Sam 8 Mar - 11:46
Yes, sir.
Jeremiah continuait de regarder Ambroise avec attention, essayant de déceler la moindre émotion qui trahirait ce à quoi il pensait. Il le fixait toujours, droit dans les yeux, son éternel sourire aux lèvres. Cela le dérangeait vraiment de ne pas connaître les intentions de son interlocuteur parce qu'il avait vraiment envie de les savoir. De plus, il voyait bien que Montmorency était visiblement plus que mal à l'aise. Après tout, lui, son supérieur, venait de le surprendre en train de se soigner une blessure de guerre sur une partie pour le moins intime de son corps. Cependant, il connaissait bien la pudeur d'Ambroise ainsi que ses fantasmes étranges sur tous les Amnésiques, voire même les autres âmes, qui courraient et le fuyaient dans les couloirs de ce Manoir. Il comprenait que cette blessure ait eu un effet pour le moins humiliant sur une Brute comme lui. Ces dernières avaient carte de blanche sur ce qu'elles pouvaient faire aux prisonniers mais il était évident qu'elles devaient s'attendre à des représailles à certains moments. Est-ce qu'Ambroise retiendrait la leçon ? Probablement pas. La prochaine, il y aurait sûrement un Amnésique un peu moins vif, agonisant dans son sang, après son passage.
- Non, comme vous venez de le dire à l'instant, j'étais juste en train de faire un tour pour me dégourdir les jambes.
Il sourit de nouveau, le regardant fermer les yeux. Cela le torturait de vraiment ignorer ce à quoi pensait Ambroise. Et si il lui demandait ? Non... Non, si il se fiait à l'air gêné qu'il avait, il lui mentirait et resterait évasif. Et puis, avoir la réponse tout de suite au problème n'apportait aucune satisfaction. Il allait donc jouer un peu avec lui. Le pousser à bout jusqu'à ce qu'il fasse une erreur, un lapsus ou pourquoi pas, un sous-entendu... La Brute allait devenir la proie. Car ici, tout le monde était la proie de Rockwood quand il le décidait. Qu'on soit un Amnésique, un Mort ou une Brute, il était ici chez lui et l'intégralité de ses hôtes se plierait à ses ordres, ses jeux et ses envies. Et Ambroise allait jouer malgré lui à son petit jeu du chat et la souris par questions/réponses. Et pour cela, Jeremiah comptait bien répondre des interrogations aux propres questionnements de Montmorency qui reprit la parole. Alors comme ça, il gardait de la gnôle un peu partout de le Manoir ? Sans en avoir demandé la permission au maître ? Rockwood ricana rapidement et doucement à sa propre arrogance et reporta son regard sur Ambroise devant lui.
- Je pense être mieux informé sur mes envies et moi-même que vous ne l'êtes sur moi, vous ne pensez pas ?
Il redressa le menton et jeta un petit coup d'œil à la bouteille qu'on lui offrait. Non, il n'en avait décidément pas envie. Il reporta son regard sur Montmorency. Soit, il continuait de mettre un silence entre eux deux pour le faire sortir de ses gonds, soit, il lui posait des questions. Déjà, en se fiant à son visage, il était évident que quelque chose n'allait pas si bien que cela. Peut-être qu'après tout, ce n'était que la partie blessée de son corps qui le faisait souffrir ? Mais Rockwood, avec le temps, avait su faire la différence entre une douleur physique et une plainte morale rien qu'en se fiant au visage de son interlocuteur. De plus, quelqu'un comme Ambroise devait être habitué à la douleur physique. Il pouvait donc aisément camouflé toute expression sur son visage y étant lié. Non... Autant jouer à celui qui se soucie de son prochain... Celui qui posait des questions, pour se renseigner sur la santé de la personne en face de lui. Il haussa donc les sourcils avec un air sympathique et légèrement préoccupé, bien qu'il ne l'était absolument pas, précisons-le.
- Vous êtes sûr que vous vous sentez bien ? Parce que ça n'a pas l'air d'aller... Je ne saurais vous dire de quoi vous avez l'air, mais quelque chose ne va visiblement pas, je me trompe ?
Il lui sourit de nouveau, le visage légèrement fermé par l'inquiétude... et la concentration aussi. Il était prêt à noter et à rebondir sur la moindre bavure, erreur, d'Ambroise.
Ambroise S. Montmorency
En savoir plus
Célébrité : Christopher Walken Mementos : 46 Date d'inscription : 26/02/2014
Ambroise eu le souffle coupé quand son maître l'envoya cordialement chier. Une vague chaude parcouru son échine, explosant finalement au sommet de son crâne. Comment osait-il lui parler de cette manière ? Il était venu ici de son plein gré et n'avait en aucun cas envie, là, maintenant, tout de suite, de se faire rabaisser par qui que ce soit. Il leva le menton, le visage à présent complètement fermé et sourit, tout simplement. Il scruta Jeremiah qui c'était de nouveau mis à parler, ne pouvait-il pas partir, tout simplement ? Non il n'allait pas bien, mais quand pouvait-il aller bien ? Ces rares moments de plénitude se trouvaient essentiellement lorsqu'il s'occupait d'un patient, d'une pauvre petite victime. Même son sommeil demeurait agité. Parfois, il se réveillait la nuit, pris d'un remord tranchant. Se sentant coupable de tous les maux de la terre. La gorge nouée, quelques gouttes de sueur roulant sur son visage et une trique insupportable. Il pleurait, se roulait par terre et finissait par se rendormir dans une position proche de l'enfant suçant son pousse.
Avec élégance, il se tourna et lava ses mains, la poussière c'était caché sous ses ongles et il lui fallait une excuse pour se tourner, s'enlever de l'emprise de son sadique de maître.
« Je suis fatigué et j'ai faim, monsieur. Mais sinon tout va bien. Pourquoi ça n'irait pas ? »
Tout en s'essuyant les mains, il se tourna lentement. Faisant de nouveau face à Jeremiah.
« Puis-je aller me nourrir et finalement dormir ? Si vous n'avez besoin de rien. »
Il bailla et soupira, signifiant bien que c'était urgent pour lui.
« J'aurais également bien besoin d'une douche. »
Son esprit pervers ne pu s'empêcher de rajouter quelques mots qui sortirent automatiquement de sa bouche.
« À moins que monsieur voudriez m'aider ? »
Il sourit, ce n'était pas approprié de draguer ses supérieurs, mais ici, qu'est ce qui était considéré comme bien, ou mal ? Ambroise lui-même n'en avait aucune idée, ici ou ailleurs d'ailleurs. Tuer un homme s'avérait une chose bienfaisante, par contre, aider un dément semblait être mal vu. Alors, quand il s'agit de séduction, de sexe, ou de supériorité, ici, rien n'était pareil que dehors.
Alors, ayant déjà franchi un seuil critique, Ambroise continua sur le même ton. Un mélange de plaisanterie et de sérieux, de séduction et de rienàfoutre.
« Si vous n'avez rien à faire, je pourrais vous masser le dos sous une eau bien chaud ? »
Il ricana intérieurement. Le "dos", quel humour. Son sourire ne disparaissait pas, mais son coeur s'accéléra, inquiet de la réaction de Jeremiah.
Jeremiah H. Rockwood
sadique et charismatique maître du monde
En savoir plus
Ancien métier : Vous regarder vous débattre dans le manoir Localisation : À la fin de toutes choses. Célébrité : Christoph Waltz Mementos : 43 Date d'inscription : 21/07/2013
Jeremiah scruta les moindres faits et gestes de son interlocuteur qui lui tourna le dos après garder le silence quelques secondes. Il savait pertinemment qu'il le poussait à bout mais cela l'amusait tellement... Oh, il appréciait beaucoup cet homme, mais cela ne l'empêchait pas de jouer un peu avec lui, non ? Et est-ce qu'on pourrait dire que Jeremiah avait du respect pour lui ? À vrai dire, lui-même l'ignorait. Il n'avait de respect pour personne... Ou du moins, il s'attachait rarement aux gens qu'il prenait toujours de haut. Question de principes. La bourgeoisie britannique a dû le rendre comme cela. Mais il s'en moquait éperdument. Voir les visages de ses interlocuteurs devant sa fierté et son autorité était tout simplement jouissif. De toute façon, il était maître de tout, ici. Il pouvait se divertir de la façon dont il le souhaitait. Et lui, ce qu'il préférait, c'était la torture psychologique... De plus, il n'ignorait pas non plus que ce qu'Ambroise appréciait était plus... charnel... Mais justement, le Lord n'allait sûrement pas lui offrir ce plaisir. Et puis quoi encore ? Il rit intérieurement, dissimulant cet amusement grandissant sous un grand sourire presque hautain. Tout en se lavant les mains, la Brute commença à se plaindre de la faim et de la fatigue. Jeremiah ne répondit rien. Il continuait de l'épier de ses yeux rieurs. Son interlocuteur demanda ensuite congé ce que Jeremiah acquiesça avec un léger mouvement de tête. Bien sûr qu'il le pouvait. Il avait suffisamment joué avec lui pour aujourd'hui. Et il ne voulait pas que l'estime qu'Ambroise avait pour lui ne diminue. Ce serait dommage...
- Bien sûr que vous le pouvez ! Allez vous reposer.
Il le regarda d'un air presque bienveillant et son sourire s'agrandit quand Ambroise mentionna une douche. Ahhh... Et la façon dont il l'avait mentionné... Il ne lâchait pas l'affaire, c'était une qualité qu'on ne pouvait lui retirer. Mais Jeremiah ne fit pas disparaître son immortel sourire. Oh que non. Et ce ne sont pas ces petites invitations qui vont l'effrayer. Bien au contraire. Tout ceci l'amusait grandement ! Mais toutes les bonnes choses ont une faim comme on dit... Il fallait arrêter de jouer avec Ambroise, le pauvre... Il avait vraiment fatigué en plus.
- J'apprécie l'intention mais je me dois de décliner. Il me reste encore quelques petites choses à faire. Allez-vous coucher, plutôt. Vous avez vraiment l'air exténué et je tiens à ce que mes plus proches sujets soient en bonne santé. Il serait dommage que l'un des Gardiens ou une autre Brute vous confonde avec un Amnésique... voire un Dément...
Il continua de sourire, attendant de voir si il allait répondre à sa provocation ou tout simplement écouter ses ordres, bien que dissimulés sous forme de conseils avisés...