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"Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini]

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Harry J. Downcry
admin incompris et solitaire
Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Sep - 21:02


Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You.



Les paroles d'Erwan tentèrent de passer les tréfonds de mon esprit. Il voulait me dire de garder espoir ? Comme tu es naïf. Personne ne peut avoir espoir en ce monde. Il n'existe pas. C'est un sentiment fantôme que l'on invente pour échapper à la mort. Je ne suis pas un naïf. Peut-être que tu essaies de me mentir encore une fois. Ma tête tressaille et mon regard se fait fixe jusque dans ses orbites. Je peux percevoir ses véritables sentiments derrière cette tête d'un blond sale. Bordel! J'étais capable de devenir les sentiments et les paroles des animaux rien qu'en observant leur comportement et voilà qu'avec les humains, j'étais le plus terrible des ignorants. Mon esprit se fane dans la raison, la folie veut reprendre sa place. Je ne sais pas combien de temps je pourrai l'empêcher de venir me prendre comme un loup. Je le regarde dans un grand silence, il n'a pas la syphilis, je pourrai très bien profiter de lui. Mais l'avoir en face de moi, observer son visage me bloque complètement. Jamais je ne peux violer quelqu'un que je vois en face de moi. Car voir serait un acte de tendresse, et je me refuse à en faire preuve. Mon esprit se désintègre doucement sans que je puisse visualiser sa disparition. J'aimerai tout simplement disparaître, qu'il se casse.

Je me redresse, me porte debout, mes vêtements froissés contre mon corps. Sans le savoir, je suis en sueur, cette haine qui me poursuivt m'aspire et m'élance. Je voulais tout simplement jouer avec lui, aspirer sa raison par son trou du cul pour le relâcher détruit. Que dois-je faire à présent ? J'en ai plus qu'assez...Frappant violemment contre un seau non loin qui étant une cervelle humaine sur les poussières du sol. Il n'est plus récupérable. Du moins je le pense. Oh, et puis qu'est-ce que j'en ai à foutre ? J'aimerai juste que mourir, m'asseoir dans un coin de cette pièce dans le noir et me mettre en position du fœtus. Me saisissant d'un nouveau couteau, je défais les poings d'Erwan et me maudis. Me maudis d'être aussi faible. Après tout ce qu'il a dit, je veux juste qu'il disparaisse pour retourner dans le noir. Jamais je ne pourrai rester comme ce qu'il dit. Revoir le soleil des choses ? Impossible. Je me sens si mal, rien ne pourrait me faire revenir dans le droit chemin. Sauf Lui. Lui qui a été enlevé, qui est partis, je ne sais pas. Je ne pourrai même dire. Je me détourne de lui, le laissant se démerder avec la suite de ses guignes. Il s'enfuira. Très certainement. Comment je peux de toute façon le rattraper, maintenant que j'ai vu son sexe avec son visage au dessus. C'était insupportable, je me le refusais. Dégueulasse. Qu'il aille se branler ailleurs sa petite merde.

Disparaît. Laisse-moi seul. Je ne veux plus voir ta petite bite et ta tronche par ici.


©BOOGYLOU.

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MessageSujet: Re: "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Sep - 21:07


Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You.

Erwan retint son souffle pendant plusieurs secondes. Harry ne dit rien pendant un moment et il ne pouvait absolument pas savoir à quoi il pensait. Et cela le gênait grandement. Il se doutait que le Scientifique était absolument imprévisible, il y avait déjà goûté d’ailleurs, mais là, dans cette situation, il n’avait vraiment aucune idée de la façon dont il allait réagir. Il avait parlé. Beaucoup. Peut-être trop. Mais il avait tenté quelque chose. C’était du tout ou rien. Soit il avait fini d’énerver Harry et dans ce cas-là, il allait souffrir sévèrement, soit il avait réussi à lui faire prendre conscience. Mais au vu du comportement du Scientifique précédemment, Erwan pencherait plus pour la première situation. Et il allait sûrement regretter d’avoir trop parlé. Et il commençait déjà à le faire en voyant le visage de son agresseur. Il n’avait jamais vu quelqu’un aussi en colère. Mais était-ce vraiment de la colère qu’il voyait sur ses traits ? Car ces derniers étaient déformés par quelque chose autre que de la colère. Quelque chose de bien plus puissant. De la haine sûrement. De la haine, mêlée à de la rage et de la folie. Oui, il pouvait presque décerner dans ses yeux les débuts d’une violente démence peu maitrisée. Il avala difficilement sa salive, attendant son châtiment.

Mais à sa plus grande surprise, Harry se releva. Ce dernier extériorisa sa colère en frappant un sceau mais il ne leva pas un seul instant la main sur Erwan. Celui-ci ne comprenait plus ce qu’il se passait. Il ne savait pas ce que faisait le Scientifique ni ce qu’il comptait faire. Il était toujours par terre, le pantalon descendu aux chevilles. Il serra néanmoins les dents quand Harry s’empara d’un couteau. Évidemment. Il allait mourir poignardé, éventré, écorché, mutilé, dépecé, Dieu sait ce dont été capable ce fou. Quand Harry s’approcha de lui justement, Erwan ferma les yeux, essayant de se préparer mentalement à la brusque douleur qui allait le traverser d’une seconde à l’autre. Mais rien ne vint. Au contraire, ses poignets furent comme libres de tout mouvement. Il se risqua à ouvrir un œil et vit les liens qui retenaient ses mains tranchés. Il devait avouer qu’il ne comprenait plus ce qu’il se passait. Il était complètement dépassé par le comportement du Scientifique. Il resta donc quelques secondes bouche-bée avant de retirer rapidement les liens sur ses chevilles et de remonter son pantalon. Il avait échappé au pire. Il avait échappé à la torture. Et il avait encore du mal à y croire. Rapidement, il se dirigea vers la porte de sortie mais une fois la main sur la poignée, il s’immobilisa et regarda son agresseur. Ce dernier semblait complètement abattu. Et même s’il avait tenté de le violer, Erwan ne put s’empêcher d’éprouver une certaine pitié à son égard. Il s’éclaircit timidement la gorge et avant de dire :

- Je peux faire quelque chose pour vous…?

Il sourit, gêné.

- Hormis me foutre à poil pour que vous m’enculiez sans mon consentement…

Il le disait sur le ton de la plaisanterie et non comme un reproche (bien qu’un peu tout de même). Il le regarda plus attentivement et soupira. Vu son état, il semblait que la blessure soit bien trop profonde moralement pour que le charlatan puisse y faire quoique ce soit. De plus, il n’était pas vraiment habitué à aider les gens. Mais si cela se trouve, s’il arrivait à régler le problème de ce pauvre homme, il arrêterait de martyriser les autres ? Il en doutait quand même mais malgré cette agression, il tenait à aider Harry. Après tout, il était son collègue.



©BOOGYLOU.

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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Sep - 11:28


Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You.



Cette barrière dans mon cœur qui serre mon myocarde, le faisant battre de rage contre moi-même. Il n'avait suffi que de quelques secondes de discussions pour faire détruitre toutes mes pensées. Je ne voulais au départ que détruire toute l'innocence restant dans son corps d'animal. Décharger la rage du jeu qui se trouvait au fond de mon être. Je n'arrivais pas à croire qu'il avait suffit d'un monologue pour réfrèner ma haine. Du moins, ma haine extérieur, celle que j'essayais d'extérioriser avec toute la violence d'un couteau rouillé dans une chair acerbe. Si jamais j'avais été croyant, j'aurai très probablement fini par ressembler à Remus. Voilà à présent que je saignais à l'intérieur de moi-même d'une rage blafarde possédant des couleurs étranges. Aucune explication ni rien, je ne souhaitais qu'une chose. Qu'il disparaisse. Que cet enfoiré disparaisse définitivement de ce laboratoire. Il n'avait rien à y faire s'il ne servait aucunement à mes intérêts personnelles. Il se relève, prends certainement peur et espère fuir au plus vite. Je ne peux que le comprendre...moi aussi je me fuierai si je pouvais. Il faudrait tellement que je disparaisse pour que tous puisse enfin avoir une certaine paix relative en ces lieux. Cela ferait toujours un monstre de moins dans ce monde. Je soupire, à n'en plus pouvoir, je veux qu'il parte, ou ce sera moi qui partirai.

Mais il revient à la charge, souhaitant apparament tout le bien possible pour moi. Un rictus effroyable apparaît sur mon visage. Je ne pouvais croire qu'une de mes victimes puissent faire ça. Sa saloperie de petite gueule me crache que je pouvais à peu près tout lui demander pour me faire senir mieux, sauf lui défoncer le cul. Prenant violemment un couteau non loin de là, je le pointe contre ma tempe avec un petit rire. Après un petit instant de silence où je sens que nous retenons tous notre respiration pour attendre de savoir quand est-ce que je me poignarderai la tête, le regard fixe et complètement timbré. Une véritable araignée au plafond. J'appuie la pointe du couteau, doucement, lentement, jusqu'à sentir poindre une goutte très légère de sang le long de ma tempe. La douleur respire en moi d'une douceur innomable. Je ne peux m'empêcher de pousser un grognement de haine, cette même rage intérieur qui défonce les paroi de mon thorax. Si je ne peux pas m'approprier ton corps, il n'en devient pas même nécessaire que tu restes en vie à mes côtés. Dans un hurlement de rage, j'enlève le contact de cette lame et la plante sur la table.

TU CROIS QUE C'EST AUSSI SIMPLE ?! DEGAGE DE LA !!

Je jette à nouveau le couteau à travers la pièce. Ma rage est sans égale. Cette gentillesse envers moi me surprends et me déchire, car je ne peux l'imaginer réel.

Il n'y a que la douleur. Que la haine. Que les regrets. Ton corps n'est rien d'autre qu'un défouloir, un jouet. Tu n'es rien d'autre pour moi qu'une saloperie de rat.


©BOOGYLOU.

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MessageSujet: Re: "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Sep - 22:13


Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You.

Harry ne sembla pas apprécier son aide. Son visage se déforma dans un rictus qu’il ne parvenait pas à analyser. Erwan ne parvenait pas à décrire la forme que prenaient les traits du Scientifique, visiblement proie à une puissante folie. Cette démence attristait le charlatan mine de rien. Même s’il en faisait qu’à sa tête la plupart du temps et qu’il préférait sa peau en premier que celles des autres, il était néanmoins touché par l’état d’intense détresse dans laquelle se trouvait le pauvre homme. Et le visage d’Erwan ne put afficher que de la pitié en voyant Harry prendre un couteau pour le pointer vers sa tempe. Le Gallois se mordit la lèvre inférieure en le voyant appuyer sur la lame. Il rentra de nouveau dans le laboratoire, levant à mi-hauteur un bras pour l’empêcher de se faire du mal mais il s’arrêta et soupira en voyant une goutte de sang perler. Cet homme méritait mieux, aussi violent soit-il. Il en donnerait sa main à couper que cette haine et ce goût pour la torture et la souffrance d’autrui n’étaient qu’une façon d’évacuer toute la peine en lui. Il plaignait Harry en réalité. Il était sûr qu’il ne méritait pas ce qu’il lui arrivait. Il avait entendu parler d’une Brute qui pouvait lire l’âme noire d’une personne. Erwan était presque convaincu qu’il pouvait déceler la part de lumière de ces personnes-là. C’était peut-être un peu prétentieux et naïf de penser ça mais il ne voyait pas que du mal dans Harry. Tant est si bien qu’il réessaya de s’approcher.

Le vétérinaire avait abaissé son couteau, mais plus pour très longtemps. En effet, il planta brutalement la lame dans la table d’opération, faisant sursauter Erwan qui lança un regard apeuré vers l’arme blanche. Dieu sait ce qu’Harry allait en faire. Après lui avoir vociférer de foutre le camp (ce qui fit de nouveau sursauter notre hérisson), il reprit le couteau bien en main et le lança au travers de la pièce. Le charlatan resta extrêmement et étonnamment immobile. Même si la lame passa à plusieurs mètres de lui, le commun des mortels aurait eu le réflexe de se baisser ou de s’écarter dans le sens opposé du projectile. Mais Erwan resta parfaitement à sa place, trop perturbé par le comportement d’Harry pour faire quoique ce soit. Il avait définitivement pitié de lui. Le Scientifique lui cracha à la figure une dernière insulte. Il n’était qu’un rat, apparemment. Erwan sourit et tenta de faire de l’humour :

- Je croyais que j’étais un hérisson.

Son sourire disparut rapidement mais il s’approcha pourtant d’Harry. En fin de compte, il s’arrêta et se tourna vers l’endroit où était tombé le couteau. Il partit le chercher, le ramasser et le ramener à son propriétaire. Erwan était clairement conscient qu’il jouait avec le feu. Le Scientifique pouvait très bien choisir de le poignarder, de le blesser, de le mutiler si son cœur (ou sa folie plutôt) lui en disait. Mais le charlatan ne bougea pas. Le manche du couteau était tourné vers Harry, attendant que celui-ci le prenne. De plus, Erwan regardait son interlocuteur droit dans les yeux, le visage fermé. Il avait pris son courage à deux mains plutôt que de fuir dès qu’il en avait eu l’occasion. Harry ne méritait pas d’être laissé seul.

- Je veux seulement t’aider… Harry, s’il te plaît, laisse-moi essayer de faire quelque chose pour toi.

©BOOGYLOU.

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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Sep - 10:47


Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You.



Cette souffrance autour de moi, criminel et détournable. Détournable pour causer la douleur d'autres, perdu dans un vice descriptible. Mais on s'y approchait à tâton, ne sachant comment s'en départir. Après tout les mots peuvent si bien couper notre peau à la manière de la lame que je vens de jeter à travers la salle. Je ne veux ni remontrance, ni réconfort, ni rien d'autres qui puissent sous entendre m'appporter de la paix intérieur, car celle-ci n'existera jamais. Ma tempe me fait mourir une migraine naissante, de là où a percé le couteau. Ma douleur n'aura de cesse d'expier son venin dans les veines d'autruis. J'ai besoin de tout ça. Besoin du danger où se portent les désespérés et les lépreux. Mais voilà qu'il est encore là. Sa présence m'empêche de penser véritablement à tout ce qui m'entoure et m'obsède. A savoir les inéluctables pointes de haines qui lacèrent mes parois intérieurs. Je ne sais même presque plus ce que je dis, mon esprit est entouré par la mort. Par cette vague menaçante aux rythmes imperturbables. J'aimerai en finir par lui, mais il reste et refuse de partir. Sa première phrase, rappellant qu'il n'était de rat que le hérisson, me fit rire contre toute attente. Il était vrai que ses oreilles laissaient davantage préserver l'image d'un hérisson que d'un rat. Que j'ai pu être stupide de penser autrement. Mon goût du jeu revint un peu.

Pourquoi...pourquoi voulez-vous m'aider ?

Je n'en comprenais aucune raison. Rien n'était logique dans mon esprit. Je l'avais utilisé comme cobaye. Lui, un homme censé être considéré comme de mes pairs. Je l'avais utilisé. Enlaidi sa face par des oreilles d'animaux -bien qu'à mon sens il était également très bien comme ça. Il avait commencé à prendre sa liberté et je l'en ai empêché. J'ai voulu le violé, et avait d'ailleurs gentiment commencer à l'humilier en lui léchant les testicules. Je l'ai menacé d'un couteau, j'ai été le plus fou possible sans m'en rendre compte. Je ne voulais que sa souffrance. Et voilà maintenant qu'il me demandait ce qu'il pouvait faire pour moi. Qu'il voulait m'aider. Juste m'aider. Il me tendait même le manche de mon couteau, celui dont j'avais fait bazarder la lame à l'autre bout de l'endroit. Je ne remarquai même pas avoir pris le "vous", marque de respect. Je le prends et le pointe dans sa direction :

Vous êtes inconscient ?! Courageux ?! Ou bien juste complètement con ?

Je ne pouvais croire les choses autrement. Quel stupidité dans le regard plein de pitié de cette personne. Que pouvais-je faire d'autre que le regarder avec colère ? Rien. Je n'avais rien d'autre à faire car je suis impuissant face à tout ce qui m'arrive. La haine m'inspire rage et souffrance. Du couteau pointé vers lui, je le laisse tomber sur la table.

Tu crois que tu vaux mieux que moi ? C'est ça ? Tu essaies de te faire passer pour le gentil en venant m'aider malgré tout ce que je t'ai fait ? Je ne veux pas de ta pitié.

Je pris le chemin des cages à hérisson et prit le petit dont j'avais enlevé les oreilles pour leur faire subir un agrandissement. C'était une opération complexe, car on avait lié la peau de l'oreille à celle d'un cochon, afin de garantir une meilleure greffe sur l'être humain. M'enfin, je suppose que le procédé exact vous importe peu. Le tout est que je tins ce joli petit animal dans mes bras et lui sourit  avec tendresse :  « Tu n'as plus mal...hein ? Oui, ne t'en fais pas, il est content de ton cadeau...comment ça il n'en a pas l'air ? Laisse-lui le temps de s'habituer tu verras. » Je reposai l'animal avec un grand sourire de tendresse, oubliant complètement l'homme dans cette même pièce. Je voulais juste qu'il parte. Afin de pouvoir tranquillement partir dans mes écosystèmes. Et ne pas avoir peur de le laisser en liberté dans mon laboratoire.


©BOOGYLOU.

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MessageSujet: Re: "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Sep - 15:23


Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You.

Erwan sourit en voyant Harry rire de sa plaisanterie. Il avait peut-être réussi quelque chose ? Ou du moins, il était parvenu à un résultat, bien que maigre et de courte durée vu que le sourire du Scientifique disparut rapidement. Et il s’emporta. C’était prévisible, mais le charlatan ne put s’empêcher de soupirer doucement d’une légère déception quand il lui pointa le couteau dessus. Harry lui demanda alors s’il n’était pas un peu stupide de vouloir l’aider alors qu’il avait tenté de le violer et qu’il l’avait même humilié. Erwan se gratta l’arrière de l’oreille. Il est vrai que son comportement pouvait prêter à confusion. Et prêtait à confusion. Même lui ne savait pas vraiment pourquoi il était encore là… Peut-être qu’il savait qu’Harry pouvait encore être "sauvé" d’une certaine façon. Que s’il faisait le mal, que s’il torturait les gens, c’était seulement pour se défaire de quelque chose. Cela se voyait très clairement qu’il souffrait affreusement en lui et qu’il ne voulait pas le montrer mais qu’il se défoulait sur les autres. Erwan se défoulait aussi sur les autres mais d’une autre façon. Il ne faisait pas mal physiquement mais psychologiquement. Il était toujours à la recherche de la meilleure manière d’abuser de leur confiance, de leur gentillesse. Et il avait toujours fait ça. Il savait que maintenant, malgré toute la bonne volonté du monde, il ne changerait pas. Alors qu’Harry pouvait encore… Mais pour qui se prenait-il au fait ? Il n’était rien qu’un menteur… Pouvait-il arriver et prétendre être un grand rédempteur ? Il soupira.

- Je… Je ne suis pas courageux. Loin de là. Et je n’essaye pas non plus de me faire passer pour le gentil. Je veux juste t’aider, vraiment… C’est pas plus compliqué que ça…

Il le regarda partir chercher son hérisson avec un air triste. Il sourit encore plus tristement quand il vit la pauvre bestiole en cage et soupira même quand Harry commença à lui parler. Non pas qu’il le prenait pour un demeurer à parler à un animal (lui, il se parlait bien tout seul), mais il lui faisait vraiment de la peine. Il semblait l’avoir oublié entre temps. Il se doutait que le Scientifique ne voulait pas se confier à une ancienne victime potentielle mais Erwan était plutôt du genre têtu. Il s’approcha donc d’Harry, inconscient qu’il était.

- Écoute, je ne suis habituellement pas altruiste. Ou alors quand je le suis, c’est que cela ne me causera aucune perte que ce soit matériel ou bien même de temps. Quand je te dis que je veux t’aider, c’est sincère, vraiment. Je…

Il soupira doucement.

- Je ne sais pas, moi… Tu vois des gens ? Tes collègues ? Tu as un assistant ? Parce que je ne suis pas sûr que tes… patients soient d’une bonne compagnie. Ils doivent être plus terrifiés qu’autre chose… Et j’imagine que tu dois faire leur pire que ce que tu m’as fait à moi…

Il marqua une pause, inspectant les mouvements du Scientifique. Il désirait peut-être l’aider, mais mourir n’était pas dans ses projets. Il avait beau être plutôt loin de l’entrée maintenant, il ne demeurait pas moins sur ses gardes.

- Je sais que je dois te faire chier, je n’en doute pas une seconde mais je ne veux pas te laisser dans un tel état. Et puis, je sais que tu ne me connais, que j’ai une réputation de connard dans tout le Manoir – c’est ce que je suis – mais là, même si je joue avec le feu et que j’en suis parfaitement conscient… Mais je ne veux pas te laisser seul… Qui sait ce dont tu serais capable…?

Il désigna d’un air triste la tempe entaillée d’Harry. Puis il tenta de lui sourire gentiment.

- C’est à ton tour d’être le gentil de l’histoire. Tu n’as pas être le méchant.

©BOOGYLOU.

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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Sep - 19:50


Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You.



Je tenais entre mes bras le gentil petit hérisson qui m'avait aidé à avancer dans ma recherche de l'union du corps humain et de la forme animale. Je n'étais pas certain de ce qu'allait donner la suite pour Erwan, mais j'avais tout fait pour conserver la santé du petit hérisson, pour qu'elle soit parfaite. Quoiqu'il arrive. J'avais bien réussi à trouver les centres neurologiques et autres cordages jusqu'à son cerveau, son audition n'aurait jamais à craindre. Tout allait encore pour le mieux avec mes animaux. Moi...c'était une autre paire de manche. Je chatouillai le nez du petit hérisson, un sourire de gosse aux lèvres. Il n'y avait qu'eux qui arrivaient à me faire avoir le sourire. Doucement, je le serrai contre moi, ne pensant pas aux piques qui pourraient me blesser. De toute façon, que valait une blessure physique quand la blessure mentale n'a pas son pareil ? Maintenant que je n'avais plus rien entre les mains, je ressentais comme la folie d'un manque, d'une chaleur autre que celle de ma colère contre mon cœur blessé. Me détournant de la petite bestiole si mignonne, je me retourne vers Erwan mais ne lui offre aucun regard. Voilà qu'il essait de m'attendrir par des mots remplis de velours, disant qu'il ne veut que m'aider. Comme j'aimerai que tout soit aussi simple. Je lui jette un rapide coup d'oeil. Il a l'air sincère. Mais comment croire cet homme qui n'est autre qu'un charlatan dans notre profession ?

Il continua sa tirade régulièrement, me plongeant dans mes propres estimations de moi-même. Des amis ? Non, je n'avais personne. Un assistant ? Je l'ai perdu. Il semble être au courant d'où peut aller ma cruauté envers les gens, et paraît même penser que je peux faire de même avec moi-même, me montrant ma tempe sur laquelle j'ai encore l'impression de poindre l'arme blanche. Je ne pouvais pas croire une seule seconde tout ce qu'il me disait. Mais il me blessait jusqu'au plus profond de mon cœur d'une façon que je n'aurai pu penser être. Ma respiration se fit lourde, et malgré toute la force que je mettais dans mes poings qui se serraient avec violence, il continuait. Être le gentil ? Impossible...je ne peux pas...si tout était plus simple...mais que pourrais-je faire ? Des larmes me vinrent aux yeux, trahissant la souffrance que je n'arrivais à mettre sur des mots. Montrant à quel point je ne pouvais pas revenir en arrière, j'avais atteint le point de non-retour. Dès l'instant où j'avais tenté de tuer Jonathan. Ça avait été l'escalade. J'en suis venu à tuer un enfant. Et à présent, je ne compte plus mes victimes, celles dont les voix désincarnés tournent encore dans mon cerveau quand j'essaie de m'endormir. Ma gorge se resserre tandis que je me tiens à la table d'opération.

Je ne peux pas...c'est...non...je...

Un assistant ? Des amis ? Je n'en avais aucun, rien. Je n'avais personne, comme tant d'autre dans ce manoir, à ce que je croyais naïvement. Mais il semblait que même le plus insignifiant des amnésiques qui trainaît sa carcasse dans la boue et la poussière...il semblait que même celui-là avait plus de compagnie et de soutien que moi. J'étouffe un sanglot en mordant mon poignet jusqu'au sang, jusqu'à la peau de ma main. J'aurai une cicatrice blanchâtre, mais qu'importe. Ne pas pleurer.

Je n'ai personne. J'avais un assistant. Oui...je l'avais. Mais je l'ai détruit. Détruit de l'intérieur. Erwan, il ne faut pas rester près de moi...je ne fais que salir les gens que j'aime... JE LES DETRUIT VOUS COMPRENEZ ?!

Je frappai des deux poings contre la table, luttant pour ne pas faire couler les larmes. Je ne pouvais pas me le permettre. Il ne faut pas. Ne me laissez pas pleurer.

Il est parti...mais ce n'était que pour son bien...je dois rester seul...il faudrait être aussi noir de cœur que moi pour me supporter sans sombrer à son tour...Alors non, je ne veux pas...ne peux pas être le gentil...non...je ne peux pas...être gentil...

Les larmes coulèrent, aussi je tournai le dos à Erwan. Il fallait qu'il s'enfuit le plus vite possible. Ce n'était réellement que pour son bien. Tout comme David. Qu'ils s'échappent de mon emprise. Il n'a rien de pire que la folie qui m'entoure quand j'apprécie quelqu'un. Ils finissent par prendre le pli de mes côtés les plus sombres et par se les approprier. Je ne voulais pas encore convertir d'autres gens.


©BOOGYLOU.


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Erwan A. P. Daugherty
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MessageSujet: Re: "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeJeu 18 Sep - 22:14


Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You.

De par ses paroles, Erwan avait vraiment fini par pousser Harry à bout. Ce n’était pas forcément ce qu’il avait souhaité au départ mais les larmes soulageaient à couler de temps en temps. Il n’y avait aucun mal à pleurer et il était tout à fait humain même de le faire. Et c’était loin un signe de faiblesse, au contraire. Harry en bavait, comme tous ici et c’était absolument normal de craquer. Tout le monde devait sûrement avoir pleuré au moins une fois dans ces lieux. Même si les cris de douleur étaient plus sonores et audibles que les sanglots, ces derniers restaient néanmoins nombreux. Et les pleurs de détresse se trouvaient généralement dans les étages supérieurs. Et malheureusement, il n’y avait pas grand-chose à y faire. Même la plus altruiste des personnes dans cet endroit ne pourrait consoler ni réconforter tout le monde. Mais ce qu’il fit encore plus de peine à Erwan, c’est le fait qu’Harry lui tourne le dos après son discours à déchirer le cœur. Il avait l’impression que son collègue avait honte de pleurer ainsi. Selon lui, il ne pouvait pas être gentil et il détruisait tout son entourage. Des paroles dites par un désespoir profond si bien qu’Erwan n’en tint pas compte. Il préféra plutôt s’approcher de lui.

- Allons… On a tous une part de gentillesse en nous… C’est juste que tu souffres trop pour la laisser s’exprimer.

Il osa alors poser une main sur l’épaule d’Harry et même à lui glisser un bras autour de la nuque. Il allait se prendre un poing dans le ventre pour ça ou quelque chose dans ce genre-là, mais pour une fois qu’il était d’humeur à aider quelqu’un… De son autre main, il lui tapota l’épaule pour chercher quelque chose de réconfortant et assez intelligent à lui dire. Fallait pas lui paraître complètement niais et stupide non plus… Il soupira mais ne retira pas son bras.

- On a tous fait des choses qu’on regrette… Moi le premier… Mais, malgré mon caractère de connard fini, j’essaye quand même de faire de mon mieux pour éviter de faire ce que j’ai toujours fait avant d’arriver ici...

Il sourit. Il ne savait même pas pourquoi qu’il souriait mais il le faisait. D’une façon gênée peut-être mais tout de même.

- Si tu savais tout ce que j’ai fait avant de rester enfermer dans ce Manoir… Je dirais même que je le mérite amplement. C’est un peu ma prison. Alors j’essaye de me racheter en arrêtant de faire souffrir les autres comme j’avais le don pour le faire avant. Si je le fais maintenant, c’est uniquement pour me défendre. Et encore, un salaud comme moi mériterait la mort.

Il soupira. Il était tenté de raconter son histoire à Harry pour lui faire comprendre qu’il y avait toujours pire que lui mais… il avait horreur de parler de son passé. Pourquoi ? Parce qu’il avait honte et qu’il était une petite fiotte. Ou gros lâche. Les deux sûrement… Il se mordit la lèvre inférieure avant de prendre son courage à deux mains et de se lancer :

- Tu sais, j’ai détruit ma famille alors que c’était la seule chose à laquelle je tenais vraiment… La seule chose qui m’était précieuse. Et ceux qui sont morts, c’est de ma faute et ceux qui ont disparu, c’est aussi ma faute. J’ai tout fait foirer. Et maintenant, mon fils est quelque part ici et je ne sais même pas s’il est toujours vivant ou s’il se souvient de moi… Enfin mieux vaut qu’il m’ait oublié…

Il eut un sourire triste et soupira tristement, se rapprochant aussi d’Harry. Sa chaleur lui faisait du bien à lui-aussi car mine de rien, il se sentait bien seul lui aussi… Après tout, à force de mentir pour sauver sa peau, il se faisait détester de tous. Car mine de rien, le danger était partout. À moins qu’il soit le dernier des paranos… Il tenta un nouveau sourire et une petite tapette sur l’épaule d’Harry.

- Enfin bon, tu dois n’en avoir absolument rien à foutre de ce que je dis. De plus, je ne suis pas resté ici pour me plaindre de moi-même mais pour essayer de te faire comprendre que… Que ça peut encore changer… Je ne pense pas que tu sois l’affreuse personne que tu penses être… Allez, je suis même sûr que Jeremiah peut être gentil aussi… Un peu… Et quand il veut.

Il sourit, essayant de faire rire son interlocuteur. Un peu… S’il veut.

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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] "Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You." [ Downcry & Mini-Hérisson] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeLun 22 Sep - 8:47


Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You.



Je ne pouvais pas imaginer une seule seconde ce qu'il était véritablement en train de se passer. Voilà que ma victime, l'homme que j'avais pris pour simple petit bout de viande afin de réussir une expérience hors du commun, cet personne qui avait une vie et que j'aurai pu brisé d'un simple coup de main mal étudié. Oui, voilà que cette chose était en train de prendre ma défense pour me remonter le moral. Je ne pouvais y croire et pourtant, c'était bien ce qu'il était en train de se produire. Il s'approcha de moi, toujours avec cette gentillesse qui semblait malgré tout vouloir transpirer à ses vêtements comme une seconde peau. Mes dents crissèrent à sentir son approche toujours plus près que la seconde d'avant. Mes ongles rentrèrent dans ma peau, allant jusqu'à rendre les jointures des plus blanches. Je ne pouvais pas rester ici sans bouger, sans rien faire. Il me fallait à nouveau faire quelque chose, torturer, essayer de mettre des morceaux d'animaux à des humains, tuer. Il me fallait agir mes mains afin de ne plus penser. Ne plus penser à rien, juste attendre la mort avec impatience. J'aurai pu être heureux. Mes mains avaient certainement eu un jour toutes les bonnes cartes en leurs mains. Un jour.

Il posa sa main sur mon épaule, mes épaules furent bientôt entouré par son bras. Je ne sus même plus comment réagir. Mon visage eut un tic tandis que mes sourcils froncés essayaient d'arrêter les larmes silencieuses qui coulaient. Montrer ainsi ma faiblesse à quelqu'un. Je ne pouvais m'y résoudre et pourtant c'était bien ce qu'il se passait. Comment faire pour contrer cela ? J'avais en moi la folie d'une fierté qui m'empêchait tout bonheur. Il essaya de me faire sourire de par le propre rictus qui jouissait de clarté sur son visage. Je ne lui offris qu'un rapide regard, sans expression. Mais en moi je me disais qu'il était impossible que ce petit hérisson mérite plus la mort que moi. J'ai torturé des gens bordel ! J'ai arraché la moindre parcelle de leur cri pour m'en faire un manteau de vison dans lequel je me complaisais à sentir leur sang couler sur ma gorge, l'expression brute de leur douleur intérieur dans laquelle je trouvais réconfort. Etait-ce donc si difficile à comprendre, que je ne voulais que sentir une bonne fois pour toute que je n'aurai plus à souffrir autant de l'intérieur de mon cœur ? Pourquoi lorsque même j'avais l'impression de tenir le bonheur...il fallait que je le laisse partir? Nous aurions pu faire des choses si bien, lui et moi. Si nous n'avions pas été dans le manoir. Si on s'était rencontré avant. Mais j'arrêtai de penser à l'autre et reporta mon attention sur Erwan. Il recommença à me tapoter l'épaule et tenta une blague autour de ce mystérieux personnage qu'était Jeremiah.

Comment oses-tu dire que tu mérites plus la mort que moi ?! Tu sais de quoi je suis capable. J'ai fait milles fois pires à bien d'autres personnes. Rien n'est jamais assez fort...rien...pour oublier...

Et pourtant je n'ai encore jamais eu le cran de demander de l'Amnesia à ce fameux Rockwood. J'en avais accidentellement créer dans Londres, alors que je pensais avoir fait un puissant poison alcoolisant. Mais jamais encore je n'avais demandé à tremper mes lèvres dans la célèbre potion. Car ici, bon nombre de tous la connaissaient, et ceux qui ne la connaissaient pas en avait fait la piètre expérience. Je retirai mon étreinte d'Erwan et soupira en courbant le dos au dessus de ma table d'opération, me tenant sur mes coudes.

Pourquoi ne comprends-tu pas que même si j'essaie de faire le gentil, il ne suffira que d'une chose pour que d'un coup tout s'effondre ? Mon assistant était un ange quand je l'ai rencontré. Avec moi, il s'est transformé. Mon contact l'a empoisonné. Si tu restes, il t'arrivera le même sort. Et ce sera tellement sur le long terme que tu ne t'en rendras même pas compte...un jour, tu souriras en entendant le hurlement de quelqu'un que tu n'apprécies pas et cela te feras sourire.

Je portai mes mains à mes cheveux, triturant mon cuir chevelu gras. Plus le temps de prendre soin de soi-même, que voulez-vous. Que puis-je faire d'autre à cette seconde ?

Juste...laisse-moi seul. Comme eux tous. Ton fils est encore vivant tu me dis...alors va le retrouver. Tant qu'il est en vie, tu n'as pas le droit de dire que tu devrais mourir. Moi je n'ai plus personne. Va maintenant, va.

Je poussai un long soupir, tentant à tout prix de réfréner les larmes qui fuyaient sans prévenir sur mes joues, sans un seul bruit. Ma gorge se craquelait sous mes respirations bruyantes, mais dont aucune ne pouvait prévenir que je pleurais. Je ne supporte pas montrer ma faiblesse. Mes larmes font parti de mes faiblesses les plus profondes.


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Erwan The Hedgehog. Yes. Fuck You.

À la grande tristesse d’Erwan, Harry ne sembla pas vouloir voir qu’il y avait sûrement encore une part de lumière en lui. Le charlatan savait que le Scientifique n’était pas un cas désespéré. Il était conscient de ce qu’il faisait mais il souffrait trop de l’intérieur pour tenter de sortir de cette prison de violence et de haine dans laquelle il était enfermé. Il se retira de son étreinte et Erwan le regarda faire avec un air triste. Il parla alors d’un assistant qui aurait changé par sa faute. Le charlatan fronça les sourcils, n’étant pas forcément convaincu. Tout le monde avait plus ou moins changé ici. Et ce n’était pas à cause d’Harry. Le Manoir exerçait une mauvaise influence sur tout le monde et rendait tous ses prisonniers exécrables et agressifs, voire dangereux. Il repensa à Hamish qui poussait les gens à se suicider. Et pourtant, il était convaincu que c’était un gars sympa en dehors du château. Mais voilà qu’il persuadait les prisonniers à se suicider. Il était convaincu qu’Harry n’y était pour rien sur le changement de caractère de son assistant. Celui-ci avait fini par laisser le Manoir l’empoisonner et malheureusement, ils étaient de plus en plus à céder à l’emprise néfaste de ces lieux. Erwan se demandait même quand viendrait son tour.

- Allons… Je suis sûr que nous avons tous changé ici. Ce n’est pas ta faute, Harry… Et je n’ai déjà rien d’un ange, il ne peut rien m’arriver à tes côtés.

Il eut un sourire amusé avant de reprendre plus sérieusement.

- Ce n’est pas toi qui as une influence néfaste sur les gens. C’est tout ce foutu Manoir. Certains arrivent encore à rester ceux qu’ils étaient avant mais je pense que ce n’est qu’une question de temps… Je suis fortement contre la violence mais je te parie qu’un jour, je finirai par frapper quelqu’un et ce ne sera pas de ta faute. Je le ferai sûrement pour me protéger. Parce que le danger est toujours plus grand entre ces murs. Les Brutes sont plus meurtrières et j’ai comme la désagréable sensation qu’elles sont plus nombreuses. On devient mauvais pour se protéger de cet endroit… Cela n’a rien à voir avec toi, Harry.

Il lui donna une petite amicale sur l’épaule avec un sourire un peu triste. Puis, le Scientifique exprima l’envie que le charlatan sorte et le laisse seul. Peut-être était-ce la meilleure chose à faire avant qu’Harry ne s’énerve. Il baissa donc légèrement la tête et se dirigea vers la porte de sortie, repensant à Rosario. Il avait saccagé sa vie, il n’y avait aucune chance pour que celui-ci le revoit ni même l’apprécie. Il voulait revoir son fils mais en même temps, il valait mieux pour lui que son connard de père ne revienne jamais dans sa vie. Il ouvrit la porte et se retourna pour jeter un dernier coup d’œil au Scientifique en larmes. Ce genre de larmes lui fendait le cœur. Il avait l’habitude de pousser les gens à bout mais il n’aimait pas les voir dans un tel état de détresse. Cela le faisait culpabiliser même quand il n’était pas vraiment fautif. Il aurait vraiment espérer pouvoir lui être un minimum utile mais… c’était ça ou il se serait fait violer… Car était-ce sa faute si Harry s’était retrouvé aussi désespéré ? C’était lui qui avait parlé après tout… De par ses mots, il avait touché la corde sensible d’Harry et avait joué inconsciemment avec. Pour sauver ses fesses. Il soupira, s’humidifia brièvement et nerveusement les lèvres avant de regarder le vétérinaire.

- Je suis vraiment désolé…

Il tenta un sourire.

- Je viendrai te voir, un de ces quatre… On pourrait se boire un café ou un thé, non ? Ça nous fera du bien, je pense…

Il sourit plus tristement avant de baisser les yeux.

- À plus tard alors…

Il sortit alors du laboratoire, morne.

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