| | Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] | |
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Esther H. Castel admin paranoïaque et enthousiaste En savoir plus Célébrité : Benedict Cumberbatch Mementos : 280 Date d'inscription : 21/08/2014 Age : 29
| Sujet: Re: Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] Lun 1 Sep - 0:44 | |
| "Static Electricity"
Un froid sifflement passa dans mes veines avec la rapidité d’une lame dans mes poumons. Peut-être aurais-je juste besoin d’un peu de temps pour ne plus voir cette lumière aveuglante dans mes yeux. Je n’ai pas baissé la tête durant toute la période où David s’occupait de ma jambe. Qu’aurais-je sincèrement pu faire de plus ? De toute façon j’étais bien troublé par la sensation que je venais tout juste de recevoir en mon cœur. Trop de force contraire qui venait s’extraire à ma cervelle. Comme une sensation étrangère à tout ce que j’avais connu autrefois, mais qui était présente ici, dans le plus profond de mon âme sans que je puisse l’en sortir. Vous avez besoin d’explications. Bande de seaux, j’aurai préféré tous vous voir mort jusqu’à la plus simple personnalité. Alors voilà ce qu’il s’est passé. En tous les traitres mots que j’ai pu réussir à récupérer dans les tréfonds de mon esprit.
Il tendait vers moi sa bouteille de laudanum complètement pleine et attirante de toutes les nuances de ses couleurs liquides. Je n’ignorais pas les vertus du laudanum, me rappelant plus précisément d’un de mes clients qui m’avait beaucoup demander cette délicieuse liqueur au goût en réalité absolument dégueulasse. J’entrepris alors de me saisir de cette fiole du bout de mes doigts. Mes doigts entrèrent alors en contact avec les siens. D’un moment, d’un instant, juste un seul. Tout cela a suffi pour avoir le souvenir le plus incroyable de toute ma vie. Un coup d’électricité soudain frappa dans mes mains, me laissant les yeux écarquillés sur cette main que je venais de toucher. Cette main à la peau si blanche venait de m’offrir une décharge des plus fortes, faisant jusqu’à battre mon cœur d’une manière plus profonde. Une véritable morsure. En réalité, je n’avais pas connu de plus grande douleur dans ma poitrine depuis… depuis des temps dont mon esprit ne se souvient même pas. Il ne pouvait s’expliquer autrement que par la présence de la lampe, c’était ce que la partie rationnelle de moi-même tentait d’expliquer. Mais dans un autre côté de mon cœur, cette autre partie que je ne connaissais pas encore, mais que je n’étais pas non plus avide de comprendre, une autre idée se profilait. Une idée des plus incroyables. Mon cœur battait encore infiniment plus vite que jamais alors que je n’osais pas arracher le laudanum à sa main. J’avais failli lâcher la fiole à cette seconde, mais je n’en avais rien fais. Et finalement, j’ai pu le boire. Regrettant pourtant à jamais cette seconde où j’avais réussi à toucher sa peau et à ressentir une telle tension. Juste ceci entre lui et moi. Une simple étincelle. Et mon cœur se mettait à saigner.
Et c’est ainsi que tout se termina pour l’instant de ma blessure. Cette lumière se posait toujours sur moi avec grandeur et j’aurai très certainement dû être impressionné. Mais je n’en étais que plus troublé encore. Comment exprimer alors mon simple soulagement quand il se mit à mettre une lampe à huiler, éteignant toute électricité.
- Je n’ai pas très faim… mais merci beaucoup. Puis-je encore profiter de votre présence pendant un petit moment…? J’ai vraiment l’impression de vous avoir déjà vu quelque part…
©BOOGYLOU. |
| | | David P. A. Williams admin cardiaque et trop gentil En savoir plus Ancien métier : Chirurgien. Localisation : Sur la Lune. Célébrité : James McAvoy Mementos : 1260 Date d'inscription : 17/11/2013 Age : 27
| Sujet: Re: Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] Lun 1 Sep - 0:48 | |
| Static Electricity. Après lui avoir répondu négativement, Esther lui demanda de rester avec lui. David sourit. De toute façon, le chirurgien ne comptait pas partir, lui aussi avait besoin de compagnie. Cela faisait plusieurs jours qu’Harry partait la journée pour chercher Felix tôt le matin pour ne rentrer que tard le soir. Il ne le voyait pratiquement plus, en fait. Et ne parlait plus à personne du coup. Il ne parlait jamais beaucoup aux gens et quand il le faisait, c’était souvent pour bavarder de sujets lambda dont presque tout le monde s’en moque. En réalité, il ne s’exprimait pas souvent, et quand il le faisait, on avait du mal à l’arrêter. Mais jamais, au grand jamais, il ne parlait de sa vie privée. Ce n’était même pas la peine d’y penser. Ce qu’il se passait dans sa tête, dans son cœur… Lui seul était autorisé à le savoir. Même Harry ne savait rien de son passé. Après tout, il n’était pas plus curieux que ça. À croire que cela ne l’avait jamais intéressé. À croire qu’il ne l’avait pas intéressé tout court. Juste pour remplacer provisoirement Felix. Il baissa les yeux et soupira. Il voulait oublier cet évènement de sa mémoire. Et malheureusement, il savait qu’il ne le ferait jamais. Il serait à jamais ronger par les remords. Et il était certain que présenter des excuses à sa victime (si jamais il parvenait à la retrouver) serait mal venu, mal placé. Il n’avait pas le courage pour affronter ce qu’il avait fait. Et pourtant… Il devrait le trouver tôt ou tard.
Il se passa la main sur le visage nerveusement. Il se sentait mal. Il avait presque le vertige. Il eut soudainement un coup de fatigue et il sentit ses épaules s’affaisser. Il releva doucement la tête et tenta de sourire à Esther. Énigmatique Esther. Qui pensait que les sceaux l’espionnaient et avait apparemment une phobie de l’électricité. Il se passa machinalement les doigts sur la main qui avait entré en contact avec la peau d’Esther. Une petite décharge d’électricité statique les avait reliés. C’était étrange qu’un homme aussi effrayé par l’électricité en soit autant chargé. Pourtant, il n’avait pas l’air d’être vêtu uniquement de laine qui était une bonne créatrice de cette fameuse électricité statique. La laine était trop chaude et donc trop luxueuse pour qu’il en soit habillé. Enfin… Il n’était qu’un amnésique après tout… David n’avait jamais vu de prisonniers, de cobayes vêtus de laine. Peut-être les Brutes, et encore… Bref, quoiqu’il en soit, ce petit évènement lui arracha un léger sourire. Sa peau, malgré le contact picotant, avait été douce. Son visage redevint triste. Il avait bien besoin de douceur ces jours-ci. Et il se souvint que c’était lui qui avait provoqué tout ceci… C’était de sa faute si Harry était distant parce qu’il recherchait Felix. Tout ce qu’il se passait, tout ce qui allait de travers dans sa vie, il l’avait provoqué. Il était seul fautif de son malheur. Il se mordit la lèvre inférieure, les larmes lui montant aux yeux, aidées par la fatigue. Lui qui était d’habitude un gros dormeur, peinait à trouver le sommeil depuis cette fameuse nuit. Il cacha son visage dans ses paumes en soupirant avant de se débarbouillé en frottant ses mains sur sa peau. Il releva la tête et regarda Esther avec un sourire triste.
- Désolé, j’ai eu un moment d’absence…
Son regard se fit plus curieux quand il regarda plus en détails les traits insolites de son interlocuteur.
- Moi aussi, j’ai l’impression de vous avoir déjà vu quelque part… Et oui, je vais rester ici, je n’ai pas autre chose de mieux à faire et j’ai bien besoin de compagnie aussi… Mais d’où venez-vous ? Enfin… De quoi vous souvenez-vous, plutôt…?
Son sourire se fit plus sincère et jovial, tandis qu’il continuait de regarder Esther avec gentillesse.
©BOOGYLOU. |
| | | Esther H. Castel admin paranoïaque et enthousiaste En savoir plus Célébrité : Benedict Cumberbatch Mementos : 280 Date d'inscription : 21/08/2014 Age : 29
| Sujet: Re: Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] Lun 1 Sep - 0:50 | |
| "Static Electricity"
Se souvenir. Vague question que voici posé par l’homme à l’apparence si fragile et pourtant si tourmenté dans ce regard plein de bonté, mais également plein de terreurs nocturnes qu’il n’était pas difficile d’observer par ses cernes. Je savais que ce jeune homme avait été l’une de mes rencontres d’un instant, peut-être même d’à peine une soirée, je ne savais pas trop comment dire ni quoi faire. Juste le regarder, l’admirer dans toute sa superbe parce qu’avec la toute simplicité de son regard amical, je me sentais bien. Malgré la petite douleur que je sentais encore poindre dans mon genou et tout mon mollet, je savais que je pouvais compter sur l’être en face de moi. Rien d’autre ne pouvait être plus vrai que cela. Oh, et puis je ne savais pas même ce que j’étais en train de dire ou d’écrire. Moi, Esther…ou peut-être Théodore, bien que je préfère m’appeler Esther, j’étais un être sans mémoire. Sans aucun souvenir. Lui répondre sur le « quand est-ce que l’on se serait rencontré » allait être très légèrement délicat, malgré moi.
Mais ses pensées étaient loin d’être agréables, c’est que je pus remarquer dans son regard. Cette sombre étincelle de tristesse me perçait jusqu’à l’intérieur de moi-même. J’avais une sincère envie de l’aider, mais sans pouvoir faire grand-chose, étant donné le vase vide que je pouvais être en moi-même. Je n’étais qu’un cadavre de chose sans réelle explication. Mais maintenant, j’avais réussi à comprendre que n’étant rien, je pouvais être tout ce dont les autres pouvaient me remplir. De mémoires. D’explications. Mais… mais qu’est-ce que je suis en train de dire. De raconter. Ma cervelle se démet de toutes réalités, je n’ai plus aucune réflexion, en réalité je dois être mort de l’intérieur sans le savoir. Mais non, c’est faux. L’on m’observe, c’est lui qui m’observe. Tout va bien tant que ce n’est que lui qui m’observe, je le sens. Je ne sais pas, je ne m’explique pas même plus ce que je raconte. Mes mots n’ont plus aucun sens dans mon esprit. Si seulement je savais qui j’étais. Cette atroce ignorance déchire mes neurones et embrument mes sens d’une fumée des plus complexes. L’homme en face de moi est en quelque sorte une chose presque sincère auquel j’ai l’impression de pouvoir me rattacher.
- Ne vous en faites pas…
De quoi je me souviens ? Voilà une question aussi complexe que pourtant très simple à répondre. Car de toute ma mémoire, je ne me rappelle que des mots épars semblant pourtant vouloir venir d’une vie réelle. David semblait avoir vraiment besoin de laudanum.
- Je ne me souviens que de très peu de choses, vous risquez d’être déçu…je me souviens de mon prénom Esther…bien qu’un homme dans ce manoir m’ait un jour nommé Theodore…mais je ne me sens pas appartenant à ce prénom. Les mots « Vengeance » et « Trahison » semblent être relié à mon passé mais je ne sais pas en quoi.
Je plongeai mon regard clair et cinglant tel un éclair dans son regard d’une compassion qui me touchait profondément. Non loin de moi se trouvait la bouteille de laudanum que je n’avais pas entièrement fini. Calmement, je me pose sur mes coudes pour prendre la bouteille et la lui tends avec un petit sourire.
- Vous semblez être aussi blessé que moi…mais contrairement à moi, c’est à l’intérieur.
©BOOGYLOU. |
| | | David P. A. Williams admin cardiaque et trop gentil En savoir plus Ancien métier : Chirurgien. Localisation : Sur la Lune. Célébrité : James McAvoy Mementos : 1260 Date d'inscription : 17/11/2013 Age : 27
| Sujet: Re: Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] Lun 1 Sep - 0:53 | |
| Static Electricity. Le pauvre homme ne se souvenait apparemment pas de grand-chose, malheureusement. David avait pu observer des cas différents d’état mémoriel en fonction des amnésiques. Certains n’avaient oublié que des petits détails de leur vie d’antan, d’autres des années et certains avaient vraiment tout oublié. Le chirurgien évitait de s’occuper d’administrer l’Amnesia aux prisonniers. Il n’aimait pas cette méthode et prenait bien garde à ne pas s’approcher de la moindre goutte. Cependant, s’il existait différents dosages de l’Amnesia pour des effets plus ou moins puissants, il pourrait toujours essayer d’en donner à Harry pour qu’il oublie ces derniers jours…? David chassa rapidement cette idée de la tête. C’était une solution de lâche tant elle était facile. Il avait opté pour la solution facile avec Felix et il ne faisait qu’essuyer les conséquences. Dire qu’il croyait aveuglement qu’il pourrait gérer Harry sans problème… Qu’est-ce qu’il avait pu être stupide, naïf et arrogant à ce moment-là. Intolérant aussi. Et jaloux. Toute une jolie ronde de défauts tous plus affreux les uns que les autres. Il soupira doucement avec un sourire triste avant de reposer ses yeux qui fixaient précédemment ses genoux. Il regarda la bouteille de laudanum avec incompréhension. Esther lui en proposait. Il ne put que se sentir touché par le geste de son patient. Il lui proposait sa dose d’antidouleur avec une des plus grandes gentillesses dans ses yeux clairs.
Il se sentit rougir doucement (oui, il était assez sensible à ce genre de choses) et ne sut quoi vraiment faire. Il avait la drôle d’impression qu’Esther pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert, sensation qu’il n’aimait pas vraiment. Et pourtant, savoir que ses yeux le regardaient avec attention ne le gênait absolument pas. Cependant, s’il devait décrire la situation en général, il pourrait dire que toutes ses sensations contradictoires le mettaient légèrement mal à l’aise. Il ne savait comment réagir, quoi dire, quoi faire. Et il devait avouer que malgré le visage vaguement familier d’Esther, celui-ci demeurait un parfait inconnu. Un parfait inconnu qui lui proposait de boire du laudanum. David n’avait jamais essayé d’en boire. Il n’en avait jamais trouvé le besoin, d’ailleurs. Mais il n’était pas sûr que cela puisse soulager sa douleur morale. Quoique. Il avait bien croisé un Amnésique complètement dépendant de cette boisson rougeâtre. Et David savait qu’il avait des tendances à devenir rapidement accro à quelque chose tant que cela le soulageait de la douleur… Ce fut l’alcool pendant un long moment… Puis les médicaments quand son cœur fatiguait de temps en temps. Cependant, il avait réussi à s’en sortir avec un minimum de volonté… Ou par des erreurs qu’il avait faites sous les effets de ces drogues. Il n’avait jamais essayé l’opium qu’il savait plus addictif que les autres. Et dans le laudanum, il y avait de l’opium. Il ne voulait pas perdre ses moyens devant Esther mais… mais il devait avouer être férocement tenté.
- Je… Je ne peux pas accepter… Mais c’est gentil, merci.
Son regard croisa celui d’Esther. Plus précisément, il s’y perdit pendant plusieurs secondes. Enfin, ce qu’il lui semblait. Il ne sut combien de temps exactement il passa à contempler ses iris clairs qui semblaient avoir hésité entre le bleu et le gris pour enfin choisir les deux. Puis, il cilla. C’est lui qui baissa les yeux en premier pour se reposer une fois de plus sur le laudanum. Une main peu assurée vint prendre la bouteille avec un léger tremblement. Il la retira rapidement cependant, une nouvelle légère décharge d’électricité statique venant lui picoter les doigts. David eut un sourire gêné ainsi qu’un léger rire avant de porter le goulot à ses lèvres. Il but une gorgée ou deux gorgées de liquide rouge et grimaça légèrement en riant. La boisson était aussi mauvaise qu’on lui avait décrite cependant il sentit déjà ses esprits s’embrumer légèrement et prit d’un léger vertige. Son corps sembla lui devenir lourd et il s’affala légèrement au fond de sa chaise. Il ne put s’empêcher de prendre une autre gorgée voire même peut-être deux ou trois autres. Il recommençait à tomber dans ses vieilles faiblesses et il en était presque conscient… Il garda néanmoins la bouteille dans la main et poussa un profond soupir avant d’ouvrir un œil vers Esther. Il ne sut pas vraiment s’il était à moitié bourré ou défoncé ou peut-être les deux mais il était conscient que le tact le perdait.
- Et d’où vous vient cette peur de l’électricité au fait ? C’est parce que vous êtes chargé d’électricité statique ?
Il sourit tendrement, les joues légèrement rosées. Esther avait raison, il se sentait légèrement mieux.
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| | | Esther H. Castel admin paranoïaque et enthousiaste En savoir plus Célébrité : Benedict Cumberbatch Mementos : 280 Date d'inscription : 21/08/2014 Age : 29
| Sujet: Re: Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] Lun 1 Sep - 0:59 | |
| "Static Electricity"
Il refusa tout d’abord ma proposition, parfaitement hésitant sur la manière de pouvoir continuer notre conversation. Je ne savais vraiment que faire ensuite, restant le bras tendu avec ce sourire délicat que je savais si fragile. Mes coudes me soulèvent pour tenir le regard de David qui finit par prendre ma fiole pour finir cette parcelle de liquide qui se trouve à moi. Il la boit et les couleurs de ses iris se perturbent. Il est en train de lentement sombrer dans cette glaciale distinction qui est l’alcool à la réalité. Pourquoi je le sais si bien, alors que pour ma part, je n’avais jamais aussi bien tenu les effluves de ce même état ? L’alcool n’était pas dans mes habitudes…du moins pas en tant que victime de celle-ci, démon aux appels de sirène. Non, des lentes images me traversent l’esprit. Un bar. Même si je n’en étais pas victime, je crois pouvoir dire que j’ai pas mal tenu des bouteilles entre mes mains, parfois même beaucoup plus imposant que celle que j’ai pu tenir. Celle de laudanum je voulais dire.
Monsieur, restez tout de même bien droit. Je sais que la vie est compliquée, mais vous savez que tout peut mieux aller. Oui, bien sûr…tenez, encore un verre. Vous êtes sûr que vous ne voulez pas rester ici pour la nuit ? Cela serait dangereux pour vous de conduire une calèche dans cette état. Faire appeler une calèche ? Certes. Mais pensez-vous vraiment avoir assez d’argent pour faire une course ? Posez ce verre s’il vous plait, cessez de le frapper contre mon comptoir, il ne vous a rien fait. Oh, bonsoir Madame, un verre de mon Bloody Mary ? Comme vous voudrez, cela fera cinq livres. Et pour Monsieur…oh, excusez-moi, Lord, ce sera quoi ?
Servir des gens ? Est-ce que ce souvenir tactile était ancré en moi au point de resurgir au moment où David récupérait cette bouteille qui n’était pourtant qu’un puissant antidouleur et non pas de l’alcool pur et dur. Enfin, je pense que le laudanum est très dur à supporter comme boisson. Mais tout de même. Voilà qui était bien étrange. J’ai donc été barman ? Est-ce que ce serait à cet endroit que j’aurai croisé mon sauveur, David ? Est-ce que ce serait à cet endroit que j’aurai à un autre moment servi ce jeune homme et écouter ses malheurs ? Mais quel malheur ? Pourquoi tout cela se perdait dans mon esprit. Je ne sus même pas quoi répondre sur le coup, mais voilà déjà qu’il me posait une nouvelle question. Ma peur de l’électricité ? Cela pourrait presque une allergie. Mais dans la lumière restreinte de la lampe à huile, je pouvais encore voir le rond de la lampe électrique éteinte. C’était comme un œil centrale qui voulait me décrypter jusqu’à mon âme. Il me regarde, il me regarde. Non, Esther, la lumière est éteinte, c’est comme si à cette seconde, la lampe était en train de dormir. Quelque chose en train de dormir ne peut pas être en train de te regarder. Enfin, je ne crois pas. Je ne pense pas. Par pitié. Je replonge mon regard dans celui de David afin d’oublier qu’autour de moi, dans les ténèbres de cette salle d’opération, devait bien se trouver nombre de choses pouvant m’observer. Peut-être même des seaux. Pleins de seaux servant à récupérer des informations.
- Je… je ne sais pas si je peux le dire… c’est particulier, je n’aurai même pas de nom. Mais sachez que vous êtes très proche de la vérité.
Je lui souris avec toute la sincérité dont j’étais capable, réduisant mon regard à deux fentes qu’on avait souvent qualifié de magnifiques. Pourtant, l’air tout aimable de petit chiot qu’offrait mon interlocuteur n’était pas non plus sans reste.
- David, je crois me souvenir que j’ai été barman… auriez-vous été un jour l’un de mes clients ?
©BOOGYLOU. |
| | | David P. A. Williams admin cardiaque et trop gentil En savoir plus Ancien métier : Chirurgien. Localisation : Sur la Lune. Célébrité : James McAvoy Mementos : 1260 Date d'inscription : 17/11/2013 Age : 27
| Sujet: Re: Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] Lun 1 Sep - 1:01 | |
| Static Electricity. La respiration du chirurgien se fit plus lente tandis qu’un sourire presque idiot commençait à se graver sur les lèvres. N’ayant de douleur physique à anesthésier, le laudanum agissait plus rapidement sur son cerveau et capacités musculaires. Il sourit un peu plus quand Esther lui avoua qu’il n’avait pas forcément eu tort sur le possible lien entre sa phobie de l’électricité et sa charge importante de la statique. Il voulut finir sa bouteille de laudanum mais constata avec déception qu’elle était vide quand aucune goutte ne vint désaltérer sa gorge. Puis, la parole d’Esther arriva à ses oreilles. Il se souvenait vaguement d’avoir été un barman donc ? David fouilla sa mémoire bien qu’il ne pensait pas avoir beaucoup de chances de retrouver avec précision le souvenir en question. Il repensa avec tristesse qu’il fut un temps où il avait l’habitude de côtoyer les bars de Londres. C’était généralement le cas quand il avait eu sa période alcoolique. Les Adler l’avaient beaucoup aidé, indirectement, à s’en sortir. Ainsi que sa propre bêtise. Il se souvint vaguement d’avoir raconté tous ses problèmes à un barman, avoué qu’il avait tué sa mère et leur fille. Repenser aux jeunes années de sa vie lui donna presque envie de vomir. Il avala profondément et retint son soupir. Néanmoins, il ne pouvait coller un visage au barman à qui il avait tout dit. Et ses entrailles se nouèrent d’angoisse en y repensant. L’alcool le rendait bavard. Il l’était déjà avant mais l’alcool l’ouvrait plus facilement qu’un livre.
- Sûrement. J’ai… pendant un temps… traîné dans les bars de Londres… Mais je n’en suis pas vraiment fier.
Il le regarda avec un air désolé et machinalement porta la bouteille vide de laudanum et se rappela qu’elle était vide. Il savait que l’alcool lui faisait perdre son côté renfermé. Mais… Le laudanum n’était pas de l’alcool… Il avait à peu près les mêmes effets mais c’était avant tout une drogue. Il n’avait jamais été défoncé mais était presque curieux de savoir ce que cela faisait. Il était fatigué. Et Harry n’avait toujours pas quitté sa tête. Il se leva machinalement et se partit prendre deux autres bouteilles de laudanum. En fait, il n’était plus trop conscient de ce qu’il faisait. Il s’assit et retira le bouchon d’un des flacons et en but quelques gorgées. Sa tête retomba sur le dossier de la chaise et ses jambes étaient tendues devant lui. Il avait vraiment l’impression d’être ivre. Et pourtant, même s’il savait qu’il ne tenait absolument pas l’alcool en général, les effets ont été beaucoup plus rapides à venir. Il soupira doucement, un sourire bienheureux sur le visage avant de reporter son attention sur le barman.
- Je suis content que vous soyez là. Ça me fait vraiment plaisir que vous soyez à côté de moi. Je… Je pense que vous l’avez remarqué, mais je suis un peu seul.
Il détourna le regard et reprit une gorgée de laudanum, s’encourageant à parler. De toute façon, plus personne ne viendrait le chercher ici pour le mettre en prison pour ce qu’il a fait.
- J’ai fait des erreurs, vous savez… Et je les regrette… J’aimerais revenir en arrière pour les réparer. Cela m’a fait perdre l’être auquel je tiens le plus… Et c’est purement de ma faute…
Les larmes commencèrent à lui monter aux yeux, tout comme la fatigue sur ses traits. Commençant à comprendre qu’il perdait conscience de tout ce qu’il se passait autour de lui, il secoua la tête pour essayer de chasser l’ivresse avant de balbutier d’une voix pâteuse :
- Je suis désolé, je ne me sens pas très bien…
©BOOGYLOU. |
| | | Esther H. Castel admin paranoïaque et enthousiaste En savoir plus Célébrité : Benedict Cumberbatch Mementos : 280 Date d'inscription : 21/08/2014 Age : 29
| Sujet: Re: Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] Lun 1 Sep - 9:22 | |
| "Static Electricity" J’avais comme réussi par l’alcool à ouvrir sa voix, et c’était agréable que d’entendre cette confiance qu’il pouvait fournir en moi. Oui, il a été l’un des clients qui m’ont très souvent confié leurs plus profonds secrets, le temps d’une nuit. Certaines fois, je ne les revoyais jamais, mais il me suffisait de seulement quelques minutes pour mettre des mots sur un visage, un visage que je n’oubliais jamais de ma vie après l’avoir revu en quelques secondes. Et ces traits si délicats et pourtant tellement fragiles. Je les avais reconnus au plus profond de mon cœur en quelques traits, en même pas quelques autres minutes. Il me fallait encore du temps pour apprivoiser cette mémoire surhumaine qui semblait être la mienne sans même que je ne le comprenne. Je plongeai mon regard dans le sien qui commençait à battre de l’aile, recherchant la paix intérieure dans la boisson. Il me faisait des frissons partout dans le corps quand je le regardais, allant même jusqu’à me faire dresser tous les poils de mes bras avec une puissante électricité statique. Mon cœur battait puissamment, mais n’avait pour le moment aucune défaillance précise. J’avais encore le temps. Mais j’ignorais même de quoi.
Il s’écarta alors pour prendre d’autres gorgés de laudanum. Mon sourire disparut aussitôt. Oui, il avait alors goûté à la joie de l’alcool fort et en voulait d’autres pour continuer à oublier les douleurs intérieurs que j’avais évidemment bien décelé. Que faire d’autre ? Je me mis sur mon céans afin d’être en face de David et prit sa fiole après qu’il en est pris des gorgés. J’en pris à mon tour afin de ne pas être mis de côté. Mais j’avais beau être très habile à supporter l’alcool, le fait d’en avoir repris à cette seconde me fit tourner la tête. C’est alors que David me parla d’un être cher qu’il avait perdu. Ainsi, il n’avait pas été seul. Cette personne chère à son cœur pouvait être tout et n’importe quoi. Surtout dans ce manoir. Pourtant, je ne pus tout de suite retrouver le rationalisme de mon esprit, porté par l’alcool, je me mordis la langue. Je n’étais qu’un patient. Pourquoi j’ai pensé avoir une importance grâce à la beauté et la gentillesse de son regard ? Je suis réellement stupide. J’ai pensé que contrairement aux autres, je ne serai pas torturer car j’avais quelque chose en plus pour lui. Et ce contact entre nos deux mains, cette électricité qui n’était pas du tout que statique malheureusement…c’était la preuve de quelque chose d’autres. De plus fort. J’en étais persuadé. Et voilà que son cœur était déjà brisé par quelqu’un d’autre. Je baissai la tête et termina cette bouteille de laudanum. Qu’est-ce qu’on en avait à faire de toute façon, dans ce manoir où la possibilité d’arriver à ses fins étaient si faibles.
- Je suis également très content que vous soyez là…vous devez savoir à quel point les bouts de viandes sont solitaires dans ce manoir…
Pure ironie glacée. Mais je n’en étais pas à cela près. Je ressentais comme le besoin de mettre de la distance entre lui et moi après ce semi-aveu qu’il venait de m’offrir. Une jalousie que je ne comprenais pas s’empara de mon corps et de ce cœur dont j’ignorais les battements.
- Ne vous en faites pas…je comprends parfaitement. Sachez que vous avez mon soutien.
Mes yeux se brouillaient à leur tour. Je posai une main sur l’avant-bras de David pour me tenir assez droit avant de le regarder dans les yeux avec une intense pression tout en faisant jouer le pouce sur le tissu de son vêtement. Une caresse. Mon esprit s’enfuit, plus rien ne l’observe, il est libre. ©BOOGYLOU. |
| | | David P. A. Williams admin cardiaque et trop gentil En savoir plus Ancien métier : Chirurgien. Localisation : Sur la Lune. Célébrité : James McAvoy Mementos : 1260 Date d'inscription : 17/11/2013 Age : 27
| Sujet: Re: Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] Lun 1 Sep - 9:44 | |
| Static Electricity. Esther prit la bouteille de laudanum des mains de David. Celui-ci voulut grommeler mais se dit finalement que c’était plutôt une bonne chose pour lui. De plus, le patient en avait plus besoin que lui. C’était lui qui était blessé. Le chirurgien n’avait aucune raison de se saouler au laudanum. Et il commençait à raconter un peu trop sa vie, d’ailleurs. Il le regarda boire, non sans envie néanmoins, mais resta silencieux. Et c’est à ce moment qu’Esther, lui aussi sous l’effet du laudanum, se rabaissa, disant qu’il n’était qu’un morceau de viande dans le Manoir, ainsi que les autres amnésiques. Devant une telle bêtise, David ne put que secouer la tête négativement. Personne n’était si peu important qu’un morceau de viande. Un tel objet était mort, inerte, qu’on mangeait. Certes, certains du Manoir considéraient leurs victimes comme des moins que rien, des vulgaires insectes mais il n’était pas comme ça, loin de là. Les prisonniers, les amnésiques étaient des personnes réelles, avec une histoire, des émotions, des peurs, des joies, etc. Loin d’un morceau de viande raide, froid et mort. Voyant que son patient se rabaissait ainsi fit mal à David. Après tout, il avait essayé de l’aider, il l’avait soigné, cela prouvait bien qu’il n’était pas qu’un simple bout de chair sanguinolent.
- Esther, si vous n’étiez qu’un simple morceau de viande pour moi, je vous aurai laissé dans votre cachot…
Il regarda la bouteille de laudanum que l’homme en face de lui. Oui, s’il avait été complètement indifférent sur son sort, il ne lui aurait même pas donné d’antidouleur. Il ne se serait pas compliqué à bien doser afin que le goût soit plus agréable. Il ne se serait pas donner tant de mal pour lui. D’ailleurs, étrangement, il se donnait plus mal pour lui que pour les autres. Il le regarda dans les yeux pendant plusieurs secondes, silencieux. Puis, sans qu’il sache trop pourquoi, quand Esther lui a dit qu’il comprenait, son regard glissa vers les lèvres de son pied. Et il n’en détacha pas. Il ne voulait pas en détacher. Il les regarda, se sentant étrangement attiré par elles. Son absence fut brisée par le pouce qui caressa son avant-bras. Ses yeux y descendirent et virent la main d’Esther. Ce contact était doux et agréablement chaud. Certes, ce n’était qu’une petite caresse mais David était convaincu que c’était mal. Qu’il n’avait pas le droit de le toucher ainsi. Harry pouvait rentrer à tout moment et… Non. Harry ne rentrerait pas de sitôt. Il n’avait aucune raison de le faire. Et au pire, merde.
Il posa donc sa main sur celle d’Esther qui le caressait doucement et reporta son regard sur son doux visage. Il rapprocha même sa chaise de la table d’opération afin de chercher sa chaleur. Le laudanum devait altérer la logique de ses gestes. Mais il n’en avait que faire. À cet instant précis, il voulait recevoir de la tendresse, de la chaleur, et se sentir un peu important. Non. Il voulait être avec Esther en fait. Il se foutait de son bonheur, c’était lui et lui seul qui lui en apportait. Et le savoir en bonne santé suffisait à faire sa joie. Il se sentait comme attiré par le barman. Il n’était pas quelqu’un comme les autres. La dernière fois qu’il avait ressenti une telle attraction, c’était pour Harry… Il baissa la tête et soupira un instant. Il fallait qu’il se sorte de la tête pour l’instant. Son supérieur semblait l’avoir complètement oublié alors il fallait qu’il en fasse de même. Alors, il releva la tête et regarda encore une fois le visage d’Esther. Oh, il semblait de jamais s’en lasser. Et encore une fois, ses yeux descendirent sur ses lèvres. Il n’avait pas honte de les regarder.
- J’ai… J’ai envie de…
T’embrasser ? Oui. C’était la chose qu’il désirait le plus. Mais avoir un tel désir lui fit presque honte, ne parvenant à se retirer Harry de la tête. Il baissa la tête, soupirant légèrement.
- Je suis désolé… Je ne me rends pas bien compte de ce que je dis quand j’ai un verre de trop dans le nez.
Il le regarda avec un petit sourire triste et désolé.
©BOOGYLOU. |
| | | Esther H. Castel admin paranoïaque et enthousiaste En savoir plus Célébrité : Benedict Cumberbatch Mementos : 280 Date d'inscription : 21/08/2014 Age : 29
| Sujet: Re: Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] Lun 1 Sep - 10:17 | |
| "Static Electricity" Mon esprit devenait à son tour confus par l’absorption de bien trop de laudanum. Je ne savais plus trop ce que je faisais. D’une dose tout simplement faite pour devenir antidouleur, j’avais ensuite pris une gorgée bien plus profonde, soignant à cette seconde jusqu’à les dernières lamelles de raisons et de logiques dans mes neurones. Comme si l’intelligence était une blessure à un cerveau heureux et idiot. Je passai ma main sur le bras de David sans vraiment réfléchir à l’endroit où ma main pouvait bien se poser tant que je pouvais encore conserver une part de dignité dans ma tenue et mes manières. Jamais encore je n’avais fait l’expérience d’une atteinte à l’alcool aussi puissante. Je me souvenais bien avoir bu, étant barman je devais très certainement des fois m’autoriser de petits verres. Mais jamais au point de sentir mon esprit disparaître dans les méandres chauds d’un sourire qui n’avait plus de sens. Plus aucun sens, voilà comment je décrirai ce qui m’arrivait en ce moment. De simple cinglé perdu dans les couloirs, j’étais ici, dans un labo de scientifique à être le patient bien aimé d’un docteur qui semblait être très différent des autres. J’aurai voulu simplement être une créature sans raison. Sans émotions pour attirer l’électricité. Sans histoire pour ne pas avoir peur de mourir.
- Vous avez envie de…?
Je voulais l’encourager à parler, ses joues étaient d’une rougeur délicatement douce et je savais déjà qu’une pareille coloration s’amusait à jouer sur les miennes. Rien d’autre ne semblait plus important à cette seconde que lui. Juste que son sourire continu d’être porté sur ses traits si mignons. L’alcool continuait de faire ses ravages dans mon esprit. J’apportai ma main plus en avant sur son bras, allant jusqu’à caresser son épaule, par une petite tape qui se voulait réconfortante. Je finis par rire de ses petites excuses. Oh, il n’est quand même pas si atteint que ça déjà ? Non, même moi je ne suis pas si atteint que cela. Enfin je crois. Je ne sais plus et je ne m’y fais plus. De toute façon, plus personne ne me regarde. L’alcool a fonctionné, j’ai oublié qu’on m’observait, qu’on m’espionnait. A présent je me sens bien.
- Je suis certain que vous êtes encore bien…
D’un rire que je poursuivais dans mes paroles, je pris une gorgée de laudanum et offrit le fond à mon bon ami avant de lui tenir le deuxième bras avec le mien. M’offririez-vous cette danse ? Intérieurement, je riais également. Mon cœur se sentait bien. Mais ce n’était qu’une apparence. L’alcool doucement le rendait irrégulier. Le laudanum, c’est fini pour ce soir. J’approche David de moi sans même m’en rendre compte, comme si d’un balancement mon corps se prenait à l’entraîner jusqu’à moi. David semblait être déjà perturbé par quelque chose d’autre. Quelqu’un d’autre peut-être. Mon cœur se resserra d’une jalousie mortelle. Je l’amenai à s’approcher plus de moi encore. Ne t’enfuis pas, mon sauveur. Reste près de moi. D’un sourire qui se voulait convainquant et intelligent, je l’amenai à s’asseoir à côté de moi. Sans même m’en rendre compte. Je ne savais plus trop quoi faire exactement, je ne savais même plus si ce que je faisais était correct ou bien même normal. Je voulais juste l’avoir près de moi pour être sûr qu’il n’aille nulle part. Qu’il n’aille nulle part où il pourrait rejoindre la confrérie des seaux et ainsi me trahir. Trahison. Est-ce que c’est un seau qui m’a trahi dans mon passé ? Pourquoi cette pensée alors que j’étais à ses côtés ? Argh, je dois me concentrer sur lui. J’entoure son épaule d’un bras avant de lancer un hoquet. Oui, l’alcool m’a bien eu. Pour la première fois de ma vie d’ailleurs. Enfin bon, le laudanum est-il encore de l’alcool à ce stade-là de puissance.
- Reste près de moi… je crois que j’ai un peu froid. ©BOOGYLOU. |
| | | David P. A. Williams admin cardiaque et trop gentil En savoir plus Ancien métier : Chirurgien. Localisation : Sur la Lune. Célébrité : James McAvoy Mementos : 1260 Date d'inscription : 17/11/2013 Age : 27
| Sujet: Re: Static Electricity - [ Williams & Castel ] [Fini] Lun 1 Sep - 10:18 | |
| Static Electricity. La main d’Esther se posa sur son deuxième bras. Ce contact ne lui déplaisait absolument pas, bien au contraire. Ses mains étaient douces et chaudes malgré le tissu de sa blouse et de sa chemise. Toujours avec douceur, il le convainc et le fit monter sur la table d’opération avec lui. Il en profita pour regarder l’état de la cheville. Elle avait l’air dans un meilleur état que quelques minutes auparavant. Elle semblait avoir légèrement dégonflée et la couleur violacée tournait au bleu. Il sentit le bras d’Esther l’entourer et l’attirer contre lui. David se laissa faire, rapprochant même son bassin de celui de son patient pour se tenir bien au chaud contre lui. Lui aussi avait un peu froid en y repensant. Il passa même une main dans le bas de son dos pour le rapprocher de lui et posa sa tête contre lui. Il n’était pas bien certain de ce qu’il faisait. Quelques secondes avant de lui avoir demandé de s’asseoir à côté de lui, Esther lui avait proposé de finir la bouteille de laudanum, ce qu’il avait fait. Donc sa tête tournait légèrement et sa vue était brouillée. Il espéra qu’Esther n’ait pas quelque chose de casser ailleurs parce que sinon, il aurait été incapable de lui soigner.
Esther avait gentiment et brièvement insisté pour savoir de quoi le chirurgien avait envie et cette question ne cessait de trainer dans sa tête. Il avait envie de lui dire. Parce qu’il avait toujours envie de le faire. Et cette soudaine proximité physique avec le barman était loin de calmer cette pulsion seulement guider par l’alcool. Il posa sa main sur la cuisse de son patient pour la caresser d’un air pensif. Il ne savait plus trop quoi penser en fait. Ses neurones ne semblaient plus vouloir répondre, seule l’idée de l’embrasser était présente. Ainsi que le visage d’Harry, seule chose qui l’empêchait de se jeter sur lui pour dévorer passionnément ses lèvres. Il soupira doucement. Non, Harry ne rentrerait pas tout de suite. Il rentrait très tardivement, d’habitude et là, il n’était que tôt le soir. Le vétérinaire ne devait donc pas être un problème. Cependant, quelque chose l’empêcher toujours d’assouvir son désir. Il ne voulait pas forcer Esther à faire quelque chose contre sa volonté. Cela ne faisait que quelques minutes qu’il le connaissait mais il y était profondément attaché. Il voulait son bonheur, lui faire connaître la plus grande des douceurs. Il ferma les yeux, s’enveloppant dans sa chaleur presque protectrice (alors qu’il était censé être le protecteur, sur le papier) et de sa douce odeur que le Manoir avait encore laissé indemne. Car, oui, certains prisonniers sentaient la poussière, la crasse et le sang. Généralement, il leur offrait de quoi se laver un minimum. Mais lui, non… Il n’en avait pas besoin, il était parfait. Son cerveau engourdi, il ne se sentit ni soupirer de bien-être, ni dire :
- Je veux te faire connaître tous les plaisirs de cette Terre.
Un sourire bienheureux se dessina sur son visage. Il n’avait absolument pas fait attention à la phrase qu’il venait de prononcer. Il pensait l’avoir gardé dans un coin de sa tête, avec ses idées et ses envies. Le laudanum le rendait facilement abordable. Il ignorait le nombre d’aventures sans lendemain qu’il avait eues en tout une fois qu’il était complètement ivre mort. Oui, Harry avait été le seul qu’il ait vraiment aimé. Et il pourrait dire qu’il était vierge avant qu’il n’arrive dans sa vie bien que ce ne fut que sur le côté romantique de la chose. Dans la pratique, il avait enchaîné les coups d’un soir mais c’était purement charnel. Rien de vraiment intense ni d’intéressant. Juste pour éjaculer un bon coup, se soulager. La mort de son frère et l’assassinat de sa mère et de sa fille avaient les causes de son plongeon dans l’alcool et le sexe facile. Il pouvait s’estimer heureux d’avoir échappé à la police pour sodomie pendant tout ce temps.
Mais l’alcool avait été un de ses vieux vices et il n’était plus maître de lui-même. Son cœur s’emballait douloureusement mais il préféra l’ignorer, continuant de caresser la cuisse d’Esther, remontant jusqu’en haut de celle-ci, arrivant presque à l’aine. Il releva la tête, le regarda un instant et posa ses lèvres avec tendresse sur celles du barman, oubliant tout le monde autour de lui, oubliant que les gays étaient aussi très mal vu par la très grande majorité de la population. Mais il s’en moquait, il continuait de l’embrasser, de profiter de la douceur de ses lèvres qui portaient encore le goût du laudanum. Se foutant de ce qu’Esther pourrait penser de lui. Cependant, il se rendant compte de ce qu’il était en train de faire, il s’arracha brutalement et sauta de la table d’opération. Il regarda Esther avec un air désolé et paniqué.
- Je… Je suis vraiment désolé ! Je ne sais pas ce qu’il m’a pris…
Il se sentit brusquement dessoûlé. Ce baiser avait rapidement chassé tous les effets du laudanum de son esprit qui était maintenant en ébullition. À tel point que David se tenait la tête entre les mains en se maudissant, tournant en rond devant la table d’opération, ne sachant quoi faire. Perdu.
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