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Nous Étions Formidables. [Fini]

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Felix J. Adler
admin schizophrène et dérangé
Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] - Page 2 Icon_minitimeJeu 2 Jan - 0:07





Elle resta quelques instants silencieuse devant lui. À quoi pensait-elle, à quoi songeait-elle ? Felix se souvint de ce temps où ils ne se cachaient absolument rien, aucun des deux n'avait de secret pour l'autre. Enfin... C'était ce qu'il avait cru, puisqu'elle ne lui avait pas avoué ses infidélités. Pourquoi l'avait-elle trompé d'ailleurs ? Où n'avait-il pas été assez compétent ? D'un certain côté, il n'avait pas envie de savoir. Le passé était le passé, la page avait été tournée depuis longtemps maintenant, la raison d'une telle séparation importait donc peu. Mais alors, pourquoi continuer à courir après le fantôme, qui n'avait jamais été aussi concret que sous ses yeux à ce même instant, de cette époque qui semblait à son plus grand désespoir révolue, achevée ? Oubliée ? Amy, elle, ne semblait cependant pas si abattue que cela... Certes, il n'était peut-être pas forcément objectif, mais c'était comme cela qu'il le percevait. Elle parlait de lâcheté. Il ne pouvait pas juger. Il ne pouvait la traiter de lâche non plus. Il n'avait pas tous les éléments en main pour avoir un avis là-dessus. Mais de ce dont il se souvenait, il ne l'avait trouvé un tel comportement. Au contraire, Amy était une personne brave. C'était ce qu'il croyait en tout cas. Et tout ce qu'il pensait avait été réduit à néant en quelques mots. Si cela se trouvait, elle ne le voulait pas avec elle. Elle préférerait sûrement que ledit Lewis la rejoigne dans la mort... Car, si cela se trouvait, c'était lui qu'elle aimait, et non plus son horloger de mari qui avait fini à moitié dément. À moitié ? Pourquoi à moitié ? Non, il avait complètement perdu la tête. Il avait commençait à perdre la raison quand elle était partie, il s'en souvenait bien. Une folie auto-destructrice qui l'avait mené entre ces murs. Et maintenant, il était encore plus fou, mais différemment. L'amour porté à son épouse était toujours présent mais s'en était rajoutée une démence pas très souvent recommandable. Elle l'avait bien vu, d'ailleurs. Mais il se sentait mieux avec elle à côté. Plus calme, plus serein, plus lucide. Pour bref, mieux. Il se sentait définitivement mieux quand il la savait près de lui, aussi fou soit-il lors de moments comme celui-ci.

Felix aimait son épouse. Il l'adorait toujours malgré les doutes qui venaient à foisonner dans son esprit. Non, non, elle n'était qu'à lui désormais et il n'était qu'à elle. Il devait donc la retrouver là où elle était malgré ce qu'elle disait. Mais, bon sang, pourquoi le disait-elle, enfin ?! Pourquoi s’obstinait-elle à vouloir qu'il reste sur cette Terre où plus rien de le retenait ? Elle sortit de nouveau l'excuse d'Emma, visant à le faire culpabiliser. Il ne répondit rien. Pas tout de suite du moins. Il commençait à s'énerver. Il ne comprenait pas pourquoi elle refusait ainsi son mari. Il la laissa s'approcher avec son magnifique regard. Dieu seul savait combien il adorait ses yeux bleus. Il bénissait les moments où il se perdait dedans. Cependant, quand elle approcha sa main de son visage, il sentit la nécessité de se dégager si bien qu'il se leva brutalement. Ce n'était pas la faute de sa condition de fantôme, non. Non, c'était vraiment qu'il ne savait pas si elle était sincère ou si ce n'était que du flan pour le pousser à la laisser tranquille. Car Amy n'était pas lâche, mais elle quelques autres défauts plutôt importants. Quoiqu'il en soit, il fit un pas en arrière, serrant poings et dents. Son dos était légèrement recroquevillé sur lui-même tandis qu'il regardait son épouse par le bas.

- Tu... Tu ne veux pas de moi, c'est ça ?

Il évita soigneusement son regard, préférant braquer ses yeux sur ses pieds. Il n'avait pas répondu à sa question sur Emma. Tant pis. De toute façon, il n'avait pas de réponse. Il n'avait pas même les éléments pour y répondre. Puis, une autre question, plus sombre, plus extrême lui vint.

- Est-ce que tu m'as au moins aimé...?

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Amy S. Carter
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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 5 Jan - 3:42





















Amy K. Carter – Felix J. Adler

~Nous étions Formidables.~

Je ne pouvais m'approcher encore de ce corps dont je rêvais pourtant à chaque nuit, chaque seconde. Ô Felix...comment les choses ont pu être ainsi pour nous? Si terrible, si atroce. Les anges passent mais jamais leur regard miséricordieux ne s'est posé sur nos pauvres cous courbés. J'étais pourtant déjà bien proche de lui, bien proche de ce désir qui me tourmentait à chaque seconde depuis l'instant où j'étais partie de ma demeure conjugale. Si seulement j'avais su faire preuve de plus de coourage pour contrer la souffrance qui possédait mon corps. Mais je n'avais fait que fuir, et c'était là ma plus grande erreur, je n'avais su laissé mes mots me traversaient pour atteindre Felix. Je n'avais réussi qu'à lui crier dessus toutes les larmes de mon cœur. A cet époque, cet époque qui me sentait si lointaine, mais qui me paraît maintenant comme l'annonciateur, l'exact prolongement de l'enfer qui me conduit à cet instant précis où je touche de ma peau fantômatique le visage si aimé de Felix. J'aimerai lui faire comprendre combien j'ai pu l'aimé...mais voilà qu'il remettait en cause tout l'amour que j'avais pour lui. Mon visage se fronçait alors, mes sentiments s'effritent et se corsent, je refuse qu'il dise cela...

Amy: Je t'ai aimé! Je t'ai adoré, plus que personne ne pouvait aimé quelqu'un! Je rêvais de tes baisers, de tes caresses, tu étais le seul à pouvoir me faire sentir comme une véritable femme! J'avais le feu de tes lèvres sur mon cou après chaque passage d'elles sur ma peau...

Il s'était pourtant déjà relevé, je le regardais presque s'enfuir, impuissante. Mon cœur me hurla de le rattraper, mais je n'avais pas l'impression de pouvoir faire quelque chose. Que vouliez-vous que je fasse? Que je me précipite sur lui, le traversant alors de toute la gluée fantômatique que je pouvais émettre de mes liqueurs spectrales? Cessez donc de rire de moi, mes souffrances sont l'écrin de cette peine que je ne pouvais émettre autrement que dans des larmes. Aussi les laissais-je couler librement, sans nul autre doute que ceux qui me tourmentaient.

Amy: Ô Felix...je te veux tellement, au contraire...depuis l'instant où je me suis retrouvée enfermée ici...je n'ai cessé de rêver de toi, de retrouver dans mes rêves ce temps que j'avais définitivement perdu. C'est à cause de cela que je me suis suicidée...je ne pensais plus te revoir, mais je le désirai tellement...maintenant encore, je veux pouvoir retoucher ta peau, me blottir contre toi, dans ta chaleur et tes bras. Mais je suis un fantôme, perdue à tout jamais dans une spirale infernal où les cauchemars me hantent, mes souvenirs ne cessent de me revenir à la face pour me rappeler mes fautes...mais je te veux...toujours....c'est juste que pour une fois, j'aimerai penser à toi, et non qu'à moi. Et cette pensée me dit que tu dois vivre...





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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 5 Jan - 9:14





Les paroles d'Amy le firent revenir quelques mois en arrière. Combien de temps exactement ? Il ne savait pas précisément. C'était un comble, mais il perdait parfois toute notion du temps entre ces murs et pourtant, il continuait de savoir quand une horloge était déréglée. Mais généralement, il ne se souvenait plus de ce qu'il lui arrivait dès qu'il entendait le bruit de la trotteuse. Il se retrouvait souvent dans un cachot, ne pouvant dire concrètement ce qu'il s'était passé. Il le savait qu'il avait perdu partiellement la raison. Et il doutait qu'il allait la retrouver complètement un jour. Mais il avait l'impression qu'Amy pourrait l'aider. Il se sentait mieux depuis qu'il était avec elle, malgré un lourd mal de crâne. Il semblait plus calme et apaisé, moins imprévisible, comme il le faisait parfois. Mais au fur et à mesure de la tirade de son épouse, il ressentit comme une puissante vague de chaleur réconfortante, une envie de sourire joyeusement, de la prendre dans ses bras et de tenter de s'enfuir à deux, mais la dure réalité retombait sur ses épaules et il n'eut pas besoin de Tinky pour se rappeler de toutes les circonstances qui les empêchaient de retrouver ce bonheur d'antan. Elle était morte, c'en était fini d'elle. En tant que vivant, il ne pourrait plus rien espérer. Et puis, il ressentit une sorte de colère de rage, mêlé à de l'incompréhension qui commençait à venir aussi. Si elle l'aimait tant qu'elle le disait, pourquoi était-elle partie ? Il baissa la tête et serra les poings, ainsi que les dents.

- Pourquoi m'avoir tout pris, alors...?

Pourquoi avoir saccagé la vie qu'ils menaient. Il se rappelait qu'il y avait eu des hauts et des bas sans se souvenir même vaguement de ce qu'il s'agissait mais... Ils s'en étaient plutôt bien sortis à chaque fois, non ? À deux, c'était très souvent beaucoup plus facile de traverser les épreuves, et il ne comprenait toujours pas pourquoi elle leur avait affligé à tous. À tous les trois... Car Emma aussi avait souffert et maintenant, aucun de ses parents ne l'avaient vu. Et ce n'était pas Felix qui l'avait croisé. C'était tout juste s'il se souvenait encore du visage de sa fille... Il soupira. Profondément. Il n'avait plus envie de pleurer. Là, ce qu'il avait envie de faire tout de suite, c'était de la prendre dans ses bras et lui pardonner. Oui, il lui avait toujours tout pardonné facilement... un peu trop d'ailleurs. C'est pourquoi il fallait que cela change, comme lui avait changé. Puisqu'il était bien déterminé à faire ce qu'il voulait, c'est-à-dire, mourir pour la rejoindre, il allait falloir mettre quelques choses au point. Il n'aimait être autoritaire comme cela... Il estimait que chacun avait droit à sa liberté. Mais les murs de ce Manoir lui prouvaient constamment le contraire. Il était maintenant prisonnier de la bâtisse et de son esprit à lui ainsi que de son cœur. Il était perdu ne sachant quoi faire. Donc il resta là, pantois, immobile, les poings toujours fermés, retenant une nouvelle ses larmes.

- Pourquoi es-tu partie...?

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Amy S. Carter
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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] - Page 2 Icon_minitimeLun 20 Jan - 23:31





















Amy K. Carter – Felix J. Adler

~Nous étions Formidables.~


Il était là, c'était tout ce que j'avais désiré pendant des mois, alors que je traversais, sale et morne, les couloirs délabrés et pourtant si incroyables J'avais envie de le réconforter, de le prendre dans ces bras qui avaient déjà fait tellement mal mais qui ne voulait à présent que réparer le mal commis. Une voix intérieur me hurlait de ne pas le faire, de le laisser dans sa merde, qu'il crève à son tour et l'on pourra vraiment savoir si deux fantômes peuvent se sauter. NON! Ne te rends-tu pas compte des horreurs que tu débites à la seconde uniquement pour t'offrir la crédibilité d'une femme qui a trompé et trompé jusqu'à s'en faire péter les ovaires! Dans ma tête, tout se met à vrombrir de haine, envers moi-même, envers mon mari qui m'avait également fait certaines choses qui ne devaient pas se faire. Il semblait avoir tout oublié...et quant à moi, les choses étaient également flous. Pour certaines en tout cas. La mort avait donc pour effet secondaires de faire oublier certaines choses, c'était bon à savoir. Mais pour Felix...alors qu'il savait déjà pas grand-chose, qu'est-ce que ça allait être lorsqu'il aurait passé l'arme à gauche.

Je ne pouvais pas le laisser partir...pourtant je sentais que peu à peu, l'être qu'il était devant moi allait changé. Il était devenu fou c'était évident. J'avais entraperçu l'ancien Felix, celui qui m'aimait toujours et qui voulait recommencer une vie à mes côtés. A présent, je le voyais disparaître petit à petit. Et au fur et à mesure que cet être s'enfuyait vers de froides ténèbres, j'avais envie de le rattraper. Quel était donc ce jeu de chat et de souris, «fuis moi je te suis, suis moi je te fuis» auquel mon cœur semblait mourir d'envie de participer? Je n'ai plus envie de faire souffrir les gens que j'ai aimé. Mais quand il me veut, je veux qu'il parte...et quand il part, je veux qu'il me reste. Felix...mon amour, pourquoi tant de haine envers toi, envers nous? Je t'aime et ne veux te partager avec personne. Tu as toujours été CELUI qui m'a fait connaître le véritable amour, le reste n'était que gageure, le reste n'était que simple passe-temps. Même Rockwood, il n'a été qu'un moyen de fuir, je ne l'avais paré des artifices de l'amour que pour mieux me perdre. Comme si ma vie n'avait pas été assez dur. Mais il n'en savait rien, mon doux prince charmant qui disparaissait petit à petit de la raison froide pour se laisser paraître en une harmonie de folie.

La question vint alors, foudroyante et douloureuse. Je tenta d'y répondre de mon mieux.

Amy: Je...je suis partie parce que je ne pouvais plus te regarder en face après tout ce qu'il s'était passé...tant de souffrances...tant de haines...mes cauchemars se faisaient chaques jours plus horribles et tu ne voyais rien, j'aurai pu hurler dans mon sommeil que cela n'aurait rien fait...cela faisait un an que nous n'avions rien fait tous les deux...vivants comme des étrangers depuis ce terrible drame...Je suis partie...

Des larmes coulèrent sur mes joues, voletant alors autour de moi en des goutellettes immatérielles.

Amy: J
amais je n'aurai du partir...j'ai...j'ai été lâche.


Je releva alors la tête en sa direction, à mis chemin entre le désespoir, l'air suppliant et la fatalité dans mes yeux de cieux.

Amy: Tout est fini?







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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Jan - 9:59





Amy commença alors en répondre courageusement à sa réponse. Étrangement, cela étonna presque Felix qu'elle parle ainsi et si sincèrement. Ou non... cela ne l'étonnait pas tant que cela, mais tout ceci sonnait étrangement à ses oreilles... comme si il doutait de la véracité de ce qu'elle disait. Mais, en même temps, il la croyait... Cette sorte de double opinion était déjà insupportable à ressentir. Il la laissa néanmoins poursuivre. Que pouvait-il faire de plus ? De même, elle parlait de quelque chose qui ne lui disait absolument rien. De quel drame parlait-elle ? Une sorte de voix dans sa tête lui disait qu'elle avait inventé tout cela pour lui porter le chapeau, qu'il n'avait rien vu venir à cette époque parce que justement, elle ne montrait rien. Mais comment savoir lequel des deux avaient raison si lui même ne se souvenait pas de ce qu'il avait pu vivre avant d'entrer dans ce Manoir...? Il ferma subitement les yeux, une migraine commençant à lui assaillir violemment les tempes, chaque pulsation de son cœur qui s'accélérait chaque seconde résonnant dans sa tête embrouillée. Il ne parvenait plus à réfléchir, à décider de quoique ce soit. Il n'avait absolument aucune idée de ce dont elle parlait. Et il aurait aimé s'en rappeler... Tellement aimé s'en souvenir... Savoir ce qu'il avait été, ce qu'ils avaient été. Mais ce Manoir était aussi vide de toute compassion que son crâne de souvenir. C'était ce qu'il ressentait : il était vide. Il se sentait vide. Sans aucune consistance, aucune importance. Il n'était qu'un rat parmi les autres dans ce Manoir. Il ferma les yeux et inspira profondément pour tenter de soulager le mal dans sa tête qui semblait être au bord de l'implosion. Elle, elle n'était pas vide. Elle était même trop remplie de choses qui auraient voulu sortir.

La dernière question d'Amy, il n'eut su comment l'interpréter. Et encore une fois, il fut mitigé. Étrangement, d'ailleurs, car lui pensait à une seule chose : bien sûr que non, rien n'était fini. Il n'allait pas la laisser partir comme cela. Il l'avait déjà fait une fois et on voit comment tout cela s'était terminé... Et pourtant, quelqu'un à l'intérieur de lui semblait se réjouir de cette question, y voyant comme une sorte d'opportunité, de chance à saisir. Un sourire presque cruel et réjoui passa sur son visage avec que celui-ci ne redevienne sérieux et suppliant. Sa tête lui fit un peu plus mal et il recula de quelques pas, se massa les tempes, tout commençant à tourner autour de lui. Il respira un grand coup, essayant de reprendre le dessus sur son corps. Il ne savait plus où il en était, ignorait ce qu'il devait faire, même si il en avait été si sûr jusqu'à présent. "Laisse-la partir, c'est ce qu'elle veut apparemment." Felix grogna en attendant ce qui semblait être sa propre voix qui lui parlait. Il regarda alors précipitamment autour de lui pour essayer d'apercevoir les plumes de Tinky. Oh, il aurait été chiche de dire quelque dans ce genre-là, ce volatile. Mais ce n'était pas sa voix, et il ne semblait pas être là. "Ne le cherche pas, il n'y a juste toi et... et bien toi, en fait." Felix serra les poings, tournant le dos à Amy, commençant à être agacé que même son propre esprit s'oppose ainsi à ce qu'il ait une conversation presque normale avec quelqu'un. "Elle ne t'aime pas, Felix. Tu es juste son jouet, son trophée."

- Sors de ma tête !

Le souffle court, le cœur battant rapidement pour il ne savait trop quelle raison, il se massa le haut de son visage de ses paumes. Il était perdu, il ne savait pas quoi faire... Au moins, crier avait apparemment réussi à faire fuir sa propre voix de son crâne. Tant mieux. Il se redressa lentement et se retourna vers Amy pour la regarder d'un air des plus inexpressifs. Oh, ce n'était pas par volonté qu'il la dévisageait ainsi, il essayait juste de remettre de l'ordre dans sa tête suffisamment atteinte comme cela. Et quand il planta ses yeux noirs et étincelant sûrement d'une lueur proche de la démence dans les siens, bleus et immatérielles de son épouse, de sa si magnifique épouse, il se rendit compte à quel point il était seul. À quel point il se sentait seul. Tinky et Wego ne lui tenaient pas compagnie, ils faisaient partie de ceux qui mettaient le bordel dans sa tête. Et les dernières personnes qu'il avait rencontrées, il avait essayé d'en tuer trois, tandis que la dernière l'avait ouvert en deux. Et puis il y avait Amy. Elle aussi l'ouvrait en deux. Bien que ce ne soit pas de la même manière, c'en était presque tout aussi douloureux. À ce moment précis, il était partagé entre la volonté de se jeter dans ses bras, de lui promettre de la chérir comme jamais auparavant et comme personne ne le ferait jamais, et le désir de la voir pleurer, de se sentir supérieur d'avoir ainsi le contrôle sur la situation. Alors que Felix luttait désespérément contre cette sorte de colère indépendante, il parvint à dire d'un ton brusque, entre l'ironie malsaine et l'affection désespérée :

- Si c'est ce que tu veux.

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Amy S. Carter
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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Jan - 18:42





















Amy K. Carter – Felix J. Adler

~Nous étions Formidables.~



Je ne pouvais que pleurer en attendant le verdict de mon amour. Tant de souvenirs qui me torturaient nuit et jour m'empêcher de garder mon calme au milieu de cette haine qu'il me montrait. Et pourtant, combien l'avais-je mérité? Trop, beaucoup trop pour être un jour sauvable. Peut-être était-ce pour cela que je suis devenue fantôme et que personne ne m'a accordé le repos éternel. A moins peut-être que tout le monde ne devienne fantôme à la fin? Le repos éternel n'existait peut-être juste pas du tout. Il n'y avait probablement dans le monde que sang et ténèbres, désespoir et honte. Voilà en tout cas tout ce qui tremblait dans son cœur sans vie. Plus rien n'était possible, juste de la haine. Voilà ce qui pouvait encore emplir le cadavre, son propre cadavre non loin de là. L'ombre et les obscures élans de son âme encore existante ne pouvait sauver qui que ce soit, encore moins l'esprit de Felix. Il semblait être mort de l'intérieur. Quelque chose se battait en lui et j'ignorais quoi. Il était tantôt suppliant et tantôt empli d'une expression de rage sans foi ni loi que jamais je ne lui avais connu auparavant. Je ne pouvais qu'être submergée par la peur, aussi reculai-je un peu.

Il se mit à hurler quelque chose que je ne pouvais comprendre...sortir de sa tête? Se pouvait-il qu'il m'aimât autant? J'avança d'un pas, voulant le rassurer. Je n'avais aucune envie de sortir de sa tête, je voulais continuer, continuer à être avec lui. Mais comment je pouvais alors que ne se frappait sur mon corps que les cinglantes étreintes de la mort haineuse. Je ne pouvais que le prendre dans mes bras transparents, je le traverserai de toute part. Mes lèvres ne laisseront qu'une glue à sa joue et mon amour ne pourra même pas rougir ma peau. Jamais il ne pourra s'étendre sur moi à nouveau comme un amant délicat et précieux. Comme mon mari merveilleux. Je me mis à gémir sans m'arrêter tout en prenant ma tête entre mes mains la baissant vers le sol. Je ne pouvais plus le voir sans souffrir. Comment pouvions-nous ainsi continuer? Il était mon unique amour. Le seul à avoir vraiment fait battre mon cœur. Les autres n'étaient que des broutilles, des bagatelles dont j'aurai pu me passer...si seulement j'avais pu être plus forte avec moi-même. Ma maladie mentale, j'aurai du pouvoir la vaincre. Mais je n'avais fait que l'encourager en songeant que lui donner de quoi s'étendre la tarirait. Quel idiote j'ai été...

C'est alors qu'il se retourna vers moi avec ce regard indescriptible qui me donna envie de mourir en moi-même, de tuer mon âme restante, de frapper avec une lame de poison la dernière once d'esprit qui me tuait sur Terre. Non...je ne voulais pas. Je m'avança vers lui, et je traversa l'endroit de son cœur avec ma main, sans faire exprès. Ce n'était pas ce que je voulais faire...et je craignais que cela ne le fasse se fuir. Pourtant, je ne bougea pas, m'approchant au contraire un peu plus de lui. Serrant le poing sur ce cœur qui battait toujours, contrairement à moi. Mes larmes voletant dans les airs jusqu'à rencontrer la chaleur de sa peau, je murmura en baissant la tête.

Amy: Je ne le veux pas...







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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 5 Fév - 20:27





Il la regardait toujours en face. Il la regardait s'approcher. Et il se trouvait impuissant. Incapable de faire quoique ce soit. En y repensant, il proclamait vouloir changer les choses, retrouver sa vie d'avant avec sa fille et elle. Mais en réalité, c'était impossible. Une utopie. Ils avaient été enfermés là et personne n'en sortirait. Même Amy en était morte. Comment croire qu'il pouvait la ramener à la vie ? Peut-être parce que tout logique avait abandonné ce lieu...? Dans un premier temps, comment son épouse pouvait-elle se tenir là, en tant qu'esprit immatériel, lévitant et défiant les lois fondamentales de la nature ? Deuxièmement, ce qu'il se passait dans les sous-sols de ce Manoir n'était pas humain. Les tortures que lui-même avait subi. Non, cet endroit était l'Enfer et il n'y avait sûrement aucun moyen d'en sortir. Au fur et à mesure qu'il faisait tourner ces idées dans sa tête, ses épaules s'affaissèrent avec désespoir. Il baissa son regard, détournant les yeux du fantôme d'Amy devant lui. Il ne pouvait se résoudre à croire que tout était fini et perdu. De toute façon, en y repensant, il l'avait déjà perdu, des années auparavant. Il n'avait plus eu son attention dès l'instant où elle avait pris un amant, dès l'instant où il avait été cocu. Il n'avait pas été le seul, il n'avait probablement jamais été le seul et le voilà qui se débattait dans les ténèbres pour essayer de tout remettre en place. Pour ensuite quoi ? Que tout redevienne comme avant ? Qu'elle se remette à le tromper ? « En as-tu vraiment envie, Felix ? »

Il secoua légèrement la tête et ne vit pas son épouse s'approcher de lui. Il ne la remarquait plus, perdu dans ses pensées les plus sombres et désespérées. C'est quand il vit l'ombre du fantôme (si on pouvait appeler cela une ombre), à côté de ses pieds qu'il releva la tête et croisa son regard. Il y chercha de l'aide, du réconfort mais il ne sut même pas ce qu'il y trouva. De la tristesse, de la pitié, de la colère ? Du regret...? « Allons, Felix, il s'agit d'Amy... Que veux-tu qu'elle regrette ? » Tant d'ironie dans le ton de sa conscience ? Cette voix dans sa tête était-elle vraiment sa conscience d'ailleurs ? Mais il ne put se poser plus longtemps la question. Amy avait déjà tendu un bras vers lui. Bras qui se retrouva bientôt en lui.

Felix ne broncha pas. La sensation était désagréable et glaciale mais il était comme immobilisé, paralysé. Il sentit ses membres se tendre avec crainte quand il perçut le contact froid de la main de son épouse sur son cœur. Il ne bougeait plus, retenait presque sa respiration. Il déglutit avec difficulté. Il sentait presque une nausée d'effroi s'emparer de lui mais il se contentait de regarder le plus bravement possible Amy dans les yeux, bien qu'il se doutât qu'on pouvait y lire l'anxiété et la nervosité sans aucun problème. Pourquoi avait-il peur ? Parce qu'il n'aimait pas ce contact. Il avait l'impression qu'elle pouvait arrêter son cœur de battre rien qu'en fermant le poing. Qui sait ce qu'un fantôme était capable de faire avec ses pouvoirs surnaturels ? Il sentit alors les doigts d'Amy se resserrer. Il inspira alors brusquement et profondément, ne détournant pourtant pas son regard emplit de crainte. Elle ferma le poing et il fronça légèrement les sourcils. Il attendit quelques secondes avant de se remettre à respirer. Il se sentait étrangement mal, tiraillé entre l'envie de fuir et de rester immobile. Pourquoi lui avait-elle pris le cœur ? Pourquoi s'en saisissait-elle ainsi ? Elle avait peur qu'il fuit ? Sans en comprendre la raison, il sentit les larmes lui remonter les yeux. Le désespoir, la tristesse... la rage et la colère aussi. Quelle égoïste faisait-elle parfois. Son regard se durcit et sa respiration devint sifflante. Ses poings se serrèrent aussi. D'un ton brusque, il lâcha :

- Tu as peur que je parte, c'est ça ?

Il avait encore parlé avec beaucoup d'ironie et de reproches. Et il en ferait sûrement toujours désormais. Pouvaient-ils être de nouveau heureux ? La réponse était claire : non. Elle était morte. Il n'y avait plus rien à faire. Sauf mourir pour la rejoindre. Mais qui sait si elle serait fidèle dans la mort ? C'était peut-être même déjà trop tard. Il fit alors un pas en arrière, pour se libérer de cette étreinte glaciale sur son cœur meurtri par la douleur du souvenir d'Amy. Il baissa les yeux tristement, se rendant compte de sa situation : il n'avait plus la volonté de vivre. Mais il n'avait pas non plus celle de mourir. Il n'était qu'une âme de ce Manoir condamnée à errer sans but. Là, il aurait voulu n'être qu'une coquille vide de toutes émotions.

- J'aimerais... ne plus rien ressentir.

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Amy S. Carter
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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Fév - 14:54












Amy K. Carter – Felix J. Adler

Nous étions Formidables.



Plus qu'une ombre, je n'étais pas encore détruite de l'intérieur. Plus qu'une âme déchue, je n'avais pas encore été descendue à la simple présence de ma carcasse sur cette terre. Plus qu'un fantôme, je restais la femme de l'homme qui se trouvait en face de moi. Pourtant...pourtant je me suis souvenue à cet instant de la fausse cérémonie de mariage qu'il avait fait pour m'unir à mon amant. De la bague qu'il avait perdu, symbole de notre union des plus perfides. Puis de celle qu'il avait récupéré, voulant de cette façon montrer son envie de me retrouver...enfin, j'avais osé l'espérer. Mais il était partit juste après, comme un voleur, ne sachant pas alors dans mon cœur si c'était une vérité espérer ou s'il me détestait toujours. J'avais tenté de le poursuivre pour en avoir le cœur net, le cœur vraiment sûr de mes sentiments, des siens, de ceux de l'univers tout entier autour de notre relation. Je l'ai perdu après quelques tournants de couloirs, quand bien même j'aurai pu les traverser. Peut-être qu'une partie de moi-même n'avait pas eu envie de traverser les couloirs comme s'il avait été maintes toiles d'araignés dans une immense pièce vide. Peut-être que je ne me faisais que des idées, des illusions. Peut-être que je n'étais d'ailleurs qu'une illusion perdue dans ce manoir. Si ça se trouve, je n'étais pas réelle. La mort n'était-elle pas qu'une illusion au fond de cette cruelle bouche, invitation des enfers?

Oh, Amy, sérieusement, va te faire foutre. Arrête donc cette boite à penser qui n'est plus censée marcher. Pourquoi ne pourrais-tu pas juste te taire, éteindre ton cerveau et errer sans but comme une âme en peine, car le pire, c'est que c'est finalement ce que tu es: une âme en peine. Une musique dans ma tête déblatère une symphonie sans accord, sans raison, sans pourquoi ni comment. Je n'en attendais pas moins de cette étrange moment. Lui vivant, moi morte. Nous étions séparé par des univers si différents et pourtant qui se conjointaient en souriant à l'un et l'autre. Car c'est avec sadisme que nos univers sont heureux sans jamais se toucher. J'aimerai pouvoir le toucher, le caresser, pouvoir prendre une mèche de ses cheveux pour l'embrasser. Mais tout ce que je pouvais faire, c'était l'humidifier, lui prendre son cœur et serrer mon poing contre lui, car de toute façon, c'était tout ce que je pouvais faire. Le traverser. Comme s'il était un vulgaire couloir, une vulgaire toile d'araigné dans cette cruelle bouche, invitation des enfers.

Amy: Oui..j'ai peur que tu partes...même si...même si...

Je laissa quelques secondes entre mes lèvres s'enfuir dans un soupir. Le reste de mes paroles n'était pourtant pas si difficile à comprendre. Doucement, j'enlève ma main de son cœur pour caresser virtuellement la texture délicate de sa joue.

Amy: Même si nous savons très bien que nous sommes tout deux partis depuis bien longtemps...

Un sanglot s'arracha à ma gorge. Je n'avais pu faire autrement. Laissez-moi juste mourir...vraiment.



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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Fév - 18:20





Elle posa sa main sur sa joue. Là encore, le contact fut froid et humide. Rien de très agréable. Il ne savait même plus si il voulait qu'elle le touche. Alors machinalement, il se dégagea de sa caresse, la tête toujours baissée. Perdu dans ses pensées, dans ses émotions, dans ce qu'il voulait, il regardait toujours le sol. Ils étaient partis tous les deux, selon elle ? Felix n'était pas sûr de partager son point de vue. De colère, il ferma les poings et tenta de garder un souffle calme et posé. Céder à la rage n'aurait rien de bénéfique pour personne. Encore moins pour leur couple. Est-ce qu'au moins, celui-ci pourrait être sauvé ? Sauvé de la triste et glaciale mort qui semblait être au milieu de tout ? Non... Elle était vraiment au milieu de tout. Depuis le début. Elle n'avait occupée qu'une place mineure dans leur couple heureux et sans soucis. Et puis, petit à petit, elle avait creusé son trou, était devenue omniprésente jusqu'à en devenir inévitable. Et maintenant, elle gouvernait tout. La Mort. Celle qui avait réponse à tout. Celle par qui tout se terminait. Celle par qui on devait tous passer. Celle qui détruit des vies entières. Felix ne se souvenait pas des détails, mais il savait qu'elle avait toujours été de plus en plus présente, au fil des jours. Au fil des semaines, des mois et même des années. Et quand la Mort frappe, elle vous reste à la peau.

Il releva les yeux vers son épouse fantomatique, ne sachant absolument pas quoi faire. Et en la regardant, il ne put s'empêcher de dire qu'il avait raison. Le voilà lié étroitement à la Mort, ignorant tout des intentions de celle-ci. Est-ce que son heure était venue ? Allait-il rejoindre sa chère et tendre de l'Autre Côté ? Ou devait-il encore patienter ? À moins qu'on ait d'autres projets pour lui. De toute façon, depuis qu'il était entré dans ce foutu manoir, il avait l'impression de n'être qu'un vulgaire pantin sans intérêt, un jouet. Et toujours cette même impression que là-haut, on se foutait de sa gueule. Mais qui était là-haut ? Un prétendu Dieu qui les regardait avec des yeux rieurs ? La Mort, qui était décidément maîtresse de tout ? Ou tout simplement Rockwood, qui était peut-être un peu des deux à la fois, riant en brisant vies, corps, familles et espoirs dans son sinistre Manoir ? Quel était le but de tout cela ? Après la souffrance physique qu'il devait endurer chaque seconde, voilà que sa femme venait le hanter, lui disant de ne pas mourir mais de ne pas partir. Que voulait-elle ? Que voulait-elle à la fin de lui !? QU'ATTENDAIT-ELLE !? Une preuve d'amour ? Le faire fuir ? Parce qu'elle ne voulait plus de lui ? Mais lui, il voulait d'elle. Enfin, il le croyait. Était-ce ce que Eux voulaient ? Aurait-il lui aussi son mot à dire ? Marre de se taire. Marre de chouiner. Marre de se morfondre. Marre de jouer à leur jeu.

- C'est toi qui es partie. J'ai toujours été là.

Sa voix avait été cassante, froide et sifflée entre ses dents presque jointes. Les yeux toujours rivés devant ses pieds, il serrait encore les poings, se plantant presque les ongles dans la peau de ses paumes. Sa respiration s'était accélérée. Il ne s'en était même pas rendu compte. Son cœur libéré de l'emprise fantomatique d'Amy battait d'une nouvelle force. Celle de se battre ? Contre quoi ? Pour quoi ? Pour obtenir quoi à la fin ? De colère alors ? En voulait-il à Amy ? Probablement. En fait, il devait en vouloir à la Terre entière, au hasard, à l'effet papillon, à tous ces gestes aux conséquences incontournables et inimaginables. Il ne pouvait rien faire. Il ne pouvait rien faire de sa vie, ce n'était même pas lui qui semblait la diriger. Il avait l'impression d'être prisonnier de ce corps, de cette vie dont il n'avait aucune incidence. Sa volonté semblait prendre des décisions sans qu'il en ait aucune. Car là, il n'avait bel et bien aucune volonté. Et pourtant, celle-ci déciderait pour lui. Encore. Il tomba à genoux, la tête entre les mains, poussant un grognement sourd. Il frappa du poing sur le sol sale et humide de la morgue.

- Pourquoi il a fallu que tout merde !? Qu'avons-nous fait pour en arriver là !? Le méritons-nous, au moins !?

Les muscles de son dos se relâchèrent tandis que ses mains retombaient mollement sur le sol, laissant sa tignasse hirsute tranquille. Malgré sa respiration courte, il essayait de prendre de longues bouffées d'air pour se calmer. Il releva ses yeux humides vers son épouse, le regard désespéré.

- Où avons-nous péchés pour en arriver là et pas les autres...?

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MessageSujet: Re: Nous Étions Formidables. [Fini] Nous Étions Formidables. [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 5 Mar - 3:43











Amy K. Carter – Felix J. Adler

Nous étions Formidables.



J'observais, impuissante, l'argentée luisant de sa peau, froide de tant d'épreuves à subir dans cette enfer. Qu'avais-je fait, ô bon dieu ? Je n'ai jamais rien voulu de tout ça...oui, au fond de moi je le sais : mon innocence n'a d'effrayant que le mensonge dans lequel il se noie. Je n'ai jamais rien été qu'un monstre...mais lui...lui est si beau. Lui est si doux, il n'a jamais eu d'égal en tout. Quand je le regarde, j'ai l'impression de voir en lui le symbole de toute un univers de perfection. Il a la pureté de l'ange, le signe de la beauté dans son regard, la douceur d'une plume sur sa peau, la grâce de dieu sur ses lèvres, car quand je l'embrasse, j'ai l'impression de redevenir vivante parmi les mortels. Pouvons-nous un jour espérer ? Non...tu n'es qu'une morte, rien de plus. Tu n'es plus maintenant que le monstre que tu n'as pas pu t'empêcher de devenir. Franchement, c'était quoi ? Un non ? Juste un non à la première personne qui te draguait ? Cela n'avait rien de compliqué ? Pourquoi tu n'avais pas pu mettre ta fiertée de côté ? Tu n'as au final fait que du mal. Tu n'as même pas aimé ta propre fille comme ton fils. Hors c'est le mauvais qui est maintenant mort...Je soupirais en le regardant se retirer. J'avais envie de pleurer...et même si j'avais lâché quelques sanglots, plus rien ne voulait à présent sortir. Avais-je tout épuisé ? Je ne ressens plus aucune douleur physique, mais parfois j'ai l'mpression que mon cœur s'élance et se détruit comme contre un muret de piques. Tu es si beau sur toutes tes facettes et je suis si laide à l'intérieur. Mais pourquoi n'arrivais-je pas à lui dire tout ça ? Pourquoi n'arrivais-je pas à sortir tout ce qu'il y avait au fond de mon cœur ? Au point où l'on en esst ? Entre haine et amour, entre soif de vengeance et envie de tendresse ? Où peut donc se trouver la vérité ? J'aimerai tellement te montrer l'amour qui se cache en moi, Felix...il y en a tellement, et je te l'ai si peu montrer...

Pourtant mes membres se décomposent dans mon ignorance de moi-même. Je me crois encore la plus forte, la plus belle. Personne ne peut m'arriver à la cheville, il n'y a que mon propre fantôme qui puisse m'arriver à la denrée de mes iris...Oh, attends, mais je suis ce fantôme. Voilà qui est bien drôle. J'ai envie d'éclater d'un rire si sombre encore que rien ne pouvait être plus désastreux. J'ai l'impression que tout s'effondre autour de moi... il y a tant de ruines qui n'ont été que les préceptes de mes propres évangiles. Pitié, sortez moi de tout ça...qu'est-ce que je dois faire pour enfin être comme les autres ? Au fond de moi, je ne cherche pas à faire de mal...

Je n'ai jamais voulu te faire de mal...je...je...


Je ne me sentais peut-être pas assez bien pour toi...tout simplement. Après tout, tu es gentil, doux, attentionné...tu travailles dur pour nous faire vivre correctement, allant même jusqu'à accepter les contrats les plus...audacieux...tu es beau, intelligent, tout ce qu'une femme pouvait désirer en surface. Mais tu es tellement plus...et j'ai tellement merdé. Comme toujours. Peut-être que cette fois je pouvais arranger les choses ? Enfin...je veux dire...même morte, j'ai encore le pouvoir de...de faire quoi ? De dire pardon ? Pourquoi faire ? Le mal était déjà fait ! Je m'accroupis à sa hauteur, peinant à le regarder en face...mais je fais de mon mieux pour maintenant son regard. Mes yeux se remplissent à nouveau de larmes. Tiens, ils m'avaient pas manqué ceux-là. Et c'est là que je me mis à murmurer :

J'ai mérité ma peine...pas toi...je suis l'unique personne qui devrait porter cette histoire...tu es trop bien pour tout ça...trop bon...trop saint...je t'aime tellement...

Ne pas...ne pas...non...je ne dois pas...

Je l'embrasse tendrement, de la plus douce des surfaces que je pouvais lui offrir. Dommage. Je l'ai fait. Je n'aurai pas du. Je n'ai pas pu m'en empêcher. Que Dieu me garde...

Ah mais suis-je bête...Satan et Dieu, en me jetant ici en tant que fantôme, m'ont déjà rejeté tout deux...




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