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Run from the light - Elisabeth

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Lata Paarl
Lata Paarl
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MessageSujet: Run from the light - Elisabeth Run from the light - Elisabeth  Icon_minitimeMar 4 Mar - 19:36





Peuh.

Splosh.
Pliée en deux sur la rambarde de l’escalier du deuxième étage, Lata observait avec passion ses crachats chuter dans le vide et disparaître dans le noir. Après quoi ils éclataient au sol dans un petit écho sec. Cette activité lui prenait parfois des heures. C’était un moyen admirable d’apaiser ses humeurs, écouter un son régulier, mâchonner un peu de salive et se vider l’esprit.
L’atmosphère du couloir était très lourde. Derrière ses rangées de porte, Lata imaginait des présences. Aucun ordre ne lui avait été donné depuis plus de cinq jours et elle se consacrait entièrement au ménage du bâtiment. Lorsqu’elle se baissa pour ramasser le pied de biche qui lui servait de passe-partout, un soupçon d’acide lui coula le long de la colonne et elle ne retint pas un long gémissement rauque qui résonna dans tout le couloir. Un peu de bave coula au coin de sa bouche, elle ne l’essuya pas tout de suite. Lata avait toujours peur que tout ce qui sortait de son corps soit devenu un peu toxique. Elle aurait probablement pu déboucher des chiottes en crachant dedans.

Tout d’abord elle ouvrit une à une toutes les portes en produisant sa mastication atroce. Son bâton traînait par terre.
Lorsqu’elle eut fait le tour du grenier et d’une ribambelle de couloirs, elle redescendit au premier étage. Pour ce faire elle enfourcha le parapet et entreprit de glisser comme une enfant mais dans un virage son corps bascula presque dans le vide et elle dut s’accrocher de toutes ses forces pour ne pas tomber lourdement comme un de ses crachats sur le tapis du rez-de-chaussée. « Meeeerde ». Elle parvint à faire quelques mètres puis coinça son pied dans les barreaux, se tordit la cheville et retomba du côté des marches.
Au premier étage elle ne croisa personne d’autres et enfonça de nouvelles portes. Sauf une où elle entendait de la musique et les gens qui écoutent de la musique ici étaient souvent des gros cons. Et puis elle avait un gros pressentiment.    
Elle entra dans une pièce en caressant l’ecchymose violette qu’elle avait sur le menton. Sa gaffe avait ajouté une nouvelle élégance boiteuse à sa démarche.

« Elysabeth…Elysabeth…Elysabeth… » scanda-t-elle en faisant le tour de la chambrette. Le nom de la salope, il ne fallait pas l’oublier, la petite garce gracile et sauvage qui lui avait fait un gros bobo sur la face.

Elle chanta un peu ce prénom en se penchant pour regarder sous le lit. Il lui fallait absolument retrouver Elisabeth et la donner à un scientifique. Ou bien la tuer. Ou bien lui faire mal. C’était une petite sauterelle très jolie, beaucoup trop d’ailleurs. Lata n’aimait pas les trop jolies femmes ici. Elles avaient l’air d’échapper à la sombre trame du manoir et. Cela n’était pas bien. En se relevant elle se prit le sommier dans la tête et grogna. Elle chercha à ouvrir le placard en se tenant le crâne.
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Elizabeth C. Dieron
admin mélanophobe et sataniste
Elizabeth C. Dieron
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MessageSujet: Re: Run from the light - Elisabeth Run from the light - Elisabeth  Icon_minitimeMar 11 Mar - 18:33









Elizabeth C. Dieron – Lata Paarl



Run From The Light

Son âme court à en perdre l'haleine dans tous ces moments les plus terrifiants. Son cœur se détruit à la charge des élans de sa peur. Elle entends des pas, des sifflotements que l'on ne saurait pouvoir décrire avec subtilité. Non, tout était trop terrifiant. Elle n'avait plus aucune lumière sur son chemin, se guidant à la maigre lueur des bougies qui restaient allumés dans le couloir. Elizabeth essayait de marcher le plus vite possible en direction d'une sortie, d'une échappatoire. Elle pouvait entendre le monstre qui la poursuivait, mais n'arrivait pas à donner son nom. Dans les ténèbres angoissantes et pernicieuses, dévoreuses de sang et de sens, elle n'avait pas réussi à découvrir son visage. Peut-être était-ce un monstre auquel elle avait précédemment échappé et qui cherchait à présent à la retrouver. Son sang ne fit qu'un tour. Elle était réputée pour être très débrouillarde et souvent s'en sortir...elle avait même réussi à blesser une brute ! Au visage, si ses mémoires n'étaient pas trop abîmées. Un léger sourire s'échappa de ses lèvres. Oui, c'était une incroyable satisfaction que d'avoir rendu encore un peu plus désastreux l'éclat de ce visage haineux. Est-ce le sang avait coulé ? Le sang coulait toujours...il trouvait toujours le moyen de s'effriter sous la peau, de se dévoiler à la lueur de la lune ou du soleil. Il se fichait de savoir s'il faisait chaud ou froid à l'extérieur de sa carcasse, il n'en a que faire, car il se trouvera toujours plus foudroyant que le reste de l'univers. Le sang...oui, ce rouge à la texture si sombre, ce rouge. Ce rouge, toujours cette couleur du diable, du démon, de l'enfer. Oui, le même qui couvre ce liquide d'hémoglobine tremblante qui sortait de la gorge des nouveaux nés à la chair trépidante et gluante. Découvrez-nous des erreurs de la soif Seigneur. Elle s'égare, se perds, tourne en rond. Les couloirs la perturbent de plus en plus de par leur nature toujours semblables. Elle cherche un moyen de s'en retourner à la surface, vers la lumière, mais n'en trouve pas. C'était encore les ténèbres et toujours les ténèbres. Elle ne savait même pas si elle marchait sur un tapis rouge ou pas !! Elle finit par s'arrêter quelque secondes et prit sa tête entre ses mains. Ça n'allait plus, mais plus du tout. Elle avait envie de pleurer et d'hurler tant sa tête la faisait souffrir. La romancière n'entendait plus que sa peur, où était passé son courage ? Dans le noir, là où les ombres rouges n'attendaient que son sommeil pour violer sa chair. Elle soupira, se mit à respirer rapidement, avant de réentendre le monstre. Il fallait continuer à fuir ! Ce fut comme une douche froide pour la jeune femme qui se précipita sur la première chambre. Refermant la porte derrière elle, force fut de constater qu'il n'y avait plus grand chose d'en bonne état pour se cacher. Il restait pourtant un petit placard sur la droite...non, pas celui à côté du lit, pas l'amoire. Je parle du placard de même pas un mètre de haut dont la porte grince sur la droite de l'armoire. C'est juste à côté, vous pouvez pas le louper ! Elizabeth ne l'a pas loupé en tout cas. Avec une rapidité qui la surprit elle-même, elle s'enfonça dans le petit placard mais ne parvint pas à fermer complètement la porte. Tentant de refermer la porte, elle dut se rendre à l'évidence, elle était beaucoup trop grande pour entrer complètement dans la cachette. Mais il était trop tard pour changer d'avis. Les pas se rapprochaient. Elle s'arrêta de respirer et attendit.



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MessageSujet: Re: Run from the light - Elisabeth Run from the light - Elisabeth  Icon_minitimeMar 8 Avr - 0:07

(Ta façon d’écrire transmet tellement le chaos psychologique d’Elysabeth ! C’est génial !)

Tout en continuant de se frictionner le crâne, Lata referma ses doigts malhabiles sur la poignée du placard. Elle ne l’ouvrit par immédiatement et appuya sa tête contre la porte.

« Où-es-tu…mh ? Elyzabaith. »

Sa voix tremblait de désarroi et de frustration. Machinalement, elle griffa les barreaux du placard et balaya la pièce des yeux en songeant à la pauvre petite Elisabeth qui devait trembler d’effroi dans un coin. Pendant un instant, elle eut de la tendresse pour elle. C’était une de ces petites choses malchanceuses et fragiles, incapable de contrôler leur corps et leur esprit disjoints. Sans détacher son corps du placard, elle porta une main à son visage pour se rappeler que la petite chose fragile lui avait aussi sauvagement amoché la caboche.
La pièce était vide, sans souffle. Lata soupira. Quel ennui.
D’un mouvement lent, blasé, elle ouvrit l’armoire qu’elle trouva vide, sans suspense. Elle se tint devant un instant puis la referma. Après quelques secondes elle la rouvrit à nouveau. Cette fois ci elle referma en claquant la porte.

« Aah ! Elysabaith ! Sale mauvaise fille. »

Après un moment de doute, elle lissa les pans de sa robe flamboyante et se dirigea vers la sortie. Ayant oublié d’éteindre la lumière de chevet, elle revint sur ses pas. Son regard se posa alors sur la porte mal refermée du placard. Ce ridicule petit placard qui ne contenait rien à part des bouteilles d’huile. Ce ridicule placard qui n’avait pas à être ouvert car tout le mobilier était toujours impeccable. Elle s’accroupit et joint ses mains devant sa bouche en souriant.
A quatre pattes, elle s’en approcha en se retenant de trépigner, le plus silencieusement possible. Puis, comme une petite grenouille, elle se jeta sur la porte, l’ouvrit d’un coup et découvrit sa camarade de jeu.

« -Trouvé ! »
Lata se jeta sur le placard et sur Elisabeth avant que celle-ci ne puisse faire un mouvement. Elle renversa le meuble sans aucun ménagement et agrippa la jeune femme pour la tirer à l’extérieur et l’écraser sur le sol. Son cœur palpitait de satisfaction. En concentrant sa force, elle tenta de la maintenir sous son poids sur le tapis.
Elisabeth était très grande et très robuste pour une nénette. Lata serra les cuisses autour de ses flancs et entreprit de la frapper avant de se calmer. Elle s'accrochait à elle solidement. "Cou-couuu lilyyyy".
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Elizabeth C. Dieron
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MessageSujet: Re: Run from the light - Elisabeth Run from the light - Elisabeth  Icon_minitimeSam 19 Avr - 13:23









Elizabeth C. Dieron – Lata Paarl



Run From The Light


Spoiler:

Elizabeth se cache péniblement dans le placard, ses membres sont beaucoup trop grands. Elle ne peut lutter. Restant à tenter d'éteindre les gémissements de peur qui voulaient s'enfuir de sa bouche, elle porta les mains à sa bouche, les yeux écarquillés. Sa peur lui glissait sur le peau, s'insisuant sous ses aisselles et pleurant entre ses seins. Pourquoi sa vision devenait soudainement rouge ? C'était comme si du sang s'était retrouvé dans ses globes occulaires. Un vrombrissement prenait la place des bruits que faisait le monstre pour la retrouver. Rien, rien d'autre que l'affreuse certitude, elle ne pourrait pas se cacher là éternellement. Tournant un regard effrayé vers l'entrebaillement de la porte qu'elle n'avait pu fermer en entier, Elizabeth la vit. C'était plus affreux encore que toutes les choses qu'elle avait pu écrire dans ses romans. Comment pouvait-on faire exister une chose pareille, Ô bon Dieu ? Ses mains se triturèrent l'une entre l'autre, cherchant à combler en elle ce hurlement. Elle aurait voulu se poignarder pour faire cesser le rythme insupportable de son cœur contre sa poitrine qui lui faisait un mal de chien. Les bruits de pas se firent plus proches encore. Elle ferma les yeux, va-t-en, va-t-en, va-t-en. La pauvre sentit comme des fourmis grignotaient son corps. Le placard s'écroula brutalement, elle cria. Du rouge parut alors partout dans son regard alors qu'elle sentit des mains aggripaient son corps pour la sortir de ce qu'elle avait cru être sa sortie. La jeune femme se mit à hurler d'une peur incommensurable. Rouge. Devant elle, plein plein. Ce n'était qu'une robe, mais c'était une robe de démone. L'Enfer venait-elle pour lui montrer le chemin ? Sa gorge se serra quand elle n'eut plus de voix. Ses hurlements se tarirent pour faire écarquiller ses yeux sur le visage dégoûtant de la créature. Elle le connaissait ce visage. Oui. Elle avait réussi à s'en sortir une fois. Elle en voyait encore la plaie d'ailleurs. Elle voulut hurler à nouveau, s'en sortir. Elle frappa le monstre au visage, souhaitant rouvrir la plaie suppurante. Détruit moi, mais ne me laisse pas souffrir. Ses pensées ne pouvaient  même plus se faire entendre. Elle souffrait à l'intérieur, gigotant entre ses bras et ses cuisses qui l'enserraient puissamment. Elle ne supporter pas se retrouver comme cela, c'était une telle position de faiblesse. Un petit rire frappa l'intérieur de son esprit. Son regard se fondit dans le rouge de cette robe qui la touchait. Qui la touchait. Elle hurla d'un air si guttural et monstrueux que des larmes s'échappèrent de ses yeux pour trouver la force de renverser le combat. Elle fut à son tour sur son corps et commença à tenir sa gorge entre ses mains. Ses yeux exorbités ne lachèrent pas ce regard poisseux d'une traite, ses mains se fichèrent pas mal de la texture brûlante de cette peau de lépreuse. Sa voix devint double, grave et aigue à la fois :

TU SAIS QUI JE SUIS ? EST-CE QUE TU AS IDEE SEULEMENT DE LA PERSONNE QUE TU ESSAYES DE TUER ?

Un rire dégueulasse sortit de sa bouche en forme de pétale de rose alors que de ses yeux s'écoulèrent toujours des larmes de peur. Ce rouge, tout ce rouge. Elle couvrait sa peau comme du sang, mais c'était pourtant un doux tissus. Cette couleur, toute cette couleur frappait l'intérieur de son crâne comme une migraine de tous les diables. Ses mains relâchèrent une demi-seconde leur puissant contact.


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