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« Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ]

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Juliet M. Cogsworth
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MessageSujet: « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] Icon_minitimeSam 14 Juin - 19:31

« Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] 112650tumblrm4sctaRqfO1rpyia4o7500
« Il y a une personne dans mon armoire! »

AVEC — JONATHAN R. A. WILLIAMS





C'était une pièce où Juliet n'avait jamais été embêtée auparavant. Ce n'était pas celle où son horloge préférée se trouvait, cependant. Ici, il n'y en avait pas à son plus grand regret. Mais il n'y avait pas de monstres non plus et n'étais-ce pas l'essentiel?
De grands rideaux ornaient un des murs de part et d'autres de la fenêtre par laquelle la jeune fille tentait de projeter son regard. La vitre était tellement sale qu'elle n'y voyait pas grand chose. Pour couronner le tout, la brume avait envahi l'extérieur et ne laissait entrevoir qu'un peu de feuillage sombre ici et là. On ne peut pas dire que c'était une vue très réjouissante. Mais ce qu'elle avait derrière elle n'était pas mieux. Des murs hauts et étouffants, une ambiance froide et morne ainsi qu'une odeur de moisi qui lui picotait les narines. Elle s'y était habituée, mais elle savait qu'elle était toujours là. Constante dans tous les recoins de ce manoir.
Lorsqu'elle fit rouler ses yeux sur le côté, Juliet distingua un portrait accroché au dessus d'une des portes. Un vieux barbu ventripotent qui perdait toute sa couleur. On aurait dit que seuls ses cheveux flamboyants avaient de la vie ici, ce qui n'était pas tout à fait faux. À cette pensée, la jeune fille soupira, une nouvelle fois perdue dans la brume du paysage.
Puis soudain, elle se parla à elle même, beaucoup plus énergique.

« Oh, ressaisis-toi, Juliet! Ce n'est pas le moment de déprimer. »

En effet, elle n'avait pas de temps pour ça. C'était elle qui l'avait décrété. S'éloignant de la fenêtre, la jeune fille passa près du lit. Non, elle n'était pas assez fatiguée pour dormir. Et l'odeur des draps lui semblait vraiment dépassée ... Même s'il ne fallait pas s'attendre à du luxe ici.
Juliet changeait de chambre beaucoup de fois. À chaque fois qu'elle ne se sentait pas en sécurité, elle s'exilait autre part. Cela lui faisait découvrir le manoir, en plus. À ses risques et périls.
La jeune fille s'agenouilla devant une commode qui ressemblait à un bureau de par son creux et la chaise à moitié cassée qui trônait juste devant. Juliet commença à ouvrir les tiroirs un par un, cherchant quelque chose d'intéressant. Se tenir occupée était toujours quelque chose de sain pour oublier ... Qu'est-ce qu'elle disait, elle avait déjà tout oublié. Juliet se surpris à rire légèrement puis se considéra elle-même comme une folle. Le renfermé devait lui monter à la tête.
La rouquine distingua une petite lueur au fond d'un des tiroirs. Un éclat blanc qui ne présageait que de bonnes choses. Le sourire aux lèvres, Juliet écarta les papiers qui encombraient le fond et en sortir une boucle d'oreille nacrée. Chouette, personne ne l'avait trouvé! Dommage qu'il n'y avait pas la deuxième ... La jeune fille avait beau fouiller tout ce qu'elle pouvait, elle ne retrouvait pas sa jumelle. Seul un paquet d'allumettes semblait être utile à part ça.

Voulant se relever, Juliet entendit un bruit derrière elle. Son coeur fit un bond dans sa poitrine. Qu'est-ce que c'était? Un craquement de bois, sans aucun doute. La jeune fille tourna lentement la tête, toujours à genoux. On aurait dit que ça provenait de l'armoire ... L'amnésique n'était pas ici depuis longtemps, quelqu'un avait pu s'introduire dans la pièce avant elle et se cacher. Elle devrait penser à fouiller l'endroit plus en profondeur la prochaine fois ...
Juliet resta immobile pendant plusieurs minutes, prête à bondir vers la porte si quelque chose se produisait. Son coeur battait de plus en plus fort à mesure que le silence s'installait à nouveau. Mais un autre bruit se fit entendre, plus dur cette fois, avec un "aïe" qui suivit juste après. Plus de doute, quelqu'un était dans l'armoire! Mais Juliet doutait fortement qu'un monstre puisse dire "aïe", ou alors elle était très naïve.
La jeune fille parcourut la commode des yeux en se relevant lentement, dans le but de trouver une arme. Seul un chandelier y était posé. Les bougies avaient largement fait leur temps mais cela n'avait plus d'importance. Juliet s'en empara et l'examina un instant. Par le bout ou par les branches? Si elle le prenait par le bout, elle n'aurait aucun moyen d'assommer quelqu'un avec les branches ... mais si elle le tenait par là ... elle se sentait bien bête comme ça. On aurait dit un bâton de sourcier. Oh, tant pis. Mieux valait avoir l'air ridicule que stupide.

Juliet s'avança lentement vers l'armoire en essayant de ne pas faire le moindre bruit. Elle tenait le chandelier par ses branches, le manche en avant pour se protéger. Elle avait très peur de ce qu'il y avait là dedans, mais elle voulait en avoir le coeur net. Elle avait le sentiment qu'elle arriverait à se défendre si les choses tournaient mal, alors elle faisait confiance à son instinct.
Arrivée à la hauteur de la grosse armoire, Juliet entoura la poignée de ses doigts blancs et ouvrit la porte à la volée. Remettant immédiatement son "arme" en face d'elle, elle y découvrit un homme. Donc pas un monstre, ouf. Enfin, ce n'était pas fini. C'était tout de même un inconnu, il pouvait être ... méchant, en colère ou ... avoir peur. Un homme qui a peur est très dangereux, vous savez.
Juliet fronça les sourcils, essayant de se donner un air sévère. L'homme était blond et portait un habit très sombre. Il n'avait pas l'air méchant, mais l'habit ne fait pas le moine comme dirait quelqu'un. Qui d'ailleurs? Oh, c'est sans importance!

« Que faites-vous dans mon armoire? » demanda clairement Juliet.

Bon, théoriquement ce n'était pas son armoire. Mais la jeune fille avait décidé d'élire domicile ici. Peut-être pas très longtemps, finalement. Elle ne voulait pas d'une chambre où n'importe qui pouvait s'y cacher. La jeune fille recula de quelques pas même si le danger ne semblait pas au rendez-vous. Elle voulait s'assurer de sa sûreté. Et surtout entendre ce que cet étranger avait à dire. À une distance respectable.






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Jonathan R. A. Williams
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MessageSujet: Re: « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] Icon_minitimeVen 25 Juil - 0:40


Il y a quelqu'un dans cette chambre.



On s'occupe comme on peut, dans ce manoir glacé où ne vit que la décrépitude des ténèbres. C'était la magie du temps qui passait mais sans que l'on ne se rende compte que quelque chose n'allait pas. Il y avait clairement une idée de solitude dans ce manoir qui trainait. Mais je ne me sentais pas seul. J'étais bien conscient que j'aurai pour toujours, tant que je croyais, l'appui de Dieu dans mon coeur. Je regarde le sol des couloirs et pense qu'il me reste encore des mots à plonger sur le papier. Je me sens tellement mieux depuis que j'entretiens cette magique correspondance avec la femme de mes rêves. Les effluves de la plume sur le papier, je n'avais jamais vraiment réellement connu cette sensation alors que je tenais ma paroisse dans ma ville. Elle était magnifique d'ailleurs ma paroisse, je prenais un plaisir si doux à la balayer et à la couvrir de fleurs. J'adore les fleurs, elles sont si parfumés et si colorés que je pourrai les apprécier dans mes cheveux, si j'avais été une femme. Mais mes cheveux sont bien trop courts pour que je puisse y glisser une fleur. Alors je me rabats sur les roses que je ramasse au patio. Mais pourquoi est-ce que je raconte tout cela? C'est ridicule.

Si je me suis caché dans ce placard, ce n'était pas pour cueuillir des roses mais bien pour échapper à un monstre qui s'était mis à me poursuivre. Moi, me poursuivre ! Pourquoi aurait-on à coeur de me poursuivre? Je ne suis qu'un pauvre petit pasteur qui ne veut que la paix dans ce manoir et dans le coeur du monte. Dans le noir de ce coffre de bois, j'entends les bruits de pas de quelque chose. Je prie pour que ce ne soit point le monstre en question que je fuis. Peut-être en était-ce un autre ? Oh non...tout mais pas cela. Ce manoir doit être sous la protection du Malin...pour y retrouver autant de démons. Paniqué, je commence à trembler et mon bras prends un reflexe détestable de trembler vers les parois. Je pousse un petit gémissement, le choc a touché le nerf! J'essaie de me mordre la lèvre pour essayer de me taire, de ne pas me faire entendre, mais ce n'est pas assez. Je tombe sur le sol dès que la chose qui tournait dans la chambre ouvre la porte de mon placard.

Tombé au sol, je m'éloigne, effrayé, de la personne. Ne souhaitant pas y voir une démone, j'y vois une jeune femme d'une grande beauté. Je m'arrête, l'observe. Elle est rousse. Comme celle a qui j'ai aujourd'hui dédiée ma vie. Je la regarde et me rends compte de la stupidité de mon acte et me redresse.

Oh ! Pardon Demoiselle ! Je croyais que vous étiez un démon...

J'époussète ma robe de pasteur et la regarde en rougissant. Tournant les talons à gauche et à droite, cherchant à trouver ma place tandis que je tremblote encore de mon intense peur. Je me sens ridicule, parfaitement ridicule, mais voyons bon...je ne peux me montrer faible. Lèvant ma tête, essayant de faire preuve de fierté:

Je...je m'étais caché ici, quelque chose m'a poursuivit. Je...je me nomme Jonathan Raphaël Amen Williams. Quel est votre nom ?


©BOOGYLOU.

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MessageSujet: Re: « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] Icon_minitimeVen 8 Aoû - 13:52

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Il n'avait vraiment rien d'offensif, c'était clair ... Juliet s'en était douté mais elle ne voulait pas se retrouver dans une situation regrettable car elle avait sous-estimé quelqu'un. Mais plus elle regardait cet homme, plus elle avait le sentiment qu'il ne ferait pas de mal à une mouche. Le pauvre était tombé à ses pieds et tremblait comme une feuille. Son visage inquiet faisait ressortir son aspect enfantin, attachant dès le premier regard. Et son col ... il était blanc? Cela signifiait quelque chose. Quelque chose de religieux si ses embryons de souvenirs étaient exacts.
La jeune femme finit par abaisser lentement le chandelier le long de sa robe verte. Elle ne voyait plus l'intérêt de menacer ce pauvre homme. Et s'il jouait la comédie pour la piéger, elle se préparait à se défendre tout de même, gardant une forte emprise sur son arme avec sa main gauche. L'homme se mit à parler, et sa voix n'avait rien de louche non plus. Il avait l'air sincère quand il parlait. Et perdu. Aussi perdu qu'elle ...
Cependant, lorsqu'il avoua qu'il l'avait pris pour un démon, Juliet haussa les sourcils et se retint de rire. Elle n'avait rien d'un démon, effectivement, enfin, elle ne le pensait pas. Sa gouvernante peut-être mais ... Oh! Sa gouvernante. Comment était-elle déjà? ... Elle ne s'en souvenait déjà plus. Tant pis ... La jeune fille prit une mèche de ses cheveux flamboyants et entortillés pour la regarder furtivement. Elle savait que les roux étaient associés au diable, enfin c'est ce qui se disait. Parce qu'elle ne pensait pas avoir eu d'idées démoniaques jusqu'à ce jour, au contraire.

En tout cas, il ne fit aucune remarque sur ses cheveux, et Juliet n'en fut pas moins contente. Ce genre de blague avait le don de l'irriter quelque peu à force. Même si cela la faisait toujours autant rire de par la stupidité de la chose. Le jeune homme continua de parler, vu que Juliet était trop occupée à penser à sa chevelure (on aurait dit une coquette, quelle horreur), et lui apprit qu'il se faisait poursuivre, l'armoire étant donc sa cachette. Il était bien dans son cas, alors. Ce n'était pas étonnant, il n'avait vraiment rien d'un monstre lui non plus ...
Juliet commença à s'en vouloir de s'être comporté ainsi. Oh bien sûr, elle ne pouvait pas savoir, mais peut-être aurait-elle dû écouter son instinct au lieu de jouer la prudence? Non, c'était stupide. Il fallait toujours jouer la prudence ... Néanmoins, la jeune fille fit une moue désolée. Si elle avait su, elle ne l'aurait pas traité aussi durement.

« Je suis désolée, je ne voulais pas vous faire peur. »

Juliet repensa au nom que l'homme lui avait donné. "Jonathan Raphaël Amen Williams". Cela ne lui disait rien. Mais c'est surtout le "Amen" qui la surprit. Des gens s'appelaient Amen, vraiment? C'était drôle. Mais elle ne voulait pas l'offenser et ne dit rien à ce propos. Jonathan serait très bien comme appellation. De plus, il fallait qu'elle lui réponde, telle est la politesse, surtout qu'il le lui avait demandé. Exécutant une légère révérence comme à chaque fois qu'elle disait son nom, Juliet ne se fit pas prier.

« Je m'appelle Juliet Moira Cogsworth. Ravie de faire votre connaissance. »

La jeune fille n'arrivait pas à sourire, cependant. Elle se sentait toujours aussi coupable. C'est pour cela qu'elle s'approcha doucement de lui, l'inquiétude ayant prit possession de son visage.

« J'espère que vous ne vous êtes pas fait trop mal en tombant. Je m'en veux terriblement ... »






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MessageSujet: Re: « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] Icon_minitimeSam 9 Aoû - 21:53


Il y a quelqu'un dans cette chambre.



Cette jeune femme ici présente était bien trop charmante pour que j'ose me montrer comme le couard que je me trouvais malheureusement être. Il fallait une protection à cette demoiselle, mais j'étais à peine capable de me protéger moi-même alors que dès que je disais être un gardien, les gens s'enfuyait en courant. Raison de plus pour ne rien dire à cette dame. Ayant fini d'épousseter toute la poussière qui s'était accumulé sur ma soutane, j'empoigna ma Bible d'un grand sourire. Je voulais me montrer le plus joyeux possible. Après tout, c'était bien le Divin qui nous avait réunis en cette seconde, devant cette armoire. Il était de notre devoir de nous rencontre maintenant, mais il était à présent important de savoir pourquoi.

La rousseur de ses cheveux me perturbait grandement l'esprit, non pas que cela fut désagréable à regarder, mais c'était tout de même d'une splendeur inégalable. J'adorai vraiment cette couleur apparament, bien étrange. Elle me rappellait sans cesse au coeur auquel je m'étais offert en ce manoir, mais en même temps autre chose, quelque chose de plus délicat, de plus ancien. Des choses qu'ils me semblaient important d'oublier. Mais comment aurai-je pu tout bonnement les oublier? Le temps? J'ouvris ma Bible au hasard et tomba sur ces mots : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Hébreux 10:17. Bien étrange fait là que les paroles qui s'exprimer sur un souvenir passé de péchés. Je pris alors doucement mon courage à deux mains et écouta la parole de ses lèvres, comme tombée du ciel. Ce visage avait vraiment quelque chose d'angélique. Et ces cheveux...ces cheveux bon sang, étaient magnifiques. Mais passons, ce n'était nullement l'intérêt de l'instant.

Ce n'est pas grave...c'est à moi de m'excuser d'être aller dans votre armoire.

La présentation alors de son nom fit tiquer à mes oreilles une douce musique que je croyais avoir oublier depuis longtemps. Etait-il réellement possible que j'ai eu ce souvenir dans ma vie? Ai-je déjà connu cette Juliet dans un temps passé d'avant ce manoir? A dire le vrai, j'avais des fragments de ma mémoire qui avait disparu en entrant ici. J'ignore par quel machination, mais je me suis longuement dit dans mes prières que Dieu devait avoir la réponse de tout cela. Qu'Il avait bien évidemment une bonne raison de m'infliger cette perte minimisée de la mémoire. Peut-être que cette femme était le Guide qu'Il avait mis sur mon chemin pour me souvenir de cette partie là tout comme il m'avait mis sur le chemin de Ma Scientifique pour me rappeler des émotions de la passion? Pourtant, ce prénom me rappellait quelque chose de bien plus particulier que ça. Juliet. Doucement, je la laissa s'approcher mais leva une main en signe de paix, l'autre sur ma Bible que j'avais refermé contre mon torse.

Ne vous en faites pas pour moi...c'est encore une fois moi qui suis désolé de m'être retrouvé là où il ne le fallait pas...il n'y a nul ennui à avoir pour moi, je sais que Dieu veille sur mon âme.

Je souris à son visage, alors qu'elle ne semble pas aussi effrayée que ce que je le pensais au départ, comme si elle avait une merveilleuse tenue de sang-froid. Le sang-froid était une qualitée que j'appréciais beaucoup chez les gens, étant incapable d'en fournir de moi-même. Ne sachant trop où poser mon regard, je serra contre moi, tel le soutien indéfectible que je la savais être, ma bible contre moi. Quand bien même ce n'était qu'un mensonge, car il était quasi-évident que le Seigneur ne pouvait s'habiter éternellement en des objets, bien que le Seigneur vive dans chaque chose...je leva la tête vers cette jeune femme décidément radieuse et lui souris pour lui dire ma phrase fétiche. Celle qui me faisait reprendre contact avec la réalité.

Croyez-vous en Dieu...mademoiselle Juliet?

Ce prénom lui laissait définitivement une impression permanente dans son esprit, il fallait qu'il découvre pourquoi en poursuivant cette conversation.


©BOOGYLOU.

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MessageSujet: Re: « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] Icon_minitimeSam 16 Aoû - 18:04

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AVEC — JONATHAN R. A. WILLIAMS





Dieu ... Dieu. Juliet avait eu raison de croire que cet homme était affilié à une religion. Et la jeune femme se demandait comment elle avait toujours pu se souvenir d'un pareil concept, mais s'il fallait répondre à toutes les questions de ce genre, elle n'en aurait jamais terminé.
Juliet se souvenait de l'église. Elle devait s'appeler Foster, peut-être. On l'obligeait à y aller tous les dimanches, même si la messe n'enchantait guère la petite rousse pleine de vie. S'asseoir et se lever quand on nous le disait, écouter inlassablement les mêmes discours dans une pièce toute froide sans pouvoir faire de bruit ... le seul moment qui lui plaisait était lorsqu'il fallait chanter les cantiques. Encore qu'elle n'en comprenait pas les paroles. Cela lui vint quand elle grandit, naturellement, puisqu'ils en parlaient souvent à la maison et qu'elle avait l'air d'en apprendre dans beaucoup de livres.

Alors, oui, elle croyait en Dieu. Pourquoi, par contre, elle ne le savait pas tellement. Elle aimait bien le fait qu'un père bienveillant les surveille au-dessus d'eux, mais alors pourquoi un tel endroit existait si Dieu ne pouvait rien en faire? Fallait-il continuer d'espérer? Peut-être ... Oui peut-être que le tout puissant finirait par les délivrer. Ce n'était pas sûr mais cela serait merveilleux. Mais au fond, Juliet ne comptait pas là dessus. Si elle devait croire en quelque chose dur comme fer, c'était en elle. Alors en attendant que Dieu trouve cet endroit maudit, la jeune fille n'allait pas rester les bras croisés.
Après tout, s'il ne peut entrer dans ce manoir, alors il n'est pas tout puissant. Et un être tout puissant a beaucoup moins de chances d'exister ... alors Dieu existait sûrement?

« Oui, je ... je crois. » fit-elle en essayant de paraître claire. « Je crois en Dieu ... »

Juliet n'osait pas vraiment faire part de ses doutes, qui devaient plutôt ressembler à des blasphèmes, devant un homme d'église. De plus, après les circonstances de leur rencontre, si la jeune fille l'avait déçu, elle en serait terriblement gênée. Mieux valait rester en bon termes avec lui pour le moment ...
Enfin, ce n'est pas comme si il lui faisait peur. Non, Juliet se sentait même très bien en sa présence. Son visage reflétait lui aussi cette bienveillance, c'était ce qu'il y avait de beau dans la religion. La croyance, la confiance. Et ce bon Jonathan en était presque personnifié. Est-ce qu'il se sentait chez lui lorsqu'il pensait à Dieu? Ce devait être incroyable. Pouvoir se sentir chez soi dans un tel endroit. Cela pouvait donner une force d'esprit tout à fait admirable!

La jeune rousse jeta un oeil sur elle-même, mettant la main au niveau de son cou comme pour chercher quelque chose. Non, elle n'y était pas ...

« Je porte ma croix d'habitude. Mais je ne l'ai pas sur moi ... »

Elle avait dû la cacher quelque part pour ne pas la perdre ou l'abîmer dans de fâcheuses circonstances. Elle savait où.
Puis elle eut un flash. Cette croix ... c'était sa mère qui lui avait offert. Oui, sa mère! Elle s'en souvenait maintenant. C'est elle qui croyait fermement en Dieu et l'avait poussé à faire de même. Celle qui l'amenait à la messe hebdomadaire, celle qui l'éduquait ... Juliet revoyait son visage long et fin, ses cheveux châtain presque gris. Autoritaire et douce à la fois ... Mais cela ne dura pas longtemps et la jeune fille oublia tout le reste ... À part le fait que croire en Dieu était également pour obéir à sa mère ...

Relevant les yeux vers son nouvel interlocuteur, la jeune fille remarqua seulement qu'il avait un livre à la main. Intriguée, elle essaya de voir ce dont il s'agissait, mais elle n'osait s'approcher plus de lui après le geste de main qu'il avait fait à son égard. Juliet ne savait pas bien ce que cela signifiait, mais elle avait compris "ne t'approche pas plus, s'il te plaît. Pour l'amour de Dieu." un truc comme ça.
En regardant mieux, il paraissait évident que c'était la Bible. Comment avait-elle pu se poser la question? Mais ce livre chassa toutes ses autres pensées et Juliet se mit à parler sans trop réfléchir.

« J'ai lu la Bible! » dit-elle en la pointant discrètement du doigt. « Je me souviens de certains passages. »

Son sourire était revenu. Elle n'aimait pas tout dans la Bible, ce livre étrange que sa mère lui avait fait lire plusieurs fois. Mais il y avait des histoires à couper le souffle, comme celle de Moïse, Adam et Eve, et ... et d'autres dont elle se souviendrait sûrement plus tard. Mais ces épisodes étaient réellement fascinants. Même si Juliet avait du mal à croire que cela s'était réellement passé, des fois.
Puis, dans un élan de politesse maladroite, la langue de Juliet recommença à fonctionner sans que son cerveau ne le lui ait ordonné.

« Dois-je vous appeler "mon père"? »

La jeune fille se mordit immédiatement la lèvre. Se serait-elle trompée? Elle ne se souvenait plus des différents grades ... euh non, pas grades. Plutôt rangs? Appellations? Oh, elle n'était qu'une simple catastrophe! Si ce pauvre Jonathan décidait de la crucifier sur place, elle n'en serait même pas étonnée ...






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MessageSujet: Re: « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] Icon_minitimeLun 18 Aoû - 19:30


Il y a quelqu'un dans cette chambre.



Cette jeune femme devant moi resplendit de gentillesse, j'espère bien être à la hauteur de sa Foi que je ne doute pas être forte. Bien qu'elle ne m'ait pas encore répondu, j'avais encore du mal à prendre en compte le fait qu'on puisse ne pas croire. Je sentais encore dans les tréfonds de ma soutane, côté droit de mon coeur, la petite croix qui m'offrait le plus grand réconfort du monde. Son prénom résonnait encore dans ma tête alors que de sa petite voix si douce, elle bredouilla avoir la Foi. J'en étais sûr ! D'un grand sourire, je lui donne sans compter ma joie la plus immense, posée sur mon visage comme un voile de marié. Marié. Juliette. Juliet. Des mots se bousculaient dans mon esprit sans se comprendre. Je n'arrivais pas à mettre les phrases les unes à la suite des autres pour en faire une discussion propre, même si certes complexe. Comment réussir à distinguer le faux du vrai au milieu de toutes ses pensées qui dansaient de leur propre chef? Je veux comprendre. Je veux comprendre pourquoi son prénom est comme une clef pour moi. Le passe d'une porte de mon esprit que je m'étais forcée à garder bouclé.

Elle me montre sa gorge, où je jette un coup d'oeil pour remarquer la blancheur magnifique de sa peau, contrastant d'une si forte manière avec la douceur de ses cheveux de feux. Oui, ce n'est que milles compliments pour une femme, mais elle le mérite, ayant prononcé les mots magiques de la croyance. Il était si rare que je les entende qu'elle avait bien droit à un peu d'attention. Elle s'approche alors de ma Bible, que je serre plus fort encore contre moi. Cet objet était celui qui m'avait sauvé l'esprit alors que j'étais en train de dériver comme un fantôme sans âme. Mais elle me fait agréable sourire, une sorte de charmante maladresse s'enfuyait de ses mots, et c'était somme toute très agréable. Lorsqu'elle me demanda si elle devait m'appeller mon père, je me souvins de ma tenue qui n'était pas en accord avec ma véritable religion. Peut-être devrais-je en changer, certainement qu'un jour je le ferai. Mais pour le moment, je m'y sentais beaucoup trop attaché.

Désolé, je ne suis pas prêtre...je l'ai été, mais mon coeur voyait en la religion protestante plus de vérité. Alors je suis devenu pasteur, mais j'ai gardé le vêtement par amour pour la voie qui m'a guidé à Dieu. Vous pouvez m'appeler seulement Jonathan.

Je baissa la tête, rougissant délicatement du regard de cette demoiselle en face de moi dont le prénom me disait tant. Me faudrait-il un flash pour m'en souvenir ? Je l'ignorais. C'était la première fois que je faisais face à un problème de mémoire. Juliet. Juliette. Juliet. Aucune différence dans mon esprit qui commence à me faire défaut dans toute sa connaissance. Voyant bien que je n'étais pas très à l'aise, je releva la tête et fis quelques petits pas en surplace.

Excusez moi, je ne sais pas trop comment le dire...mais...vous me faites penser à quelqu'un que j'ai connu par le passé...mais c'est ridicule...


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MessageSujet: Re: « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] Icon_minitimeLun 20 Oct - 20:56

Juliet M. Cogsworth a écrit:
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Il était vrai que le personnage de Jonathan émanait une gentillesse incroyable que Juliet avait rarement senti chez une personne depuis longtemps. Une bienveillance qui se répandait dans tous les traits de son visage, comme si un ange était descendu des cieux pour venir la voir. Assurément, la jeune fille avait tort, ça n'était pas possible, en tout cas c'est ce qu'elle pensait. Peut-être même que cet homme cachait bien son jeu en vérité, mais Juliet était encore bien naïve. Elle pensait que s'il décidait de ne plus être gentil avec elle, soudainement, elle réussirait à se sortir d'affaire. L'insouciance de la jeunesse ... Mais finalement, avoir peur de tout n'est pas forcément une bonne chose non plus.
Juliet n'avait pas eu totalement tort alors lorsqu'elle avait hésité à l'appeler "mon père". Mais de là à l'appeler Jonathan, la jeune amnésique ne savait pas si elle en serait capable aussi facilement. Il l'intimidait bien trop pour qu'elle puisse l'appeler par son prénom pour l'instant ...

Enfin, ce qu'il montra de lui ne l'était plus trop finalement. C'était plutôt lui qui avait l'air intimidé par elle. Quelle curieuse situation! Juliet changea progressivement son état d'esprit. Elle avait du mal à croire qu'une petite mademoiselle comme elle pouvait avoir le dessus sur ... ce pasteur, donc. La jeune fille se demandait bien pourquoi d'ailleurs!
Jonathan releva la tête et Juliet fit mine de regarder ailleurs pour ne pas trop le surprendre ... À vrai dire elle ne voulait pas qu'il se rende compte qu'elle essayait d'observer son visage quand même ... Le jeune homme lui dit alors qu'elle lui rappelait quelqu'un ... Voilà donc pourquoi il avait opté pour ce comportement. Juliet ne trouvait pas cela ridicule, au contraire, elle aurait surtout été ravie de revoir quelqu'un qu'elle avait pu connaître! Malheureusement sa mémoire lui faisait défaut ... Aucun signe du pasteur Jonathan dans sa mémoire gravement altérée ... Cela la rendait un peu triste.

« Oh, non, c'est même peut-être vrai! » fit-elle sur un ton qu'elle voulait garder joyeux. « Vous savez, je ne me souviens que très peu de mon passé ... Alors tout est possible! »

Juliet lui offrit son plus beau sourire en espérant qu'il soit plus à l'aise avec elle. La jeune fille ne voulait pas le mettre dans cet état là, rien que pour lui éviter des sentiments désagréables. Il était difficile de se faire des amis ici, et la jeune amnésique ne voulait pas perdre une occasion ...

« Excusez moi, je pense que je vais aller m'asseoir, je me sens un peu fatiguée. »

La jeune fille ne se rappelait même plus si elle avait dormi cette nuit ... Ici on ne dormait jamais les deux yeux fermés. Elle devait avoir une mine affreuse à cause de tout ça. Juliet voulut soupirer mais retint sa respiration assez efficacement pour ne pas attirer l'attention. S'asseyant sur le bord du lit, la jeune amnésique invita Jonathan à l'accompagner en tapotant l'espace libre à côté d'elle, marquant cela d'un sourire qui se voulait rassurant.
Puis elle réfléchit ... il était fort probable qu'elle ait pu avoir connu Jonathan auparavant, non? Regardant le plafond, Juliet plaça ses doigts entre son menton de manière totalement machinale.

« J'ai souvent été à l'église à vrai dire, nous aurions déjà pu nous croiser je pense? »

Juliet aurait aimé se souvenir de Jonathan ... peut-être qu'en se concentrant un peu plus sur lui, quelque chose allait lui revenir? La jeune fille baissa alors son regard vers lui. Des cheveux blonds, un regard toujours plein de bonté, une robe noire ... Non ... Mais elle se devait de regarder plus. Les miracles ne venaient pas toujours tout de suite. Même rarement, peut-être ... Juliet n'y connaissait pas grand chose aux miracles de toute façon.






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MessageSujet: Re: « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] Icon_minitimeSam 25 Oct - 15:04


Il y a quelqu'un dans cette chambre.



Elle sourit à ma phrase, m'ôtant un poids de mon coeur. J'ai pu croire l'espace d'une seconde que mon hypothèse la mettrait mal à l'aise tout comme elle me mettait moi-même mal à l'aise. Tout en souriant je tentais de mettre un terme aux tremblements qui ne cessaient de croître dans mon coeur. Tant d'ignorance sur ce muscle étrange que je prenais comme réelle centre de spiritualité, plus encore que l'âme où l'esprit. Elle dit ne plus se souvenir. Pour une fois, je suis au même point qu'elle. Je crois me souvenir d'une Juliet dans mon passé, quelque chose qui me semble tout de même bien lointain. Je me souviens encore de ma fausse mort, quand j'eus fait croire à ma famille que je dormais le visage défiguré six pieds sous terre. Tant d'émotions sourdes, que j'avais enfermé au plus profond de mon être, trop fragile pour y faire face. J'avais fait exprès de tout oublier. Mais en quoi une Juliet aurait pu faire place dans cette sombre histoire? Je l'ignorai...ou alors faisais-je mine de l'avoir oublier. Peut-être était-ce là dans mon esprit, mais que je ne cherchais pas au bon endroit ?

Prétextant une fatigue, elle s'assit sur le lit. Je pris alors conscience de l'étrange situation dans laquelle j'étais. Seul dans une chambre avec une jeune femme aussi pure que splendide à bien des égards. La lumière du soleil se filtrait à travers les carreaux poussiéreux pour se poser sur les draps, éclairant de la même manière les cheveux rougeoyants de Juliet. Elle était rousse, oui, magnifiquement rousse. Mon esprit se déconnecta quelques secondes pour regarder cette chevelure qui m'évoquait de nouveaux souvenirs. J'avais une femme avant de me perdre dans l'anonymat et les fausses identités. J'étais un être humain comme les autres, avec un appartement où je rentrais tous les soirs. Pour retrouver ma femme. Les reflets roux continuaient d'obséder mon regard en tout point. Ma femme aussi était rousse.

Me posant donc sur l'une des portes du placard, je soupirai doucement, offrant un sourire qui se voulait rassurant à mon interlocutrice. Peut-être à l'église. Oui, c'était une possibilité. Je pris alors dans ma soutane la Croix qui pendait contre mon coeur et l'embrassai doucement.

Peut-être...c'est une idée....même si cela fait bien longtemps que je n'ai pas officié dans ma propre église...

Je rentrai la Croix dans mon vêtement à nouveau avant de regarder Juliet en fronçant des sourcils, recherchant en moi les souvenirs les plus incertains. Que m'étais-je donc bien forcé à oublier parmis tous les souvenirs douloureux de mon existence? Qu'avais-je bien pu oublier de plus terrible que moi en train de défigurer le cadavre de mon ami? Cherchant une explication à moi-même, je soupirai sans m'entendre moi-même.

Ma femme était rousse elle aussi...


Puis je me repris en riant. Ce n'était pas le genre de choses à dire comme ça, d'un coup, sans explication aucune et surtout sans invitation. Rougissant, je passai une main derrière mes cheveux, gêné.

Excusez-moi, je n'aurai pas du dire cela comme ça.

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MessageSujet: Re: « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] Icon_minitimeMer 19 Nov - 0:16

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« Il y a une personne dans mon armoire! »

AVEC — JONATHAN R. A. WILLIAMS





Juliet écoutait Jonathan avec attention. Elle était certaine d'avoir d'intéressantes conversations avec lui. Alors qu'avant, cela était une source de distraction, voilà maintenant que ces rencontres étaient un luxe. Au moins appréciait-elle au mieux les petites choses de la vie. Les petites parcelles de bonheur qui subsistaient dans cet endroit infernal sans qu'il en ait le contrôle. C'était ce qui lui permettait d'avancer, avant tout.
Le jeune pasteur lui avoua alors qu'il avait une femme, qu'elle était rousse. Sa réaction d'excuse était adorable, et Juliet ne put s'empêcher de sortir un petit rire bienfaisant.

« Ne vous en faites pas pour ça! » lui répondit-elle. « Je suis ravie de l'apprendre. C'est merveilleux que vous ayez une femme! »

Mais aussitôt, son sourire s'effaça. Non, ce n'était pas merveilleux du tout. Parce qu'il était ici. Et sa femme ... Dieu sait où elle se trouvait alors? La jeune fille prit une expression triste, crispant ses sourcils et ses commissures.

« Oh, non, pardonnez-moi ... Un instant ... j'avais oublié que nous étions dans cet endroit. »

Juliet ne pensait pas qu'il lui en voudrait, toutefois. Il avait l'air bon et compatissant. Mais elle espérait seulement qu'elle n'ait pas ravivé de douloureux souvenirs ... s'il en avait. Mais s'il avait parlé de sa femme, alors il devait s'en souvenir très probablement.
C'est seulement à ce moment que Juliet comprit vraiment pourquoi le pasteur avait rougi. Il avait comparé ses cheveux à ceux de sa femme, et effectivement elle voyait ce qu'il y avait de gênant. D'ailleurs, le rose lui monta aux joues à elle aussi plutôt rapidement. En fait, ce n'était pas seulement la comparaison ... Mais vu que tous les deux ne se souvenaient pas ... Et qu'elle avait un point commun avec sa femme? ... Est-ce qu'il se souvenait d'elle, réellement? Oh non, elle ne pouvait pas ... enfin ça ne lui semblait pas possible. Juliet vira de rose à rouge. Elle sentait les échos de son coeur retentir dans tout son organisme. Elle, mariée? ... Mariée ... Attendez.
Elle avait touché un point, là. Juliet fronça légèrement les sourcils et entrouvrit la bouche ... Oui ... elle ne se souvenait pas de mariage mais ...

« J'ai été fiancée. » murmura-t-elle à voix haute.

Elle ne s'en était même pas rendu compte, à vrai dire. Mais elle avait débloqué un endroit de sa mémoire et cela faisait l'effet d'un poids qui s'envolait dans l'air chargé de poussière.
Mais à qui? Là, sa mémoire se ferma de nouveau. Que c'était frustrant ... Elle avait l'impression d'avoir une ouverture sur toute son âme mais cela semblait durer seulement quelques secondes. Mais cette fois-ci, elle avait récupéré un morceau, et ce n'était pas tout le temps! C'était signe qu'elle pouvait guérir, qu'elle pouvait un jour s'en aller d'ici. Oui, tout ceci lui redonnait de l'espoir. De temps en temps, un nouveau chapitre de son histoire lui était révélé, et elle était persuadée que bientôt elle saurait qui elle était vraiment. Pour le meilleur et pour le pire.

Juliet sentait le regard de Jonathan sur elle. Oh, elle avait été un peu perdue dans ses pensées. Gênée, elle remit une mèche de ses fameux cheveux derrière son oreille et s'adressa à lui avec un sourire quelque peu maladroit.

« Excusez-moi. Hm ... Je suis sûre que votre femme était quelqu'un de très bien! Vous vous souvenez d'elle? »

Juliet avait perdu l'habitude de demander aux gens si cela dérangeait qu'on parle d'eux. Elle aimait tellement apprendre les histoires des gens qui l'entouraient qu'elle faisait bien trop souvent passer la curiosité avant tout.






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MessageSujet: Re: « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] « Il y a une personne dans mon armoire! » [ Jonathan R. A. Williams ] Icon_minitimeJeu 20 Nov - 16:09


Il y a quelqu'un dans cette chambre.



Comment devais-je expliquer à mon coeur décimé toutes les émotions contraires qui venaient de parcourir mon esprit ? Cette pauvre jeune femme n'essayait que de m'aider, et malgré quelques paroles maladroites, je ne pouvais m'empêcher d'apprécier sa sincèrité et son envie d'aider. Voilà ce que le Seigneur aurait apprécier. Une âme aussi belle que pure d'esprit, aucune envie n'existait dans sa personnalité. Il me semblait être de connivence avec une aussi gentille personne. Mais c'est alors qu'elle annonça le fait d'avoir été fiancé. Mon coeur fit le tour de sa propre révolution. Le sang me monta davantage aux joues et en l'espace de quelques secondes, je commençai à me poser des dizaines de questions toutes plus étranges et farfelues les unes que les autres. Juliet. Juliette. Ma tête me fait mal. Je sens qu'il s'agit là d'un souvenir que je n'ai pas oublié. Je n'ai rien oublié de mon passé. En mon cerveau tout est resté parfaitement sain, jamais je n'ai subi la moindre opération ou obligation de boire un breuvage comme j'en ai vu tant en souffrir. Mais où est-ce qu'essait de me mener mon fragile intellect. Je l'ignore.

J'observe alors ma jeune interlocutrice. Tellement de questions et de réflexions doivent également traverser son esprit. Dans ses gestes, j'essaie de comprendre un souvenir lointain que j'ai tout fait pour volontairement enterrer. Je me suis révêlé très doué pour me voiler la face sur des centaines de choses, mais surtout sur moi-même. A travers la couleur de sa peau, j'essaie d'éveiller mes yeux. Mais il n'y a que ses cheveux qui éveillent en moi des battements de coeur imperceptible, comme provenant d'un temps révolu. Et ce prénom. Ce prénom. Juliet. Juliette. Que devais-je en dire. Ce prénom évoquait bien plus pour moi que ce visage, ces cheveux bien plus encore que sa peau. Quel était la signification de tout ceci...j'aimerai tellement que le Seigneur m'aide à trouver la vérité dans ce manoir perdu. Et ma douce Kathleen ? Que devais-je en faire ? Mon coeur se tortura tout seul. Elle m'a jeté comme si j'avais été Satan déchu pendu au coup de la Vierge Marie. Je ne savais comme me sortir de cette relation qui me déchirait de l'intérieur...et si...retrouver ma femme, était la solution ? Pourtant voilà encore que la scientifique reste dans un coin de ma mémoire, comme ayant supplanté toutes les autres créatures de la Terre. Non. Non et non, s'il te plait, disparait de mon coeur...de mon âme...j'essaie tant bien que mal de me concentrer sur le visage flou de mes souvenirs, de ma femme, pour répondre à la Juliet d'ici.

J'ai...j'ai tellement souffert d'avoir du la perdre...que j'ai tout fait pour oublier...mais des souvenirs me reviennent...elle était rousse, oui...et...

J'avais regardé mes genoux depuis l'instant où la jeune femme me posa la fameuse question. Trop timide de toute façon pour faire quoique ce soit d'autre. Mes mains étaient serrés en poing, n'osant bouger. Mes joues rougissaient comme ceux d'un enfant que l'on aurait pris en faute.

Et...elle s'appellait aussi Juliette...Juliet...oui...Juliet...

Mon regard se fit vague. Ce muscle qui me servait à vivre et à aimer n'était-il fait que de papier pour être ainsi porter à tant de passion ? N'étais-je qu'une fragile créature incapable de survivre à un chagrin d'amour ? Suis-je un homme ou encore un enfant...


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