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It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan.

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Juliette A. Adler
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MessageSujet: It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. Icon_minitimeMar 31 Mai - 22:57



It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality.

« You forfeit all rights to my heart »

Je les hais…

C’était tout ce qui traversait l’esprit de Juliette à l’heure actuelle. Cette simple petite phrase, ces trois pauvres mots, qui tournaient et tournaient, en boucle dans sa tête. Elle les haissait tous. Son batard de frère, sa salope de femme et son connard de mari. Enfin, si on pouvait appeller ça un mari… Il lui avait mentit. Elle repensait à tout ce qu’il lui avait dit depuis son arrivée et tout n’était que mensonge…

Pas étonnant qu’elle ne ressentait pas le moindre sentiment pour lui depuis qu’elle l’avait retrouvé, elle ne l’avait jamais aimer ! Pas à un seul moment en six ans de mariage et lui… Lui avait eu le prétention de lui dire qu’ils s’aimaient ! Qu’ils avaient un mariage heureux et qu’elle était amoureuse de lui !

Dire qu’elle s’en voulait de ne pas retrouver ses sentiments ! Elle était persuadée que tout ça c’était parce qu’elle était amnésique, et que si elle lui laissait une chance, ou mieux, retrouvait la mémoire, tout s’arrangerait ! Quelle cruche… Elle avait juste envie de rire à cette idée. Un rire méchant et moqueur. Envers elle mais aussi envers lui. Bon sang…

Elle avait été si naïve. Elle lui avait fait confiance, l’avait laisser l’embrasser, la toucher… Bon sang, elle l’avait même laisser la baiser ! La nausée qui l’avait pris un peu plus tôt dans la journée ne faisait qu’empirer à cette idée. Comment avait elle pu faire ça… Comment avait IL pu faire ça ! Elle était folle de rage et de dégout…

Elle entra brusquement dans la chambre de Jonathan, chambre qu’elle avait occupée avec lui depuis son arrivée. Si elle s’écoutait, elle n’y serait jamais retournée. Elle se serait contentée de partir, loin, le plus loin possible de lui. Bien sûr, elle ne pouvait pas sortir du manoir, mais il était tout de même assez loin pour ça.

Elle regarda Jonathan, sans même faire attention à ce qu’elle faisait. Etrangement, elle n’éclata pas en hurlements, ni même en larmes. La fureur qui l’avait envahit était une fureur froide, aussi glaciale que l’expression de son visage. La seule chose qui ne l’était pas, était la douleur qui se lisait dans ses yeux.

Elle se sentait trahie. Humiliée même, comme si elle n’avait été que le sujet d’une vaste blague. Et ça lui faisait mal. Quoi qu’on lui dise, elle estimait ne pas mériter ça. Elle, elle avait toujours été honnête, elle ne lui avait jamais mentis. Et là… Elle ne trouvait même pas les mots pour lui dire à quel point elle le détestait…

« Tu m’as mentis… »

Elle avait parlé doucement, beaucoup trop pour que ce soit bon signe...


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Jonathan R. A. Williams
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MessageSujet: Re: It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. Icon_minitimeJeu 2 Juin - 9:17



A Sense of Poison

« Good bye, my lover. »

Commencer une nouvelle vie n’était pas facile. Plus encore quand cette vie n’avait été que la continuité insuffisante d’un long calvaire. Mais elle ne savait pas ce que c’était elle. Oh, Jonathan ne disait pas qu’elle n’avait jamais vécu d’épreuves –après tout il ne la connaissait pas assez bien pour dire cela, même après six ans de mariage. Cependant, il était évident que pour sa part, aucune comparaison n’était possible. Il avait affronté les flammes de l’Enfer pour en finir avec la vie. Le Seigneur lui avait offert une nouvelle chance par l’interlude de David et Harry qui l’avaient sauvé. Il ne leur en voulait pas. Car en se faisant, ils lui avaient donné la chance de revoir Juliette. Sa femme, devenue amnésique. Il lui a dépeins une vérité parallèle, une vérité qui aurait pu exister si elle avait fait un effort pour rendre tout ce qu’avait pu faire Jonathan pour elle. Non, il ne regrettait rien. Absolument pas. Ces instants avec elle avaient été un pur plaisir. Dans tous les sens du terme. Jonathan s’était ouvert à tout un nouveau monde. Comment dire même qu’il semblait avoir grandi de cette expérience. Cette vengeance par omission. Tout ça, juste parce que cette pauvre idiote avait cru pouvoir jouer avec lui éternellement. Combien de temps serait-il resté le pauvre soumis à sa femme, si Harry n’avait pas essayé de le tuer ? Si Rockwood ne lui avait pas proposé de venir dans ce manoir. Combien de temps serait-il resté comme un chien, comme un paillasson à attendre sa punition divine ? Trop longtemps. Mais à présent, la durée de cette impression de calme et de sérénité semblait indécise. Jonathan priait dans la chambre, Blandine gambadant gentiment sur le lit. Elle mangeant un morceau de carotte. Comme elle était mignonne, la lapine.

La voix de Juliette fut comme un marteau éprouvant sur ses tempes. Comme il avait pu le prédire, cette impression de stabilité n’avait été qu’un doux rêve. Il était désormais temps de se réveiller. Mais cette fois-ci, Jonathan n’était plus sans arme face à sa bienaimée. Il était devenu fort. Bien plus qu’elle ne le serait jamais dans cette stupide baraque. Le pasteur poursuivit sa prière jusqu’à la fin de son amen. Impossible pour lui qu’il soit interrompu en plein milieu de son louange au Seigneur pour cette Jézabel. Après avoir fini en seulement quelques secondes son discours intérieur. Il se redressa de tout son long et croisa les bras, se retournant vers Juliette avec un petit sourire aux lèvres. Bien qu’il ne puisse pas faire de l’ombre à la jeune femme par sa taille, il restait tout de même plus imposant qu’elle par son actuel position de force. Il était le bourreau, le bras vengeur. Dans son regard, il y avait une intense satisfaction de la voir ainsi en colère –pour une fois avec une véritable raison. Mais il n’y dormait pas que cela. Dans le bleu de ses yeux, il y avait aussi la tristesse. Une incommensurable tristesse, comprenant que tout ceci était désormais bien fini. Il n’aurait pas dit non à ce que cette seconde vie dure encore un peu. Il l’aimait, sa « femme ».

- Cette fausse vérité n’a pas semblé te déranger plus que cela jusqu’ici.

Ce qui était sûr, c’est qu’il ne plierait pas devant elle. Hors de question. Son esprit n’avait jamais été aussi blindé. S’approchant d’un pas vers elle, il poursuivit :

- Tu es en colère ? Tant mieux. Si tu savais tout ce que tu m’as fait subir pendant ces six années. Tu n’as eu que ce que tu méritais.

Ayant un grand sourire, il ne vit pas Blandine qui sauta du lit pour se mettre aux côtés de son maître. Elle s’était prise d’affection pour lui, et le protéger certainement jusqu’à sa mort. Si l’animal avait eu les réflexes d’un chien, nul doute qu’elle aurait sorti les crocs pour mettre la jeune femme en défaite. Mais l’instant n’était pas à une blague aussi creuse. Because shit is about to get real.
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MessageSujet: Re: It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. Icon_minitimeLun 6 Juin - 1:13



It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality.

« You forfeit all rights to my heart »

Ca n’a pas semblé te déranger plus que ça…

Juliette fixa Jonathan en penchant légèrement la tête sur le coté. Comment pouvait on être stupide à ce point ? Evidemment, ce qu’on ne sait pas ne peut pas nous faire de tort. C’était la plus basique des logiques, et la rouquine n’était pas sure de bien voir ou il voulait en venir. Essayait il de se trouver des excuses pour ce qu’il avait fait ? Essayait il de lui dire qu’il avait fait ça uniquement pour son bien ? Qu’il lui avait rendu service ? Remarque, elle pouvait comprendre qu’il essaie de se rattraper, même si ce n’était qu’une piètre tentative…

Qui n’en était même pas une. Juliette n’en revenait pas. Les mots ne lui venaient même pas à l’esprit. Elle n’attendait pourtant pas grand chose en venant le voir. Qu’il essaie de s’expliquer peut être, ou même de se trouver des excuses. Elle aurait bien voulu les entendre d’ailleurs...Voir ce qu’il allait trouver à inventer pour justifier son mensonge...Et son pêché.

Cela la faisait beaucoup rire d’ailleurs, elle devait l’admettre… Quel exemple il faisait. Pour quelqu’un censé prêcher la parole du seigneur, être qui n’était supposément qu’amour et bonté, il n’en avait pas beaucoup. Il n’était même pas capable de suivre ce en quoi il était supposé croire le plus, ce sur quoi il était censé basé toute sa vie. Mais bien sûr, c’était elle la méchante…

Pourquoi pas, après tout. Mais elle s’en fichait… Elle ne le croyait même pas. Même si elle le voyait très bien toujours se plaindre de tout le mal qu’elle lui avait soit disant fait pendant toutes les années qu’avait duré leur mariage. Elle, au moins, elle avait été honnête. Elle ne lui avait pas fait croire qu’elle l’aimait ou qu’elle serait caline et aimante. Ce n’était pas son genre. Et elle n’allait pas se forcer, ça, ça aurait été mal.

Elle lui avait rendu service en étant honnête. Après tout, elle lui avait même dit la véritée pour ses maitresses lorsqu’il lui avait posé la question. Alors que non, elle aurait pu lui mentir, elle aurait pu lui faire croire que, peut être, un beau jour de printemps elle finirait par voir toute sa beautée intérieure et finirait par tomber folle amoureuse de lui ! … Mais non.

Elle savait pertinemment que jamais ça n’arriverait, et elle ne s’en était pas cachée. C’était lui qui avait choisis de subir la situation, il aurait très bien pu tout révéler, la faire enfermer pour son homosexualitée, ou juste essayer de faire annuler le mariage qui n’était même pas consommé ou quoi que ce soit. Mais non, bien sur que non… Il était bien trop soumis pour ça. Etait ce sa façon de se rebeller ? Même ça, c’était pitoyable…

Elle n’était même pas en colère, non… Elle ne lui ferait pas ce plaisir. Et au point ou elle en était, c’était loin d’être la pire chose qui lui soit arrivé. Il l’avait sauté ? La belle affaire. Au final ce n’était pas grand chose… Dans tout les sens du terme. Et ses mains sur son corps n’étaient vraiment pas si mémorable que ça…

Bien sûr, l’idée la répugnait. Mais elle savait qu’elle s’en remettrait, elle s’en remettait toujours. Elle eu même un léger sourire en soutenant son regard bleu avant de se détourner pour récupérer quelques épingles à cheveux et un ruban qu’elle avait laisser trainer sur un meuble.

« Mon pauvre Jonathan… Ce que tu comprendras surement jamais, c’est que tout ce que tu subit, tu te le fais subir tout seul. »

Elle se retourna vers lui, s’appuyant contre le meuble en question pour lui parler du ton le plus calme qui soit possible, peut être même avec une pointe d'amusement.

« Tu vois, je n’ai peut être pas été la plus aimante des femmes, je l’avoue. Je t’ai jamais aimer. Ce n’est pas une surprise pour toi, j’ai toujours été honnête à ce sujet. Enfin, sauf depuis deux mois. Que j’ai passé à désespérément chercher le moindre petit sentiment ne serait ce qu’amical pour toi… »

Elle eut une petite moue faussement boudeuse.

« Mais rien. Pas la moindre petite chose. Alors, j’ai d’abord penser que ça venait de moi, peut être que si je me souvenais ça reviendrait… Mais maintenant que c’est le cas, je réalise surtout pourquoi pendant tout ce temps, pas une fois tu n’as pris de maitresse. Ou même pourquoi apparemment les femmes ici préfèrent finir dans un brasier plutôt que dans tes bras. »

Les rumeurs se propagent vite ici… Si, quand elle avait entendu deux personnes en parler, Juliette n’avait d’abord pas voulu y croire… Maintenant elle n’avait aucun mal à cela.

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MessageSujet: Re: It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. Icon_minitimeLun 6 Juin - 8:13



A Sense Of Poison

« Good bye, my lover. »

Comment elle pouvait ainsi se la jouer ? Jonathan pouvait ressentir l'horrible mépris à travers ses paroles. Sa façon de marcher. Rien que dans le reflet de son regard ou dans les ténèbres de son ombre sur le sol. Elle se croyait toute puissante. Jonathan poursuivit son sourire empli de poison. Il avait eu ce qu'il avait voulu. Deux mois d'un bonheur fugace, où ils menèrent une vie de couple presque normal. Mais tout ceci avait bien plus de symbolique que cela, il ne fallait pas croire. Maintenant que Jonathan avait enfin consommé son mariage, c'était comme s'il pouvait à présent faire une croix dessus. Il avait grandi. Pris en maturité. Car c'était comme si sa vie s'était arrêté il y avait six ans. L'horloge biologique s'était bloqué dans la misérable boue de sa situation. Mais la sueur des étreintes avait tout débloqué. Les rouages s'étaient remis à fonctionner comme il se devait. Jonathan était libre. Plus jamais il ne serait sous l'emprise de cette femme pour qui il avait tant offert sans jamais recevoir en retour. Et pourtant, pourtant, son petit air suffisant ne cessait jamais. Elle faisait semblant de se souvenir mais aucune trace de culpabilité traînait pourtant dans ses yeux. Juste ce mépris toujours aussi gluant dans lequel elle s'embourbait elle-même. Rare étaient les gens qui possédaient ainsi le Diable en eux sans espoir de retour. C'était pourtant le cas. Juliette n'avait d'ange que la lettre e dans son prénom. Mais du démon, elle avait tous les travers.

Jonathan eut un rire quand elle parla de son absence de sentiment envers lui. Comme s'il en était étonné. L'absence de mémoire lui avait juste instillé le doute. Le reste, elle se l'était faite subir elle-même, pour reprendre ses mots. Mais ce n'était qu'une immonde succube. La haine n'était pas assez forte pour décrire toutes les apparences de la colère de Jonathan. Pourtant vint ensuite la dernière phrase de Juliette. Le sourire terrifiant qu'il traînait jusqu'ici s'évapora pour laisser place à un grand vide intérieur. Elle. Le pasteur l'avait encore plus aimé que sa propre femme. Mais elle était en sécurité à présent, car les flammes avaient lavé son péché. C'était ce qu'il essayait de se dire, mais le jeune homme savait parfaitement que jamais il ne cesserait de l'aimer, jusqu'à ce que le soleil se couche sur sa vie. Malheureusement, c'était ainsi des personnes que l'on aime plus que sa propre vie. Néanmoins, Jonathan n'en était plus à un stade semblable avec sa femme. Ils avaient de loin dépassé l'étape de l'amour conjugal, s'approchant davantage de la haine commune. Et encore. Ressentait-elle autre chose que du mépris ? Le haïssait-elle un peu ? Le voyait-elle comme une menace ? Toutes ces questions qui tournaient dans la tête de Jonathan embrumaient son esprit de tel sorte qu'il ne puisse plus penser à elle. Mais jusqu'où peut-on pousser les limites de l'esprit ? Le sien était une sorte de boîte de Pandore, que l'on ne pouvait ouvrir qu'en s'attaquant au mot magique.

- Tu parles sans savoir, petite catin.

Catin était déjà un mot bien trop doux. Les ténèbres s'éprirent de ses neurones, comme un nuage de détresse. "les femmes ici préfèrent finir dans un brasier plutôt que dans tes bras" Cette phrase tournait dans sa tête. Il n'arrivait plus à la bloquer. Il n'en avait plus la force. Tout lui revenait tel une claque: les refus de Juliette, ses tromperies, son mépris, ses petits jeux où elle faisait tout pour le pousser hors de ses gonds. Puis la haine de Downcry, sa propre fuite. Le Manoir. La belle scientifique rousse. Hors de portée. La brûlure atroce du feu sur sa peau. La plus chaude des étreintes qu'il n'avait jamais pu recevoir. Finir dans un brasier plutôt que dans ses bras. Son visage devint bien plus sombre et c'est à une vitesse surprenante que le pasteur s'approcha de la salope pour saisir son cou avec force. D'une seule main, il n'avait pas besoin de davantage pour lui couper la respiration. Si l'envie lui en prenait, il pouvait la tuer juste là maintenant et n'en retenir aucune culpabilité. Cela serait tellement facile. Jonathan approcha ses lèvres de l'oreille de Juliette. Sa vengeance n'était pas encore tout à fait complète.

- Si je n'ai rien fait...si je n'ai pas pris de maîtresses, si je ne t'ai pas faite enfermer pour ton homosexualité...si j'ai continué, encore et encore, de faire tout ce que je pouvais pour te rendre heureuse, ce n'est pas par lâcheté. Si je ne t'ai jamais violé en six ans, ce n'est pas par soumission. Aussi étrange que cela puisse te paraître. Je t'aimais. Plus que personne jamais ne t'aimera, sois-en certaine.

Il resserra son emprise sur sa gorge, ravie de voir son ancienne bien-aimée devenir de plus en plus rouge. Il fallait plusieurs minutes avant de perdre connaissance. C'était une chance, car Jonathan ne comptait pas la voir s'évanouir tout de suite. Le pasteur, de sa puissante force, lui la plaqua contre le mur juste derrière. Ce petit jeu ne faisait que commencer. L'image des flammes restait encore violente dans son regard. Comment redonner au corbeau sa blancheur d'autrefois ? A l'intérieur de son coeur, Jonathan pleurait toutes les larmes de son âme. Car il existait encore, le petit pasteur qui n'aurait jamais fait de mal à une mouche. Il s'était enfermé pour ne plus subir l'horreur extérieur, enfermé dans une carapace de sang et de haine.

- Et si tu as entendu parler de cette fameuse affaire, tu devrais comprendre que la dernière chose à faire est de m'énerver.
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MessageSujet: Re: It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. Icon_minitimeLun 6 Juin - 16:02



It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality.

« You forfeit all rights to my heart »

Owh, une insulte.

Qui ne fit que sourire Juliette. Elle l’avait déjà poussé à bout visiblement… Pathétique, vraiment. C’était visiblement la seule arme qu’il avait à sa disposition, et ça faisait monter un plaisir mauvais dans la poitrine de Juliette. Elle l’avait énervée, ça se voyait… Son regard était furieux, elle avait même réussit à lui faire perdre son sourire.

Et elle en était fière, oh que ça lui faisait plaisir. Son sourire à elle ne faiblissait pas. Pas même lorsque sa main s’empara de sa gorge. Bien sur, son coeur loupa un battement, et elle eu un léger moment de panique… Mais, dans sa fiertée, elle refusait de croire ne serait ce qu’une seconde qu’il était une quelconque menace pour elle.

Oh, ça non… Il pouvait faire ce qu’il voulait, elle n’avait pas peur. Malgré tout ce qu’il pouvait faire, tout ce qu’il pouvait dire, pour elle, il restait le gentil petit pasteur qu’elle avait été forcée d’épouser. Certes, ça se voyait qu’il avait changé, qu’il essayait d’être un dur à cuire, d’être fort… Mais pour elle, qui le connaissait, certes mal, mais depuis si longtemps… Elle n’y croyait pas une seconde.

Peut être qu’elle se trompait, peut être que non… Mais elle n’arrivait pas à le voir autrement. Même lorsque ses doigts se firent douloureux contre sa gorge et qu’elle sentait qu’elle allait vite manquer d’air. Elle releva simplement le menton pour mieux le regarder de haut. Oh, elle ne se soumettrait pas, même sur ce point, elle y comptait bien. Que ce soit de la fiertée ou de la bêtise, c’était comme ça.

De l’amour… Si Juliette avait pu, elle en aurait rit à pleine gorge. Qu’est ce qu’elle en avait à faire de son amour… Ou même de l’amour tout court. Ca ne menait à rien à part à la déception. Elle avait pu l’observer tout au long de sa vie, et tout ce qui arrivait ne faisait que le confirmer. Il suffisait de voir ou ça avait mené Jonathan lui même…

Non, ce n’était pas de l’amour, juste de la connerie. Et Juliette songea qu’il était surement passé champion en la catégorie, mais qu’elle pouvait surement lui faire concurrence à l’instant présent. Sa tête commençait à tourner et soutenir le regard de l’homme en face d’elle devenait compliqué. Mais elle ne faiblirait pas, elle se l’était promis…

Qu’il la tue s’il le souhaitait. Elle s’en fichait. Qu’est ce qui la retenait ici après tout ? Absolument rien. Au contraire même. Elle espérait même qu’il garderait toute sa vie la culpabilitée de son acte sur ses frêles épaules. Pour un pasteur, ça ne devait pas être la culpabilitée qui lui manquait… Il ne l’avait peut être pas remarquer mais tout ce qu’il prétendait aimer finissait mal. Elle ne donnait pas cher de la peau de sa lapine…

Elle même n’en revenait pas d’avoir des pensées aussi cynique au sujet de sa propre mort ou de celle d’une innocente lapine. Mais qu’est ce qu’elle avait de mieux à faire ? Aussi passionnant que soit soutenir le regard de Jonathan, c’était loin d’accaparer tout son esprit. Et elle ne pleurerai pas, pas devant lui, pas pour lui.

Même si elle fut soulagée lorsqu’elle sentit la pression se relacher et pu inspirée une longue bouffée d’air… Pas très frais, mais ça lui convenait très bien vu la situation. Et elle devait avouer qu’elle éprouvait une sorte de satisfaction… Même ça il n’avait pas été jusqu’au bout. Bon, réflexion faite ça ne l’a dérangait pas plus que ça... Au moins elle pouvait recommencer à sourire de plus belle.

« Tu crois vraiment que j’ai peur de toi ? »

Elle glissa même la main sur sa joue, d’un geste qui pourrait presque passer pour tendre outre le contexte.

« Ce n’est pas le cas. Fais ce que tu veux, vas y. Fais toi passer pour la victime de l’histoire si ça t’amuse, trésor. Mais au final, c’est toi qui fait du mal. Tu tente de briser tout ce que tu touche, et tu prétends que c’est le contraire. »

Elle approcha son visage du sien jusqu’à n’en être qu’à quelques centimètres du sien.

« Tu me fais pitié. Et c’est tout ce que tu inspira à qui que ce soit jusqu’à la fin de ta vie. Tu es destiné à aimer sans que ce ne soit jamais réciproque. Regarde ta vie, c’est tout ce qui t’es arrivé jusque là. Et ça continuera. Tu aimeras, aimeras, aimeras...Et tout ce que tu auras en retour c’est du mépris et de la pitié.

Parce que tu sais pas aimer, c’est pas ça l’amour. Tu te préoccupe que de toi. Si vraiment tu m’avais aimé moi ou la fille que t’as essayé de bruler vive, tu nous aurais laissé tranquille. Tu aurais su rester en retrait, comprendre ce qui était le mieux pour nous. Mais non, tu pense qu’à toi et à ton petit bonheur personnel, que tu n’atteindras même pas. Parce que tu ne comprendras jamais ce qui te fait défaut, tu ne cherche même pas à comprendre !

Tu ne te remets jamais en question, tu ne t’es pas demandé une seule fois ce que je voulais moi. Tu préfère resté embourbé dans tes fausses bonnes intentions et te persuader que ce que tu fais est bien, alors qu’au final, ce ne sont que des pechés que tu fais uniquement pour ton intéret personnel, tu n’es qu’égoisme. »

Elle réalisait très bien que ce qu'elle disait pouvait être considéré comme hypocrite. Après tout, elle avait fait la même chose avec Amy... Mais justement, elle avait réalisé son erreur juste avant de venir ici. Elle avait comprit, et tout était encore tout frais dans sa tête alors, au final, elle était bien placée pour en parler.


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Jonathan R. A. Williams
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MessageSujet: Re: It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. Icon_minitimeLun 6 Juin - 22:21



A Sense of Poison

« Good bye, my lover. »

Ses paroles. Remplis de poison. Il avait eu le malheur de lui laisser une seule seconde de respiration. Rien qu'une pour qu'elle ne meure pas. Car malgré toute la haine qui le portait au coeur, la tuer serait trop facile. Il ne voulait pas avoir sa mort sur la conscience. Elle ne le méritait pas. Pourtant la vie était également trop belle pour lui être laisser. Tandis que Jonathan se perdait dans le bleu regard rempli méprisant de son ancienne aimée, son esprit répétait en écho les mots de celle-ci. Ne comprenait-elle donc pas ? Pourquoi était-il toujours celui à qui l'on en voulait ? Depuis toujours, jamais personne ne l'avait vraiment aimé. Juste son frère, et encore, c'était un véritable miracle. Il n'avait jamais eu de véritables amis autre que le Seigneur. Pour Amy, il n'avait jamais été que le David de remplacement. Il n'était même pas certain qu'elle se souvienne de lui à présent.

Puis était venu Juliette, la promise. Juliette la splendide. Celle dont il était tombé amoureux sans rien savoir d'elle. Pour qui il avait dépensé sans compter pour un regard, un simple sourire. Il ne lui avait jamais fait le moindre mal. L'avait toujours profondément aimé et considéré comme sa femme. Même après les tromperies et l'homosexualité révélé. Avec le temps, il avait fini par juste être heureux quand elle le laissait dormir à ses côtés. Toutes ces nuits dormant au canapé comme un vulgaire alcoolique, la regardant descendre nonchalamment les escaliers dans de magnifiques nuisettes. N'avoir jamais tenter de poser la main sur elle contre son grès, malgré tout. Toutes les nuits de toutes les journées de cette misérable existence, avoir le coeur brisé. Une vie entière à soigner inlassablement son muscle mortifié, à le recoudre en respirant un manteau à elle, pendant que celle-ci était ailleurs – comme toujours.

- Je n'arrive pas à croire...que tu m'en veuilles pour n'avoir rien fait pour te nuire pendant six ans...

Sa voix se perdit dans le vide. Elle osait lui reprocher tout ça. Lui reprocher son amour, sa patience. Pour le simple fait qu'une seule seconde dans sa vie, il ait voulu être aimé. Savoir si sa femme, sans aucun souvenir, parviendrait à l'aimer. Prendre une certaine revanche sur son existence misérable. Sa main resserra instinctivement la gorge de Juliette pour la faire taire. Il avait été jusqu'à simuler sa propre mort, amener un de ses amis à mourir à sa place, le défigurant, lui donnant sa bague...tout ça pour qu'elle soit en sécurité. La peur au ventre, il avait vécu, rien que pour que sa femme se réveille sans avoir cette même peur au ventre. Et maintenant...maintenant...si la haine ne s'était déjà emparé violemment du corps de Jonathan, ce dernier se serait certainement mis à pleurer.

L'ancien Jonathan se serait agenouillé et aurait pleuré aux genoux de sa belle pour lui demander pardon. Qu'il ne voulait qu'être aimer. Mais à présent, c'était trop tard. Le Manoir avait brisé son esprit. Que pouvait-elle bien savoir, elle qui n'était là que depuis à peine deux mois, et qui avait été protégé jusque là par lui ? Ce n'était pas l'Amour qui avait tué l'âme de Jonathan, mais bien les Ténèbres. Elles s'étaient emparé de son âme fragile, au moment où sa solide armure de Foi se brisait au contact d'un nouvel Amour plein d'espoir. Mais elle ne pouvait pas comprendre. La compassion est une maladie que l'on attrape dans le cas où l'on possède un coeur. Seulement, et Jonathan ignorait depuis quand, il semblait que la jeune femme n'en avait plus depuis longtemps.

- Tu ne sais rien...tu ne comprends pas. On dirait, en t'entendant parler...que je t'aime encore.

Révélation. Prise de conscience. Bien sûr. Il commençait à rire doucement.

- Comme si je pouvais encore t'aimer. J'ai cessé de t'aimer à partir du moment où j'ai choisi de me faire passer pour mort. Pour te protéger de ton ex qui voulait nous tuer, tous les deux, parce qu'il croyait qu'on vivait le grand amour ! (Un éclat de rire plus fort l'étreignit.) En arrivant ici, tout m'a paru plus clair. Les horreurs que tu m'as fait subir...tu penses te souvenir de tout, mais es-tu bien sûre ? En tout cas, sache que je ne les méritais pas.

Un nouveau rire fit trembler son coeur tant la folie s'était doucement emparé de son coeur lamentablemnt brisé. De sa force titanesque, il la traîna par le cou pour l'allonger sur le lit. S'emparant ensuite de ses poignets, il les attacha en souriant aux barreaux du lit.

- Je suis fatigué de toi. Ne t'en fais pas, plus jamais je ne te prendrais. C'est bien ce que tu désires pas vrai ? (Instant de silence.) Je ne pense pas que tu te souviennes de tous tes péchées à toi...mais je vais te les rappeler...Un. Par. Un.

Se disant, il sortit une bobine de fil noir. Et une aiguille en fer. Prie pour qu'elle ne soit pas rouillée. Vas-y, prie.
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MessageSujet: Re: It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. Icon_minitimeMar 7 Juin - 1:04



It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality.

« You forfeit all rights to my heart »

Mais il ne comprenait vraiment rien…

Elle ne lui en voulait pas parce qu’il n’avait rien fait pour lui nuire, bien sur que non. Ca, ça la laissait indifférente… C’était tant mieux pour elle, mais elle ne lui en était pas reconnaissante parce que ça lui semblait tout à fait normal. Elle n’avait jamais rien fait pour lui nuire non plus. Et elle ne voulait évidemment pas qu’il lui nuise en retour, elle aurait juste voulu qu’il se préoccupe un peu de lui.

Voilà, qu’il la laisse tranquille. Il aurait très bien pu avoir une vie, des amis, des maitresses même si ça lui chantait. Mais non, il était resté là comme un chien et maintenant il le lui reprochait. Elle, elle ne lui avait rien demandé ! Elle n’avait rien voulu de tout ça, elle ne voulait même pas de se mariage ! Mais non, on le lui avait imposé, comme tout !

Toute sa vie n’avait été que refus et choix imposés. On lui avait fait prendre une vie qu’elle ne désirait absolument pas, et maintenant, même ça on le lui reprochait. Elle avait juste essayer de garder le peu de controle sur sa vie qu’il lui restait, et elle continuait de ne pas voir le mal qu’il avait à ça.

Tant pis pour lui si lui le voyait, il voyait le mal partout sauf en lui meme de toute façon. Et tant mieux s’il ne l’aimait plus, c’était peut être la seule chose jamais sortie de sa bouche qui la rendait heureuse. Peut etre qu’il aurait enfin un minimum de bon sens et la laisserait en paix, c’était la seule chose qu’elle lui demandait en six ans. Mais non, bien sur que non.  

Il fallait qu’il continue, qu’il l’accuse même des agissements d’Harry ! Harry auquel elle préférait ne pas penser, ce n’était pas le moment d’être nostalgique envers quelqu’un qui avait voulu vous tuer. Mais oui, bien sur, il ne méritait rien du tout. Ce n’était qu’un pauvre petit agneau envers qui tout le monde était méchant. Pauvre chou…

Juliette aurait bien répondu quelque chose, pour lui exprimer son mépris, faire sortir tout le venin qui grondait en elle, mais à la place, elle poussa plutôt un cris alors qu’il la trainait par le cou. Le con ! Elle ne se laissait pas faire, c’était le moins qu’on puisse dire. Elle se débattait autant qu’elle pouvait, battant des poings et des pieds. Elle essaya même de le mordre à un moment.

Et fut fière d’avoir au moins réussit à lui griffer le bras avant de se retrouver menottée au lit. Mais même comme ça, elle continuait de se débattre. Même s’il avait voulu la prendre, elle aurait bien voulu le voir essayer. Et encore heureux qu’il ne voulait pas, elle préférait mourir que de le sentir une nouvelle fois en lui, rien que cette idée la révulsait…

Autant que l’aiguille qu’il venait de sortir. Qu’est ce qu’il comptait faire avec ça ? Lui coudre la bouche ? Autre chose ? Juliette écarquilla les yeux un instant, mais se reprit vite. Elle ne lui ferait pas le plaisir de lui montrer la peur qui montait doucement en elle. Au contraire. Elle se réfugia plutôt dans son éternel mépris.

« Oh bah oui. Tout est de ma faute. Tu vois, tu fais exactement ce que je disais il y a moins d’une minute ! Vas y, fais ce que tu veux. Continue de casser tout ce que tu touche en pensant que tu est la victime. Mais crois moi Jonathan, tu l’emporteras pas au paradis. Bon courage pour expliquer ça à ton Dieu. »

Elle ne savait pas si elle comptait sur le fait de le dissuader ou au contraire, voulait le pousser à bout dans un élan d’autodestruction, mais en tout cas, il ne lui restait plus qu’à attendre, prête à recommencer les coups de pieds s’il s’approchait.

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MessageSujet: Re: It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. Icon_minitimeMar 7 Juin - 22:08



A Sense of Poison

« Good bye, my lover. »

Toujours les mêmes paroles. Cette femme n'avait aucune originalité ni imagination. Jonathan le savait depuis un moment, mais le comprendre une fois de plus lui donna envie de rire. Quel stupide femme qui s'était conduit à sa perte. Elle l'avait laissé souffrir dans son obscur décor, sans jamais tenter d'arranger les autres. Qui était l'égoïste entre eux deux ? Celui qui n'espérait qu'à arranger les choses, ou celle qui fuyait tout pour son propre plaisir et tranquillité d'âme ? Mais Jonathan n'était plus homme à arranger les choses. Il voulait les affronter de plein fouet, se complaire dans une vengeance brutale qui lui donnerait enfin l'impression de faire bouger les choses. Car soyons honnête, les mots n'atteignent jamais les coeurs de pierre. D'un oeil adroit malgrè le tremblement notoire de ses mains, il passa le fil dans le chat de l'aiguille. Il n'eut pas besoin de plus de deux essais pour y mettre le filament. Simplement humidifier le bout. Calmement, mais bouillonnant intérieurement, il songea à faire un noeuf à l'autre extrêmité. Chose rapidement faite tandis qu'il se retourna en souriant vers Juliette. Regardant les pieds libres, il se leva pour les attacher sans plus attendre.

Dans l'obscurité précaire de la chambre, seulement éclairé par la lueur de la lune par les fenêtres, n'importe qui aurait eu peur de Jonathan. N'importe qui ayant en tout cas une cervelle et des yeux encore fonctionnants. Car ce qu'il y avait dans les yeux de Jonathan, ce n'était pas de la haine. Ni même de l'amour. C'était une tristesse si vide et si morne, qu'aucune lumière ne pouvait se refléter dans ses yeux. Il prenait de pleins fouets les conséquences de sa vie. S'il n'était pas déchiré de l'intérieur par un ouragan sans interruption de couteaux et de flammes, l'on aurait pu croire qu'il était serein. Car avec le doux sourire qu'il offrait à son ancienne belle aimée, ses yeux paraissaient encore plus tristes. A travers eux, on pouvait encore voir l'ancien Jonathan. Mais il n'avait aucune emprise sur ses actes. Absolument aucun. Alors qu'Harry avait eu besoin d'alcool pour perdre le contrôle de lui-même, Jonathan n'avait besoin de rien. Abruti par l'insupportable situation de n'être que moins que rien depuis l'enfance, vingt-huit ans de silence et un an d'obscure torture avait été nécessaire pour briser un être si doux, si gentil qu'il vous aurait donner le Bon Dieu sans confession, rien que pour un sourire.

- Ça, c'est pour les tromperies. Car l'adultère est un crime puni par Dieu, n'est-il pas ?

Le bras de Juliette était fermement tenu par la main de l'homme qui n'avait jamais vraiment été son mari. L'aiguille s'approchait de sa peau. Jusqu'à la transpercer. Juliette aurait pu hurler de souffrance, le sourire du pasteur n'aurait jamais décroché de sa machoire. Il fit un point pour chaque prénom féminin qu'il avait pu trouvé durant ses six années. Que ce soit dans les paroles de sa femme, dans son carnet d'adresse ou tout bonnement parmi ses nombreuses amies. Des coups d'aiguilles qui entraient et sortaient avec quelques difficultés. Les prostituées ont la peau dure. Il monta du poignet jusqu'à l'épaule. Ça fait mal, pas vrai ? Oh oui que ça fait mal. Mais la douleur physique n'est rien. Rien du tout comparé à celle du mental, à celle du coeur. Jonathan savait qu'il avait raison pour l'avoir trop bien expérimenté. On finit tous par apprendre dans ce manoir que le pire n'était pas de se faire couper une jambe, mais bien de nous faire croire que l'on allait se voir amputer. Cette torture mentale qui nous poursuivait jusqu'à ce que l'on finisse par mourir dans un coin de couloir. Et le pire, c'était qu'on mourrait heureux, car même si l'on finissait dans la crasse et la boue, la faim au ventre, on finissait entier.

- Ça, c'est pour tous les soirs où j'ai du dormir dans le canapé...pour aucune autre raison que ton simple caprice qui ne supportait pas ma présence dans ma propre maison, cette même demeure où  je n'étais rien d'autre que ton intendant, alors que je supportais tous les frais sans que tu n'ais jamais rien à prendre en charge. Petite princesse inutile.

La jambe de Juliette fut rapidement déshabillée pour permettre à Jonathan de commencer ses points à partir du mollet. Ses points se firent plus archaïques, couvrant d'arabesques sa peau blanchâtre. Le fil était noir. La voix de Jonathan était grave et lointaine, comme dans un rêve. Comme il était agréable d'être maître de la situation. D'avoir du pouvoir sur les mauvais.
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MessageSujet: Re: It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. Icon_minitimeVen 10 Juin - 22:46



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« You forfeit all rights to my heart »

Enfoiré de psychopate…

Si Juliette avait eu un tantinet moins d’amour propre, elle aurait grogné en le voyait continuer son petit jeu avec l’aiguille. Bravo, il voulait lui faire peur, il avait réussis, félicitation, confettis et tout le reste. Juliette aurait même ironiquement applaudit si elle avait eu les mains libres. Bravo, vraiment. Le petit Jonathan voulait montrer qu’il était devenu grand, que c’était un homme ! Dommage par contre qu’il soit toujours aussi stupide.

Juliette ne le quittait pas des yeux, de son regard hautain et méprisant. Même lorsqu’il mentionna ses adultères, tout ce que ça lui inspirait était un sourire. C’était sa connerie qui devrait être punie par Dieu… Evidemment qu’elle l’avait trompé, comment pouvait il s’en éttoner ? Elle avait envie de lui énumérer toute les raisons pour lesquels elle en avait fait ça, et elle en avait des tas. Toute qui, elles n’en doutaient pas, seraient plus douloureuse pour lui les une que les autres…

Lorsque l’aiguille transperça sa peau. Au début, ce n’était pas si douloureux, comme une simple petite piqure… Puis, l’aiguille s’enfonça plus profond et lorsque le tour du fil arriva, Juliette laissa échapper un cri qu’elle regretta instentannément. Non, elle ne lui ferait pas ce plaisir… La rouquine serra fermement les dents. Elle ne hurlerait pas, si elle ne pouvait pas retenir quelques gémissements lors des points les plus sensibles, elle ne crierait pas.

Comme elle ne pleurerait pas. Elle retenait les larmes de douleur qui lui montait aux yeux, de toute ses forces. Ca, elle en avait l’habitude… Mais là, c’était plus compliqué. Elle avait envie de hurler, de fuir, de se débattre. Mais elle avait vite comprit que si elle ne bougeait pas, c’était moins douloureux. Lorsqu’il s’attaqua à sa cuisse, elle ne bougeait plus d’un milimètre.

Qu’il fasse ce qu’il veut, elle était résignée… Jusqu’à ce que la douleur reprenne le dessus. Tirant sur les liens qui lui retenait les poignets, Juliette releva la tête et le peu d’épaule qu’elle pouvait pour le regarder faire avant de l’interpeller de son nom autant de fois que nécessaire pour qu’il relève enfin la tête vers elle… Et lui cracher en pleine figure.

« Vu comment tu baise, je suis pas mécontente de t’y avoir laissé, sur ce canapé. »

Se relaissant tomber contre le matelas, Juliette éclatta d’un rire presque hystérique. Cracher sur son bourreau n’était peut pas la chose la plus intelligente à faire mais qu’importe. Elle avait mal, elle commençait à perdre complètement pied, elle n’était plus à ça prêt. Et même comme ça, malgré la douleur et son rire nerveux, son air hautain ne quittait pas sa figure. Princesse inutile mais Princesse quand même.

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MessageSujet: Re: It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. It's much better to face these kinds of things with a sense of poise and rationality. || PV. Jonathan. Icon_minitimeSam 2 Juil - 9:04



A Sense of Poison

« Good bye, my lover. »

La souffrance qu'il infligeait n'était rien comparé à celle qu'elle lui faisait mentalement subir. Et le pire, c'est qu'elle le savait et qu'elle avait l'air de s'en moquer. La douleur semblait n'être pour elle qu'un amusement, au vu de ce rire stupide que sa misérable carcasse faisait remonter à la surface. Y aura-t-il une fin à tout ceci. Jonathan en était persuadé, tout avait une fin. Même cette petite récréation finirait bien par s'achever. Mais pas avant que le pasteur finisse de savourer ses moindres cris. Il n'entendait même plus les bougonnements aiguës de cette insupportable gonzesse. Ses yeux ne voyaient que le sang qui coulait de ses petites plaies. L'aiguille traversait la chair avec la facilité d'un couteau sur le beurre. C'était incroyablement hors du commun, cette violence qui lui donnait l'impression d'avoir -pour la première fois de sa vie, le contrôle de sa propre existence. Plus jamais il ne se laisserait avoir par les autres. Par leur venin. Avec une lente précision, Jonathan remonta le fil de sa haine jusqu'à l'aine de la demoiselle. Tout devait disparaître dans un flot de sang rouge. Entre ses dents, le pasteur coupa le fil. Ce ne fut pas un coup sec, la chair fut malmené par l'opération, occasionnant davantage encore de douleur. Rien n'était trop beau pour violer le reste de sa misérable conscience.

Etre ses doigts, Jonathan fit passer le fil dans le chat de l'aiguille, à nouveau. Encore une fois. Toujours plus sadiquement. Il défit le haut de son ancienne femme. Oh, bien sûr, il ne s'infligea pas une nouvelle fois la vision de ce sein rabougris. Le pasteur n'avait que dénudé assez pour obtenir une nouvelle surface à coudre. Il reprit alors son travail. Des petits points, des petits points partout. Irrégulier, un travail de cochon. Mais il n'était pas en état de faire bien mieux. D'ordinaire, quand il était obligé par sa femme à faire les travaux de ménagère -et cela impliquait même le reprisage de chaussette, il faisait du bon travail. Doucement, Jonathan remonta vers le cou. Il n'y avait plus rien d'autre à faire qu'assumer cette rage. Le fil monta comme un serpent en zigzaguant jusqu'au visage. Toujours plus près. Les mots de Juliette venaient à son oreille comme une ancienne mélodie duveteuse, cachant leur méprisable goût sous un nuage maladif et sale.

- Tu ne disais pas ça, il y a à peine une semaine. Mais ce n'est plus grave désormais...je coudrais ta bouche pour que tu ne mentes plus...

Bien loin d'une folie meurtrière, c'était avec un calme étrange et terrifiant que Jonathan s’occupait de l'oeuvre d'art cousus de fil noir.
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