Evidemment, je savais bien que ce que je demandais-là était un peu mission impossible aux deux scientifiques. Mais, il fallait que je le fasse ou au moins que j’entende leurs arguments. Eux-mêmes devraient comprendre que je ne leur fasse pas confiance après ce qu’il m’est arrivé. Je ne pense pas qu’aucun d’eux ne veuille être à ma place. Certes, la force physique, c’était quelque chose. Mais la soif de sang c’est quelque chose qui prouve définitivement que l’on a perdu notre humanité, ou le peu qu’il nous restait.

Harry m’avoie aimer ce qu’il faisait. Il n’avait vraiment aucun scrupule alors ? En tout cas, je pris la suite de ses paroles comme une remarque désobligeante. A l’entendre, j’avais choisis délibérément d’être son expérience alors que ça n’a jamais été le cas. Maintenant que je le suis, je pense quand même avoir un minimum le choix sur mes intentions. S’il ne voulait pas que je me rebiffe, il avait qu’à ne pas se servir de moi comme cobaye !

Sans surprise, le seul à me répondre fut le jeune scientifique. Mais… quelque chose m’intriguait. Il semblait souffrir tout en cherchant à le caché. Mais, cela se voyait à peine. Il le cachait bien. En tout cas, ses paroles se montraient rassurantes et je commençais doucement à lui faire confiance. Il semblait tellement honnête… Comment un jeune homme comme lui s’est-il retrouvé ici ? Mieux ! Que faisait-il aux côtés d’un monstre pareil ? Il était même prêt à m’aider à perdre mon addiction au sang. Je me surpris même à rougir légèrement et me préparait même à lui répondre que j’étais prête, peu importe le temps qu’il allait me falloir pour me réhabituer à une alimentation normal. Mais, j’en eus pas le temps. Il se stoppa en pleine phrase, la main sur la poitrine. Il ne fallait pas être médecin pour comprendre que son cœur était en mauvaise posture.

Il avait essayé de s’appuyé sur l’épaule de son collègue, mais ne tarda pas à tomber finalement. J’hésitais un instant, puis, finalement, je m’avançais vers eux. Pour la première fois, je vis Harry paniquer pour sauver la vie d’une personne. Rien qu’à l’entendre parler, on dirait bien que ce n’était pas dans ses habitudes de ressentir une telle peur… la peur de voir quelqu’un que l’on aime partir. Ou alors, c’était que sa propre violence ressortait même en de tels moments.

Lorsqu’il prit David sur ses épaules, allez savoir ce qu’il me prit mais je me mis en tête de l’aider entendant un bras du jeune Scientifique sur mes propres épaules. J’en profitais pour toucher son poignet et sentir son rythme cardiaque. Il était en effet très chaotique. N’étant pas médecin, je ne savais pas ce que l’on pouvait faire pour aider ce pauvre jeune homme qui n’avait sans doute jamais demander à faire une crise cardiaque en un tel moment … Sans compter que le simple fait d’entendre un cœur battre signalait à mon cerveaux qu’il y avait ici du sang encore chaud à déguster et plus le cœur battait fort, plus le débit était important et donc, plus la soif me montait à la gorge. Finalement, en y réfléchissant, je me sentais un peu fautive. Lorsqu’il avait défendu Harry, je sentais déjà que son cœur battait drôlement fort et de manière anarchique. Je pensais que ce n’était que de la peur mais, finalement, je me trompais.

Harry me proposait alors de rentrer, visiblement à contrecœur. Aider les Déments n’était sans doute pas sa spécialité et cela semblait vraiment l’embêté. Mais, il le faisait pour David et ça je le respectais. Je pris alors la peine d’entrer en lui parlant avant de déposer le jeune homme sur la table d’opération.

« … laissons nos différents de côté pour le moment vous voulez bien ?... Votre ami… ou peu importe ce qu’il représente pour vous est mourant. Je vous laisse le choix. Ou vous acceptez de me laisser vous aider à le remettre sur pieds, ou j’abrégerais ses souffrances moi-même ! »

Je ne sais pas vraiment si c’est moi ou la bête qui vit en moi qui a parlé à ce moment-là. J’avais serte envi de l’aider, mais il restait un scientifique et, qui plus est, son cœur battait si fort que je pourrais boire presque tout son sang en quelques gorgées. Sans doute allait-il mal le prendre, mais pourtant cela partait d’une bonne volonté. De toute manière, si il devait mourir, je ne pourrais même pas me nourrir de son sang. Bien sûr, j’ai déjà essayé de me nourrir sur des cadavres encore chaud, mais le souci c’est que le cœur étant à l’arrêt, le sang n’afflux plus et, du coup, ne sort plus ou presque plus.

« Je le ferais que si il n’a aucune chance car vous savez très bien qu’il est ma seule chance de m’en sortir… A vous de voir. Serez-vous capable de travailler avec l’une de vos victimes pour vous épauler ou vous n’avez vraiment aucun courage ? »

Le plus difficile pour moi dans cette situation était de me contrôler. C’était devenu très difficile voir presque insoutenable. Juste sous mes yeux, j’avais un mourant qui avait un cœur battant d’une puissance extraordinaire. Le simple fait d’imaginer la chaleur de son sang couler dans ma gorge fit rougir mes yeux tant le désir de mordre était puissant. Le jeune scientifique demanda alors à Harry un produit que je ne connaissais guère… En même temps comment le connaitre ? Je ne suis pas scientifique et, si je l’ais été un jour, je ne m’en souviens même plus… Raaaah… Mordre… Non, calmes toi… Il faut vraiment que je me calme.

Pourtant, Harry ne connaissait guère se produit et ne savait vraiment pas quoi faire pour la guérir. Il avait l’air paniqué. Je ne reconnaissais pas du tout le scientifique qui m’avait kidnappé jadis et qui était toujours sur de lui et de ses expérience. Je compris un peu mieux… Il était toujours facile de faire une expérience mais, si cela devait tourner mal, faire marche arrière reste la marche à suivre la plus difficile. Cela explique beaucoup de chose. Je compris aussi que David devait être quelqu’un plus spécifiquement doué que Harry en matière de médecine pur.

« Vous n’êtes vraiment qu’un imbécile qui sert à rien… »


Je me dis alors que même moi je serais plus utile que cet homme dans cette situation. Je pris alors mon temps et essaya de me vider la tête afin d’essayé de me concentrer sur un moyen de ralentir son cœur. C’est alors que je me souvins de quelque chose. Lorsque je mords, plusieurs étape se déclanche dans le corps de ma victime. Tout d’abords, il ressent une douleur affreuse que je ressens très bien. Son rythme cardiaque est souvent aussi élevé que celui de David en ce moment même à cause de la peur que je lui inspire… Ensuite, et c’est là que ça devient intéressant, les nerfs se relâche et la victime semble presque y prendre un plaisir pervers à ce que je lui suce le sang. En plus des nerfs, le cœur ralentit jusqu’à reprendre un rythme normal pendant quelques secondes. Puis finalement, le cœur, n’étant plus assez irrigué, fini par se stoppé de lui-même. Et si je pouvais m’en servir ?...

« J’ai une idée… Je peux peut-être le sauvé ! Avez-vous du sang à transfuser ?... Si vous en avez, préparez le et vite, sans discuté. »

Je m’approchai doucement du jeune homme, posant une main sur sa joue, montrant de l’affection à son égard malgré mes yeux rougeoyant. Je voulais qu’il me fasse confiance.

« Ecoutez… Lorsque je mords, en général, mes victimes se détendent juste après que mes crocs aient entaillé leur chair et leur cœur ralentit malgré le fait qu’ils savent tous qu’ils vont mourir. Je ne sais pas ce que cela vous ferez si je m’arrête à ce moment-là. Mais, si vous êtes prêt à courir le risque, je me ferais un plaisir de tenté le coup. »


Sans doute Harry allait-il m’en empêché et, dans un sens, il aurait raison. Tout comme moi je n’avais aucune raison de croire en eux, eux n’en avait aucune de croire en moi. Néanmoins, pour le moment, la décision ne revenait que au concerné… Ce que je n’avais pas précisé, c’était que je n’étais pas sûr de pouvoir m’arrêter à temps…

Le regard de David, posé sur moi, démontrait bien qu’il avait peur de moi presque autant que de la mort qui approchait à grands pas. Et pourtant, à ma grande surprise, il accepta ma solution. Je n’en suis pas sûr, mais je pense qu’il comprenait le risque. Je pouvais me laisser emporter par mon addiction et finalement le tuer ! Mais je devais réussir et ce pour plusieurs raison : La première était que je pourrais ainsi me maitrisé par la suite et je pourrais sans doute mordre quelqu’un sans pour autant le tuer. La seconde c’est que si il venait à mourir, Harry voudra probablement me remettre sur la table d’opération mais cette fois-ci, je n’en ressortirais pas vivante.

A nouveau, le petit scientifique fit une nouvelle grimace de douleur. Sans doute son cœur qui s’emballait à nouveau. Alors qu’il montrait à Harry où se trouvait le matériel de transfusion, je me risquai à poser un doigt sur son aorte. Je sentais alors la puissance de son palpitant et le sang affluer dans l’artère. Cela me fit frissonner de tout mon corps et lâché un long gémissement presque pervers. C’était si bon de sentir tout ce sang affluer… C’est là que l’on se rend compte à quel point ce don est horrible. Je n’ai encore jamais eu de rapports sexuel, mais il m’est arrivé de surprendre des personnes dans ce manoir en train d’en avoir… et je pense que le plaisir que je ressens à sentir le sang sous mes doigts et dans ma bouche est comparable au désir charnel qu’on les personne ordinaires entre elles… Cependant, eux au moins ne risque pas de s’entre tuer à chaque fois qu’ils partagent du plaisir. Néanmoins, pour une fois, j’avais une chance de sauver quelqu’un avec ce même plaisir.

Il ne restait plus à présent qu’à attendre qu’Harry soit prêt… Fichu scientifique. Dire que c’était aussi de sa part que dépendait la réussite de l’opération. Bien entendu, cela me dégoutait de devoir sauver la peau d’un scientifique, mais cela me dégoutait encore plus de savoir que je devrais travailler main dans la main avec cet homme que je hais de tout mon cœur. Si c’était lui qui était sur la table, je l’aurais laissé crevée sans aucun scrupule. Mais, David lui ne semblait pas comme les autres. Plus le temps passait, plus je sentais que je pouvais avoir confiance en lui. Quel dommage qu’il soit rattaché à Harry par cet espèce de lien amoureux…

Finalement, mon rival était prêt. A ma grande surprise, il allait utiliser son propre sang pour alimenter David. Une idée judicieuse. J’hochais légèrement la tête à Harry afin de lui montrer que j’allais commencer avant de me pencher légèrement vers l’oreille de David en lui murmurant.

« La douleur vous sera insupportable dans un premier temps, ce sera le plus dur pour vous… » Je lui attrapai sa main et continua. « Instinctivement, vous allez me serrer la main tant cela vous sera douloureux. Après, vous vous apaiserez et, je pense même que vous allez aimer cela au final. Néanmoins, ne perdez pas votre concentration. Pour me demander d’arrêté, vous n’aurez qu’à relâcher la prise sur ma main, je comprendrais. »

C’était vraiment une première. J’allais mordre quelqu’un pour lui sauver la vie ! Il me fallait encore du temps pour m’en convaincre. Je fermais les yeux un instant et expira jusqu’à les rouvrir et m’approcher doucement vers la nuque du jeune homme.

« J’y vais… A trois… Un… deux… tr… »

Je ne tenais plus, à tel point que je n’eus même pas le temps de finir de prononcé le trois. J’avais ouvert en grand ma bouche avant de le mordre en pleins dans l’aorte. Mes crocs s’enfoncèrent dans l’artère, la piquant juste ce qu’il fallait pour laisser sortir le sang. La pression artérielle était telle que je me fis surprendre un léger jet de sang m’échappa, arrosant légèrement mon visage de ce liquide chaud. Un gout cuivrer m’emplit la bouche et je fermai les yeux, profitant de cet instant de bonheur intense, oubliant tout autour de moi. Ma conscience s’effaça à tel point que j’en oubliai ou je me trouvais et pourquoi j’étais en train de mordre…