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Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini]

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Elizabeth C. Dieron
admin mélanophobe et sataniste
Elizabeth C. Dieron
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MessageSujet: Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Icon_minitimeLun 3 Nov - 15:53


Le Cantique des Cantiques



Le sommeil s'était épris de mon corps, de tout l'espace qui m'était disponible au plus fort de mon âme. Je n'avais rien de mieux à faire que m'enfoncer dans ce doux éclat de coton dans les ténèbres. Rien n'était plus fort que cet endormissement dans lequel m'avait envelloppé Satan. Car oui, j'ai su très rapidement qu'il s'était emparé de notre cérémonie de mariage. Pour une raison qui m'ignore jusque dans mes plus intimes réflexions. Qu'a-t-il bien pu se produire ? Que s'est-il donc réellement passé dans les tréfonds de mon âme tandis que d'une main suppurante de promesses le Diable s'est invité depuis la porte de la chapelle ? Sombre était le secret, la vérité toujours aussi glacée. Rien dans mon esprit ne parvenait à me faire comprendre mes mémoires. Pourquoi le Mal a cherché à venir pour devenir nos époux ? Dans mon cauchemar, alors que je savais être emportée par mon mari jusqu'à la chambre nuptiale, je ne voyais que du rouge.

Du sang, couvrant les murs d'une petite pièce dans laquelle je manquais cruellement d'air. Je cherchais les bras d'un être qui n'existait qu'en ombre sur les surfaces rousses de ma prison intérieur. Je sentis alors mon corps reposé tranquillement sur le matelas. Pouvais-je me réveiller ? S'il te plait, Morgan. Arrache-moi à ce cauchemar. Si seulement je pouvais comprendre la réalité de cette phobie de cette couleur, si je pouvais comprendre pourquoi l'Ange Déchu a voulu prendre possession de nous ? Pourquoi me suis-je sentie si mal durant les prières du pasteur Williams ? Je l'ignorai et j'ignorai tout. Je n'étais qu'une cruelle imbécile au milieu d'un jeu beaucoup trop compliqué pour moi. Je parvenais à rester vivante, on se demandait même comment je faisais.

Mais mes paupières se soulevèrent et j'aperçu ma solitude dans la plus grande des désuétudes. Qu'allais-je donc bien faire ? J'étais dans ma chambre, dans ce même lit que j'avais fuis pour ensuite mener la plus grande aventure de ma vie, celle de mon mariage. Tout cela était un rêve ? Non....sentant mon corset m'appuyait douloureusement contre mes côtes, j'entrepris de le défaire doucement, avant de pousser un long soupir. Combien de temps avais-je dormi ? Est-ce ce moment avec Morgan n'était en réalité qu'un songe particulièrement réelle ? En réalité...m'avait-il encore abandonné ? Tout cela après le mariage ? Je ne pouvais pas le croire. Je me sentis d'un coup si seule que je me mis à pleurer, assise sur le lit.


©BOOGYLOU.

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Morgan T. Connhelly
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MessageSujet: Re: Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Icon_minitimeMer 5 Nov - 1:50


Le Cantique des Cantiques




Mes iris se versent sur sa peau délicate, si pure et velours que les mains souffrent d'avoir abîmé du touché tant de suaves tissus. Le goût de ses lèvres impossibles et parfaites me bercent la bouche. Et mon myocarde prend les ailes des papillons nocturnes à voir sa poitrine se soulever et s'abaisser au rythme d'une respiration tranquille, apaisante, calme, sereine... Et si quelques quarts d'heure plus tôt j'eus craint qu'elle ne perde vie dans mes bras, maintenant je veux croire au bonheur de n'avoir vécu le pire cauchemar de tous les cauchemars. Je ne veux même plus imaginer l'idée qu'elle ne rende souffle contre mon cœur. Je ne veux que penser à l'anneau qui me brûle la jointure. Des flashs.

Je revois la chapelle s'écrouler comme un sinistre dessein, celui du Malin en personne. Celui qui eut épousé le ventre de ma douce damascus avant que je ne puisse prendre sa main. Et depuis quand est-elle rongé par le mal? Pour combien d'éternité porte-t-elle cette douleur? Je n'ose à peine croire à ce Mal qui la ronge depuis bien trop longtemps. Je dévie le regard en passant le menton et tournant les talons. Peut-être Monseigneur Jonathan pourrait me donner conseils... J'espère, d'ailleurs, qu'il se repose bien. Le savoir souffrant m'est horrible. Mais je ne pouvais, au creux de ma poitrine, laisser Elizabeth seule bien davantage. Je devais savoir comment elle se portait. C'est pourquoi après avoir escorter mon ami dans ma loge, j'eus atteint celle de ma belle. Mon reflet.

Dans le miroir de la salle d'eau de sa chambre. Je suis en piteux état, autant de saletés que de cicatrices et de sang me couvrent la peau. Comment pourrait-il en être autrement après tout ce que nous venons de vivre? Je me donne humble droit de me laver en l'appartement qui n'a jamais été mien à l'aide d'un linge et d'un peu d'eau. Toilette vive qui m'éclaircit la cervelle. Elle semble toujours endormie, en état de choc. Elle ne croit toujours pas ce que mes aimés viennent de subir, probablement... Un bruit.

Des draps que l'on froisse je vais dans le cadre de la porte de la salle de bain pour avoir vu sur ma douce damascus qui défait son corset et soupire. Je m'emballe aussitôt, comme si un miracle venait de se produire sous mon nez. J'eus tellement crains sa mort que la savoir bien vivante m'émeus plus que tout. Je conserve mes larmes de joie et avale difficilement dans ma gorge en nœud. Glisse mon regard sur son visage, sa gorge déployée, sa poitrine, ses hanches, ses mains... L'or tache sa paume d'argent, me rappelle donc notre union. Et je pense, comme un fardeau de soie; est-elle destinée à d'autres malheurs sous ma tutelle? Serais-je ne serait-ce que capable de la protéger le moindrement? Je continue à croire qu'elle aurait été peut-être plus en sûreté dans les bras d'un autre. Et aussi qu'elle fait de moi le plus comblé des hommes. J'ose:

Comment vous sentez-vous?

D'une voix sibylline et presque muette, pour ne point l'effrayer. Et je lui souris comme je ne peux faire autrement; elle est plus belle et radieuse que l'aurore au matin.


©BOOGYLOU.

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Elizabeth C. Dieron
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MessageSujet: Re: Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Icon_minitimeJeu 6 Nov - 15:35


Le Cantique des Cantiques



Je n'en pouvais plus de me sentir triste, ma solitude retrouvée me rendait malheureusement si fragile. Mes cauchemars avaient été si puissant, et ce qu'il s'était passé avant...j'ignorai s'il s'agissait de la réalité la plus pure ou uniquement du rêve le plus incroyable du monde. Mes pieds sont nus sur le lit, mes chaussures sagement posés devant celui-ci. Je n'ai pas l'impression que cette nuit-là fut différente de toutes les autres. Est-ce que j'avais réellement revu Morgan ? L'ange de mes doux rêves, celui qui ne pouvait être que celui auquel mon âme était dédiée. Je voudrais tant le revoir, comme dans mon rêve. Si ceci était alors bien un rêve. Mais des pas me font dresser l'oreille, des pas sourds mais je peux affirmer qu'ils sont bien humains. Mauvais ou bienheureux, je ne pouvais pas le savoir encore. Mais c'est alors que Morgan apparut, plus beau encore que jamais. Je ne pouvais pas le décrire autrement, et même à présent, il me semble que je n'ai pas les mots pour la chaleur et la beauté qui s'échappe de son aura.

Il s'approche de moi et me demande comme cela va. La musique de son cœur me ravit le cœur, je ne peux rien dire de plus, c'est un véritable bonheur que je ne peux pas même chanter. Je le serre dans mes bras, presque violemment tant je suis heureuse de l'avoir retrouver. Mes mains te caressent les cheveux, tandis que s'échappe doucement de mes lèvres un rire. Je me sens tellement vivante avant tes bras autour de mon corps. Hors de question que je te laisse partir une nouvelle fois, je dois pouvoir rester à tes côtés. Nous parviendrons à tout deux nous enfuir, à jamais nous serons ensemble. Mais tout à coup, une question se pose à moi. Je dois le lui demander, pour qu'enfin disparaisse cette boule dans ma gorge qui me déchire les pensées.

Dites-moi, je vous en prie...

Le serrant davantage contre moi, je me force pourtant à le relâcher pour le regarder dans les yeux, l'air suppliante. Mes iris sont encore couvert de larmes et pourtant je me dois de respirer profondément. Inspiration douce, expiration longue. Ne pas avoir peur.

Est-ce que tout ce qu'il s'est passé été réellement...est-ce que...

Je portai doucement la main à ma main gauche pour y voir une petite alliance dorée. Tout ceci était alors bien réelle ? J'ose regarder ma bague avant de regarder Morgan, osant un petit sourire.


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MessageSujet: Re: Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Icon_minitimeVen 7 Nov - 22:19


Le Cantique des Cantiques




Elle s'approche de moi, délicate comme la pétale de son parfum, et vient me prendre dans ses bras. J'enfouis mon visage dans ses cheveux et entoure son torse de mes bras pour lui donner l'accolade la plus longue et éternelle que j'eus pu faire. Son arôme me fait frémir de bonheur, et sentir son pouls contre le mien est une bénédiction inassouvissable. Je l'aime, je l'aime tellement. J'aimerais lui donner mon cœur, autant plus de lui donner ma main. Elle supplie.

Elle me prit de lui dire. Me serrant avec anxiété sur la pointe des pieds et des paroles. Dire quoi? Je serre les dents. Je crains. Elle semble bien aller. Mais est-ce vérité? J'aimerais tant la réconforter. Mais c'est bien connu: le réconfort n'existe plus une fois les portes de se manoir franchises. Son regard rencontre le mien et s'humidifie à leur contact. Je passe alors une main dans ses cheveux, la caresse doucement. La bague.

Ma douce damascus me demande si tout s'est réellement passé, puis frôle sa bague de son doigt. Oui, la chapelle s'est réellement effondré. Oui, elle a véritablement été possédé par le malin. Oui, le sang a coulé. Mais je ne veux lui en parler. Je ne peux lui en parler. Elle est toujours pâle, magnifique mais frêle. Je ne voudrais abîmer ce je tente de guérir. Alors je fais comme elle et penser à ce qui est arrivé bien avant les malheur; notre amour, notre union, nos espoirs... Doucement.

Ma main vient caresser son visage et vient prendre son menton délicatement pour que mon pouce érafle avec tendresse sa lèvre inférieur. Ses lèvres pulpeuses qui donnent le rêve à mes songes. Je porte une main sur le bas de son dos pour la serrer davantage contre moi, sans être capable, point une parcelle de seconde, de dévier mes iris de l'océan de ses yeux. Puis, je vais saisir sa main à l'anneau d'or. Je le lèche du doigt, et lui souris de toute les beautés qu'elle émane. Je murmure, suave:

Il est vrai qu'il m'arrive toujours de croire qu'il s'agissait d'un rêve. Le plus doux des rêves.

Je porte sa main à mes lèvres pour la baiser avec la timidité de mon cœur emballé. Candeur à l'esprit et velours en poitrine.

Vous faites, de mon enfer, le plus parfait des édens...

Ironique et paradoxal. Que le Diable m'emporte, s'il est au cœur de ma douce damascus, je prendrai sa main. Et je préfère toujours, pour le moment, lui dire combien je l'aime, plutôt de combien j'ai peur de la perdre. Je gagne ses lèvres des miennes et y dépose modeste série de baisers, comme si chacun d'eux m'assoiffait davantage pour en quêter plus. Je lui souhaiterait d'oublier les cauchemars. Mais je sais trop bien que l'amnésie est un regret, volontaire ou non. Entre deux doux larcins, je lui chuchote:

...et vous êtes dans mes bras, à présent. C'est tout ce qui m'importe.

Comme si j'accomplissais la plus jalouse des mélodies.


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MessageSujet: Re: Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Icon_minitimeJeu 20 Nov - 13:32


Le Cantique des Cantiques



Il m'embrasse tendrement, ses lèvres ont le goût de miel. J'aspire à sentir sa tendresse pour l'éternité, car elle me semble être la seule pour laquelle il me faut vivre. Il caresse mon visage avec une incroyable douceur, me sentant emportée comme dans un rêve sans fin qu'il faut pouvoir  apprécier jusqu'au bout. J'aurai presque peur de m'endormir sous une caresse d'une telle densité. Est-ce que mes paroles commencent seulement à avoir une once de non-sens ? Je l'ignore et je n'ai pas réellement envie de réfléchir sur le sujet. Tellement de mots que je rêverai déposer sur le papier, mais je dois me reconcentrer sur l'instant présent, apprécier son contact plus que jamais encore. Je suis toute souriante. Une intense chaleur se développe dans mon corps tandis que ses mains se portent à des endroits de plus en plus agréables et intéressants. Une phrase après l'autre dans ma tête se forme jusqu'à ce que s'éteigne encore une fois pour gémir de la seconde présente.

Notre mariage...ce n'était donc pas un rêve...je ne me souviens pourtant de ce qui suivit notre baiser du « je le veux ». Rien après cela. Des ombres, des songes, mais rien de précisément concret. Et puis qu'aurai-je pu dire, de quoi aurais-je pu me souvenir ? Visiblement, je m'étais évanouie de bonheur et mon nouveau mari m'avait transporté comme délicieuse nouvelle femme dans notre chambre, lune de miel oblige. Pourtant, il me revenait en mémoire un épisode fort chaud juste avant notre mariage. Cela aussi n'avait pas été qu'un rêve ? Il caresse encore ma peau que je devine douce sous les paumes de ses mains et me déclare son plus bel Eden, comme son trésor. J'en souris de bonheur tandis de son cœur il s'accroche à moi. Ses lèvres entrent en contact avec ma main de la plus délicate des manières.

J'ai du mal à me souvenir de tout ce qu'il s'est passé...mais soyez certain que vous avoir à mes côtés est la chose la plus importante à mes yeux sur l'instant.

Je prends sa machoire entre mes mains blanches et anguleuses. M'approche de sa bouche pour en dévorer toutes les merveilles, car oui, il est la seule chose au monde qui trouve son importance dans mon esprit. Il est le seul dont je souhaiterai noircir des pages de roman. Oui, quand je sortirai d'ici, Morgan à mon bras, je vivrai un bonheur plus grand encore, je retrouverai mon ancien statut et nous serons riches et heureux.

Je dois vous avouer une chose...si tout cela n'est pas un rêve et que nous sommes bien mariés...

Mes mains glissent de sa peau pour prendre son col de chemise, j'en savoure le tissu car je sais qu'il ne sera pas là très longtemps.  Du moins je l'espère. Je rougis d'avance de ma demande, car j'ignore si cette étrange fois sur l'autel était une partie du rêve ou alors une vérité avérée. Je ne sais même pas si j'ai envie de le savoir, car cela serait tellement contraire avec les pensées de mon amour que je sais très chrétienne. Bien que je ne me sente pas très proche de sa vision des choses, je sais qu'elles ont importantes pour lui. Alors je m'interroge. Mais à présent que nous sommes unis, plus rien ne devrait pouvoir nous arrêter. Je porte la main à son premier bouton que je détache en baissant la tête ainsi que les yeux. Je n'ose le regarder, trop d'incertitude soudaine me prenne. Mon corps est brûlant entre ses mains.

J'ai très envie de votre âme contre la mienne...depuis un trop long moment maintenant...possédez-moi...


©BOOGYLOU.

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MessageSujet: Re: Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Icon_minitimeMar 23 Déc - 22:44


Le Cantique des Cantiques




Ses mains de soie enrobent ma mâchoire qui soupire en silence tous les aveux de vouloir l’embrasser jusqu’à ce que j’en perde la tête et les sens. Elle sait que je ne peux en rien lui résister et qu’elle bordera toujours au gré des fantasmes les plus délicats. Et si elle n’en sait rien encore, ce mariage lui apprendra ô combien je l’aime et je la désire. Si vous saviez, belle damascus, à quel point les événements qui nous ont précédés sont flous dans mon crâne de même! Si vous saviez combien vous m’avez manqué pour si peu de temps loin de votre présence… Ce qui reste clair, précis et inassouvissable en mon esprit est notre union sacrée. Comme elle me fait chaud au cœur à y penser… Comme elle m’épanouit… Vos mains.

Elles serpentent sur mon col et je frissonne car l’intuition me donne puce à l’oreille que vous allez défaire ce nœud en mon papillon. Avec tant d’envie, comme vous m’en avez offert lors des pêchés sur l’autel. Je n’ai envie de parler de cet épisode, ni d’y penser. Le simple fait de donner la réflexion, penser à Jonathan et aux erreurs commises me crispe au plus au point. Mais j’en rêve. Et j’en rêverai, pour des lunes encore… Lune… Lune rosée. Lune de miel.

Ses joues prennent la rougeur de la timidité, comme si elle me l’aurait volé le temps d’un acte. Ses doigts magiques viennent déboutonner l’étau de mon cou que ma jugulaire puisse s’emballer à nouveau. J’admets ne pas avoir réfléchit à notre lune de miel avant mon entrée dans cette pièce à l’arôme si douce qu’elle m’en donnerait perdition. Les événements furent trop perturbants et s’étaient enchaînés bien trop rapidement. Une fois m’eut-elle invitée à ses côtés sur le lit, bien avant que nos alliances retrouvent leur place. Et j’avais fuit, comme toujours. Maintenant, j’ai gagné sa main. Je veux gagner sa douceur et sa pureté sans équivoque. Je la sens de gêne et de brûlure. Tout ce que je souhaite est d’ouvrir son cœur.

Vous avez pleinement raison, douce damascus : notre lune de miel a assez patientée…

Et la posséder je ferai. Au-delà de tous les démons qui puissent la vouloir. Qu’elle ne dévie son regard, que je me perde dans ses iris si sombres qu’on pourrait y dénombrer les labyrinthes de nos amours. Je prends son menton entre le revers de mon index et mon pouce, très doucement. Mes joues s’enflamment d’elle-même aussi. Parce que tout mon corps prend conscience de ce que nous allons consumer, et parce qu’elle me fait toujours le même effet. Comme elle m’a fait perdre la tête avant notre arrivée dans le manoir, et comme elle me fera toujours aussi amoureux dans un siècle. Aussi pudique que les baisers des mariés peuvent être, je vais en voler un sur ses lèvres à rendre Marie Mère de Jésus jalouse, et bien pire. En murmure :

Et mon amour pour vous est impétueux.

N’ayant à peine décollé mes lèvres des siennes, je me tâte mille et une fois de lui asséné pluie de baisers sur ses rubescentes charnelles. Ma main va s’enduire de sa chevelure en caressant l’arrière de sa tête, sa jumelle prend direction de ses flancs, puis du bas de son dos. Doucement, je la soulève de terre pour la prendre dans mes bras. Elle ne pèse rien, elle est légère comme tout ce qu’elle me fait ressentir. Mes lèvres vont caresser l’extrémité de sa mâchoire, les veines en son cou si pâle et soyeux, saupoudrèrent mille et un baisers appelés Désirs et Envies. Quand, au même instant, je prends pas vers ce qui n’est point autel, mais qui accueillera la passion de notre fusion. Je la dépose.

Sur le matelas et ses couvertures vertes de velours qui épousent chacune de ses formes. Comme j’eus rêvé à cet instant dès notre rencontre au clair de nuit, et comme chacune des secondes pourraient être des éternités qui passeraient trop vite. Je l’installe avec toutes les précautions du monde, transformant mes caresses en plumes sur son corps. Mon cœur grossit sans demander au reste de ma poitrine si il a place suffisante, et je viens cueillir sa bouche comme l’impatience pourrait m’y pousser. Et comme s’il s’agissait du plus précieux de trésors sur Terre comme au Ciel. Je prends place.

Au dessus d’elle, sur le baldaquin encadrant nos baisers que je ne cesse de lui offrir. Je porte mes mains dans sa chevelure de rêves, amignottant à chacun de ses souffles. Que la timidité puisse emporter mes songes et le blanc de mes joues, cramoisis de taches rouges, jamais elle ne pourra octroyer mon plaisir d’avoir Elizabeth comme femme. Enfin. Et à jamais. Je glisse.

Ma main sur son corps, déguste avec la précision des sculpteurs ses courbes de son cou saillant, à sa gorge déployée, ses seins à deviner sous les corsets naufragés et sa taille fine débordant sur des hanches de souhait jusqu’à une cuisse alléchante. Je la découvre lentement en baissant ses jupons par milliers et y glisse ma paume pour venir la redresser contre mon propre bassin. Je caresse sa cuisse, du bout des doigts ou de mes poignes en griffes… Entre ses jambes, de la sorte, je ne suis plus rien. Et pourtant, j’aimerais tout lui donner. Mon pouls.

Il déchire chacune de mes respirations. Je défais nos embrassements et redresse mon menton pour observer ma douce damascus au creux des yeux, derrière la rosée du matin de mes globes émerveillés. J’esquisse un sourire, aussi innocent qu’inhibé. Et après l’avoir contemplé des heures durant, je chuchote :

Vous êtes magnifique.

Comme s’il s’agissait d’un secret indéchiffrable. Son corset me fait de l’œil et m’invite à toutes les verves de ce monde. Ma main libre se faufile à son lacet et le défait d’un alanguissement accablant. J’ai rêvé à cet instant trop de fois pour le presser. Et par-dessus tout je désire sa voix pour aller plus loin.





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MessageSujet: Re: Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Icon_minitimeLun 19 Jan - 18:10


Le Cantique des Cantiques



Les caresses de Morgan se faisaient de plus en plus voluptueuses sur les moindres parties du corps d'Elisabeth. Le long de sa peau blanchâtre, de ses membres frêles. Toutes ses parties disparurent dans la tenue d'Eve la plus délicate, laissant ses jambes nues sous les paumes de son mari. « Mari ». Ce mot qui résonnait étrangement dans sa tête, comme si elle n'arrivait pas encore à réellement y croire. Comme si c'était impossible. Etait-ce vraiment la réalité qui se trouvait au creux de ses yeux, au fin fond du regard de Connhelly ? Elle ne savait réellement que croire, tellement tous ces évènements étaient flous dans ses souvenirs. En vérité, elle ne se rappelait que d'une intense sensation de brûlure dans ses membres et dans son ventre. Une souffrance intense qu'elle n'avait su comprendre et asservir, la rendant invisible autant dans son âme que dans ses pensées. Si sombre...si lentement empoisonné à la manière d'une liqueur indiscible à sa peau...elle ne savait pas ce qui l'avait ainsi transporté dans les ténèbres de l'oubli. Un mélange de sensualité interdite et d'une douleur sans nom. Mais que pouvait-elle y faire, les souvenirs qui s'enfuyaient ne reviendraient jamais...du moins le pensait-elle bien fort tandis que ses mains terminèrent de défaire la chemise d'un blanc poussiéreux.

Quand elle sentit les mains chaudes s'acharner contre les lacets de son corset, elle ne sut réellement que faire. Sur l'instant, elle ne voulait rien faire. Le laisser la changer en marionnette, en poupée de ses moindres désirs. Elle caressa avec douceur le torse de Morgan, lui souriant avec ce côté enfantin qui réduisait son regard à deux fentes pleins d'étoiles.

Vous l'êtes tout autant...

Elle le laissa alors terminer le travail de ses doigts de fées, rendant à sa poitrine toute la liberté qui lui était du. Le corset tomba avec les autres vêtements dans un certain oubli. Se redressant davantage, Elizabeth avança ses mains vers les joues de l'ébéniste et l'avança jusqu'à ses propres lèvres, l'embrassant alors plus passionnément que jamais, perdant dans un ultime soupir toutes les pensées qu'elle pouvait avoir pour ne plus ressentir qu'une intense et sensuelle sensation de chaos. Son cœur battait à tout rompre et les moindres de ses mouvements baignaient dans des saccades impromptues. Portant alors une main effrontée sur la ceinture de son mari, elle prit un moment pour le regarder dans les yeux, savourer son regard d'une noirceur si profonde et délicate :

Peut-être parlons-nous trop et n'agissons pas assez...n'est-ce pas mon bel amour... ?

Elle eut alors un petit rire, se sentant pousser des ailes, se sentant si bien. Mieux qu'elle n'avait jamais été depuis être arrivée dans ce manoir. La jeune femme en oubliait toutes les horreurs qui pouvaient les attendre en dehors. Elle commença à enlever le pantalon jusqu'à un certain point et ne pouvant pas aller plus loin, se laissa retomber sur le dos, les bras en arrière tant elle était comme une enfant offerte.


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Morgan T. Connhelly
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MessageSujet: Re: Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Icon_minitimeDim 25 Jan - 16:31


Le Cantique des Cantiques




Des paroles si chaudes et des envies brûlantes. Plus les secondes défilent, plus j'ai l'impression de m'approcher du paradis et de m'élever aux côtés de mon Ange. Je sens son souffle, dévoile sa peau... Les frissons me tentent jusqu'au tremblement. Celle que j'avais saisit sur l'autel du pêché et que je désire toujours autant, sous mes paumes triviales à tacher de noir cette peau de princesse blanche. Puis, ces mots.

Empresse et ordre fin, trop de mots, point assez d'action. Le grelot du plaisir de la chaire tinte ma colonne vertébrale, miroite sur mon bas ventre et monte à mon visage me donner la pire des fièvres. À m'en rendre malade. Pour elle. Je l'embrasse, à perte d'haleine et de songe. Je passe l'étreinte de nos voix sur sa bouche, enserre sa lèvre inférieure d'une morsure si douce et longue qu'elle en aurait été la caresse d'un nuage. Je la lâche, et frôle sa bouche de mon pouce, et le sourire me fend doucement la bouche.

Comme vous voudrez.

Je lui murmure si gentiment. Je me redresse, toujours au dessus d'elle, et détruit le nœud de mon jabot qui va voler comme une colombe jusqu'au sol, meurtri. Je déboutonne ma redingote et la déploie qu'elle s'échoue avec son col par terre, me laissant en chemise blanche contre une poitrine dévoilée et magnifique. Je reprends position du départ, main sur la cuisse d'un Ange, ma poitrine contre celle qui battait à tout rompre de la belle damascus. Je suis gêné. Terriblement. Si bien que j'ignore si le rouge de mes joues est uniquement de phlogose ou de timidité aussi. Et aussi bien suis-je bégayant, tremblant et complètement cogné par l'anxiété, jamais je n'aurais pu arrêter mes élans sur ce tendre corps ne demandant qu'à être aimé. Je l'embrasse.

Mais j'évite la bouche, et mordille son menton. De becs à baisers très soyeux, et je coule mes lèvres à la bordure de la mâchoire. Je me permet son cou, que je suce par quelques velours qui soi, du début de sa carotide battante au creux de son épaule au parfum de rêve. Et sans cesser, je continue à son sternum s'élevant au rythme de son souffle infini et ose la courbe de son sein... Mes griffes empoignent la chaire de son fessier, celles étant libres agrippent son dos de morsure de pétales. Si pudiquement.

Et si vulgairement à la fois. Plus rien n'a d'important, de toute façon. J'ai les idées complètements flouées par ma cervelle effacé. Ma cervelle, elle, par mon cœur. Mon cœur, par tout l'amour du monde. Sur le bouton de sa poitrine, je passe mes baisers et tète de clairs gestes sa poitrine à m'en faire mourir. De tous les désirs du monde, je doutais que celui de la plus belle serait le plus vorace. Mais jamais je n'aurais pensé autant carnivore. Je cesse.

Pour donner élan à ma main de retirer complètement son corset qu'elle n'ait que ses jupons. Et point pour longtemps je lui laisse ces apparats de trop, bien de trop pour le moment; je me redresse et les glisse le long de ses jambes de sirène. Si douces, si fines... Que je caresse, et caresse... Je serpent mon souffle à son nombril et l'embrasse comme un enfant goûte à la crème pour la première fois. Envie.

Envie d'elle. Si intensément. Si profondément. Mon ventre hurle, et brise mes entrailles. Je m'effondre sur elle, de gestes bien maîtrisés, et prends son visage parfait de mes mains chancelantes. Je lui offre mille baisers de tous les appétits. Puis fait de mes mains une rivière à épouser son corps entièrement nu sous le mien. Douce folie. Je la veux. Je la veux maintenant. Je sais qu'elle ressent, au travers les tissus de mon pantalon, à quel point l'impatience me tue à petit feu. Et si j'en meurs, c'est pour le paradis; je ne ressens aucun regret. Ma main.

Découvre alors l'intérieur la chaire de ses fémurs. Frôle le fruit de ses plaisirs et caresse enfin l'objet à faire rêver tous les hommes. Et je l'embrasse, et l'embrasse... Elle me fera perdre la tête, mais il en vaudra très certainement le coût.


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Elizabeth C. Dieron
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MessageSujet: Re: Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Icon_minitimeMar 3 Fév - 18:23


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Il est là. Tout contre mon cœur et sa paume sur mon corps. Toute ma vie depuis l'instant où je me suis réveillée dans ce manoir n'a conduit qu'à la désolation de ma personne, n'ignorant aucun des travers de l'être humain afin de m'en sortir. Faisant parfois preuve de lacheté, je préférai passer derrière les problèmes des autres plutôt que de les affronter afin de trouver ma propre libération. Mais dans ses bras, je me trouvais toute autre, je me trouvais attentive et aimante, le cœur libéré avec comme unique envie celle de faire des efforts, car je sais qu'il le mérite. Si pure et si doux.

Pourtant je sens comme une étrange bestialité dans ses mouvements que je ne peux vraiment saisir. Il est fort, même s'il le cache très bien au quotidien. Libéré de ses vêtements et d'un certain maintien des codes qu'il s'impose de lui-même par la religion, il semble bien plus masculin. Et c'est agréable. Je l'aime tellement, son corps contre le mien me fait l'effet de milliers de frissons que personne ne pourrait également. J'avoue très fortement en avoir tous les jours rêver, en secret. Rêver de son délicieux contact. De sa peau rêche contre celle de mes seins. Il me semblerait mourir de ne plus avoir cette impression de possession tout le long de mon corps. Quand je pense que j'avais tout d'abord tenter de désavouer ce sentiment au plus profond de mon corps, me prétendant première des  vierges.

Mais il faut croire le contraire. C'était un délice plus que jamais désirer. Je le ressentais au plus profond de moi sans savoir réellement pourquoi. Il était là et ses mains me carressaient avec tendresse. Je l'imagine me prendre et me sens déjà épris par une humidité presque malsaine au creux de ces mêmes cuisses qu'il est en train de caresser. Est-ce que l'on a vraiment le temps de réfléchir à toutes ces choses ? Je ne crois pas. Mais est-ce que l'on pense réellement quand ces sortes de moments viennent à vous ? Ne pensons-nous pas seulement « prends-moi » même si ce n'est parfois pas ce que nous recherchons réellement ? Mais je n'ai pas envie de le réfléchir, juste de le ressentir. Au fond de mes pensées et de mes envies, je sais qu'il ressent la même chose, car dans son entrejambe perce à l'image de mes hontes la sacro-sainte texture du pantalon. Comme j'aimerai le lui arracher. Pourquoi devrais-je d'ailleurs prendre des pincettes ? Ah oui...la douce et sans force. C'est ce que je suis. C'est la vérité. Calmement, je commence à passer mes mains le long de son dos, caressant jusqu'à la courbe de sa croupe pour me saisir du tissus et le faire descendre pour avoir la vision de son membre devant moi. Il est si beau, c'est indéniable. Souriant de toutes les forces que je peux t'offrir, je regarde nos alliances et je sais que désormais nous sommes sur le bon chemin. Me voici Elizabeth Catherine Connhelly. Et cela ne sera que plus vrai lorsque j'aurai enfin en moi la beauté de sa virilité. Me saississant de ses hanches par une douce poigne, je l'approche de mon intimité en le regardant dans les yeux. Je veux le brûler de mon regard jusqu'à ce qu'il se sente...possédé par mon amour.


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Morgan T. Connhelly
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MessageSujet: Re: Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Le Cantique des Cantiques [ Dieron & Connhelly ] [Fini] Icon_minitimeJeu 19 Fév - 0:24


Le Cantique des Cantiques




L'agneau que je suis essaie de maitriser le loup en lui. Comme s'il pouvait lui pousser des crocs, des griffes et des idées de gober tout sur son passage. Je ne sais point encore si les frissons que me procure ma douce damascus proviennent de son souffle contre mon corps ou de sa chaleur sur mes muscles tendus comme mille et une oreille à l'écoute. Et je ne sais toujours pas si, un heure, j'aurai la réponse à cette énigme. Je serre mes mains sur ses cuisses; je me contiens, j'ai terriblement peur de chavirer et de tomber dans la folie. L'ivresse me pompe le cou, et m'arrache le cœur. Je veux tout, tout, tout d'elle. Ses joues, ses cuisses, ses seins, ses soupires, ses cris et ses lèvres, Dieu que je veux ses lèvres. Je veux la prendre comme jamais il n'a été permis. Jamais.

Car, peut-être ai-je déjà foulé ses tranchées, peut-être ai-je déjà osé profaner sa peau, son corps et l'autel sur lequel elle était étendue comme un ange déchu... Mais la Lune de Miel est un instant qui dure toujours. Tout à fait sporadique et infini à la fois. Quelque chose d'unique, que tout le monde portant la bague a connu. Une idée de fable que chacun sur terre aura le bonheur de connaître, mais qui jamais ne sera identique à un autre. Et ce moment, cette seconde précise, où je jubile et m'impatiente fébrilement à la prendre avec tout le rouge et l'espoir des sourires aux joues, il est maintenant. Et je l'ai à moi, à moi et moi seule, ma damascus, mon ange et mon Velours des Cieux. Mon Paradis, ma Merveille et mes Splendeurs. Je la possède, juste sous mon buste, maintenant. Je veux la couvrir de baisers, mille et une fois, encore. J'attarde ma bouche à son buste, mordille et supe d'envie. Une fois.

C'est une fois, c'est maintenant et ce sera pour toujours. Je sais dès lors que j'aurai cet amour qui m'étranglera à ne plus savoir respirer dès que je poserai mes yeux sur elle. Que je penserai à cet instant trop précieux. Et à cette seconde, je pense à la fontaine de la cours extérieur. À la lune blanche qui éclairait sa peau encre plus pâle. À ses lèvres qui me chantaient pour la première fois, et qui m'avait sauvé d'une Diable de vie. À ses yeux qui m'ont toujours ensorcelé, et au nombre de fois que je m'étais imaginé l'embrassant depuis. Oh! ma douce damascus, mon ange! Comme j'aimerais me remémorer tous ces moments fondant que nous avons passé ensemble avant d'arriver dans ce lieu maudit! Ma Reine, ma femme, je veux, pour toi, et de toi, une nouvelle vie. Je veux qu'elle débute maintenant, pendant cette Lune de Miel si passionnée qu'elle en ferait verdir tous els amants de ce monde. Je n'en peux plus.

Je me sens au bord de l'éclatement. Elle me déshabille et porte les gestes si doux, si pudique et sensuels à la fois... Je tasse d'un geste souple et précis les morceaux de tissus qui pouvaient encore cacher ce centimètre de corps que je ne peux savourer du regard. Nous nous retrouvons complètement nus l'un contre l'autre, et jamais je n'aurais pensé dévorer aussi pleinement ce moment d'une vie. À la fois, l'unique moment de million de vies. Et d'entre toutes, j'ai la chance et la Grâce Divine d'être époux de la plus douce des damascus, de la plus magnifique des femmes et de la plus galvanisante des pécheresses, que ma foi ne veut plus s'en soucier. Je l'agrippe.

Fermement. Très fermement, qu'elle ne puisse se sauver, ni même bouger. Bien sûre, jamais je n'oserais blesser Elizabeth. Mon ouïe est à ses négations possibles, le reste de moi est à son plaisir. Mes mains empoignent fermement sa poitrine de soi et la maintiennent contre le matelas. Je suis une furie de soif. Et je sais qu'elle peut m'abreuver pour des nuits et des nuits entières. Elle et elle seule. Le dernier ruban de sa toison, je l'arrache comme s'il eut été la plus vulgaire des décorations. Je passe une main dans ses cheveux et j'en perds toute la raison. Je glisse mes menottes sur son corps et vais saisir ses poignets, fortement, que j'amène au dessus de sa tête qu'elle ne puisse faire un mouvement. Et je l'embrasse, à nouveau, tout en plaquant mon bassin contre le sien. Puis, enfin, je la prends. Sans tendresse.

Avec rage, rage de la passion, secousses et élans. Je la sens se cambrer sous moi et je me gorge de ses propres mouvements. La mélodie sans son de nos corps aux occultes desseins des mots du ventre m'empourprent et me lient à elle, que nous ne soyons qu'un, pour toujours et après. Je la prends - que dis-je - je m'en fais mienne jusqu'au bout, la saisit aussi violemment que tout mon respect pour elle me le permet. Comme si j'avais attendu ce moment avec des années de sommeil au corps. Douce.

Douce sueur qui vient perler mon dos, et sa peau fine. Je me fatigue mais ne me permets jamais de cesser. Je lâche ses poignets et l'embrasse pour la centième fois. Je la veux toute, de tout ce que je peux posséder d'elle. Mes mains délaissent ses poignets pour leur donner libre court à toutes leurs pensées. J'éponge ses joues, délicatement, puis sa gorge et son buste, à laisser des tracés encore plus blanches que la porcelaine de son lait. Mes doigts sont voraces, et vont se poser à son bassin pour l'empoigner aussi puissamment que mes muscles veulent se le permettre. À en étirer la peau de ses hanches, de son ventre et de ses fesses. Un mouvement.

Sans même cesser de l'embrasser ardemment, je nous bascule docilement sur le côté libre du lit, qu'elle se retrouve par dessus moi. Mes paumes fermes incitent ses vas-et-vient, mais je me réserve retenue fragile, pour ne pas déborder. Pour lui faire connaître l'extase avant la mienne. Et pour lui faire comprendre que je consens sans faille l'amour à deux, du mariage jusqu'au bout.


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