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Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini]

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David P. A. Williams
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MessageSujet: Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Icon_minitimeJeu 21 Avr - 9:48



Good Hearts Are So Hard To Find.

« I WILL WAIT AND STAY. »

David se réveilla doucement, essayant de remettre ses esprits en ordre. Cela faisait combien de temps exactement qu’il dormait…? Et… Il était dans un lit qui lui était familier. Il voulut toucher le tissu du matelas mais eut du mal à bouger ses mains. Il avait mal partout, ses muscles, sa peau, chaque respiration… Il toussa, se brûlant un peu plus ses voies respiratoires irritées. Il grimaça et se redressa lentement. Il regarda ses mains : bandées jusqu’aux coudes. Puis il s’en souvint : Jonathan, sa tentative de suicide-homicide, le feu, Kathleen et Hamish et lui qui s’y était jeté sans réfléchir pour sauver son frère. Puis comment il les avait traînés tous les deux pour aller au laboratoire le plus proche pour quelqu’un essaye de sauver son aîné… Et il était tombé sur Harry. Il regarda de nouveau ses mains et ne dit rien. Puis il regarda autour de lui, plus en détails. C’était… son ancienne chambre, quand il travaillait encore pour le vétérinaire. Puis il ferma les yeux. Là n’était pas le plus important. Ce qui importait vraiment, c’était la vie de Jonathan. Pourquoi n’était-il pas avec lui ? Son frère serait-il…? Non impossible… Il avait fait le nécessaire pour éteindre les flammes, mêmes ses cheveux n’avaient que légèrement roussi.

Il devait savoir rapidement. Peu importe ses mains, peu importe son corps qui aurait voulu rester couché. Les paupières lourdes et la vue troubles, il se leva comme il put, s’accrochant à tout ce qu’il trouvait pour rester debout, grimaçant de douleur, sentant la peau fondue sous ses bandages bouger sur sa chair. Il poussa la poignée de la porte, n’ayant même pas fait attention à ce qu’il portait comme vêtement, et plissa les yeux quand la lumière blanche vint lui agresser les rétines. Il essaya de mettre son bras en opposition à la lumière et une pincée de secondes plus tard, il put discerner la silhouette de son aîné sur la table d’opération et une autre, grande et fine, derrière penchée sur Jonathan. David essaya alors de se rapprocher du centre de la pièce mais les prises pour se tenir commencèrent à manquer et il trébucha et tomba. Il parvint cependant à se raccrocher à la table d’opération, fixée fermement au sol. Il se hissa alors à la hauteur de celle-ci afin de voir le visage endormi et paisible de son frère. Les larmes roulant sur ses joues, David commença à caresser tendrement les cheveux blonds de son aîné. Ce dernier n’avait pas l’air mort mais il n’avait pas l’air vivant pour autant…

Le chirurgien le regarda avec désespoir, continuant de caresser ses fins cheveux, ne se rappelant même plus de la dernière fois où il avait croisé son frère. Ne voulant même pas s’en rappeler en réalité. Car la marque de cette dernière rencontre était toujours profondément gravée dans sa chair, le relançant parfois. Mais il s’en moquait. Il se moquait de tout ce qu’il avait pu subir, s’il pouvait son frère… Les esprits bien embrumés toujours, il n’avait même pas fait attention à Harry. Ou plutôt, il ne voulait pas y faire attention pour ne pas se faire remarquer. Oui ce n’était pas logique mais s’il continuait d’agir comme un étranger… Car il ne savait pas trop quoi faire si son ancien supérieur lui adressait la parole… Il plongea sa tête dans son bras replié sur la table et sanglota silencieusement, mort d’inquiétude pour son grand frère dans un piteux état. David reprit son souffle et essaya de se calmer doucement. Il se releva doucement, se moquant bien de ses mains abîmées et inaptes à faire quoique ce soit de précis. Il regarda Harry, ou du moins là où il pensait qu’il se trouvait, ses yeux étant toujours aussi troubles, lui donnant sûrement un regard d’aveugle. Mais il inspira profondément et dit d’un ton catégorique et déterminé :

- Je veux aider. Laisse-moi t’aider, s’il te plait…
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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Icon_minitimeVen 22 Avr - 15:06



Good Hearts Are So Hard To Find

« I want you to stay. »

Le temps était long sans toi. C'était que que je pouvais écrire sur mes parchemins qui voletaient de mon journal intime. Des fois, j'y parlais à la troisième personne, des fois à la première. Rien ne pouvait me décider, parfois je faisais les deux dans le même texte. Mais que pouvais-je faire d'autre de mes journées qu'écrire ma douleur ? Plus rien n'arrivait à la soigner. Ni les larmes, ni les cris, ni le sang. Je ne pouvais plus entendre un hurlement sans me boucher les oreilles. Trop longtemps qu'ils étaient mon quotidien, la sève de mes os. J'avais souvent la sensation que si l'on m'arrachait la phalange, que l'on en extirpait l'os pour ensuite le craquer, l'on entendrait un long cri lointain s'en échapper. Comme la réminiscence soudaine d'une blessure du cœur. Car toutes les veines de tous les muscles de tous les os étaient liés à cet organe. Quand ce dernier n'avait plus la place pour y mettre des pansements, il fallait bien trouver un nouvel endroit. N'importe lequel conviendrait.

Je ne savais plus ce que j'étais en train de faire, ce soir de je ne sais même plus quel mois, à je ne sais plus quel heure. Tout était confus dans ma tête, alors que je venais de vider une bouteille de vin commandé chez une Brute quelconque. J'étais dehors, assis contre le mur à côté de la porte qui menait à mon laboratoire. Les étoiles m'observaient, à moins que ce ne soit moi. Je n'arrivais plus à faire la différence. Non loin d'ici, dans la serre, se trouvait deux petites tombes que je venais de visiter. Comme je n'étais pas du genre à apporter des fleurs aux morts tous les ans, et ne pouvant savoir à quoi correspondait le "tous les ans", je les ai posé toutes deux à la serre, où les fleurs leur serviraient de pierre tombale. J'essayais de ne plus penser à elles, surtout à la plus jeune, pas même encore née. C'était une chance qui s'était enfui. Un espoir d'une vie plus douce au milieu des ténèbres qui venait de s'éteindre. Mais je m'éloigne beaucoup trop du sujet. Ce que j'étais en train de faire quand des coups de tambours s'abrutir sur la porte de mon laboratoire, vous vous en moquez.

Salement décidé à faire passer un mauvais quart d'heure à la personne m'ayant dérangé dans ma contemplation, je descendis les marches vers la pièce principale en quatre par quatre. Pour finalement me retrouver devant la porte avec une désagréable sensation de déjà-vu. Mais il n'était plus le temps pour les souvenirs, je n'en voulais plus. Ouvrant rapidement la porte, je me crus dessaoulé sur le champ. Tout l'alcool de mon corps s'était évaporé, ne restait plus que le gouffre, le vide, l'absolu silence -ce dernier malheureusement bien vivant malgré les soupirs d'épuisements du porteur. Un homme que je ne connaissais que trop bien, et qui me manquait. David Peter Williams. Le nom se lâchait dans mon esprit comme une bouffé d'oxygène. Il serrait dans ses bras un autre homme que j'eus du mal à reconnaître comme étant son frère.

C'était pourtant bien le cas. Misérablement brûlé sur tout le corps, sa vie ne tenait qu'à un maigre fil. David était bien mal en point aussi. Les faisant entrer tout deux dans le laboratoire, Harry n'eut pas longtemps à attendre avant que chacun d'entre eux s'effondrent sur son sol.

Que faire ? Qui sauver en premier ? Le cœur d'Harry battit la chamade, ne sachant quoi faire, tenant sur son sol deux personnes qui avaient brisé une partie de sa vie, et à qui il avait brisé une plus grande partie de la leur en vengeance. Appelez-ça un sens des priorités mal placé, mais Harry saisit David dans ses bras et le posa sur la table d'opération fraîchement lavé -par chance. Il refusait de le voir partir, c'était plus fort que lui. Et bien que ses blessures soient moins sévères, Harry n'avait pas oublié à quel point son jeune chaton avait la santé fragile. Il n'avait rien oublié. Le contact de sa peau bien qu’abîmé lui faisait revivre un sentiment lointain. Pourquoi avait-il fallu que tant de souffrances les aient touché ? Tandis qu'Harry bandait et soignait tout ce qu'il pouvait des blessures du chirurgien, lui offrant un peu de laudanum, son cœur s'affolait. Il devait se rendre à l'évidence...son organe vital était toujours épris du jeune homme...malgré tout ce qu'il s'était passé. Il remarqua les deux balles dont l'homme aux papillons l'avait frappé, les blessures étaient encore sales. Le vétérinaire le nettoya et lui offrit tous les soins nécessaires jusqu'à lui mettre une nouvelle chemise propre. Ne lui laissant alors pas même son caleçon, car il ne voulait le laisser en contact avec aucun tissu brûlé, Harry lui en donna un propre également et finit par le mettre au lit. Dans son ancien lit. Les yeux humides de fatigue, l'homme brisé lui déposa un doux baiser sur le sommet de la tête...le même qu'il avait pu  lui faire à leur dernière rencontre. Un an peut-être s'était écoulé...il n'avait jamais eu la notion du temps.

Après que tout ceci fut fait, il ferma la porte de la chambre et alla jusqu'au laboratoire prendre le pouls de Jonathan. Celui-ci était si bas qu'on ne l'entendait qu'à peine. Il serait mort d'ici une demi-heure, pas besoin d'être un médecin pour le savoir. Le vétérinaire le déposa malgré tout sur la table et lui donna beaucoup de laudanum. Voilà qui le maintiendrait en vie le temps qu'Harry puisse faire tout ce qui était nécessaire. Et il y en avait à faire. Enlever les peaux brûlés pour ensuite aller chercher de la peau de porc. Cela allait être un très long travail, et Harry n'avait plus du tout confiance en ces capacités sur une telle échelle...surtout qu'il était si fatigué. Pourtant, le vétérinaire se mit au travail, sachant à quel point le pasteur comptait pour son frère.

Un pas, puis un autre, attira son attention. Les pas étaient faibles et irréguliers, mais audible. Se retournant rapidement pour ne pas se détourner trop de son labeur, il remarqua David, réveillé mais encore un peu dans le coma, qui s'approchait de lui.

- David...tu n'es pas encore totalement guéri...je maîtrise la situation...je te promets que je la maîtrise. Ton frère est sous laudanum, je termine d'enlever cette peau là et je commence la greffe. Reste te reposer...va dormir...

Parler l'avait déconcentré, et un bâillement lui avait retiré toute crédibilité. Il se reporta pourtant sur le corps nu de Jonathan. Les extrémités étaient le plus touché. Une première trace des flammes se trouvaient tout le long de ses deux jambes, ainsi que le long de ses bras -mais surtout le droit. Il y avait aussi un peu de peau enlevé sous le cou, en dessous de l'oreille et qui remontait jusqu'à la peau de la joue gauche. Personne ne survivait dans le manoir sans des séquelles visibles.
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David P. A. Williams
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MessageSujet: Re: Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Icon_minitimeVen 22 Avr - 17:46



Good Hearts Are So Hard To Find.

« I WILL WAIT AND STAY. »

David resta appuyé à la table d’opération, regardant le visage de Jonathan, tremblant pour conserver son équilibre. Il secoua catégoriquement la tête quand Harry refusa son aide, lui conseillant d’aller se recoucher. Non, il n’irait pas dormir. Il veillerait son frère, il resterait à lui tenir la main jusqu’à son réveil. Il refusait de le laisser seul dans un moment pareil. Cependant, malgré tout ce qu’il avait pu voir en tant que chirurgien et en tant que meurtrier, la vue de la peau se détachant des bras de son aîné et l’odeur de viande brûlée lui donnèrent un puissant haut-le-corps et une nausée violente. Il parvint à rapidement tiré un seau à lui avec le bout du pied pour vomir rapidement dedans. Il fut pris d’une quinte de toux puissante, lui faisant monter les larmes aux yeux sous la douleur. Car en effet, la chaleur lui avait déjà bien brûlé les voies respiratoires et digestives et la remontée de bile et sa quinte de toux n’avaient absolument rien arrangé, bien au contraire. Tremblant, sa fièvre ayant augmenté, il se redressa tant bien que mal et jeta un regard désolé à Harry. Au moins, il avait fait cela proprement et avait évité d’en mettre partout. Il dit alors d’une voix rauque et faible :

- Je… Je nettoierai… après… Pardon...

Parler lui coûtait énormément. Le moindre souffle venait caresser les plaies intérieures de sa gorge. Tout lui faisait mal. Mais rien ne souffrait plus que son cœur qui saignait de voir Jonathan aux portes de la mort. D’être ainsi devant Harry qui devait le mépriser plus qu’autre chose alors que concrètement, il continuait de profondément l’aimer. Tout le sang qu’il avait sur les mains, c’était pour lui… Devait-il voir une sorte de signification aux brûlures qu’il avait au bout des bras ? Que les flammes venaient de supprimer les souillures de ses victimes pour repartir à zéro ? Il en doutait fortement. Il devait arrêter de se leurrer aussi. Harry ne reviendrait pas. Et ce n’était pas en tuant tous ses amants, amantes qu’il le retrouverait. Alors pourquoi l’avait-il soigné en premier ? Pourquoi s’était-il occupé de lui en priorité…? Son esprit commençait à divaguer sérieusement. Les larmes lui montèrent rapidement aux yeux tandis qu’il caressait encore les cheveux roussis de son aîné. Il ne comprenait toujours pas ce qu’il leur arrivait… Pourquoi fallait-il toujours que leurs chemins se recroisent… Surtout après ce qu’il avait fait… dernièrement… à… La fièvre continuait de lui dérouter les esprits. Si bien qu’il secoua de nouveau la tête et reprit la parole. Il devait comprendre.

- P… Pourquoi m’avoir d’abord soigné m… moi plutôt que lui…? Il… Je… Je ne le mérite pas…

Oui il délirait complètement. Il était prêt à tout avouer, se confesser à quelqu’un, encore. Il avait l’impression d’en avoir besoin. Que c’était nécessaire. Mais ses idées, ses pensées n’étaient surtout pas claires, doucement embrumées par le voile de la folie et de la fièvre. Il pouvait lutter à une des deux mais séparément… Et dans l’état de fatigue dans lequel il était, il ne pouvait absolument rien faire pour contrer ces deux parasites qui venaient lui troubler l’esprit.

- C’est… Je ne le mérite pas… Je t’ai fait souffrir… Felix, Maria… Jules… Les autres… Même avant le Manoir… J’étais un monstre… Je… Ô Harry, tu aurais me laisser mourir… J’aurai dû me rendre à la police… J’aurai dû avouer… Cesser de me cacher… Mais si tu savais… quel bien ça m’a fait…!

Son regard était parti, son esprit aussi. Un sourire dément s’était inscrit sous sa fine barbe négligée. Il ricana nerveusement, les larmes coulant discrètement de ses yeux rougis et cernés. Il repensa aux nombreuses entrailles qu’il avait eues sous les yeux, aux boyaux qu’il avait lui-même sortis des dépouilles égorgées par ses soins, du crâne fendu de Maria, du scalpel s’enfonçant dans la chair de Felix. Quelle jouissance il avait eu en retirant la vie de Jules. En voyant ses yeux se voiler de la mort. David éclata alors de rire, se tenant le ventre (qui lui faisait atrocement mal de base et son fou rire n’arrangea rien).

- Jules… Je lui ai retiré… Comme je l’avais vidée elle. Pour tout mettre à côté de sa tête…

Il rit encore.

- Si certains se souviennent encore de moi… En le voyant… Ils ont dû comprendre…

Plus rien n’avait de sens dans sa tête. Ses yeux écarquillés ne reflétaient qu’une démence absolue. Il n’avait le contrôle de rien. Sa tête était brûlante de fièvre. Ses blessures lui déchiraient la peau mais la folie était plus forte. Le souffle vif et grinçant, il regardait son frère et murmura :

- Je devrais être mort depuis bien longtemps.
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Dernière édition par David P. A. Williams le Dim 24 Avr - 11:51, édité 1 fois
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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Icon_minitimeVen 22 Avr - 21:48



Good Heart Are So Hard To Find

« I want you to stay. »

Mon ancien assistant refusa mon injonction, voulant à tout prix rester auprès de son frère. Je lui jeta un rapide coup d'oeil. Il ne semblait pas avoir compris toute la fatigue qui me prenait...trop occupé à lutter contre la sienne. Le voir ainsi me faisait mal, mais que pouvais-je faire ? Il tenait à rester auprès de son frère, comment aurais-je pu l'en empêcher ? Je le laissa donc faire, restant auprès de lui. Doucement, je tentais de déchirer la dernière peau qui glissait en travers de mes instruments de torture. Je faisais de mon mieux, mais deux opérations coup sur coup avaient annéanti mes défenses. Mon esprit ne pouvait s'empêcher d'être troublé par David qui souffrait beaucoup trop. Je le voyais peiner à tenir debout, le corps tremblant, la sueur libre. Ma concentration n'arrivait plus à se faire aussi complète. Mais il fallait que j'y arrive. Pour lui.

Mais un bruit fit redresser mon oreille: David vomissait dans un seau non loin où j'avais aussi entreposé les peaux brûlés de Jonathan. Mon regard se fit triste, tout comme l'intérieur de mon corps. Je l'aidais à se redresser, mais peut-être ne le sentit-il pas. A le voir aussi misérable et fragile, je ne pus m'empêcher de me mordre les lèvres. Souhaitant à tout prix qu'il retourne se coucher, j'essayais de faire basculer son corps mais rien ne semblait vouloir le faire bouger. Il était là et le resterait tant que son frère ne serait pas sur pied. Ou du moins, sauver. Poussant un soupir pour unique réponse à sa promesse de nettoyage, je retourna sur la dernière peau. Elle refusait de bien se détacher de la chair sans retirer tous les nerfs, et je devais gratter par en dessous avec le scalpel pour tout détacher. Dieu merci qu'il était sous laudanum, ce breuvage devait avoir été créer par les dieux. Ou même par Dieu lui-même, celui auquel Jonathan avait pu vouer sa vie. Après tout, s'il n'était pas encore mort, il devait très certainement y avoir quelqu'un qui veillait sur lui pour ça. Je jetai un petit coup d'oeil à David, peut-être était-ce lui au final, son ange gardien. Malgré la torture...il était encore là. Comment un tel être pouvait sincèrement exister ? Je ne le savais pas, mais mon coeur brûlait de ne pas s'en soucier et d'être juste content de sa présence. Mais je n'étais pas encore bien...tant que je ne savais pas pourquoi il était encore là et...pourquoi j'en étais si heureux. Quand sa réponse fusa, le dernier morceau de chair morte s'était retiré. Je le jetai dans le seau à présent rempli de vomi.

- Ne dis pas de bêtises, tu le mérites aussi.

Après avoir souffert de ma haine, de ma torture, de mon amour encore présent pour cet horloger...avoir subit ma tromperie, mes coups, mes injures, toutes les savantes inventions de mon esprit dérangé pour te faire le plus de mal possible. Tu avais été encore présent. Ton départ était quelque chose de normal qui aurait du être faite plus tôt. T'enfuir loin de moi. Et ton frère, oui...lui qui a été dévoré par l'Amour, jusqu'à en devenir fou...qui n'a jamais eu l'esprit sain de te soutenir dans tes malheurs, et qui t'en a même causé de nouveaux en t'apportant à moi, m'aidant à te déchirer. Tu l'as sorti des flammes. Tu as agrippé son corps au risque d'y passer toi aussi. Tu es un véritable ange que l'on a tué trop tôt. Mais tout ceci, je ne pouvais pas encore le lui dire. Il y avait une barrière au niveau de ma bouche qui m'empêchait d'ouvrir ma machoire pour le rassurer. Je préférais m'occuper de Jonathan, préparant les nouvelles peaux à lui greffer. De toute façon, David ne pouvait l'écouter.

Cependant, c'était trop beau pour s'arrêter ici. Son chirurgien se lança dans un monologue qui déchirait sa voix, mais Harry fut soudainement trop intéressé pour le faire taire. Il parlait encore de ses anciennes victimes. Il parla de Maria. Harry serra les dents mais parvint à enclencher le premier processus de guérison de Jonathan. C'était plus facile à mettre qu'à enlever, finalement. Pourtant, ses oreilles continuèrent de récupérer des informations venant de cette voix presque inhumaine. Jules...il avait du mal à penser ce nom, tellement la morsure semblait en être presque fatale. Pourtant, Harry savait qu'il se serait fait tuer un jour ou l'autre. Tous les déments finissent comme ça. Mais la suite lui fit lâcher ses instruments au sol. Harry eut un petit rire forcé tout en récupérant son instrument. Il devait vraiment délirer pour dire des choses pareils, c'était impossible. Pourtant Harry le croyait. Il ne pouvait s'en empêcher. David lui-même semblait tellement y croire.

- David...

Il ne pouvait en dire plus. Mais le choc l'empêchait de travailler sur Jonathan. Oh, pourtant il devait savoir si c'était la vérité. Pourtant, les détails qu'il lui offrit sur la mort de Jules. Après ces années, il était avec lui et l'avait aimé. Sans le savoir. Après l'avoir fait asseoir, il se saisit de son visage et l'embrassa passionnément sur ses lèvres. Se retirant, son sourire et ses yeux en larmes pouvaient presque faire peur, mais il s'en foutait, plus rien n'avait d'importance.

- J'ai été un gros con, David...mais toi, toi tu es exceptionnel...alors ta gueule et laisse-moi sauver ton frère.

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Dernière édition par Harry J. Downcry le Dim 24 Avr - 18:49, édité 2 fois
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David P. A. Williams
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MessageSujet: Re: Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Icon_minitimeVen 22 Avr - 23:07



Good Hearts Are So Hard To Find.

« I WILL WAIT AND STAY. »

David était encore complètement perdu dans ses pensées. Il revoyait tout : les murs blanc de l’asile, le sol poussiéreux de la cave, les pavés crasseux de Londres, les crochets de boucher d’Harry et toujours ce même goût qui revenait dans la bouche, celui du sang. Celui de la sueur. Celui des larmes. Au final, il avait l’impression que les larmes de ses victimes s’écoulaient de ses propres yeux. Que leur sang s’écoulait sur ses joues en regardant leur dépouille par les yeux de leur meurtrier. Non. Si. Plus rien n’avait de sens, il ne savait même plus s’il était la victime ou pas. Il était les deux. Peut-être. Sûrement. Il grogna de douleur, son sang martelant affreusement ses tempes. Il se courba même et prit ses cheveux dans ses mains bandées. Fort heureusement, il n’entendait pas encore des voix mais il avait comme l’impression que cela n’allait pas tarder. Non, il n’allait pas les laisser faire. Les fantômes, il n’en voulait pas. C’est encore poursuivi par ceux-ci qu’il s’était retrouvé là. C’était en fuyant les fantômes qu’il venait de se jeter dans les flammes pour en sauver un avant de supplier en rampant à un deuxième de garder en vie le premier fantôme. À moins qu’il ne venait de leur ouvrir les bras ? Peut-être était-ce lui le fantôme finalement ? Peut-être était-il son propre fantôme ?

Il se sentit se faire asseoir de force. Essoufflé, le regarda divagant complètement, il regarda autour de lui comme s’il cherchait quelque chose. Des réponses ? Sa raison envolée ? Son humanité ? Les fantômes ? Il vit une ombre passer devant lui et eut soudainement envie de crier mais aucun son ne sortit de sa gorge endommagée. Harry posa alors ses lèvres sur les siennes et David en eut le souffle coupé. Cela ne fit pas tomber sa fièvre, non. Cela ne le fit pas revenir complètement à lui. Mais les larmes qui coulaient désormais abondamment sur ses joues, provoquées par un tel contact de la part d’Harry, lui donnaient l’effet d’être comme purifié. Il avait l’impression qu’Harry était sa lumière, l’étoile la plus brillante d’une constellation, sa Lune dans un ciel sans autres sources de lumières. Le vétérinaire avait toujours prétendu être un homme de ténèbres mais à cet instant, David en doutait énormément. Il venait de lui avouer qu’il était le meurtrier de toutes ses anciennes relations. Que si sa vie avait été un Enfer c’était purement et simplement de sa faute, la vie de tous ayant été fauchée d’une façon ou d’une autre par sa précision chirurgicale, à l’ombre de sa cape. Jack avait marqué toutes les personnes qu’avait pu aimer Harry. Et il l’embrassait ? Il repensa à la fois où il avait embrassé Kathleen parce que sa tête était dans un état semblable à celui-là. Pour un simple baiser, David s’était retrouvé mutilé profondément, aussi bien dans sa chair que dans son âme. Mais qu’était son âme à présent. Mon pauvre Harry, il ne te restait plus que des miettes sèches avec un goût de sang et de larmes.

La voix d’Harry parut lointaine. Qu’est-ce qu’elle lui disait ? Que lui avait été un gros con et que lui, le dernier des enfoirés, était exceptionnel ? Qu’il devait fermer sa gueule ? Son instinct de survive fut plus fort et il baissa la tête sans rien dire. Pourquoi l’embrasser ? Pourquoi lui dire ça ensuite ? Où était la logique ? David ne parvenait pas à saisir le message d’Harry, trop perturbé. Il prit ses cheveux dans ses poings et se courba en deux, les bras tremblant violemment, essayant de se calmer. Il était fatigué. Il voulait dormir. Éternellement. Mais lâche qu’il était, il ne parvenait jamais à mourir correctement. Et au final, il n’était plus qu’un corps amoché avec une âme que même le Diable n’en voudrait pas. Il poussa alors un cri de rage, de désespoir, finissant de se briser la voix et se leva brusquement avant de frapper dans la chaise. Il regarda Harry droit dans les yeux, la respiration vive mais toujours aussi sifflante.

- Non je ne fermerai pas ma gueule ! Je veux aider mon frère, je le ferai ! TU N'ES PLUS MON SUPÉRIEUR, TU N'AS PLUS D'ORDRES À ME DONNER !

Il ne savait même pas d’où venait sa colère. Il regarda son ancien supérieur droit dans les yeux, le regard déterminé. Il grimaça de douleur avant de porter sa main à sa gorge qui lui brûlait toujours autant. La douleur commençait à devenir tellement insupportable qu'il avait presque l'impression qu'elle allait réellement prendre feu à un moment ou un autre. La fièvre continuait de lui chauffer affreusement le front et il suait maintenant à grosses gouttes, collant ses cheveux sur son front. Sa bouche légèrement entrouverte, il haletait presque, la langue légèrement sortit sur ses lèvres craquelées, gercées, arides. Il savait qu’il était à deux doigts de l’inconscience et de la déshydratation mais il ne ferait rien tant que Jonathan ne sera pas tiré d’affaires. Et tant pis, s’il devait brusquer Harry pour lui faire comprendre. Il le saisit par le col et le regarda droit dans les yeux, même si son supérieur faisait une demie tête de plus que lui.

- Tu sais qui je suis maintenant alors si tu veux pas finir comme les autres, sauve-le et ne t’occupe pas de moi !

Il se foutait bien de savoir s’il était crédible ou pas, seul importait son frère. Harry n’était pas en danger donc il ne s’inquiétait pas pour lui non plus. Quant à sa propre santé, il n’en avait bien rien à foutre. Cela devait en faire rire plus d’une là-haut. La poigne sur le col d’Harry s’affaiblit légèrement et il finit par le lâcher, reprenant son souffle. Il regarda alors Jonathan et fouilla avec son regard ce qu’il pouvait faire pour aider Harry dans sa tâche. Accroché à la table d'opération, il lança un dernier regard à ce dernier avant de siffler rageusement de sa voix affreusement rauque qui faisait mal rien qu'en l'entendant :

- S'il meurt, je te jure que...

Que quoi ? "Je me vengerai en tuant tout ceux qui te sont chers" ? Les yeux de David s'emplirent d'effroi. C'était déjà fait. Il avait déjà massacré tout ceux qui comptaient pour Harry. Comme il l'avait pensé avant, il avait marqué toutes les relations de son homme de son couteau. Il le regarda, désespéré, ses yeux se remplissant de larmes encore une fois, réalisant qu'il était encore plus monstrueux que le montre qu'il pensait être.

- Harry, je... Je suis tellement désolé...
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Dernière édition par David P. A. Williams le Dim 24 Avr - 11:53, édité 1 fois
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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Icon_minitimeVen 22 Avr - 23:55



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« I want you to stay. »

Si heureux mon coeur battait à s'en rompre les artères. L'homme que je m'étais résolu avec ardeur à aimer était celui auquel j'avais pensé pendant des année. Celui qui remplissait mes fantasmes et tous mes rêves. Quand je pensais que je me forçais à ne pas l'aimer...à tout faire pour me persuader qu'il n'était pas celui qu'il me fallait. Que son meurtre nous avait éloigné pour toujours. Je ne pouvais pas avoir plus faux. Mon sourire me semblait impossible à retirer de mon visage tandis que je me reculais pour travailler sur Jonathan, poursuivant la greffe de son second bras. Cela serait un peu plus long que celui du cou que je venais de terminer quelques minutes plus tôt mais qu'importe, je voulais que mon assistant soit heureux. J'irai chercher la lune, et je la coucherai devant tes pieds. Il me semblait connaître le bonheur à nouveau. Il était là, et moi aussi. Nous nous connaissions.

Je sursauta pourtant quand il se mit à hurler contre moi. Sa violence m'effraya, peut-être parce que je savais maintenant qui il était ? Non...elle me mettait sans dessus dessous parce qu'elle allait contre ma joie. Après l'avoir regardé éructer sa dernière sentence, comme quoi je n'étais plus son supérieur, je détourna mon regard pour cacher les larmes qui venaient à mes yeux. Evidemment que je n'étais plus son supérieur. Je n'étais plus rien pour lui. Toutes ces années pour le trouver n'avait servi à rien. J'avais fini par détruire ce que j'avais aimé le plus. Le caresser, l'adorer, le rêver, pour finalement le tromper, le torturer, le jeter. Je me haïssais de lui avoir fait ça, déjà avant...mais maintenant encore plus. Surtout qu'il m'en voulait pour ça, c'était évident. La brûlante ardeur de mon coeur heureux se tarissait aussi vite qu'elle s'était enflammée, rendant mon coeur plus glacial encore qu'au départ. Je me retenais pour ne pas pleurer, car les larmes brouilleraient ma vision de mon travail. J'avais encore le goût de ses lèvres sur les miennes. Bien qu'elles aient été couverte de sang et de vomi, ce baiser m'avait redonné goût à une vie auquel je ne croyais plus...mais il fallait croire que ce n'était pas encore le cas. Amer, je passai une main sur mes lèvres pour effacer cet horrible goût et en profitai pour essuyer les larmes naissantes de ma manche. Mais c'est alors qu'il me saisit au col pour me forcer le regarder en face. Lorsqu'il me menaça directement de devenir sa victime suivante, un sourire triste se posa sur mon visage. Et je murmurai, davantage pour moi-même que pour lui...de toute façon, j'étais presque persuadé qu'il n'entendrait pas ce que je lui disais, trop fiévreux et délirant pour ça.

- Si tu savais combien j'aurai voulu être ta victime...

Mais comme je l'avais dis plus tôt: plus rien n'avait d'importance. Ni lui, ni moi, ni personne d'autre. Ah, si. Il y avait ce petit bout de pasteur en face de nous, qui tenait sa vie à la liqueur d'un flacon de Laudanum. Les larmes me vinrent aux yeux sans que je ne les arrête cette fois-ci, tandis que mon regard se plongeait dans celui de David. Ce dernier finit par me lâcher. J'eus l'impression qu'une enclume me retombait sur la tête tandis que je m'affairais en silence à soigner les bras de Jonathan. Essuyant mes larmes quelques fois, je refusais de laisser ma peine me détourner une fois de plus de mon objectif. La leçon était clair. Sauver Jonathan.

Entendre David parler lui faisait mal aux oreilles et au coeur. Il souffrait tellement, mais continuer de s'agiter. Harry n'aimait vraiment pas ça. La menace qu'il lui fit ne le toucha pas plus que ça. Il se moquait de ce que pouvait lui faire David, il aurait tout mérité après ce qu'il avait fait. Mais c'est alors que son assistant s'excusa. Harry tourna la tête vers lui. Son regard d'aigle fut transpercé par l'innocence et le regret dans ses yeux bleus. Le vétérinaire eut un petite moue triste et se détourna pour aller chercher le reste du flacon de Laudanum et le lui tendit:

- Ce n'est pas beaucoup, juste un fond...ce qui n'avait pas servi pour ton frère, prends le pour soulager ta gorge et ta fièvre...tu n'es utile en rien comme ça...

Il poussa un long soupir triste et retourna s'occuper de Jonathan, la peau aussi glacée que celle de David pouvait être chaude. Harry aurait aimer épiloguer pendant plusieurs heures sur cette ascenseur émotif qui venait de lui promettre le plus grand des bonheurs pour le lui arracher d'un coup.

- Comment...comment tu peux être désolé ? C'est moi qui t'ai fait trop de mal...je n'aurai jamais du te quitter...parce que tu l'avais envoyé à la mort...tu avais bien fait, j'étais en tort...je n'ai pas voulu l'admettre...et à cause de ça, tu as été torturé...par moi...tu n'as fait que me rendre la pareille...

Reniflant une larme soudaine, Harry prit une profonde respiration tout en terminant de soigner les bras de Jonathan. Plus que les jambes, et les plus gros travaux seraient finis. Il n'en pouvait plus de faire souffrir les autres. Maria lui avait appris comment bien soigner. Et cette fois, Harry avait écouté. Il ne l'avait pas laissé faire en se disant qu'elle serait toujours là, comme avec David. Dieu qu'il avait bien fait. Aujourd'hui, il pouvait ne plus être bon à rien sans David, il était devenu un vrai médecin. Quand il finit la cuisse droite, Harry essuya sa propre sueur de son front et lui fit boire un peu plus de laudanum. Le traitement était plus long que prévu et cela n'était pas bon. Mais après avoir pris son pouls, Harry fut soulagé. Le fait d'avoir retirer les mauvaises peaux avaient arrêté de fatiguer ses cellules à leur impossible reconstruction. Tout son esprit était vide, mis à part cette lumière dans l'obscurité qui était la guérison de cet idiot. Mais, ne pouvant s'empêcher de penser à David, il murmura.

- Je suis...ravi de te rencontrer...enfin.

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MessageSujet: Re: Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Icon_minitimeSam 23 Avr - 0:51



Good Hearts Are So Hard To Find.

« I WILL WAIT AND STAY. »

David le regarda, toujours aussi effrayé par lui-même. Quelque part, dans ses yeux, Harry aurait pu lire le véritable appel à l’aide qui s’en dégageait. L’effroi de poursuivre une vie où tout commençait à s’effondrer lentement. Les amis, plus la famille et maintenant l’humanité. Il baissa la tête en soupira doucement, complètement perdu, son cœur se déchirant un peu plus en entendant les reniflements de Harry qui essayait de contenir ses pleurs. David n’avait pas bien compris pourquoi le vétérinaire aurait voulu être l’une de ses victimes. Pourquoi il y tenait tellement. On aurait dit que cela avait été son objectif toute sa vie. Pourquoi donc ? Il n’avait pu supporter ce que le chirurgien lui avait fait endurer ? Il voulait rejoindre Felix, Maria et Jules par sa main ? Il se passa une main tremblante sur son front trempé et brûlant. Il se relaissa tomber sur la chaise, ses jambes ne le portant définitivement plus. Il se passa une main sur sa cuisse gauche par réflexe, ses os fraîchement ressoudés le lançant de temps en temps. Tout comme la croix gravée au fer rouge dans son dos… Son corps n’était plus qu’une épave. Un concentré de haine sur lequel on se serait défoulé. Et concrètement, c’est qu’il s’était passé, à peu de choses près…

Il resta silencieux, et vit Harry lui ramener un fond de Laudanum. Il lui sourit doucement et lui murmura un petit « merci » timide et regarda le liquide un instant. Il jeta un coup d’œil à cet homme qu’il aimait toujours et vit qu’il était reparti aider Jonathan comme le chirurgien venait de sauvagement lui ordonner… Tristement, il but l’intégralité du flacon en fermant les yeux. Rien qu’en passant le liquide eut l’effet d’un baume apaisant, éteignant l’incendie de sa gorge en cendres. Il toussa doucement et attendit patiemment sur sa chaise que le produit commence à faire effet. Harry reprit alors la parole et David l’écouta, sa colère étant brusquement retombée depuis un moment, se sentant plus misérable qu’autre chose. Son amour ne comprenait pas comment il pouvait encore s’excuser, se rejetant la faute dessus. Objectivement, il ne donnait pas tort à Harry mais il ne lui donnait pas complètement raison non plus… Lui aussi avait fait des erreurs. Il n’avait peut-être pas mérité une telle sanction mais il s’en moquait. Ce qui était fait était fait. Et il n’en voulait à aucun d’entre eux deux pour ça. Malgré sa croix marquée dans son dos, il continuerait de protéger, d’assister, de conseiller Jonathan. Malgré les coups de fouets, les viols, les coups, il continuerait d’aimer Harry. Et tout cela de son propre plein gré. Il ne se forçait à rien. Il se laissait juste aller… Laissait son cœur dicter sa vie. Et son cœur battait ce vétérinaire qu’il venait de rejeter atrocement.

Il continua de garder le silence et Harry reprit la parole, lui disant qu’il était ravi de le rencontrer. David releva son regard vers son chéri sans comprendre. Disait-il cela en raison de sa brusque colère ? Cela voulait-il dire qu’il était déçu de son comportement lunatique ? Qu’il voyait enfin son vrai visage ? David se sentit mal. Coupable. Il soupira tristement et ne sut trop quoi dire. Il regardait ses pieds, le regard vague, voulant se faire tout petit. Il s’en était toujours voulu de l’avoir fait souffrir ainsi. Sa jalousie était plus forte que n’importe où quand il n’arrivait pas à la réfréner. Il leva à nouveau les yeux vers Harry et vit ses yeux jaunes embués de larmes qui n’auraient jamais dû être là. Ses propres larmes continuèrent de couler. Il était bien le dernier des connards. Le problème c’est qu’il avait l’impression qu’Harry était aussi fiévreux que lui. Son baiser, cette joie de le rencontrer enfin… Cela n’avait pas de sens… Il remarqua enfin les cernes sous les yeux de celui qui fut son amant. Combien de nuits avait-il veillé en faisant le deuil de Jules ? Combien de nuits s’étaient-ils privés mutuellement ? Il s’éclaircit la gorge avant de prendre la parole, la voix toujours autant abîmée :

- Tu n’as jamais mérité ce que je t’ai fait… Tu ne m’aimais plus et c’était parfaitement normal… Je me suis laissé aveugler par ma jalousie et ma colère… Tout ceci, c’est de ma faute… Je n’aurai jamais dû chasser Felix, j’aurai dû partir de moi-même… Je n’aurai jamais dû me cacher chez Kathleen, j’aurai dû fuir ou mourir dans un coin… Je suis désolé Harry, je ne te le répéterai jamais assez…

Il se leva difficilement et le regarda dans les yeux.

- Mais merci pour m’avoir offert tout ce que tu as pu m’offrir à présent… Les plus beaux moments de ma vie, même imparfaits, je les ai passés avec toi.

Il s’approcha doucement de lui.

- Je suis désolé pour Esther, Felix, Maria, Jules… Je suis désolé pour t’avoir crié dessus à l’instant… Pour ne pas avoir su te comprendre quand il le fallait. Mais merci. Merci de ne m’avoir jamais fui… Même maintenant…

Il s’arrêta devant lui et le regarda avec tendresse et désespoir, amour et détresse. Il le regarda un instant et prit son courage à deux mains. Il inspira profondément et l’enlaça, se blottissant contre lui en même temps.

- Je t’aime Harry… Je t’ai toujours aimé… Et j’aurai voulu… que tout se passe… différemment…

Il en avait oublié Jonathan. Mais il le savait tiré d’affaires. Quelque part en lui, il avait remarqué les gros progrès d’Harry en médecine humaine. Il ferma les yeux, restant collé contre lui, l’oreille sur ce cœur tout aussi brisé que le sien qui battait tout de même vaillamment. Oui, Harry avait été beaucoup plus vaillant et courageux dans cette histoire. Il soupira doucement, ne sentant pas son propre pouls ralentir. Il ignorait combien de temps s’était écoulé depuis qu’il avait enlacé, ni avec quelle force, même faiblissante, il le tenait entre ses bras. Il le repoussera sûrement dans la seconde qui suivrait mais pour l’instant, David profitait juste et, commençant à partir dans les limbes de l’inconscience, il se mit à ronronner.
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MessageSujet: Re: Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Icon_minitimeSam 23 Avr - 15:00



Good Heart Are So Hard To Find

« I want you to stay. »



Continuer de travailler. Porter tout son intérêt à la guérison du frère de son amour. Rien d'autre ne devait interférer. Je continuai de mettre tout mon nouveau talent dans la gestion des nouvelles peaux. Les positionnant sur la chair, les cousant avec dextérité. Une nouvelle soif me prenait au corps, souhaitant l'abreuver avec amour. Je passai les aiguilles et les fils avec un calme certes frénétique. Car plus vite Jonathan serait soigné, plus vite je pourrai faire en sorte de pouvoir parler avec mon amour. J'étais persuadé que ce que je faisais là était juste. Tout ce qui fallait, c'était un peu plus de temps. Mon coeur battait la chamade tandis que je donnais une cuillère à soupe d'un nouveau flacon de Laudanum au pasteur. Sa jambe droite fut finit quand j'entendis du coin de l'oreille le nouveau monologue de David. Pourquoi fallait-il toujours qu'il se dise coupable...et moi innocent ? Chacun d'entre nous avait commis des erreurs, certes. Mais qui avait le plus mérité sa sentence ? Lui ou moi ? J'étais fatigué d'y réfléchir, tellement mon cerveau avait dévoré en énergie tout ce qui me restait d'esprit pour le découvrir. Je lui jeta un coup d'oeil après avoir terminé de lier la première jambe. Son regard était triste et aussi fatigué que le mien. Je ne savais pas du tout ce qu'il avait vécu avec mon frère et ma création. Mais cela semblait l'avoir autant atteint négativement que mes propres expériences.

Quand David se leva, peinant à tenir sur ses jambes, je fis un pas en avant. Je voulais amorcer un geste pour l'empêcher de se faire davantage de mal. Mais la phrase qu'il prononça se faisant était une caresse à mon coeur que je me résolue à accepter. Les plus beaux instants de sa vie. Les miennes aussi, je les avais vécu avec lui. Pendant des mois, des nuits, des jours, j'avais refusé de voir l'évidence. Celui que je pouvais tourner la page et cesser de me torturer moi-même avec de vieux souvenirs enterrés depuis longtemps. Cette longue solitude et cette lente descente aux enfers n'avaient que précipiter mon silence dans une folie absurde. La vérité était que je n'avais jamais cessé de voir mon phare sans jamais m'y arrêter. Ma haine s'était éteinte à force de larmes. Les coupures de mon coeur avait détaché les amarres de mes colères sur la mer de ma souffrance. Et le maître de mon phare se trouvait à présent en face de moi. J'étais fatigué de ramer sans cesse dans l'obscurité. Pendant des nuits d'insomnies, j'ai vu les vagues m'emporter dans ma propre indolence. Indifférent à moi-même, je n'avais su faire ce qu'il fallait à l'instant où il le fallait. Peut-être que je n'étais tout simplement pas prêt ? Mais à présent, j'étais prêt. J'avais changé. Mon coeur n'était plus la douleur vivante dont elle était autrefois la personnification.

Son sourire était le baume de ma vie. Je lui rendis le même, tendre et apaisant. Sachant que Jonathan n'avait plus rien à craindre -on pouvait d'ailleurs commencer à entendre plus profondément son souffle, je pris la liberté d'ouvrir les bras à David pour qu'il s'y blotisse. Son odeur était toujours présente, plus agréable qu'avant encore. J'étais arrivé à bon port. Enfin. Les embruns m'avaient conduit au repos éternel, à la douceur âcre d'un baiser. Celui de nos retrouvailles. Ce n'était qu'une embrassade, quatre bras qui s'ouvraient pour se blottit l'un contre l'autre. Mais c'était déjà si tendre.

- Je t'aime aussi, David...je le sais maintenant, je sais que je t'aime.

Harry n'y croyait plus, et eut peine à croire qu'il ne rêvait pas. C'était pourtant le cas. Il était bien présent. Le vétérinaire le serra très fort dans ses bras, veillant également à ne pas lui faire mal à ses blessures. Fermant les yeux, il ne fit que savourer son contact et le souffle chaud de sa gorge contre son cou. Il pouvait sentir son coeur qui battait contre son torse. Tout était bien. Plus rien d'autre n'existait à part eux.

Cependant, il n'eut le temps de faire autre chose que ce câlin. Car si Harry était fatigué des deux opérations et de la bouteille de vin qu'il avait avant descendu, David l'était bien plus. Celui-ci s'évanouit entre ses bras. Harry le prit alors dans ses bras à la manière d'une princesse et le ramena dans son lit. Un petit sourire sur les lèvres le prit avec douceur. David ronronnait. Des larmes de joie vinrent aux yeux d'Harry. Déposant un nouveau baiser sur son front, il se leva et termina de soigner Jonathan.

***

Le pasteur était bandé, soigné, greffé. Harry l'avait laissé sur la table d'opération pour ne pas être blessé par un nouveau transport. Cependant, il l'avait entouré de draps et d'oreillers pour qu'il soit confortablement installé. Après avoir bien tout fini ceci, le vétérinaire retourna regarder David dormir, se mettant à genoux devant le lit. Un baîllement le prenait parfois, mais il n'avait aucune envie de dormir. Il n'y arrivait tout simplement pas. Ses yeux refusaient de se fermer tant qu'il pouvait voir David. Car après tout, quand il serait remis d'aplomb, que les fièvres délirantes seraient passé, qui disait qu'il resterait sur ses anciennes positions ? La peur d'être encore abandonné avait doucement décroché l'ancre du phare.

- Ma petite princesse au bois dormant...?

Harry eut un petit rire, les larmes aux yeux de ne plus être seul à cet instant présent. De l'avoir en face de lui. Son chaton, son chirurgien, son tueur en série. Il s'en moquait. Son idole et amour de sa vie était endormi, et lui était à genoux devant lui pour accepter toutes les remontrances. Il n'en pouvait plus de souffrir, tout était fini.

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MessageSujet: Re: Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Icon_minitimeSam 23 Avr - 20:25



Good Hearts Are So Hard To Find.

« I WILL WAIT AND STAY. »

David sentit ses jambes se dérober sous lui au moment où il chutait dans l’inconscience. Il se sentait étrangement léger, ayant presque l’impression de voler. Au-dessus de lui, il n’y avait que les étoiles dans un ciel noir. Mais étrangement, il avait rarement vu de choses plus belles et prometteuses. Les constellations dans cette mer d’encre brillaient à s’en épuiser, mais dessiner tout ce qu’il fallait pour que le chirurgien se sente chez lui. Le vent dans ses cheveux, la chaleur humaine… Car oui, dans son rêve, il était confortablement blotti contre cet homme. Cet homme à qui il devait tout. Cet homme qui avait donné un sens à sa vie. Son plus grand regret, peut-être, était de ne pas avoir pu le rencontrer plus tôt. Son cœur s’était beaucoup trop saigné en l’attendant… Mais étrangement, à chaque nouvelle étape dans sa vie, à chaque blessure, à chaque chute, il se demandait s’il était capable d’aimer quelqu’un de nouveau. Il avait maintenant la réponse. Non. Il n’était plus capable d’aimer qui que ce soit. Car son amour était dirigé immuablement vers Harry. Peu importe ce qu’il se passait, peu importe Rockwood, peu importe Felix, Maria, Jules, Esther, Riven, peu importe Kathleen, peu importe Jack, son cœur avait porté allégeance à Harry et il serait prisonnier de son amour pour toujours. Mais il n’en souffrait pas. Plus maintenant. Non, il était même fier d’aimer cet homme qui lui apportait tout. C’était avec lui qu’il se sentait vivant. Il était ce qu’il fallait à son cœur pour se calmer, se stabiliser. Ce n’était pas pour rien que ces crises se manifestaient beaucoup moins en sa présence.

Mais la voix douce voix de son chéri l’appela au loin par un petit surnom amusant. Cela le tira de sa rêverie. Depuis combien dormait-il ? Il avait l’impression qu’il venait de s’écouler dix minutes et pourtant, il avait senti lui-même que la fièvre était bien tombée. Bon, il était encore un peu chaud mais il sentait ses pensées être plus limpides, plus claires. Il ouvrit un œil puis l’autre et vit son amour à son chevet, les traits tirés, les yeux rougis par la fatigue. David eut un sourire triste. Il aurait bien aimé que son chéri dorme un peu aussi… Il avait tellement fait pour eux qu’il aurait bien mérité de se reposer lui-aussi. Et encore. Il méritait tout. Sans distinction possible. David déglutit difficilement, sa gorge lui brûlant toujours plus dû à l’assèchement du sommeil. Il avait dû dormir la bouche légèrement entrouverte, comme d’habitude… Il regarda autour de lui, cherchant de l’eau. Mais n’en trouvant pas, il se redressa doucement sur ses coudes et regarda Harry dans les yeux. Son esprit, bien que lucide, était étonnamment lent. Comme une vieille machine qu’aurait pas utilisée depuis longtemps. Harry le faisait sortir de cette hibernation qui n’avait que trop longtemps duré, loin de lui.

Il eut un petit frisson et repartit se réfugier de nouveau sous la couverture, la remontant jusque sous ses yeux rieurs et heureux, le regard joueur braqué sur Harry depuis son réveil. Il avait l’impression d’être dans un rêve. C’était peut-être pour cela qu’il avait les idées si claires. Il continua de regarder son amour, ne bougeant pas de sous sa couverture, songeur. Il aurait énormément voulu boire de l’eau mais il se sentait mal de le demander à Harry. Après, il pourrait se lever lui-même pour aller en chercher. Il n’était pas non plus handicapé et n’aurait pas besoin de rééducation comme en aurait sûrement besoin son frère. Son regard se perdit légèrement dans le vide, mélancolique. Le vétérinaire avait tellement fait pour lui… Il se prétendait démon mais au final, il était bien plus pur et miséricordieux que Dieu Lui-même… David, toujours caché sous sa couverture, sourit alors son chéri et dit de sa voix toujours rauque mais un peu moins écorchée :

- Tu as une mine épouvantable… Je dois être dans un meilleur état que toi…

Il essaya de rire, ce qu’il lui fit extrêmement mal aux côtes et plus particulièrement aux blessures de balle non loin mais ne dit rien, se contentant de grimacer légèrement. Il le regarda alors encore, le regard tendre et des plus naïvement amoureux. Il bailla alors doucement et sourit encore à l’amour de sa vie. Allaient-ils faire comme si de rien n’était ? Comme s’ils allaient repartir à zéro ? Il aimerait tellement… Il aimerait tellement lui demander de venir se reposer près de lui. C’est alors qu’une légère odeur d’alcool vint lui chatouiller les narines. Harry avait sûrement bu avant qu’il ne débarque avec son frère. Mais il ne dit rien. Il ne pouvait que comprendre qu’Harry avait encore plus souffert que lui… Mais qu’importe. Il allait lui demander. Il le fallait. Qu’il s’assume un peu. Qu’il s’ouvre un peu plus. Qui ne tente rien n’a rien après tout. Il sourit. Cette pensée lui rappela leur première fois plutôt… atypique. Harry avait tenté, et il l’avait eu. Tout en entier. Son corps, son cœur, son âme, sa vie… Son sourire s’agrandit un peu plus et il rougit légèrement avant de finalement se lancer et de dire timidement :

- Tu ne veux pas venir te reposer… ici… À côté... À côté de moi...?

Il désigna la place libre à côté de lui. Cela ne lui ressemblait pas tant que cela d’être timide. Il ne l’avait jamais vraiment été avec Harry d’ailleurs. Peut-être un peu dans les premiers jours mais cela restait léger. Pas ainsi. Pas avec les joues aussi rouges. D’ailleurs, on aurait pu croire qu’il était en train de refaire une montée de fièvre mais non. Oui, il avait subitement chaud mais les raisons étaient beaucoup plus nobles. C’était son cœur qui dictait sa chaleur, plus sa maladie. Il le regarda dans les yeux avant de détourner son regard et ne put s’empêcher de sortir pour lui-même :

- J’ai soif… Pourquoi j’ai soif maintenant…?

Car oui, même si ses pensées étaient claires, elles n’étaient pas précises pour autant. Il ne se rendit pas compte de sa bourde et continua à sourire tendrement à son chéri, tout timide en l’attente de sa réponse.
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MessageSujet: Re: Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Good Hearts Are So Hard To Find. [PV Harry Downcry.] [Fini] Icon_minitimeDim 24 Avr - 20:39



Good Heart Are So Hard To Find

« I want you to stay. »

Regarder l'homme de sa vie dormir était un rêve. Quelque chose qu'il n'avait pas pu voir depuis une éternité. Une bien trop longue éternité qui semblait être le temps d'une mort. Juste sentir son souffle ensommeillé, léger comme une plume dans le vent. Observer la couverture se lever et descendre au rythme calme de sa respiration. Remonter une mèche de cheveux qui tombait en travers de son doux visage. Rien n'était plus beau que cela. Et pour cette première nuit depuis tellement de temps, Harry n'aurait dormi pour rien au monde. Juste le voir lui suffisait à combler son coeur. Il pouvait rester comme ça pendant des heures. Et le voir s'éveiller fut un rêve tout autant admirable. Ses yeux qui doucement s'entrebaîller, voir le port azur de son regard s'éclairait de la lueur des bougies à côté. Sa petite moue délicate qui s'éveillait, tout avait pour Harry le souvenir de la perfection. Et il ne s'était pas trompé. Ce n'était pas un souvenir, tout était bien présent en face de lui. Son chéri, qu'il avait renié tout comme il s'était renié lui-même pendant trop longtemps. Pourquoi n'avait-il su voir la vérité de son propre coeur ? Cet homme en face de lui avait su ravivé en lui un sentiment qu'il avait cru mort et enterré pendant plus d'une dizaine d'années. Il lui avait permis de comprendre qu'il existait une autre vie après un amour passionnel. Qu'on peut aimer encore, même après avoir aimer jusqu'à la haine.

C'était à tout ceci qu'il pensait tandis qu'Harry perdait son regard dans le bleu des siens. Il avait l'impression d'observer un chaton en train de se réveiller, et rien n'était un plus beau spectacle. Quand le vétérinaire le vit chercher quelque chose des yeux avant de se cacher sous les couvertures, l'air plus heureux que jamais, il eut un petit rire. Son monde s'arrêtait à présent là, à son existence. A la musique parfaitement bien composé de son sourire et du son qui en découlait comme une cascade. Etait-il vraiment dans un si pitoyable état ? Passant sa main d'un air songeur sur ses joues, il fut bien obligé de remarquer qu'une barbe de quelques jours y poussait négligemment. Après tout, pour qui devait-il se raser ? Jusqu'à présent personne. Ses joues étaient dans le même état que son coeur, en friche.

- Pardon...je me raserai aujourd'hui, promis.

Harry déposa alors une main sur l'épaule de David, soudainement inquiet de la grimace de douleur que celui-ci fit lorsque son rire éclata. Il devait se ménager. Mais il aurait été plus simple que le vétérinaire le lui dise de vive voix. Au lieu de cela, il préféra lui offrir un doux sourire reposant, de ceux que l'on ressent rempli de tendresse. Ceux qui soignent les âmes. La main encore sur son amour, son pouce commença à le caresser pour qu'il se calme à nouveau. Resterait-il véritablement cette fois ? Leur amour aurait-il encore à subir les malheurs du destin ? Après tout, ce qu'ils avaient vécu jusqu'ici avait été récompensé par cette retrouvaille. Jonathan avait-il eu raison depuis le début, au final ? Etions-nous récompensé de notre malheur si nous avons su y garder l'espoir ? Mais quel espoir Harry avait-il pu garder pour être ainsi dans les bonnes grâces de Cupidon ? Etait-ce cet espoir fou où dans ses rêves il se revoyait à l'époque de son assistant ? A ce moment où leurs vies se résumaient à s'aimer. L'invitation que David lui posa alors le toucha au coeur. Une telle tendresse ressortait de ses mots, une timidité qui collait bien à son regard d'ange. Même s'il n'était pas en total corrélation avec son ancienne identité. Harry en poussa un gloussement de contentement, son chéri n'avait pas changé. Pas tant que cela.

- J'en serai honoré.

La vérité était sincère et transparaissait aux contacts de sa paume qui caressait toujours l'épaule de David. Cependant, il ne lui fallut pas plusieurs minutes pour entendre le petit murmure de son chéri, demandant de l'eau pour lui-même. Harry pencha la tête sur le côté, toujours souriant. Gros bêta, tu pouvais me le demander, tout simplement. Le vétérinaire se leva sans prendre le temps d'indiquer son déplacement, partant rapidement dans le laboratoire. Le silence remplissait à présent la pièce principale où rien d'autre ne bougeait à part le torse de Jonathan. Ce dernier offrait au moins la preuve qu'il était encore en vie. En voie de guérison. C'était important. Harry était fier de son travail et tapota le meuble avec fierté tout en attendant que le verre se remplisse. Détournant le regard vers le frère de David pendant une seule seconde, le vétérinaire vit un spectacle déroutant. Un lapin blanc était au bord de la table d'opération, essayant de grignoter une mèche des cheveux de Jonathan. Harry stoppa le cours de l'eau qui était suffisant et regarda le lapin:

- Tu n'as pas honte ? Il est en train de se reposer !

Le lapin lui jeta un petit regard, ne bougeant plus, et se remit à grignoter la mèche. Riant de la coquinerie de cette créature, Harry se demandait s'il ne ferait pas mieux de le laisser là. Après tous, les cheveux du jeune blessé avait bien besoin d'une petit coupe. Il revint donc auprès du sauveur et lui tendit le verre d'eau récupéré.

- Tu ne devineras jamais quoi, un lapin s'est échappé de sa cage et est venu grignoter les cheveux de ton frère. J'me suis dit qu'un peu de thérapie par contact avec les animaux pouvait lui être bénéfique...alors je l'ai laissé avec lui. On a toujours besoin d'un ami avec soi.

Harry déplaça alors une mèche de devant les yeux de son ancien assistant et l'embrassa sur le front. Quel bonheur de sentir son regard sur son visage, bien qu'il ne puisse pas être de la première fraicheur et qu'il devait encore sentir l'alcool. Depuis le temps qu'il s'y était mis, c'était une chance qu'une bouteille de vin ne puisse l'empêcher de travailler correctement comme ce fut le cas. Il sourit et enleva ses chaussures pour les poser dans un coin de la pièce. Passant par le pied du lit, le vétérinaire fit très attention à ne pas heurter David pour qu'il n'ait aucune blessure supplémentaire dont se plaindre. Très doucement, il se glissa sous les draps et retrouva cette chaleur humaine qui lui avait tant manqué. Ce contact amoureux, ce calme presque spirituel de l'union de deux coeurs. Harry passa un bras autour de David et l'embrassa dans le cou.

- Tu m'as tellement manqué...j'ai rêvé de toi...plusieurs fois...

Quand exactement ? N'importe quand. On n'empêche pas l'inconscient de faire des enfants à la folie. Que ce soit lorsque la douleur était fraîche avec Jules, que lorsqu'elle commençait à s'éteindre auprès de Maria. Son assistant lui revenait toujours en songe. Comme un esprit bienveillant...même dans les pires cauchemars, où il menaçait de le déchiqueter pour toutes ses tortures. Au moins...au moins il voyait le bout de son malheur. Une menace de mort sonnait pour lui comme la plus pure des délivrances.

- Mais je préfère t'avoir en vrai...

Tais-toi, Harry...juste profite. Quand tu ouvres la bouche, tout devenait soudainement si stupide.

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