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James R. McNeil
James R. McNeil
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MessageSujet: Anybody here ? (w/ Morgan) Anybody here ? (w/ Morgan) Icon_minitimeDim 14 Juin - 22:00

Les doigts parcourant les murs alors qu'il avançait d'une démarche nonchalante, James sifflotait. Pour le moment, rien de bien amusant n'était arrivé... Et James ne voulait pas gâcher une journée en n'ayant absolument rien fait qui lui permette de se défouler un peu. Une journée calme ? Aucun intérêt... Se balader dans le manoir à la recherche de victimes était sympathique mais devenait très vite ennuyeux si personne ne se manifestait. Mais il fallait l'avouer, James manquait aussi peut-être un peu de patience... Cela faisait-il longtemps qu'il errait dans les couloirs du manoir ? Il ne le savait pas vraiment... Il avait marché sans avoir de destination particulière, et il était vrai qu'il n'était pas non plus actuellement dans une partie du manoir où il pourrait trouver de quoi s'amuser un peu.

Il n'entendait pour le moment que la tuyauterie, et la vapeur s'en échappant avec un doux sifflement. Certes assez distrayant comparé au silence... Mais tout de même d'un ennui qui commençait de plus en plus à peser, alors que James haussait un sourcil tout en se disant que parfois, marcher sans se donner de direction précise n'était pas la meilleure des options, se faisant mentalement la note d'être plus pointilleux lors de ses prochaines escapades à la recherche de quelqu'un avec qui il pourrait jouer et se distraire.

Arrêtant de siffloter l'espace d'un instant, il se mit à se demander s'il devait faire demi-tour où essayer de trouver un autre endroit qui serait plus propice aux rencontres tout en continuant d'avancer. Penchant légèrement la tête alors qu'il s'arrêtait, il se mit à analyser les bruits autour de lui. Toujours les mêmes, ce qui devenait légèrement consternant... Avant qu'il discerne, un peu plus loin, un faible bruit, différent et nouveau... Un léger sourire se dessinait sur son visage, un de ceux qui en présageait un bien plus grand lorsqu'il ferait face à la personne qui était responsable de ces bruits.

Il se remit rapidement en marche, se forçant à ne pas courir – l'effet de surprise était de temps à autres relativement plaisant, mais parfois, créer une atmosphère était tout aussi réjouissant. Il recommença vite à siffloter, mais d'une manière moins joyeuse qu'avant, de façon plus lente et plus grave, se rapprochant peu à peu des pas qui le guidait progressivement. Rester dans l'ombre n'était pas des plus compliqués dans cet endroit rempli de machines, cela rendait la tâche moins ardue mais c'était au fond assez propice à son but.

Le sourire de James, qui n'avait rien de bienveillant, s'agrandit alors qu'il apercevait enfin une silhouette face à lui, s'approchant plus lentement, alors qu'il prit la parole, presque dans un murmure :

« C'est dangereux de se promener seul dans les sous-sols... Tu devrais faire plus attention. »

Certes, c'était presque cliché à dire, mais ça faisait pas mal son effet sur la plupart des personnes ici, surtout celles qui étaient facilement apeurées. Il ne savait absolument pas si l'homme faisait partie de cette catégorie, et à vrai dire, il s'en fichait pas mal ; tant qu'il arrivait à en faire ce qu'il en voulait...
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Morgan T. Connhelly
admin hypocondriaque et alcoolique
Morgan T. Connhelly
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MessageSujet: Re: Anybody here ? (w/ Morgan) Anybody here ? (w/ Morgan) Icon_minitimeVen 24 Juil - 2:56

J'ai le sentiment persistant et rampant qu'aujourd'hui sera nuit de soleil sans ciel, encore une fois dans les alcôve d'une folie de briques et de tapis, où j'apprendrai que la curiosité est dérisoire face au meurtre d'une griffe poussée. Que la vertu du savoir et des mémoires est la poussière de ce que le cœur sait pulser. Et que je regretterai amèrement chérir en savoir plus sur mon être, égocentrique parasite dans le labyrinthe des asiles cérébrales, ainsi qu'apprendre à aimer ces délices insuffisants et miraculeux de la vie. De notre vie. Celle de ceux qui sont les vers à soie de ce château de peau de porc au poil drue. Déplorer, déjà. Continuer, tout de même.

C'est à cette pensée de servant de la malchance que je sors de ma chambre avec la plus misérable des lanternes grillés, trouée de par son verre sali, et gémissante d'un bourdonnement méticuleux dès que l'occasion est enclin à la rudesse sur ses vieux os d'acier. Je suis en quête des pages de mon journal, inlassablement meurtries dans les coins de cendre de l'A à Z du manoir putride. Si seulement elles pouvaient briller de mon espoir à sentir leur nostalgie, leur plume de cent ans, je serais l'amnésique le plus heureux des couloirs. Mais elles sont particulièrement hargneuses, et se cachent jalousement de leur reliure de cuire. Mon journal, mon passé, ma vie... Un ascenseur.

Qui me descendra, bien sûre, quelque part dans les poumons même de ce bâtiment ensaigné de noir. Le pourpre mort des ombres me guide langoureusement à la lumière pâlotte qui fait chorale d'accouphène avec les papillons sorti d'un pays à merveilles impossible autour d'elle. J'ouvre la porte, difficilement, dans un coulissement horizontale saccadé par la rouille. Je la referme. J'enclenche.

Ce levier. Les engrenage se mette à crisser, geindre, pleurer et finalement hurler. Je sens la secousse des rouages s'entrecroiser lourdement, et l'ascension, finalement, m'étouffe. Si lourd que j'en perds la sensation de l'oxygène filtrant mes organes internes. Je tombe, à la vitesse des saisons, et la varappe et moi se crispons pour arriver un étage plus bas, dans la synchronisation la plus doucereuse et morbide, dans un corridor de bois, de tuyauterie, de vapeur et de machineries. Blanc.

Mon visage devient blanc. Est-ce l'asbeste qui m'enduit la conscience? Le silicate qui me plonge dans la fièvre? Je tremble, et l'inexorable convoitise de la lame de l'angoisse contre mon sternum à vif me tranche un cillement muet de douleur, de larme et de panique vrombissante. Dis-je n'avoir qu'une seule chance devant le décès, et courir cette vie jusqu'au pouls le plus brutal, pour n'avoir qu'un parchemin et l'existence manuscrite de quelque chose qui a été et qui ne sera jamais plus. J'avance.

Le tintamarre lointain et pourtant tout autour de moi est un orchestre de vacarme aussi puissant que précaire. Au cœur des abysses sur terre, au cœur de cette habitation maudite, que je suis maintenant. Et j'ai peine à imaginer que l'entièreté de cet édifice est généré par une salle de machine si sinueuse, douteuse et défaillante. L'odeur de l'oxydation me fait toussoté, et j'ose réfléchir au choix qui s'offre à moi: d'emprunter le corridor tournant vers l'inconnu devant moi, ou emprunter la lourde porte à ma droite. Je regarde.

Son bois. Le bois de cette porte. Il s'agir de chêne, mais je ne sais aucunement comment cette conclusion me vient à l'esprit avec une telle liberté. Peut-être deviens-je fiévreux? Peut-être l'amiante se faisant une place de reine dans l'air s'apprête à ma langue? Je sens mon myocarde vouloir se jeter dans ma gorge, mais je le retiens. Et je pense au chêne. Et à ces sifflements.

Il y a une machine, au loin, qui siffle ardemment. Quelque chose d'aussi inquiétant qu'invitant à la perte. Parfois plus aiguë, parfois plus grave. Elle semble être au bout de ce corridor jouant à l'apprenti colimaçon. Je ne veux pas m'y approcher, pas avant de m'y être habitué, et d'avoir appris ses sons mécaniques et itératifs. Ou peut-être est-ce le problème de cette machine quelconque et inconnu: son chant ne se répète pas. Il semble aléatoire, comme aucun mécanisme conçu par l'homme ne ferait, justement. Deviens-je fou? J'entends sa voix d'oiseau éraillé s'approcher. Je deviens fou, sans doute. J'hallucine des bruits au travers de ceux que j'interprète déjà comme le vacarme du creux de l'enfer. Ou est-ce le silicate? J'ouvre.

La porte à ma droite. Sans même prendre la peine de la refermer. Je lève ma source de clarté épuisée et découvre des étagères, des bureaux, du charbons, des outils, un fourneaux et une chaleur étouffante. Qu'importe: je ne perds rien, rien tant que je suis seul dans cet endroit, à rejoindre les meubles et les détruire d'une recherche inlassable. Je m'accoste au premier et y dépose ma lanterne qui grouille comme une feuille morte au vent sauvage de l'automne. Mes nerfs. Mes nerfs ont lâché. Depuis longtemps. Je le sais car je tremble comme la lèvre d'un dément. Je respire profondément; mais je crois m'étouffer tant l'air est pesant. Est-ce dangereux d'inhaler autant de charbon? Probablement. Je fouille.

Les tablettes et ses contenus. J'échappe une clef à molette sur le sol qui retondit d'une percussion harassante. Je tremble trop. Je devrais faire moins de bruit. Je tente de prendre ma lanterne afin de récupérer la chose de métal au poids de fer et accroche une ampoule qui va se morfondre en mille morceaux à mes pieds. Je tremble. Je tremble. Beaucoup trop. Ma tête tourne. Je perds ma trachée, je la perds dans un amas de boucane épaisse créé par une imagination en manque de santé. Puis, la voix.

Je sursaute et me retourne en lançant une lamentation tout droit expulsée d'une corde vocale enfournée dans la détresse. Je lève d'instinct ma lanterne et m'adosse fortement contre le meuble pour ne pas défaillir. J'admire de frayeur la silhouette d'un homme, pas plus grand ou costaud que la moyenne. Toutefois bien trop confiant et droit pour être qualifié de victime, et bien trop camouflé dans la pénombre pour que je trouve franchise d'instinct calme dans le peu de son visage tamisé que je sais apercevoir.

Qu-qu-qu-qu-qui êtes-v-v-vous?!

Je bêle comme un mouton à demi égorgé, juste avant de prendre la conscience d'assimiler ses mots de tombe. J'avale difficilement, et je sens les poils sur mon crâne se dresser aussi clairement que s'ils avaient été des doigts d'araignée. Je claque des dents, et je calcine de brûlure d'air. J'essuie la sueur sur mon front, d'un revers de manche tout aussi grelottant de peur que le reste de mon être, et ma vision s'asphyxie dans le rien, comme si mon cerveau voulait m'évanouir sur le coup. Mais je reste debout, parce que l'adrénaline ne permettrait pas d'autant de beauté de la part de mon corps.

J-j-je ne f-f-fais qu-qu-que cherch-ch-cher un... un... J-je ne f-f-fais que passer...

Comme si cette misérable justification était la raison à mes risques suicidaires.
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